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Les urnes étouffent l’arrogance et le mensonge

Si huées et brassards rouges n’ont pas suffi pour exprimer le désarroi et l’amertume des Sénégalais, si Wade et Cie ont joué à la surdité pendant 21 jours de campagne électorale, le dernier mot est finalement revenu aux urnes. La réalité a montré le ras-le-bol des Sénégalais face à l’arrogance inqualifiable, l’amateurisme des libéraux qui se croient toujours sur une scène théatrale sur laquelle celui qui sait porter plusieurs masques est toujours le “meilleur”.


Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Mars 2009 à 10:06 | | 0 commentaire(s)|

Les urnes étouffent l’arrogance et le mensonge
S’il est vrai qu’on peut mentir à autrui, il est aussi vrai qu’on peut pas mentir à soi même. Pour preuve, manipulition, diversion, intimidation n’ont pas empêché aux urnes de prendre la parole. Seules neuf bonnes années de pouvoir ont suffi au régime du “Roi” Wade de bénéficer du même traitement que les socialistes à la fin de leur quarante ans de règne. C’est comme qui dirait le fusil a changé d’épaule entre mars 2000 et mars 2009. Comme le discours. Si en 2000, c’était : “Diouf wathial Wade yék”, “na dém na déma déma dém”, cette année, c’est plutot “Wade dogalignou, sopi sapina”, mais aussi “na déma déma dém”.

Quelle honte pour la famille libérale, quelle honte pour cette jeunesse qui en 2000 brandissait ton portrait, pour cette jeunesse qui avait lutté contre vents et marées pour ton accession au pouvoir. Que de regets… Le langage des urnes est la “seule constante” comme Wade l’est dans sa sphère. Une constance que même Dieu n’ose lui revendiquer des fois. Le constat est presque général. Celui qui n’est pas en mesure de gagner dans son bureau ne peut se vanter d’avoir la confiance de sa population.

La débâcle, sauf qu’ici il ne s’agit pas de glace, a atteint son paroxysme quand Wade fils, Karim pour ne pas le nommer, s’est permis de dire que le vote appartient à ceux qui se lèvent tôt. Ce qui est certes vrai car des milliers de Sénégalais n’ont pas eu la chance d’exprimer leur suffrage à cause des lenteurs notées dans une organisation tatillonne.

Seulement, force est de rappeler au leader de la Génération du concret que si le vote appartient à ceux qui se lèvent tôt, l’accession et le maintien au pouvoir reviennent à ceux qui non seulement sont reconnus, par le peuple pour leur compétence ; mais aussi savent convaincre leurs compatriotes de part leur tenue et les actes qu’ils posent.

Depuis dimanche comme sonnés, les quelques éléments qui restent collés au sopi, s’amusent à divertir les Sénégalais avec des histoires de tendances. Au lieu de reconnaître leur misère du moment. Comble de malhonnêteté. Le 19 mars 2000, à peine 19 heures étaient passées qu’ils étaient allés chanter leur victoire au Point E.

La leçon est que de telle soirée noire n’arrive pas qu’aux autres. Une personne qui n’est pas en mesure de surmonter une défaite est du coup incapable de manager un pays. Si l’argent distribué à tour de bras par les hommes politiques a toujours joué un rôle dans le choix des electeurs, on pourrait dire sans risque de se tromper que les comportements des citoyens ont changé.

D’une éléction a l’autre, le tableau de classement a changé ; cela refléte le vécu quotidien des sénégalais. Les résultats des locales servent toujours de tremplin pour sanctionner. Pour sortir par la grande porte, l’ultime alternative qui s’impose est la dissolution du Senat et de l’Assemblée nationale et l’organisaton d’élections anticipées.

source sud quotidien

Pape Alé Niang