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Les raisons qui poussent Samuel Sarr à la démission

Partira, partira pas… ! En tout cas le ministre de l’Energie et des Biocarburants, Samuel Amète Sarr a présenté sa démission au chef de l’Etat. Entre autres motifs de ce départ, la situation explosive liée aux coupures récurrentes et intempestives de l’électricité et surtout la guerre larvée qui l’oppose au Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye.


Rédigé par leral.net le Mardi 1 Septembre 2009 à 21:04 | | 11 commentaire(s)|

Les raisons qui poussent Samuel Sarr à la démission
Le ministre de l’Energie et des Biocarburants, Samuel Amète Sarr a finalement jeté l’éponge. Il a présenté ce dimanche à Paris sa démission au président de la République. C’est à la suite d’une longue séance de travail avec le chef de l’Etat à la résidence du Sénégal à Paris qu’il a rendu le tablier. Il a, selon nos confrères du journal «Le Quotidien» qui ont donné l’information, motivé son départ par «une certaine lassitude et une frustration face à l’ampleur des problèmes du secteur qu’il dirige». Sa volonté de partir découle, en effet, d’un sentiment d’échec parce que «la situation est intenable pour lui malgré des dizaines de milliards de francs CFA injectées dans le secteur de la fourniture d’énergie», ont-ils relaté.

Joint au téléphone par «Le Quotidien», Samuel Sarr a confirmé l’information. «J’ai voulu mettre le président à l’aise, d’autant plus que je sais que mes ennemis mettent tous les moyens en oeuvre pour me faire partir. Maintenant, il ne devrait pas se gêner pour me chercher un autre remplaçant», a-t-il déclaré faisant allusion à la guerre des tranchées qui l’oppose au Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye.

Le ministre de l’Energie a imputé les problèmes de la Sénélec à des difficultés de trésorerie qui s’expliquent, selon lui, par diverses créances irrévocables. Estimées à plus de 40 milliards de francs CFA, elles rendaient difficile pour la compagnie d’électricité de mobiliser chaque mois 18 milliards de francs pour se fournir du carburant. La Sénélec a, selon Samuel Sarr, la particularité d’être quasiment la seule compagnie d’électricité au monde qui doit acheter son combustible cash. Ce qui est le signe d’une confiance perdue de la part des fournisseurs.

Les bisbilles entre le chef du gouvernement et le ministre de l’Energie semblent être l’une des principales raisons de la démission du ministre de l’Energie. Samuel Sarr avait été, selon le même canard, fâché d’apprendre que le chef du gouvernement «travaillait l’oreille» du président de la République pour faire partir son ministre de l’Energie et le remplacer par quelqu’un qui lui était proche. Ce qui avait braqué le ministre de l’Energie. Ainsi, il a voulu se maintenir à son poste dans le gouvernement. Interpellé pour arbitrer, le président de la République avait, de l’avis de nos confrères, pris partie pour Samuel Sarr. Il a dit à Souleymane Ndéné Ndiaye : «laisse Samuel Sarr là où il est. Tu n’as aucune idée des situations qu’il nous a permis de décanter grâce à son entregent. De toute façon, il restera à l’Energie tant qu’il voudra y être».

Nonobstant ce soutien du chef de l’Etat, Samuel Sarr semble être résolu à partir. Toutefois, est ce que le président de la République va accepter sa démission ? L’opinion sera, peut-être, élucidé à partir de jeudi date à laquelle Abdoulaye Wade devrait rentrer de vacances.

Ibrahima Lissa FAYE pressafrik

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1.Posté par Centre de Hann le 01/09/2009 22:31 | Alerter
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Qu'il parte avec son complice Modibo Diop actuel directeur de l'ASER !!!! Et que tout l'argent qu'ils ont détourné des projets de centrale de Kounoune , du centre de dispatching de Fass Mbao , de la centrale de Kaone et j'en passe !!!

2.Posté par leuk le 01/09/2009 23:33 | Alerter
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cette démission tombe bien et arrange le démissionnaire!!! Pour lui, l'objectif est de faire le bilan des années en poste et de s'entourer des meilleurs conseillers financiers de la planete pour mieux cacher les actifs qu'on lui prete sans preuve. A sa place, j'aurai fait pareil et profiter des appuis politiques du moment pour ne pas etre inquiété !!Quitter le navire 2 ou 3 ans avant la déroute de 2012 et me consacrer pleinement à la gestion du patrimoine accumulé; a le diluer de sorte que demain on ne viendra pas me dire tu as un compte ici ou là. Donc, ca tombe bien! chapeau l'artiste. Finalement tu appliques l'enseignement de Senghor: on ne racle jamais le fonds d'un bol; il faut en laisser un bout. Bonne route et surtout bonne planque!!!

3.Posté par mouslime le 02/09/2009 01:19 | Alerter
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Pauvre con qu'est ce que Modibo Diop vient faire dans cette histoire?
Lui c'est le DG de ASER et il fait correctement son boulot.Ce ne sont pas les villageois qui, grâce à lui ont goutés aux joies de l'électricité qui diront le contraire.
Je sait très bien qui vous êtes et pour le compte de qui vous balancez ces idioties,Mr Diop ne cède jamais aux chantages ,c'est pourquoi vous essayiez de ternir son image et vous n'y parviendrez jamais.Comme vous et vos amis sont de pauvres ignorants,je vous fait savoir que l'ASER n'a pas pour mission de construire des centrales électriques .Le monsieur il est trop clean y' a qu'à le voir pour s'en rendre compte.Comme tout homme sur terre,il est investit d'une noble mission qu'il est entrain de réuissir avec brio malgré tous ces brebis galeux qui se fatiguent pour rien.

4.Posté par Fass Mbao Dispatching le 02/09/2009 04:10 | Alerter
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Mouslime,
c'est plutôt moi qui sait qui ty es !
De toute façon la plus grosse connerie c'est dans de pareils moments de vouloir défendre l'indéfendable , de vouloir se prostitué intelectuellement; de vendre sa dignité et son âme pour de l'argent .
La chose est plutôt politique avec comme acteurs u peuple et une bande de brigands prêts à tout .
Tu en saura d'avantage le jour où tu découvriras tous ces rapports , jusque là bloqués et cachés sur la senelec !
Faire son boulot ce n'est certainement pas de s'enrichir indûment sur le dos du pauvre peuple sénégalais par des commssions ça et là ...
Je t'invite à venir nous rendre visite à la direction des infrastructures de la senelec à Hann et à prendre toute la documentaion concernant le chantier du centre de dispatching .Tu seras surpris et tu auras une aure attitude surtout que tu sauras que le travail est mal fait , inachevé avec toutes sommes englouties !!!

5.Posté par SAMUEL SARR le 02/09/2009 17:35 | Alerter
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JE DIMISSIONNE PARSK JS8 NUL
G BCP VOLE DURANT CES 5 DERNIERES ANNEES JE PARS VOUS LAISSER VOS PROLEMES
EH YEN WA FASS MBAO DISPATCHING NOPILENE BOULEN YAK SAMA DEAL

6.Posté par mouslime le 02/09/2009 22:04 | Alerter
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Fass Mbao dispatching n'a rien compris moi je ne défend point la Senelec ni sa gestion mais je n'accepterai pas que le nom d'un honnête citoyen en l'occurrence Mr Modibo Diop soit citer à tort dans cette crise que traverse le secteur de l'électricité.
Il dirige l'Aser et fait correctement son boulot et ça tous les villages qui ont maintenant bénéficiés de l'éléctricité peuvent en attester.Ce qui se passe au niveau de hann ou du dispatching national,d'autres personnes plus appropriées peuvent y répondre.

7.Posté par Fass Mbao le 03/09/2009 05:14 | Alerter
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Mouslime n c'est justement pour te faire comprendre qui est qui ! Que je te donne cet exemple de l'ASER . Ce projet est à l'origine géré par les entreprises marocaines amenées par Karim avec la complicité de Samuel . Modibo est un élément du système corrompu !!! Si les choses s'était passé normalement à l'heure actuelle aurait 3 fois plus de villages éclairés avec de meilleurs coûts . Les marocains avec EDM ont une grande expérience dans ce domaine .
Normalement l'électrification rurale est un déparetement du ministère de l'énergie ou à la limite un service de la senelec . Une agence a été créée comme toutes les autres justement pour faciliter les décaissements et détournements et surtout pour rendre plus simple les transferts d'argent ......
J'ai rien contre Modibo c'est plutôt le système qu'il défend et sert qui me répulse ....

8.Posté par Touré le 03/09/2009 10:48 | Alerter
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«Dire le secret d’autrui est une trahison, parler du sien est une sottise».
Platon

Le dernier otage du système



Jeudi 12 juin 2008. Au journal télévisé, un communiqué de presse, suivi d’une cérémonie de signature de partenariat, est rendu public. Il parle de la présence de Pétrosen dans le capital du projet de dépôt de produits d’hydrocarbures et de produits liquides. Présentés comme deux vieux copains, M. Amadou Mbacké Sèye et M. Samuel Sarr jouent les acteurs. Ils annoncent l’entrée de l’Ètat du Sénégal dans le capital du dépôt; qui devient du coup Sen-Stock. Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là? Que se cache derrière cet accord?
Voici quelques questions qui ont assailli nos esprits de fouineurs et nous ont obligé à nous intéresser à ce projet dont nous avions eu vent au tout début de son montage financier. Citoyen sénégalais, M. Amadou Mbacké Sèye est l’un des rares Sénégalais qui se sont intéressés au secteur énergétique, en osant y investir leur patrimoine. C’est son patriotisme porté en bandoulière qui l’a mené à créer un conglomérat d’entreprises à Dakar: Diprom. Cette structure dont dépendent Touba Oil, Touba Gaz, entre autres sociétés est basée sur la route de Rufisque. Et, elle fait travailler plus de 800 employés disséminés un peu partout à travers le pays. Une succursale de l’entreprise est, depuis quelques mois, fonctionnelle en Gambie; pays par lequel l’homme ambitionne de conquérir l’UEMOA. Ayant compris la nécessité de sortir son pays de la dépendance énergétique, M. Amadou Mbacké Sèye s’est très tôt investi dans le domaine de l’énergie ; avec la construction du seul stock de butane existant au Sénégal. Ce dépôt construit dans la zone de Kounoune a une capacité de 150.000 tonnes ; soit plus que la consommation mensuelle du Sénégal qui est de 130.000 tonnes. Très ambitieux, l’homme avait aussi commencé la construction d’un sea-line. En plus de ces somptueux projets qui feront la fierté nationale, l’homme est aussi l’initiateur de celui du dépôt des hydrocarbures et produits liquides. Ce projet initié sur la baie de Hann est, à en croire des sources autorisées, est estimé à 35 milliards de F. Cfa. Une somme dont il ne dispose pas. Après une minutieuse étude du terrain, l’homme prend les airs à la recherche de partenaires susceptibles de lui apporter les fonds dont il a besoin. À Paris et à Londres où nous avions eu la chance d’apercevoir la frêle silhouette de cet homme à la barbe poivre et sel, M. Amadou Mbacké Sèye séduit. Le monde venu l’écouter exposer son «apport pour développement du Sénégal» et son «cadeau pour les générations futures» épouse ses idées. À l’écouter parler du Sénégal, exposer ses ambitions pour son pays, on ne peut avoir que du respect et de la considération pour cet homme. Devant tant d’élan patriotique, le soldat du peuple que nous voulons être est charmé. Présenté comme la plus grande réalisation dans le domaine pétrolier au Sénégal, le projet attire l’aval de quelques multinationales. Ces dernières acceptent de mettre de l’argent à la disposition de Diprom. Mais, font-ils remarquer avec insistance: «à condition que l’Etat du Sénégal ne soit pas actionnaire». À Paris, Londres et New York, les scandales à répétition et les non-respects des accords signés par le régime libéral ont fini par achever la réputation du Sénégal. Son régime est assimilé à une mafia, ses pratiques crapuleuses et ses dirigeants à des voyous. «À des gens comme ça, personne ne veut prêter le moindre centime ni avoir la moindre relation», averti un membre d’une délégation venue écouter l’exposé de M. Amadou Mbacké Sèye. Conscient qu’il est dans un pays dirigé par des libéraux dont l’idéologie et la libre entreprise et qui chantaient sur tous les toits «le libéralisme, c’est la libre concurrence et l’entreprenariat pour l’excellence», M. Sèye rassure ses partenaires. Ayant obtenu l’accord de ses partenaires, il présente son montage financier à des banques sénégalaises. Ces dernières signent des accords avec Diprom. Et le travail débuté loin des tapages médiatiques est terminé. Mais pour pouvoir stocker, Diprom a besoin d’une autorisation et c’est le ministère de l’Ènergie qui la délivre. Au préalable, une tournée d’inspection des installations sur le terrain est impérative. M. Samuel Sarr se rend sur le site pour visiter les réalisations devant abriter les stocks. La capacité de stockage du dépôt est de 167000 tonnes. Elle est plus importante que celle de tous les majors installés à Dakar. Après avoir fait le tour des installations et constaté l’état d’avancement du projet, le ministre félicite le citoyen. «Devant tout le monde, il l’a félicité et lui a déclaré que c’est un très beau travail qu’il avait fait», soutient un témoin. En coulisses, Samuel fait savoir à ses proches que ce projet est trop important pour le laisser entre les mains d’un opérateur indépendant. Aussi, il jure qu’il ne laissera jamais un sea-line entre les mains de ce monsieur. «C’est l’Etat qui devait faire ce travail; mais puisque vous nous avez montré la voie, mettez vous derrière nous et laissez nous diriger le projet», dit Samuel au promoteur. Il lui impose aussi de vendre son sea-line à la Sar. Bien que présenté comme un homme trop discipliné et trop calme, M. Amadou Mbacké Sèye n’entendait pas se laisser dicter sa conduite. Il réclame son projet et demande à l’Etat de lui délivrer sa licence d’exploitation. Etant le seul autorisé à délivrer ce sésame, Samuel fait comprendre à son interlocuteur que: «la délivrance de la licence est conditionnée par l’entrée de l’Ètat dans le capital». En langage cru, c’est: «tu nous ouvres les portes de ton dépôt ou bien tu n’auras jamais rien».
Chacun reste sur ses positions. Et, petit à petit, la nature ayant horreur du vide, la poussière et le désespoir s’emparent du dépôt et le matériel dévolu à la construction du sea-line commence à rouiller sous les coups boutoirs des brises de mer. Le temps qui passe ne joue pas en faveur du promoteur. «Chaque jour qui passe, à en croire des informations obtenues auprès de sources bien informées, Diprom perd 5 millions de francs Cfa». En plus de cette perte, l’homme fait aussi face à de couteux engagements bancaires. Emprunté à un taux de 8%, l’argent investi par Diprom est remboursé périodiquement sans que la société ne puisse tirer le moindre centime du projet. Pour ce self-made-man qui n’a pas les caisses noires que confèrent les fonctions électives ou nominatives sous l’alternance, le préjudice est énorme. Et, c’est las de voir les jours passer et désarmé devant la force de «l’homme du Président» que M. Amadou Mbacké Sèye a cédé. C’est la seule raison qui a poussé le promoteur à accepter de signer ce simulacre d’accord de partenariat dont la presse s’est délectée. C’est ainsi que l’Etat du Sénégal, à travers Pétrosen, a pris le contrôle du projet du visionnaire. Mais la bataille n’est, pour autant, pas gagnée. C’est du chantage que va naitre Sen-Stock. Sur un montage financier évalué 35 milliards, 17 avaient déjà été engagés. Pour financer cet ambitieux projet, les banques Attijariwafa Bank et la Société Générale des Banques au Sénégal ont donné leur accord et devaient incessamment décaisser les fonds nécessaires, mais avec la nouvelle constitution du projet, ces banques vont revoir leurs copies. Pour mettre la main sur le dépôt, l’Etat veut procéder au refinancement du dépôt en le rachetant à 40 milliards CFA. Il n’a jusque là rien mis sur la table. Avec 66% des parts d’action détenues par cet Etat déficitaire du Sénégal, Diprom est relégué au second plan. C’est du pousse-toi que je m’y mette. «Et, à en croire de nombreuses sources dans le milieu bancaire, Diprom a saisi les banques pour leur faire part de cette nouvelle réalité qui rend caduques tous les accords». Elles soutiennent qu’«aujourd’hui, Diprom veut retirer ses signatures sur tous les documents et laisser à l’Etat du Sénégal le loisir de s’engager». Après avoir recelé notre manuscrit, en ce début septembre 2008, M. Samuel Sarr, voulant certainement prendre les devants, a appelé M. Mbacké Sèye pour lui remettre son autorisation d’exploiter. C’est un cadeau vicié. Car Diprom, en plus de l’autorisation d’exploiter, avait plutôt besoin d’une licence de vente. Et ce papier lui est toujours refusé. Avec ce partenariat obtenu par l’entregent de M. Samuel Sarr, des partenaires occidentaux intéressés par le projet assistent dubitatifs à ce spectaculaire volte-face et regrettent que cet ambitieux projet soit ainsi voué à un patent échec. En ces temps qui courent, au moment où l’Ètat à du mal à trouver 10 milliards pour continuer à faire tourner les centrales de la Sénélec, les observateurs avertis de la question énergétique, au Sénégal, voient mal le gouvernement, empêtré dans des dettes à n’en plus finir, décaisser autant d’argent pour acheter les 66% d’action des 35 milliards.
Pour mettre la main sur les investissements d’Amadou Mbacké Sèye, le ministre, a en ce printemps 2009, fait appel à Arcadia et lui a accordé de gré à gré l’approvisionnement du Sénégal en carburant. Pour avoir ce marché, Arcadia a promis de mettre 35 milliards sur la table. Mais la société russo-nigériane n’a jusqu’à présent mis que 6,5 milliards de Franc CFA dans les caisses de la Sar via Ecobank. Les quatre milliards ont été virés à Amadou Mbacké Sèye contre son sea-line qui devient, de fait, la propriété de la Sar. Le reste, soit 2,5 milliards, ont été injectés par la Sar dans le capital de Sen-stock. Loin du plan du ministre qui était d’amener M. Sèye à ne posséder que 34% de sa propre invention, le capital de Sen-stock qui équivaudra à 8 milliards est pour le moment propriété de M. Sèye. Comme Pétrosen n’a pas les moyens de faire son entrée dans cette affaire, comme prévu, c’est la Sar qui le fait en prenant 20% des 66% de parts détenus par Pétrosen pour le compte de l’Etat. Et si on sait que la Sar est en négociation avec des étrangers dont la Bin-Ladin Corp, ce ne serait pas surprenant de voir cet outil stratégique entre les mains des étrangers qui peuvent nous faire chanter comme bon leur semble. C’est ce genre de procédé douteux dont les collaborateurs d’Abdoulaye Wade semblent avoir fait leur religion qui avait poussé Alex Segura, le représentant du FMI à Dakar à faire, après nous, sa fameuse sortie contre le ministre de l’Energie sur RFI. Tous ces graves manquements ont été rapportés au chef de l’Etat Sénégalais. Mais, y trouvant son compte, Abdoulaye Wade continuera de laisser faire. Avec le trio Karim Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye et Samuel Sarr, qui s’est constitué pour prendre le contrôle économique du pays en s’enrichissant sur le dos du peuple, l’image du Sénégal est entrain de prendre de sales coups. C’est pour ne plus cautionner ces actes que M. Hadibou Soumaré, l’ex-Premier ministre, qui avait trop longtemps fermé les yeux, a refusé de rempiler à son poste, au moment où Wade voulait encore le garder. C’est, une fois de plus, le pays qui pâtira de ce chantage. Et la légendaire patience des Sénégalais a atteint sa limite. En ce début d’octobre 2008, sortis de la torpeur que leur a imposée le ramadan, les Sénégalais sont sortis dans la rue pour demander plus de respect et de considération de la part de la Sénélec. Pour se faire entendre, les populations ont vandalisé les agences Sénélec de Bourguiba, celle de la Patte d’oie et menacé de bastonner les agents qui viendraient leur remettre deux factures. Entouré de ses collaborateurs, le pauvre Lat-Soukabé Fall, directeur général de la Sénélec, jeté en pâture, s’est défendu devant la presse en cherchant des excuses. Comme toujours, le prix du fioul lourd, la panne d’une centrale de GTI, accompagné du déficit de trésorerie de la société, en sont les responsables. Les commerciaux dont l’arrogance et l’irresponsabilité sont déplorées par les populations ont aussi eu leur part de responsabilité dans ce désamour. À l’en croire, ses collaborateurs et lui n’ont rien fait. Ils sont des anges que les populations veulent transformer en démons. C’est cela, malheureusement, leur seul moyen de défense. Comme Cheikh Diakhaté, Latsoukabé Fall est un pur produit de la Sénélec et ils ont assisté à la mort de leur entreprise. Ironie du sort deux mois après notre rencontre, Latsoukabé Fall à son tour est démis. Son remplaçant, Seydina Kane, est aussi pur produit de la Sénélec. Parmi tous ceux qui, sous l’ère de Samuel, ont dirigé la Sénélec, il est avec Cheikh Diakhaté le souffre-douleur du ministre de l’Energie. Samuel ne l’aime pas et il le lui a fait savoir à plusieurs reprises, en l’humiliant parfois comme lorsqu’il l’a renvoyé de la direction de la distribution pour un modeste poste à l’Agence de l’électrification rurale. C’est pour mettre en place la vision du chef de l’Etat, comme il aime à le rappeler, que Samuel à mis son orgueil de côté pour voir Seydina Kane à la direction de la Sénélec. C’est parce que ses services ont dit au Président que la manifestation bénigne des imams pourrait causer de gros ennuis à son régime si une solution n’est pas trouvée qu’il a réussi à tordre le bras à Samuel. Et, une solution dans le vocabulaire de Wade 1er, c’est la corruption. Lorsqu’il a compris que cette pratique ne risque pas de passer, il a demandé ce que voulaient exactement Guédiéwaye. « Ils veulent la fin des coupures et le départ de Samuel Sarr», lui ont répondu les services. Mais ni l’une des demandes ni l’autre n’est envisageable pour lui. La fin des coupures sonnera le départ des groupes privés, donc la fin de la récolte du butin. Et le limogeage de Samuel signifiera l’entrée d’un tiers dans un système huilé de dépouillement des consommateurs ; mécanisme que Wade père et fils tiennent à garder secrète. Comme un secret de famille. Mais le danger est là et son régime en dépend. Il avait pensé qu’il devait donner un agneau en sacrifice et se chercher un allié après le divorce d’avec Touba. Latsoukabé Fall avait le profil du parfait agneau du sacrifice. Mais ce gars n’est pour rien dans cette crise que traverse la Sénélec. C’est Abdoulaye Wade qui a commandité et qui surveille toute cet affairisme qui mine notre économie nationale. La Banque mondiale et la Banque Nationale de Paris qui injectent tout le temps leur argent dans notre économie le savent, mais ils s’en foutent. Peu importe la façon dont nous allons dépenser cet argent ; l’essentiel c’est que quoi qu’il arrive, elles tiendront le pays en otage avec ces dettes que des générations de sénégalais vont devoir payer. Pour Wade, puisqu’ils n’a que du mépris pour les Sénégalais, peu importe la tête à couper, pourvu qu’elle ne soit ni la tienne ni celle de Karim. À l’occasion, puisque Guédiéwaye, où est entrain de naître la révolte, est à côté d’une grande famille religieuse, il a nommé Seydina Kane, un proche des Layennes et, cerise sur le gâteau, espère gagner Cambérène pour mieux surveiller les imams. C’est cela Wade 1er, il est Machiavélique et ne fait rien gratuitement. C’est ainsi que fonctionne notre monarque. Mais les jours de Seydina Kane à ce poste sont comptés. Son limogeage surviendra plus tôt que ne l’attendent les observateurs de la question énergétique. Samuel est entrain de chercher un profil pour le poste. Le futur locataire de la direction doit être un pantin agitable à souhait. Un figurant, un domestique patelin et obséquieux qui saura prendre son salaire et fermer sa gueule.
La question que de nombreux concitoyens rencontrés un peu partout à travers le monde nous ont posée et à laquelle nous n’avons jamais su apporter de réponse est certainement celle-ci: «Pourquoi et à qui profitent tous ces crimes?»
Notre conviction est celle-ci : comme tout crime, celui dont est victime le secteur énergétique du Sénégal profite à quelqu’un. Et comme des millions de Sénégalais nous continuons à demander pourquoi une telle haine contre le pays qui vous a tout donné?

Extrait du livre : « Le triomphe de l’Imposture, enquête sur l’Energie au Sénégal ». Bacary Touré, édition Edilivres











Nos sources



Diverses et variées, nos sources d’information sont composées de nombreux agents en fonction au moment de ces faits relatés : ce sont toutes des experts dans leur domaine de compétence.

En plus de ces hommes et femmes de l’ombre qui ont parlé sous anonymat, nous avons recueillis des confidences de nombreux agents de la Sénélec, du ministère de l’Energie, des conseillers du président de la République. Nous avons, en outre, eu l’occasion d’assister personnellement à certaines déclarations du chef de l’Etat.


Les archives de la presse sénégalaise dont le Populaire, le Quotidien, le Soleil, le Témoin, l’Indépendant Hebdo, l’Observateur et l’AS nous ont été d’un grand apport.
Sur l’international, nous avons pu bénéficier des travaux de Jeune Afrique l’Intelligent et de ceux de la Lettre du Continent.
Pour ceux qui on accepté de parler à visage découvert, sur la question de l’Energie, nous avons pu recueillir des déclarations publiques du chef de l’Etat, ceux de ses différents Premier-ministres. Et avons pu nous entretenir avec M. Samuel Sarr, Me Madické Niang, Cheikh Diakhaté, Jean Michel Seck et Sérigne Mboup, Latsoukabé Fall, entre autres.


Mille mercis à toutes et à tous

9.Posté par mouslime le 03/09/2009 21:16 | Alerter
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T'as tout faux Fass Mbao,si défendre un système corrompu comme tu dis c'est de permettre à nos parents du monde rural qui ne sont pas d'ailleurs moins méritants que nous citadins,de gouter aux joies de l'électricité, alors je ne vois pas ou est le problème.
C'est malhonnête de ta part de voir le mal partout et de critiquer à tort et à travers une personne dont son passé et son cursus t'échappe.Modibo Diop a fait ses preuves sur le plan internationnal avec son passage à EDFet on ne peut que s'en féliciter qu'il mette son expertise et son savoir faire au service du developpement de son pays.

10.Posté par Fass Mbao le 04/09/2009 01:25 | Alerter
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Mouslime ,
tu n'as rien compris ! Quel rôle à EDF ?
Un rôle au détriment de sa race et de ses origines oui , comme du reste ton cher Samuel .
Moi qui t'explique j'ai travaillé avec AREVA et présentement à EDM et on se connaît très bien !!!
Pose lui la question et tu seras surpris et deçu mon cher !!

11.Posté par mouslime le 04/09/2009 02:25 | Alerter
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Je ne connais pas Sammuel Sarr, je ne l'ai jamais vu,ni de près, ni de loin et il n'est pas mon ami comme tu le prétends;Mais ce que je trouve inadmissible ,c'est de s'acharner sur un honnête citoyen pour le simple but de nuire gratuitement.Tes propos ne méritent même pas de fouetter un chat, tantôt c'est Hann, tantôt c'est Fass Mbao et maintenant EDM et je ne sait quoi encore.Moi,je juge Modibo Diop sur ses activités professionnelles et comme tu le connait mieux que moi alors je trouve très lâche de ta part de ne pas lui dire vos vérités si elles sont avérées.C'est mieux que de parler dans son dos à moins que tu raconte des bobards;

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