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Les travailleurs de la justice se radicalisent

Après trois semaines de grève, le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjus) reste déterminé à aller jusqu’au bout. Il menace ainsi de déclencher un mouvement de grève illimitée. Il n’attend plus que la réponse définitive du gouvernement pour décider, soit de reprendre le travail, soit de paralyser totalement le secteur. En attendant ils ont renouvelé hier leur mouvement pour 72 heures.


Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Avril 2010 à 17:29 | | 0 commentaire(s)|

Les travailleurs de la justice se radicalisent
Le front social est de nouveau en ébullition. En effet, à côté du secteur de la santé où les syndicalistes viennent de hausser le ton pour riposter face au dilatoire lié à l’application de leur protocole d’accord, les greffiers et certains travailleurs de la justice sont eux aussi depuis trois semaines en mouvement au point d’avoir pris le secteur en otage. Une situation qui a été gravement ressentie par la justice durant toute cette période des Assises.

Toujours déterminés, ces mêmes travailleurs de la justice menacent de durcir leur mouvement si leur plate forme revendicative n’est pas satisfaite. Ils n’écartent l’éventualité d’opter pour le déclenchement d’une grève générale illimitée. Monsieur Ousmane Diagne, le Secrétaire général du syndicat des travailleurs du secteur joint hier soir au téléphone a toutefois reconnu qu’il y avait un début d’exécution du protocole d’accord de 2009 sous l’ancien ministre de la Justice en l’occurrence, le Professeur Moustapha Sourang. Mais avec le nouveau Garde des sceaux les travailleurs constatent des blocages dans le processus d’exécution du même Protocole d’accord.

Le Secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Justice a confié que leur nouveau ministre de tutelle les a reçus le mardi dernier mais que les rares engagements qu’il a pris à l’occasion ne les satisfont pas. Il annonce par conséquent leur décision de poursuivre leur mouvement. Il a tenu en outre à faire noter que le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 8 avril 2008 a annoncé la décision du gouvernement de former des pénitentiaires et des gendarmes pour assurer la continuité des services.

Une décision qu’il semblait balayer du revers de la main. « Non seulement , dit-il, cela est manifestement illégal, mais les gendarmes ne peuvent pas remplacer les greffiers en grève ». Il se dit convaincu que les forces de l’ordre réquisitionnées peuvent tenir l’audience mais n’assurent pas la continuité de la procédure. Car, rappelle-t-il, l’élaboration de la mise en forme et la délivrance des décisions de justice, incombent strictement aux greffiers. Le même syndicaliste de soutenir que personne d’autre ne peut et ne doit le faire à leur place.

Rappelons que parmi les points inscrits dans leur plate forme revendicative figurent la question du statut des travailleurs de la justice, la transparence de la gestion du fonds commun des greffiers, la transparence de la gestion du personnel, la régularisation des indemnités de participation à la judicature et son élargissement au personnel non judiciaire.

Pour décanter la situation, selon des sources proches des autorités judiciaires, une lettre a été envoyée hier mardi au syndicat leur notifiant que le Secrétaire général du gouvernement a été saisi par correspondance pour demander la mise en application du Protocole d’accord. Il revient donc à ce dernier, selon les mêmes sources de saisir le Conseil des ministres du projet de décret portant application du Protocole d’accord. En ce qui concerne le nouveau point de revendication ajouté dans leur plate forme, le ministre propose de rencontrer les responsables du syndicat pour discuter de la question, confient les mêmes sources.
sud quotidien

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