Le Parti républicain a fait honneur à ses représentants hispaniques tout au long de la convention, offrant même le dernier discours, avant celui jeudi soir de Mitt Romney, à son étoile montante Marco Rubio, sénateur de Floride d'origine cubaine. Ce n'est pas un hasard, le vote hispanique est jugé crucial en novembre et les sondages ne sont pas en faveur de Mitt Romney. Moins de trois hispaniques sur dix préfèrent l'ex-gouverneur du Massachusetts au président Obama. Pour remporter l'élection, s'il ne parvient pas à convaincre plus d'électeurs latinos, il devra remporter une très large proportion du vote blanc. Au sein du parti, certains reconnaissent le malaise. «Le Parti républicain fait face à un vrai défi», a admis mercredi le sénateur Rubio sur la chaîne ABC. L'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, dont l'épouse est d'origine mexicaine, ne cesse d'appeler à plus d'ouverture.
Mais le Parti républicain est divisé et la position de Mitt Romney sur l'immigration reste ambiguë. Sous la pression de son aile conservatrice, le Grand Old Party a adopté en août une plate-forme très stricte pour un pays d'immigration comme les États-Unis. Il serait exigé des employeurs qu'ils vérifient le statut légal de leurs employés. L'aide fédérale aux universités accordant des bourses aux étudiants illégaux serait interdite. Cette plate-forme réclame un contrôle des frontières très strict, s'oppose à «toute forme d'amnistie» et recommande la mise en place de procédures de retour volontaire dans leur pays pour les immigrés illégaux. Cette dernière mesure reprend la proposition «d'autodéportation» avancée par Mitt Romney pendant les primaires. Elle inquiète particulièrement les quelque 12 millions de sans-papiers aux États-Unis, dont les enfants sont souvent en situation parfaitement régulière. Cette semaine, le Parti républicain a légèrement modéré sa position en proposant la mise en place d'un programme d'accueil plus souple de la main-d'œuvre étrangère.
Dans son discours jeudi soir, Marco Rubio espérait changer la perception qu'ont les hispaniques du Parti républicain. «Nous ne pouvons pas être juste considérés comme le parti anti-immigration illégale ; nous devons être considérés comme le parti pro-immigration légale», souhaite-t-il.
Earl DeVries, délégué de Californie, pense qu'il est possible de rallier une partie de l'électorat hispanique d'ici à novembre en mettant l'accent sur des valeurs conservatrices communes. «Nous sommes le premier État latino des États-Unis, et je peux vous dire que beaucoup partagent comme nous les valeurs de la famille et le droit à la vie (par opposition au droit à l'avortement défendu par le Parti démocrate).»
Jeb Bush s'est attaché ces derniers jours à Tampa à battre en brèche le bilan de Barack Obama, rappelant sa promesse de campagne non tenue de réforme de l'immigration. Les républicains accusent le président démocrate d'avoir autorisé cette année un programme temporaire de régularisation touchant près de 1,5 million de jeunes par pur calcul politique. Ils comptent aussi rappeler aux électeurs que c'est Barack Obama qui détient le record d'expulsions de sans-papiers.
Par Adèle Smith
Par Service infographie du Figaro
Mais le Parti républicain est divisé et la position de Mitt Romney sur l'immigration reste ambiguë. Sous la pression de son aile conservatrice, le Grand Old Party a adopté en août une plate-forme très stricte pour un pays d'immigration comme les États-Unis. Il serait exigé des employeurs qu'ils vérifient le statut légal de leurs employés. L'aide fédérale aux universités accordant des bourses aux étudiants illégaux serait interdite. Cette plate-forme réclame un contrôle des frontières très strict, s'oppose à «toute forme d'amnistie» et recommande la mise en place de procédures de retour volontaire dans leur pays pour les immigrés illégaux. Cette dernière mesure reprend la proposition «d'autodéportation» avancée par Mitt Romney pendant les primaires. Elle inquiète particulièrement les quelque 12 millions de sans-papiers aux États-Unis, dont les enfants sont souvent en situation parfaitement régulière. Cette semaine, le Parti républicain a légèrement modéré sa position en proposant la mise en place d'un programme d'accueil plus souple de la main-d'œuvre étrangère.
Dans son discours jeudi soir, Marco Rubio espérait changer la perception qu'ont les hispaniques du Parti républicain. «Nous ne pouvons pas être juste considérés comme le parti anti-immigration illégale ; nous devons être considérés comme le parti pro-immigration légale», souhaite-t-il.
Earl DeVries, délégué de Californie, pense qu'il est possible de rallier une partie de l'électorat hispanique d'ici à novembre en mettant l'accent sur des valeurs conservatrices communes. «Nous sommes le premier État latino des États-Unis, et je peux vous dire que beaucoup partagent comme nous les valeurs de la famille et le droit à la vie (par opposition au droit à l'avortement défendu par le Parti démocrate).»
Jeb Bush s'est attaché ces derniers jours à Tampa à battre en brèche le bilan de Barack Obama, rappelant sa promesse de campagne non tenue de réforme de l'immigration. Les républicains accusent le président démocrate d'avoir autorisé cette année un programme temporaire de régularisation touchant près de 1,5 million de jeunes par pur calcul politique. Ils comptent aussi rappeler aux électeurs que c'est Barack Obama qui détient le record d'expulsions de sans-papiers.
Par Adèle Smith
Par Service infographie du Figaro
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