Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Th.Th, je suis d’ethnie sérère née en 1982 à Joal, dans le village de kobongoye. C’est en 1999 que j’ai débarqué avec mon père à Dakar. Il a travaillé comme docker au port de Dakar. Et pour l’aider à entretenir ma mère et mes deux frères, je vendais de la crème jusqu’en mai 2002, date à laquelle, on m’a envoyée en prison.
En prison pourquoi ?
C’est le coup du destin. Un jour, une connaissance m’a demandé de venir la tresser chez elle à Ben Baraque. Lorsque je m’y suis rendue, j’ai vu débarquer des policiers. C’était dans la maison des Almamy. On m’a demandé si j’étais de la bande. J’ai tenté en vain d’expliquer que je n’en faisais pas partie. Ils m’ont embarquée. Après trois jours passés au commissariat central, j’ai été déférée au camp pénal. J’y ai fait 4ans et 4 mois. J’étais avec le régisseur Awa Faye, une femme ayant un grand sens de l’humain. C’est grâce à une bonne volonté alors emprisonnée dans l’affaire dite des chantiers de Thiès que j’ai été acquittée. C’est Seynabou Ndiaye Diakhaté (la doyenne des juges d’instruction de l’époque ; ndlr) qui avait mon dossier.
Qu’est ce qui vous a marquée durant ce séjour carcéral ?
Je faisais de la couture et j’y ai appris le Coran. J’ai même une fois animé une conférence religieuse présidée par Oustaz Alioune Sall et Taïb Socé. D’ailleurs, c’est le premier qui m’a offert mon livre saint. Je n’ai jamais accepté de faire partie du gang des lesbiennes.
Vous avez connu des lesbiennes en prison ?
Bien sûr. Un jour, mes codétenues m’ont réveillé à 3h du matin pour me demander de les rejoindre dans leurs orgies sexuelles. Je leur ai dit niet. Elles ont voulu me forcer. J’ai riposté et je me suis retrouvée avec tête fracassée d’un coup de bol. Cette nuit là, la régisseuse maman Faye était obligée de me transférer dans une autre chambre. J’avais fait déjà un an de séjour carcéral. C’est une bande de prostituées. Heureusement que je me suis retrouvée dans la cellule 4 où il n’y avait que des personnes pieuses. Suivant leurs pas, je me suis mise à pratiquer ma religion. J’étais avec des partisanes d’Idrissa Seck. D’ailleurs c’est l’une d’entre elles qui m’a tirée d’affaire en me mettant en rapport avec un avocat qui a tout fait pour que l’on m’acquitte.
Racontez nous un souvenir douloureux que vous avez vécu en prison ?
Ce jour où l’on m’a imposée ces rapports sexuels entre femmes. Sans des explications, les gardes pénitentiaires nous ont déshabillées. Nues, elles nous ont exposées, menottées aux poignées, pour nous punir. Après qu’on nous a remis dans une cellule, les prostituées se sont remises à me palper. J’ai crié les gardes m’ont demandé ce qui se passait. Et je leur ai raconté. Le régisseur est venu les gronder. J’ai eu très mal.
Un souvenir heureux
Le jour de ma conférence religieuse.
Comment avez-vous connu Serigne Mbaye Gordjiguéne qui vous a épousée ?
A ma sortie de prison, je suis allée travailler à Scat Urbam pour une femme d’affaires que Serigne Mbaye fréquentait. Il venait lui vendre des ganila et de l’or.
Comment s’est déroulée votre première rencontre ?
C’était chez la dame. Un jour il m’a trouvée entrain de distribuer du tiackry. Il m’a dit : « tu es sociable, une qualité rare chez les femmes. » on a rigolé, je suis retournée dans le salon. Il a dit à quelqu’un que je lui plaisais. Et ce dernier m’en a parlé. Sincèrement, j’étais enjouée parce que je le trouvais beau. Quelques jours après, il est revenu m’offrir un portable de marque Motorola L6. Une deuxième fois, il me remet ça en me donnant 5. 000 francs pour acheter une glace. C’est en ce moment qu’il m’a déclaré sa flamme. D’ailleurs, c’est le jour où il s’est rendu chez mes parents que ces derniers lui ont donné ma main. On m’a téléphoné pour me dire que j’étais sa femme. Il est allé avec son parent, Mansour Gueye. Il m’a épousé une semaine après notre rencontre. Avant cela, on s’est rendu chez sa grande sœur Astou Lô qui habite aux Parcelles Assainies. C’était un dimanche, dans la soirée, son ami Oumar Ngalla est venu me chercher. On est allé chez lui aux maristes, immeuble B des « lions » appartement 13 où nous avons passé notre lune de miel.
Vous n’avez pas organisé de festivités ?
Non, même pour notre baptême, il n’avait pas voulu. Il m’a remis une dot de 200.000 et une chaîne en plaqué qu’il avait pourtant déclarée être de l’or. Le bijoutier me l’a confirmé (elle exhibe le bijou décoloré)
Durant cette période vous n’aviez jamais soupçonné que votre époux était homosexuel ?
Je n’ai jamais su qu’il était homosexuel. En intimité, il a toujours était correct avec moi. Même si j’avoue qu’on a eu des rapports sexuels que trois fois. Je suis tombée enceinte, il m’a demandé d’aller chez mes parents. Avant que je ne fusse en état de grossesse, il se refusait à moi prétextant qu’il utilisait des safaras (eaux bénites) qui l’empêchaient d’accomplir son devoir conjugal. Je le voyais prier de temps à autre. La nuit pour me consoler, il mettait la chaine « Arabie Saoudite », on discutait jusqu’à s’endormir. Il rentrait à 1h du matin prétextant qu’il était chez ses clients. D’ailleurs, c’est une drianké de l’Etat qu’Aissatou Diop Fall a une fois invitée à l’émission Sortie qui lui a remis un matelas sur lequel il dormait me laissant sur le lit.
Qui est cette dame ?
De toute façon c’était sa maman adoptive, mais je ne dirai pas son nom.
Malgré son comportement vous n’avez rien soupçonné ?
Je n’ai rien soupçonné car il mettait ses tenues européennes et ses ensembles ganila. La première fois que j’ai découvert qu’il était homosexuel je n’en revenais pas. J’en suis devenue folle. Je lui ai demandé le divorce. J’ai été hospitalisée au centre Dalal xel. J’y ai fait quinze jours. Dans notre chambre à coucher, il y avait des parfums haut de gamme, des habits de valeur. Il passait des heures sous la douche. J’ai toujours pensé qu’il était élégant et maniéré comme certains griots. C’est le cas de son cousin Doudou Ndiaye Mbengue. Je suis écœurée d’entendre dire qu’il est homosexuel. Doudou Ndiaye n’est pas pédé. Je peux le jurer.
Comment avez-vous découvert que votre époux était homo ?
Après le décès de son homonyme Serigne Mbaye, je lui ai demandé d’aller à Walf Tv pour démentir l’info selon laquelle il était mort et leur dire qu’il n’était pas homosexuel. Il a refusé. Avant cela il m’a convaincue de son innocence dans l’affaire du mariage de Mbao prétextant qu’il n’était que le vendeur de tissus de la bande à Pape Mbaye. J’ai été même le voir à la prison centrale. J’étais enceinte à l’époque. Et parlant de Pape Mbaye, je ne les ai jamais vus ensemble. D’abord je l’ai vu utiliser un lait éclaircissant qu’on appelle « l’abidjanaise ». Je lui ai dit que c’était du xessal. Il m’a engueulée. On a eu une scène de ménage. A sa sortie, j’ai fouillé dans ses affaires et j’ai retrouvé un tiroir rempli de préservatifs et de film porno. Quand je l’ai interpellé, il m’a dit que c’était à son ami. Un jour je l’ai surpris dans notre chambre à coucher avec un homme. Dés que j’ai frappé, ils se sont enfuis. Le garçon avait laissé son calepin dans le lit. Pour me bluffer, il m’a dit qu’ils étaient entrain de calculer le prix des guedj (poisson séché) qu’ils devaient convoyer en Angleterre.
Pourquoi avez-vous tenu à parler à Walf Grand-Place ?
Dimanche dernier, avant son voyage en Angleterre, il est venu tenter de voler notre enfant qui aura 1 an le 30 juillet prochain. Je pensais qu’il plaisantait. J’ai suivi ses pas. Chez lui, je l’ai menacé d’alerter la police, il m’a remis le bébé. Il m’a dit qu’il s’est remarié en Angleterre avec une anglaise. Mais des personnes m’ont dit que c’était avec un homme. Sachant qu’il veut le récupérer, je demande aux associations de m’aider à éduquer mon enfant. S’il l’emmène en Angleterre, l’enfant sera foutu, car il peut l’initier à l’homosexualité.
Ndeye Awa Lô Pour Walf Grand-Place
Je m’appelle Th.Th, je suis d’ethnie sérère née en 1982 à Joal, dans le village de kobongoye. C’est en 1999 que j’ai débarqué avec mon père à Dakar. Il a travaillé comme docker au port de Dakar. Et pour l’aider à entretenir ma mère et mes deux frères, je vendais de la crème jusqu’en mai 2002, date à laquelle, on m’a envoyée en prison.
En prison pourquoi ?
C’est le coup du destin. Un jour, une connaissance m’a demandé de venir la tresser chez elle à Ben Baraque. Lorsque je m’y suis rendue, j’ai vu débarquer des policiers. C’était dans la maison des Almamy. On m’a demandé si j’étais de la bande. J’ai tenté en vain d’expliquer que je n’en faisais pas partie. Ils m’ont embarquée. Après trois jours passés au commissariat central, j’ai été déférée au camp pénal. J’y ai fait 4ans et 4 mois. J’étais avec le régisseur Awa Faye, une femme ayant un grand sens de l’humain. C’est grâce à une bonne volonté alors emprisonnée dans l’affaire dite des chantiers de Thiès que j’ai été acquittée. C’est Seynabou Ndiaye Diakhaté (la doyenne des juges d’instruction de l’époque ; ndlr) qui avait mon dossier.
Qu’est ce qui vous a marquée durant ce séjour carcéral ?
Je faisais de la couture et j’y ai appris le Coran. J’ai même une fois animé une conférence religieuse présidée par Oustaz Alioune Sall et Taïb Socé. D’ailleurs, c’est le premier qui m’a offert mon livre saint. Je n’ai jamais accepté de faire partie du gang des lesbiennes.
Vous avez connu des lesbiennes en prison ?
Bien sûr. Un jour, mes codétenues m’ont réveillé à 3h du matin pour me demander de les rejoindre dans leurs orgies sexuelles. Je leur ai dit niet. Elles ont voulu me forcer. J’ai riposté et je me suis retrouvée avec tête fracassée d’un coup de bol. Cette nuit là, la régisseuse maman Faye était obligée de me transférer dans une autre chambre. J’avais fait déjà un an de séjour carcéral. C’est une bande de prostituées. Heureusement que je me suis retrouvée dans la cellule 4 où il n’y avait que des personnes pieuses. Suivant leurs pas, je me suis mise à pratiquer ma religion. J’étais avec des partisanes d’Idrissa Seck. D’ailleurs c’est l’une d’entre elles qui m’a tirée d’affaire en me mettant en rapport avec un avocat qui a tout fait pour que l’on m’acquitte.
Racontez nous un souvenir douloureux que vous avez vécu en prison ?
Ce jour où l’on m’a imposée ces rapports sexuels entre femmes. Sans des explications, les gardes pénitentiaires nous ont déshabillées. Nues, elles nous ont exposées, menottées aux poignées, pour nous punir. Après qu’on nous a remis dans une cellule, les prostituées se sont remises à me palper. J’ai crié les gardes m’ont demandé ce qui se passait. Et je leur ai raconté. Le régisseur est venu les gronder. J’ai eu très mal.
Un souvenir heureux
Le jour de ma conférence religieuse.
Comment avez-vous connu Serigne Mbaye Gordjiguéne qui vous a épousée ?
A ma sortie de prison, je suis allée travailler à Scat Urbam pour une femme d’affaires que Serigne Mbaye fréquentait. Il venait lui vendre des ganila et de l’or.
Comment s’est déroulée votre première rencontre ?
C’était chez la dame. Un jour il m’a trouvée entrain de distribuer du tiackry. Il m’a dit : « tu es sociable, une qualité rare chez les femmes. » on a rigolé, je suis retournée dans le salon. Il a dit à quelqu’un que je lui plaisais. Et ce dernier m’en a parlé. Sincèrement, j’étais enjouée parce que je le trouvais beau. Quelques jours après, il est revenu m’offrir un portable de marque Motorola L6. Une deuxième fois, il me remet ça en me donnant 5. 000 francs pour acheter une glace. C’est en ce moment qu’il m’a déclaré sa flamme. D’ailleurs, c’est le jour où il s’est rendu chez mes parents que ces derniers lui ont donné ma main. On m’a téléphoné pour me dire que j’étais sa femme. Il est allé avec son parent, Mansour Gueye. Il m’a épousé une semaine après notre rencontre. Avant cela, on s’est rendu chez sa grande sœur Astou Lô qui habite aux Parcelles Assainies. C’était un dimanche, dans la soirée, son ami Oumar Ngalla est venu me chercher. On est allé chez lui aux maristes, immeuble B des « lions » appartement 13 où nous avons passé notre lune de miel.
Vous n’avez pas organisé de festivités ?
Non, même pour notre baptême, il n’avait pas voulu. Il m’a remis une dot de 200.000 et une chaîne en plaqué qu’il avait pourtant déclarée être de l’or. Le bijoutier me l’a confirmé (elle exhibe le bijou décoloré)
Durant cette période vous n’aviez jamais soupçonné que votre époux était homosexuel ?
Je n’ai jamais su qu’il était homosexuel. En intimité, il a toujours était correct avec moi. Même si j’avoue qu’on a eu des rapports sexuels que trois fois. Je suis tombée enceinte, il m’a demandé d’aller chez mes parents. Avant que je ne fusse en état de grossesse, il se refusait à moi prétextant qu’il utilisait des safaras (eaux bénites) qui l’empêchaient d’accomplir son devoir conjugal. Je le voyais prier de temps à autre. La nuit pour me consoler, il mettait la chaine « Arabie Saoudite », on discutait jusqu’à s’endormir. Il rentrait à 1h du matin prétextant qu’il était chez ses clients. D’ailleurs, c’est une drianké de l’Etat qu’Aissatou Diop Fall a une fois invitée à l’émission Sortie qui lui a remis un matelas sur lequel il dormait me laissant sur le lit.
Qui est cette dame ?
De toute façon c’était sa maman adoptive, mais je ne dirai pas son nom.
Malgré son comportement vous n’avez rien soupçonné ?
Je n’ai rien soupçonné car il mettait ses tenues européennes et ses ensembles ganila. La première fois que j’ai découvert qu’il était homosexuel je n’en revenais pas. J’en suis devenue folle. Je lui ai demandé le divorce. J’ai été hospitalisée au centre Dalal xel. J’y ai fait quinze jours. Dans notre chambre à coucher, il y avait des parfums haut de gamme, des habits de valeur. Il passait des heures sous la douche. J’ai toujours pensé qu’il était élégant et maniéré comme certains griots. C’est le cas de son cousin Doudou Ndiaye Mbengue. Je suis écœurée d’entendre dire qu’il est homosexuel. Doudou Ndiaye n’est pas pédé. Je peux le jurer.
Comment avez-vous découvert que votre époux était homo ?
Après le décès de son homonyme Serigne Mbaye, je lui ai demandé d’aller à Walf Tv pour démentir l’info selon laquelle il était mort et leur dire qu’il n’était pas homosexuel. Il a refusé. Avant cela il m’a convaincue de son innocence dans l’affaire du mariage de Mbao prétextant qu’il n’était que le vendeur de tissus de la bande à Pape Mbaye. J’ai été même le voir à la prison centrale. J’étais enceinte à l’époque. Et parlant de Pape Mbaye, je ne les ai jamais vus ensemble. D’abord je l’ai vu utiliser un lait éclaircissant qu’on appelle « l’abidjanaise ». Je lui ai dit que c’était du xessal. Il m’a engueulée. On a eu une scène de ménage. A sa sortie, j’ai fouillé dans ses affaires et j’ai retrouvé un tiroir rempli de préservatifs et de film porno. Quand je l’ai interpellé, il m’a dit que c’était à son ami. Un jour je l’ai surpris dans notre chambre à coucher avec un homme. Dés que j’ai frappé, ils se sont enfuis. Le garçon avait laissé son calepin dans le lit. Pour me bluffer, il m’a dit qu’ils étaient entrain de calculer le prix des guedj (poisson séché) qu’ils devaient convoyer en Angleterre.
Pourquoi avez-vous tenu à parler à Walf Grand-Place ?
Dimanche dernier, avant son voyage en Angleterre, il est venu tenter de voler notre enfant qui aura 1 an le 30 juillet prochain. Je pensais qu’il plaisantait. J’ai suivi ses pas. Chez lui, je l’ai menacé d’alerter la police, il m’a remis le bébé. Il m’a dit qu’il s’est remarié en Angleterre avec une anglaise. Mais des personnes m’ont dit que c’était avec un homme. Sachant qu’il veut le récupérer, je demande aux associations de m’aider à éduquer mon enfant. S’il l’emmène en Angleterre, l’enfant sera foutu, car il peut l’initier à l’homosexualité.
Ndeye Awa Lô Pour Walf Grand-Place