Comme dans le téléfilm «Fakhman», où Billy intègre une bande de voyous après être chassé du domicile familial par son pater, l’ado domptera son cœur pour se faire une nouvelle destinée. « Je n’aime pas trop parler de ma maladie. Mais quand j’étais petit, le médecin nous disait que j’avais un cœur dont le volume est supérieur à la normale. Et il n’était pas prévu que je vive jusqu’à cet âge.

Comme j’étais psychologiquement prêt à affronter la maladie, un jour j’ai dit à mon père, papa je ne tomberai plus malade. Et depuis lors je me porte bien», narre-t-il la mine sereine.

Un vécu qui a permis au très «futé» Billy Boy d’être un donneur de leçons. «Dans notre existence, quand on multiplie les choses par zéro, mentalement, il est très difficile d’être atteint et on devient aguerri par rapport aux hostilités de la vie», conseille-t-il. Alors qu’il se prédestinait à être un comédien professionnel, Djibril Mancou Bâ de son vrai nom, a marqué les esprits des téléspectateurs dans les années 90, en interprétant les rôles de Billy Boy dans le téléfilm «Wendeelu» et de Dembi dans «Fakhman».

« D’abord, j’ai voulu être comédien puisque naturellement je suis comique, un mini comédien à la maison. J’avais toutes les dispositions pour devenir comédien, car il y avait des rôles disponibles pour moi. Ainsi, c’est en 1992, dans le téléfilm «Wendeelu» que j’ai effectué ma première expérience dans le théâtre. Ça m’a réussi et le public l’a bien n’accueilli. Cinq ans après, j’ai joué dans «Fakhman». C’est après que j’ai décidé de passer derrière la caméra et c’est à cette même période que j’ai laissé tomber les études, pour m’occuper de ma santé», renseigne-t-il.