Les sénégalais, les jeunes, le cœur vaillant, les rêves plein la tête attendent beaucoup de ce nouveau président, devenu presque une idole en ce temps là. Ils sont assez surpris et « impressionnés » par ce président si « vieux » mais aux idées si modernes. En effet, le président Wade apparaît à la télévision avec un ordinateur portable très moderne et pleins d’idées « époustouflantes ».
Mais passée l’euphorie, il faut travailler, le mouvement « watio ak alternance », les alliances politiques connaissent les premières ruptures. Moustapha NIASSE est rapidement « vidé » de son poste de premier ministre, bousculé per le « jeune » Idrissa SECK, un jeune loup aux dents bien longues, qui aura le temps de subir les contre-coups d’une ascension trop rapide… En effet, l’ancien premier ministre sénégalais, apprendre au cœur de la tourmente dans le scandale des chantiers de THIES que la prison n’est pas forcément un raccourci vers le palais sauf pour le prophète Youssoupha ? Et que le livre saint qu’est le coran ne saurait être un justificatif ou pris à témoin (ou en otage) pour justifier des positions politiques liées à des intérêts du moment et dont la bonne foi est plus que douteuse parfois.
Commence alors une saga, aux épisodes multiples. Le producteur hindou le plus inspiré serait étonné de la densité des rebondissements, souvent en défaveur des plus faibles. Les sénégalais sont « soufflés » et surpris par l’énergie de leur présidence, son instabilité déconcertante parce que calculée, ses virements ou revirements à 90°. Dans le magistère de Me Wade, on ne s’ennuie jamais mais on peut beaucoup souffrir.
En politique, Wade n’a pas d’amis, il a des alliées de circonstance, qu’il peut lâcher sans état d’âme au gré des opportunités ou des intérêts.
Infatigable travailleur, des idées pleins la tête, des programmes élaborés mais dans la réalité, les conditions de vie des sénégalais ne s’améliorent pas bien au contraire elles se sont dégradées de façon déconcertantes.
Bien que bénéficiant des 40% du budget national, l’éducation n’a jamais été aussi précaire qu’aujourd’hui. On se perd entre les différents corps entre « volontaires », « contractuels » et autres, les enfants accèdent à une éducation de plus en plus médiocre. Le milieu universitaire n’échappe pas à cette détérioration de l’enseignement. Sans nier les universités construites à THIES, Ziguinchor, Bambey, les étudiants « descendent » dans la rue pour revendiquer leurs bourses ou de meilleures conditions de travail.
Le taux de chômage reste élevé, alors que chaque année près de 20.000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi et que 53% de la population sénégalaise vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Concernant la santé, les grèves des médecins et du corps médical n’ont jamais été aussi fréquents, les soins sont très chers et demeurent souvent hors de portée de la majorité des sénégalais, avec une démographie galopante des centres, postes de santé, des hôpitaux pas assez en nombre pour accueillir les populations malades, pour soulager la souffrance des malades.
L’agriculture sénégalaise n’est pas au mieux de sa forme. Malgré les grands projets sur l’abondance, les productions en masse, les programmes spéciaux et autres grandes idées, les résultats se font attendre. Des programmes comme la GOANA ont crée l’apparition de nouveaux acteurs que sont les préfets et autres « paysans du dimanche » qui ont accédé à la terre sans pour autant la valoriser et en laissant en rade les paysans qui devaient l’exploiter s’ils ne sont tout bonnement pas transformés en « ouvriers agricoles », l’urbanisation féroce sont autant de facteurs qui font de l’agriculture et de la question foncière une vraie poudrière. Malgré le sérieux de la situation, l’Etat n’accepte pas d’ouvrir un dialogue avec les acteurs ruraux, il met en place un syndicat, des organisations pour mettre en œuvre des modèles « prêt-à-porter » qui ont leur preuve hors du continent et au mépris des producteurs sénégalais qui avaient une vision claire de leur devenir et à qui on ne reconnaît aucune légitimité, on les nie.
Ainsi, il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que le champ social sénégalais est en pleine ébullition en raison des nombreux problèmes auxquels font face les populations sénégalaises.
Cette situation est d’autant plus heurtant qu’on moment où les loyers, sont hors de coûts, les denrées de première nécessité de plus en plus inaccessibles parce que chers, les personnes malades exposées à la souffrance si ce n’est à une mort certaine, les personnes âgés rongées par la faiblesse des pensions et l’inefficacité des plans « sésame », la classe politique au pouvoir ne parle que de milliards et des milliards pour faire quoi ?
Actuellement, le Sénégal est l’un des pays les plus corrompus au monde. Les scandales financiers depuis les fameux « chantiers » de THIES, jusqu’aux milliards de la SUDATEL, ou même les chantiers de l’ANOCI, il n’est question que de milliards alors que les questions de survie ne se sont jamais posées avec autant d’acuité.
A/ Des sénégalais qui ne savent plus donner de la tête
Alors que le champ politique est très dynamique, on entend souvent dans les foyers « ce régime est en campagne à longueur d’années », les populations semblent presque tétanisés et incapables de réagir. C’est en ce sens que les assises nationales ont été de forts moments de concertation et de reprise en main du destin des citoyens. Sous ce rapport, les critiques de personnes à connotation presque racistes sur la personne d’ Amadou Mactar MBOW sont vraiment basses et dénote une incapacité des responsables du PDS à apporter des idées valables sur les grandes questions de l’heure.
Les scandales financiers sont indécents en raison de la souffrance des populations et des explications farfelues qui sont présentés aux sénégalais pour justifier des dépenses rocambolesques pour des projets tout aussi rocambolesques.
Le statut de la renaissance au-delà des questions religieuses sur l’image, la représentativité de l’image humaine, animale, pose selon nous une question de justice et d’équité sociale : comment peut –on dépenser 12 milliards de francs CFA pour une statut à « la gloire » certes de la renaissance africaine alors que les enfants sénégalais et africains ont faim, les jeunes ne travaillent pas et que la faim gagne du terrain dans ce pays où les repas sont de plus en plus espacés er rares ?
Alors que les jeunes font montre d’un engagement terrible pour se tuer. La jeunesse qui ont été la force du régime, après 10ans d’alternance, n’est plus si « jeune », elle ne travaillent toujours pas. Elle a décidé de se suicider dans les rives de l’émigration clandestine, affronter des mers en furie avec un désespoir à vous fendre le cœur
B/ Un champ social sénégalais en pleine ébullition : une nécessité de « démystifier la pratique du pouvoir »
Aujourd’hui, les mouvements citoyens connaissent un grand dynamisme à quelques encablures des échéances de 2012. Il semble qu’il y ait des citoyens qui sont heurtés par la gestion actuelle du Sénégal et qui souhaitent des changements.
En réalité, l’indignation est grande mais ce qui différencie les sénégalais demeure dans la capacité à réagir. Il y a une sorte d’inertie et de résignation qui ont longtemps frappés les sénégalais : plus les scandales financiers sont rocambolesques, plus ils sont indignés, plus … ils se taisent, même si parfois le silence d’or !
Toutefois, il est important de rappeler fortement que le maintien ou non d’un président à la tête d’un pays n’est pas une « décision divine » ! Entendons nous, Dieu dit dans le courant qu’Il n’aide pas un peuple qui ne prend pas son destin en main. Autrement dit, ce n’est ni un blasphème, ni un parjure de rechercher de meilleures conditions de vie pour les populations, même si cela doit passer par un changement de régime.
Alors que le Benno « Sigguil Sénégal » a fait ses preuves, il est entrain d’être effrité par des querelles de légitimité, de « candidature unique ou pas ». Quelque fois, on se demande non sans perplexité si ces leaders du « Benno » ne font pas preuve de naïveté face à leurs difficultés à décrypter les pièges d’une tactique vielle comme …la colonisation ! : diviser pour mieux régner, art dans lequel excelle le régime de l’alternance.
Aujourd’hui, la société civile semble très mûre pour faire face aux agressions du régime. Cet engagement doit être à la mesure des nombreux scandales du régime et de la souffrance des « goorgolous sénégalais «.
C/ De la question de l’implication de la société civile : une nécessité de repenser l’engagement citoyen
Il semble important de rappeler que la société civile n’est pas une arche de Noè pour les indécis, les frustrés ou autres défenestrés des régimes socialistes ou libéraux. Ce cliché de « récupérateurs » des non-alignés politiques lui colle beaucoup et elle perd souvent à vouloir se défendre, laissant de côté certaines de ses prérogatives majeures surtout dans le contexte actuel du pays. Elle a aussi un combat psychologique à gagner.
La société civile est un mouvement social dont les principes visent une meilleure justice sociale, une transparence dans la gestion des fonds publique, la promotion du « rendre compte, accomptability », une répartition plus juste du budget national etc.
Par ailleurs, , il est peu admissible de constater la façon dont sont traitées les personnalités qui « sont sorties » du régime. Macky SALL a du subir les critiques acerbes de ses anciens camarades et « frères » de partis pour avoir osé critiquer le régime et créer son parti.
Cheikh Tidiane GADIO, n’a pas été mieux loti, Mr Doudou Wade a cherché à l’humilier en le traitant de « gentil petit garçon », donc inoffensif et certainement déstabilisé par une défénestration à laquelle il s’attendait peu.
Au-delà des critiques de personne, le mouvement citoyen ayant compris les enjeux de l’heure doit prendre la pleine mesure de ses responsabilités.
La multiplication de la création des mouvements même si elle dénote d’un certain engagement, il faut éviter le travers de la dispersion des forces et une cacophonie qui risque de limiter fortement sa force de frappe.
Conclusion
Parler de la souffrance des sénégalais peut se faire sous la forme d’un livre, (pas un best seller certainement) tellement les populations souffrent de maux divers, diverses et tous plus profonds les uns que les autres.
Face aux échéances 2012, la classe politique opposante a beaucoup de défis : les querelles intestines, les tentatives directes ou indirectes de déstabilisation du régime « diviser pour mieux régner, manipulation), la question des relèves pour les jeunes, des propositions concrètes de solutions de sortie de crise, l’engagement de leaders charismatiques etc.
Le mouvement citoyen a un rôle majeur à jouer. Encore faudrait-il qu’il ne donne plus l’impression « de se chercher » ou d’offrir « l’asile citoyenne » aux frustrés et défenestrés ou de se défendre de ne pas être une autre forme de classe politique. La descente dans l’arène politique de Mansour Sy Djamil est analyser fortement sous le rapport d’un marabout qui au-delà du discours religion, fait fie de privilèges pour affronter « les injustices » d’un régime. Cette descente dans le champ politique pose avec acuité la question de la responsabilité des « éveilleurs de conscience » que sont les classes religieuses et de leurs responsabilités à dénoncer les interdits religieux que sont le vol, la corruption, toutes formes d’injustices.
Les alliances entre Bara TALL, GADIO ou autres, sans préjuger de leur portée, pose au moins des pistes pour une mobilisation et des alliances en vue de renverser des tendances sont les sénégalais doivent être conscients qu’elles ne sont ni irréversibles ni …divines !
Quant à vous mes sœurs, nous toutes plus de justice sociale, d’équité, mais cette parité que l’on nous jette en pleine figure à quelques encablures de 2012 doit faire réfléchir plus d’une. Le combat que les femmes mènent depuis des années pour plus de droits, plus de justice mérite plus de respect que cette récupération politique qui ne dit pas son nom.
Devant le retrait de la jeunesse dans son soutien au régime libéral, les femmes méritent plus que de jouer les remplaçants de seconde zone.
Par ailleurs, derrière le concept de parité, il y a toute une philosophie qu’il serait bon de connaître et qui ne sera certainement pas au goût de vos maris. Une parité oui, mais pas à moins de 24 mois des échéances électorales, une parité oui à condition que la société, hommes, personnes âgées soient préparés. Les émissions radio ou TV sur le sujet arrivent difficilement à masquer l’inquiétude des hommes, les positions presque hostiles de religieux, le malaise que crée ce concept. Pour parler plus simplement tous les ingrédients pour rendre exponentielle la courbe des divorces au Sénégal avec son lot de conséquences sociales et sociétales sont là.
Mesdames les marquises, gare à la manipulation ! Combien parmi celles qui défendent la parité savent ce que signifie « parité » ?
En attendant, il est plus que vrai qu’il faut protéger les enfants de la pédophilie, que les femmes battues ou violentées psychologiquement soient protégées et tout cela en respect de nos règles de vie, valeurs sociales et morales. Il ne faut que la solution crée un problème plus sérieux que l’Occident peine aujourd’hui à résoudre.
A bon entendeurs (ses) salut !
Aminata NDIAYE
Sociologue
sigapal@hotmail.com
Mais passée l’euphorie, il faut travailler, le mouvement « watio ak alternance », les alliances politiques connaissent les premières ruptures. Moustapha NIASSE est rapidement « vidé » de son poste de premier ministre, bousculé per le « jeune » Idrissa SECK, un jeune loup aux dents bien longues, qui aura le temps de subir les contre-coups d’une ascension trop rapide… En effet, l’ancien premier ministre sénégalais, apprendre au cœur de la tourmente dans le scandale des chantiers de THIES que la prison n’est pas forcément un raccourci vers le palais sauf pour le prophète Youssoupha ? Et que le livre saint qu’est le coran ne saurait être un justificatif ou pris à témoin (ou en otage) pour justifier des positions politiques liées à des intérêts du moment et dont la bonne foi est plus que douteuse parfois.
Commence alors une saga, aux épisodes multiples. Le producteur hindou le plus inspiré serait étonné de la densité des rebondissements, souvent en défaveur des plus faibles. Les sénégalais sont « soufflés » et surpris par l’énergie de leur présidence, son instabilité déconcertante parce que calculée, ses virements ou revirements à 90°. Dans le magistère de Me Wade, on ne s’ennuie jamais mais on peut beaucoup souffrir.
En politique, Wade n’a pas d’amis, il a des alliées de circonstance, qu’il peut lâcher sans état d’âme au gré des opportunités ou des intérêts.
Infatigable travailleur, des idées pleins la tête, des programmes élaborés mais dans la réalité, les conditions de vie des sénégalais ne s’améliorent pas bien au contraire elles se sont dégradées de façon déconcertantes.
Bien que bénéficiant des 40% du budget national, l’éducation n’a jamais été aussi précaire qu’aujourd’hui. On se perd entre les différents corps entre « volontaires », « contractuels » et autres, les enfants accèdent à une éducation de plus en plus médiocre. Le milieu universitaire n’échappe pas à cette détérioration de l’enseignement. Sans nier les universités construites à THIES, Ziguinchor, Bambey, les étudiants « descendent » dans la rue pour revendiquer leurs bourses ou de meilleures conditions de travail.
Le taux de chômage reste élevé, alors que chaque année près de 20.000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi et que 53% de la population sénégalaise vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Concernant la santé, les grèves des médecins et du corps médical n’ont jamais été aussi fréquents, les soins sont très chers et demeurent souvent hors de portée de la majorité des sénégalais, avec une démographie galopante des centres, postes de santé, des hôpitaux pas assez en nombre pour accueillir les populations malades, pour soulager la souffrance des malades.
L’agriculture sénégalaise n’est pas au mieux de sa forme. Malgré les grands projets sur l’abondance, les productions en masse, les programmes spéciaux et autres grandes idées, les résultats se font attendre. Des programmes comme la GOANA ont crée l’apparition de nouveaux acteurs que sont les préfets et autres « paysans du dimanche » qui ont accédé à la terre sans pour autant la valoriser et en laissant en rade les paysans qui devaient l’exploiter s’ils ne sont tout bonnement pas transformés en « ouvriers agricoles », l’urbanisation féroce sont autant de facteurs qui font de l’agriculture et de la question foncière une vraie poudrière. Malgré le sérieux de la situation, l’Etat n’accepte pas d’ouvrir un dialogue avec les acteurs ruraux, il met en place un syndicat, des organisations pour mettre en œuvre des modèles « prêt-à-porter » qui ont leur preuve hors du continent et au mépris des producteurs sénégalais qui avaient une vision claire de leur devenir et à qui on ne reconnaît aucune légitimité, on les nie.
Ainsi, il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que le champ social sénégalais est en pleine ébullition en raison des nombreux problèmes auxquels font face les populations sénégalaises.
Cette situation est d’autant plus heurtant qu’on moment où les loyers, sont hors de coûts, les denrées de première nécessité de plus en plus inaccessibles parce que chers, les personnes malades exposées à la souffrance si ce n’est à une mort certaine, les personnes âgés rongées par la faiblesse des pensions et l’inefficacité des plans « sésame », la classe politique au pouvoir ne parle que de milliards et des milliards pour faire quoi ?
Actuellement, le Sénégal est l’un des pays les plus corrompus au monde. Les scandales financiers depuis les fameux « chantiers » de THIES, jusqu’aux milliards de la SUDATEL, ou même les chantiers de l’ANOCI, il n’est question que de milliards alors que les questions de survie ne se sont jamais posées avec autant d’acuité.
A/ Des sénégalais qui ne savent plus donner de la tête
Alors que le champ politique est très dynamique, on entend souvent dans les foyers « ce régime est en campagne à longueur d’années », les populations semblent presque tétanisés et incapables de réagir. C’est en ce sens que les assises nationales ont été de forts moments de concertation et de reprise en main du destin des citoyens. Sous ce rapport, les critiques de personnes à connotation presque racistes sur la personne d’ Amadou Mactar MBOW sont vraiment basses et dénote une incapacité des responsables du PDS à apporter des idées valables sur les grandes questions de l’heure.
Les scandales financiers sont indécents en raison de la souffrance des populations et des explications farfelues qui sont présentés aux sénégalais pour justifier des dépenses rocambolesques pour des projets tout aussi rocambolesques.
Le statut de la renaissance au-delà des questions religieuses sur l’image, la représentativité de l’image humaine, animale, pose selon nous une question de justice et d’équité sociale : comment peut –on dépenser 12 milliards de francs CFA pour une statut à « la gloire » certes de la renaissance africaine alors que les enfants sénégalais et africains ont faim, les jeunes ne travaillent pas et que la faim gagne du terrain dans ce pays où les repas sont de plus en plus espacés er rares ?
Alors que les jeunes font montre d’un engagement terrible pour se tuer. La jeunesse qui ont été la force du régime, après 10ans d’alternance, n’est plus si « jeune », elle ne travaillent toujours pas. Elle a décidé de se suicider dans les rives de l’émigration clandestine, affronter des mers en furie avec un désespoir à vous fendre le cœur
B/ Un champ social sénégalais en pleine ébullition : une nécessité de « démystifier la pratique du pouvoir »
Aujourd’hui, les mouvements citoyens connaissent un grand dynamisme à quelques encablures des échéances de 2012. Il semble qu’il y ait des citoyens qui sont heurtés par la gestion actuelle du Sénégal et qui souhaitent des changements.
En réalité, l’indignation est grande mais ce qui différencie les sénégalais demeure dans la capacité à réagir. Il y a une sorte d’inertie et de résignation qui ont longtemps frappés les sénégalais : plus les scandales financiers sont rocambolesques, plus ils sont indignés, plus … ils se taisent, même si parfois le silence d’or !
Toutefois, il est important de rappeler fortement que le maintien ou non d’un président à la tête d’un pays n’est pas une « décision divine » ! Entendons nous, Dieu dit dans le courant qu’Il n’aide pas un peuple qui ne prend pas son destin en main. Autrement dit, ce n’est ni un blasphème, ni un parjure de rechercher de meilleures conditions de vie pour les populations, même si cela doit passer par un changement de régime.
Alors que le Benno « Sigguil Sénégal » a fait ses preuves, il est entrain d’être effrité par des querelles de légitimité, de « candidature unique ou pas ». Quelque fois, on se demande non sans perplexité si ces leaders du « Benno » ne font pas preuve de naïveté face à leurs difficultés à décrypter les pièges d’une tactique vielle comme …la colonisation ! : diviser pour mieux régner, art dans lequel excelle le régime de l’alternance.
Aujourd’hui, la société civile semble très mûre pour faire face aux agressions du régime. Cet engagement doit être à la mesure des nombreux scandales du régime et de la souffrance des « goorgolous sénégalais «.
C/ De la question de l’implication de la société civile : une nécessité de repenser l’engagement citoyen
Il semble important de rappeler que la société civile n’est pas une arche de Noè pour les indécis, les frustrés ou autres défenestrés des régimes socialistes ou libéraux. Ce cliché de « récupérateurs » des non-alignés politiques lui colle beaucoup et elle perd souvent à vouloir se défendre, laissant de côté certaines de ses prérogatives majeures surtout dans le contexte actuel du pays. Elle a aussi un combat psychologique à gagner.
La société civile est un mouvement social dont les principes visent une meilleure justice sociale, une transparence dans la gestion des fonds publique, la promotion du « rendre compte, accomptability », une répartition plus juste du budget national etc.
Par ailleurs, , il est peu admissible de constater la façon dont sont traitées les personnalités qui « sont sorties » du régime. Macky SALL a du subir les critiques acerbes de ses anciens camarades et « frères » de partis pour avoir osé critiquer le régime et créer son parti.
Cheikh Tidiane GADIO, n’a pas été mieux loti, Mr Doudou Wade a cherché à l’humilier en le traitant de « gentil petit garçon », donc inoffensif et certainement déstabilisé par une défénestration à laquelle il s’attendait peu.
Au-delà des critiques de personne, le mouvement citoyen ayant compris les enjeux de l’heure doit prendre la pleine mesure de ses responsabilités.
La multiplication de la création des mouvements même si elle dénote d’un certain engagement, il faut éviter le travers de la dispersion des forces et une cacophonie qui risque de limiter fortement sa force de frappe.
Conclusion
Parler de la souffrance des sénégalais peut se faire sous la forme d’un livre, (pas un best seller certainement) tellement les populations souffrent de maux divers, diverses et tous plus profonds les uns que les autres.
Face aux échéances 2012, la classe politique opposante a beaucoup de défis : les querelles intestines, les tentatives directes ou indirectes de déstabilisation du régime « diviser pour mieux régner, manipulation), la question des relèves pour les jeunes, des propositions concrètes de solutions de sortie de crise, l’engagement de leaders charismatiques etc.
Le mouvement citoyen a un rôle majeur à jouer. Encore faudrait-il qu’il ne donne plus l’impression « de se chercher » ou d’offrir « l’asile citoyenne » aux frustrés et défenestrés ou de se défendre de ne pas être une autre forme de classe politique. La descente dans l’arène politique de Mansour Sy Djamil est analyser fortement sous le rapport d’un marabout qui au-delà du discours religion, fait fie de privilèges pour affronter « les injustices » d’un régime. Cette descente dans le champ politique pose avec acuité la question de la responsabilité des « éveilleurs de conscience » que sont les classes religieuses et de leurs responsabilités à dénoncer les interdits religieux que sont le vol, la corruption, toutes formes d’injustices.
Les alliances entre Bara TALL, GADIO ou autres, sans préjuger de leur portée, pose au moins des pistes pour une mobilisation et des alliances en vue de renverser des tendances sont les sénégalais doivent être conscients qu’elles ne sont ni irréversibles ni …divines !
Quant à vous mes sœurs, nous toutes plus de justice sociale, d’équité, mais cette parité que l’on nous jette en pleine figure à quelques encablures de 2012 doit faire réfléchir plus d’une. Le combat que les femmes mènent depuis des années pour plus de droits, plus de justice mérite plus de respect que cette récupération politique qui ne dit pas son nom.
Devant le retrait de la jeunesse dans son soutien au régime libéral, les femmes méritent plus que de jouer les remplaçants de seconde zone.
Par ailleurs, derrière le concept de parité, il y a toute une philosophie qu’il serait bon de connaître et qui ne sera certainement pas au goût de vos maris. Une parité oui, mais pas à moins de 24 mois des échéances électorales, une parité oui à condition que la société, hommes, personnes âgées soient préparés. Les émissions radio ou TV sur le sujet arrivent difficilement à masquer l’inquiétude des hommes, les positions presque hostiles de religieux, le malaise que crée ce concept. Pour parler plus simplement tous les ingrédients pour rendre exponentielle la courbe des divorces au Sénégal avec son lot de conséquences sociales et sociétales sont là.
Mesdames les marquises, gare à la manipulation ! Combien parmi celles qui défendent la parité savent ce que signifie « parité » ?
En attendant, il est plus que vrai qu’il faut protéger les enfants de la pédophilie, que les femmes battues ou violentées psychologiquement soient protégées et tout cela en respect de nos règles de vie, valeurs sociales et morales. Il ne faut que la solution crée un problème plus sérieux que l’Occident peine aujourd’hui à résoudre.
A bon entendeurs (ses) salut !
Aminata NDIAYE
Sociologue
sigapal@hotmail.com