Après la sortie au vitriol du leader de «Féké ma ci bollé», le ministre conseiller Youssou Ndour, c’est au tour de l’actuel patron de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Diégane Sène, de réclamer le «respect» et le même «traitement» au sein de la coalition présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Des sorties pour mettre la pression, à la veille de la présidentielle de 2019, sur le chef de l’Etat, Macky Sall, venant de la part d’alliés qui estiment avoir été laissés en rade dans le cadre du «gagner ensemble, gouverner ensemble». Une façon, sans nul doute, de réclamer leur part…du gâteau présidentiel. |
La présidentielle 2019 approchant à grands pas pour le président sortant en quête d’un second mandat, certains de ses alliés au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar semblent prendre un malin plaisir à mettre la pression sur leur chef de file. En particulier, les alliés dit «oubliés» par le régime dans la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Les sorties au vitriol de ces alliés du président Macky Sall, contre la gestion du compagnonnage au sein de mouvance présidentielle se font ainsi de plus en plus fréquentes. Stratégie politique pour mieux se faire entendre, simple invite pour se faire respecter ou sorte de chantage exercé sur le patron de la majorité, dans la perspective de la présidentielle du 24 février 2019 ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après l’ancien ministre de la Culture, patron du mouvement «Féké ma ci bollé», Youssou Ndour, qui a exprimé, lors d’une émission, toute sa déception sur la marche de la coalition Bby, c’est au tour du successeur de feu Djibo Leyti Ka à la tête de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) de monter au créneau. Dans une interview accordée au quotidien L’Observateur d’hier, vendredi, Diégane Sène a déploré le traitement dont fait l’objet son parti. Aussi a-t-il affirmé : «si nous voulons être ensemble, travailler ensemble, avoir des résultats ensemble, il faut que nous nous respections». En réalité, M. Sène estime que son parti ne tire pas d’avantages de ce compagnonnage avec Bby bien que disposant de compétences. Pis, selon lui, les membres de l’Urd n’ont pas eu droit au même traitement que les autres partis alliés. Il n’a pas manqué, par conséquent, de demander au président de Bby, Macky Sall, de rectifier le tir. Ces appels du pied envers le chef de l’Etat rencontrent le plus souvent un écho favorable. Si les alliés «oubliés» ont compris qu’il était temps de se faire entendre, le président de Bby et du Sénégal pour qui il n’est pas question de laisser transparaitre des failles ou des discordes au sein de la mouvance présidentielle en route pour 2019, semble aussi avoir compris qu’il vaut mieux arrondir les angles avec ses collaborateurs. L’ancien ministre de la Culture Youssou Ndour ne dira pas le contraire, d’autant plus qu’il a été reçu par le président de la République. Suffisant pour dire que les propos tenus pour dénoncer son compagnonnage avec Bby ont produit l’effet escompté. En tout cas, l’on nous apprend que tout est rentré dans l’ordre maintenant entre le ministre-conseiller et le président Macky Sall et qu’il n’y a plus de brouille entre eux. MACKY, AU FOUR ET AU MOULIN Quid, cependant, des réclamations des alliés «oubliés» ? Ce qu’on peut dire, c’est que dans une de ses tribunes au niveau de Sud quotidien, en octobre dernier, l’analyste politique Momar Diongue avait expliqué la sortie de certaines franges de Bby par des questions de frustration. Qualifiant de «5 majeurs» les partis qui suivants : l’Apr, l’Afp, le Ps, la Ld et le Pit, Momar Diongue avait considéré que «ce sont ces 5 principaux leaders qui décident de tout dans Bby». Ce qui expliquerait, selon lui, la frustration de tous les autres leaders qui étaient avec eux, à un certain moment, à savoir Cheikh Bamba Dieye, Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall, Amsatou Sow Sidibé. Cependant, ce qui est sûr et certain, c’est qu’au fur et à mesure que l’on s’approche des prochaines joutes électorales, tous ceux qui pensent n’avoir pas été bien servis dans le cadre du concept initié par le président Macky Sall, notamment «gagner ensemble, gouverner ensemble», vont aussi taper sur la table pour réclamer ce qu’ils pensent mériter. Ce qui veut dire que le Secrétaire général de Bennoo Bokk Yaakaar a du pain sur la planche, d’ici la présidentielle de 2019. Source Sudquotidien |
Les seconds couteaux réclament leur part du … MackyRédigé par leral.net le Dimanche 18 Mars 2018 à 10:43 | | 0 commentaire(s)|
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