Le processus électoral.
Des modifications s’imposent pour les législatives du 1 Juillet 2012.
Que vaut la parole de Bennoo Bokk Yakaar et du M23 ?
Excellence Monsieur le Président de la République,
Le peuple sénégalais et vous, notre choix doit être à la hauteur de notre espérance.
Les sénégalais, conscients de votre engagement citoyen pendant les moments les plus éprouvants de notre histoire politique, vous ont exprimé leur confiance dans l’espoir de ne plus vivre une autre déception qui pourrait compromettre leur avenir. Vous êtes, aujourd’hui, l’homme de la situation et non le messie du peuple qui a fait de vous la première institution de notre République. Et dans la logique de la réciprocité, seule la reconnaissance manifestée à votre égard devrait orienter votre vision et non une affection partisante qui placerait sous un cumulus les intérêts de ceux qui détiennent toutes les prérogatives pour vous rappeler que : - être choisi ne signifie pas être le meilleur, pour ne pas dire l’indispensable. Les sénégalais voudraient vous retrouver dans l’équilibre de vos trois dimensions (physique, psychique et mentale) pour vous accompagner, mais c’est à vous de compiler et faire bon usage de toutes les synergies positives à votre disposition.
Avec le legs qui confirme l’état de délabrement des fondamentaux de notre République, la situation de nos finances publiques nécessite une intervention d’urgence pour maintenir le souffle de notre économie moribonde. Vous incarnez une institution et celle-ci, ignorant ce qu’est une diastole et une systole, dispose de toute la puissance requise pour rapatrier les richesses de notre peuple détournées et placées dans des banques. Il vous revient l’obligation, en tant que premier magistrat, de faire appliquer le droit pour rendre justice. Et pour un début, nous apprécions à sa juste valeur la promptitude et l’audace qui accompagnent votre réaction même si un besoin de vérité s’impose sur certaines questions qui interpellent la composition de votre gouvernement, les déclarations faites par la presse sur votre patrimoine et la nécessité d’une fondation d’autant plus que vous disposez déjà, d’un département ministériel qui s’occupe de l’action sociale dans son sens le plus large.
Excellence Monsieur le Président de la République, au moment où vous cherchez des solutions pour un équilibre budgétaire, il serait incompréhensible, avec le parc automobile disponible, que des milliards soient encore investis pour l’achat de nouvelles voitures. Vous avez à résoudre les difficultés qui nous assaillent, et la seule réduction du train de vie de l’Etat ne devrait être l’unique source pour créditer nos deniers publics, dont la gestion exige une rupture totale avec la gabegie qui singularisait le régime déchu. Les sénégalais avec vous, ne vous accorderont ni le temps ni l’espace pour se retrouver dans le même système de gestion des libéraux qu’ils viennent de sanctionner.
Votre parole et celle de vos alliés de Bennoo Bokk Yakaar et du M23 à l’épreuve de la vérité.
La bonne gouvernance ne pourrait être une réalité sans une implication plus accrue de la population dans la gestion des affaires de l’Etat. Et c’est avec seulement une bonne prise de conscience que celle-ci pourrait jouir pleinement du pouvoir qui lui confère toutes les prérogatives pour gérer son destin. Ce pouvoir étant délégué suite à des élections, notre pays devrait alors disposer d’un système électoral qui ne pourrait faire l’objet d’aucune manipulation frauduleuse. Et avec un tel système sécurisé, aucune modification ne serait possible pour les élus qui voudraient échapper à une sanction négative du peuple sénégalais, seul détenteur du pouvoir qui vous est confié.
Notre système actuel de vote, issu de la refonte totale du fichier électoral, ouvert à la fraude avec une mauvaise gestion de la biométrie, a été adopté parce que nouveau devant l’absence d’expertise des techniquement malvoyants qui devaient procéder à sa validation. Et suite à la détermination affichée par notre peuple durant toute la journée du 25 Mars 2012, la médiocrité ne peut plus trouver siège pour opiner dans notre pays. Ainsi, le Sénégal qui demeure une référence dans le domaine de l’automatisation des élections avec une expérience pratique de plusieurs décennies, se doit d’effectuer les améliorations qui s’imposent et qui nécessitent l’implication d’experts ayant une parfaite maîtrise des différents systèmes de gestion des élections (hybride, semi-automatique et électronique).
D’ailleurs, la récurrence des interrogations autour de ce système et les efforts déployés par les sénégalais pendant les deux tours de la présidentielle de 2012 pour sécuriser leur choix justifient l’attitude de la plupart des experts électoraux qui n’arrivent toujours pas à identifier la multitude de failles qui continuent de remettre en cause la sincérité de nos élections. Excellence Monsieur le Président de la République, aucun prétexte ne peut rendre invisible les limites de ce système inefficace qui a coûté plusieurs dizaines de milliards aux contribuables et qui nécessite un audit technique et financier. Ce système a été mis en œuvre pour gérer la présidentielle de 2007 sous votre tutelle, comme Premier Ministre et Directeur de campagne du Président sortant. Un audit limité aux passeports numérisés, sans une prise en compte au préalable des cartes nationales d’identité (CNI) aussi dites numérisées, ne répond à aucune logique pour une gestion qui se voudrait transparente. Pas de passeport numérisé sans une CNI numérisée, et c’est la même base de données qui devrait servir pour la confection de ces deux documents.
L’obligation de franchir cette dernière étape de sécurisation de notre processus électoral est, pour vous, incontournable car la sincérité d’une élection ne devrait plus faire l’objet d’interrogations dans notre pays. Et cette logique qui motive notre engagement vous invite à revoir la procédure de gestion de notre système de vote, dont la fiabilité permettrait de poser les jalons requis, pour qu’avant l’élection présidentielle de 2017 nous puissions disposer d’un système de vote électronique fiable. Une action concrète allant dans ce sens s’impose pour les législatives du 1er Juillet 2012.
Le respect de la parole donnée voudrait que, les trois (3) modifications ci-dessous fassent :
1-) L’édition des listes d’émargement avec les photos des électeurs ;
2-) La substitution de l’encre dite indélébile par le spray ;
3-) L’utilisation du bulletin de vote unique.
La non fiabilité du fichier électoral et la possibilité d’avoir plusieurs cartes électorales
imposent la présence d’observateurs pour le suivi des opérations de vote .
Nous sommes à cinq (5) semaines des élections et aucun alibi ne peut être évoqué. Pas de contrainte de temps ni d’obstacle au plan technique.
La mise en œuvre de ces modifications a été l’objet d’une demande unanimement formulée par toutes les parties présentes lors de la dernière mission d’audit de notre processus électoral et l’utilisation du bulletin de vote unique serait un plus pour l’équilibre de nos finances publiques. Un bon conseiller technique doit pouvoir porter sa réflexion au-delà de l’ombre de son nez et les politiques, avec leurs appréciations hors de toute logique scientifique, ne peuvent, sous aucun prétexte, s’opposer à la nécessité de sécurisation de notre processus électoral.
Excellence Monsieur le Président de la République, ce minimum, aujourd’hui indispensable, a toujours été une doléance du peuple sénégalais qui vous a porté à la magistrature suprême de notre pays. Et avec tous les pouvoirs qui vous sont conférés, nous pensons que vous resterez le même devant l’épreuve de votre honneur. Vous n’avez pas le droit de décevoir et vous devez faire plus et mieux que vos prédécesseurs. Votre peuple, devenu sentinelle, vous surveille. Et nous, toujours dans la logique de notre mission d’éveil de la population dans sa conscience, nous ne ménagerons aucun effort pour combattre toute tentative de résurrection de la Camorra électorale sénégalaise.
Monsieur Bakar Ndiaye
Consultant en organisation et informatique
Chercheur spécialisé dans le domaine du vote électronique
Expert électoral / biométrie
Des modifications s’imposent pour les législatives du 1 Juillet 2012.
Que vaut la parole de Bennoo Bokk Yakaar et du M23 ?
Excellence Monsieur le Président de la République,
Le peuple sénégalais et vous, notre choix doit être à la hauteur de notre espérance.
Les sénégalais, conscients de votre engagement citoyen pendant les moments les plus éprouvants de notre histoire politique, vous ont exprimé leur confiance dans l’espoir de ne plus vivre une autre déception qui pourrait compromettre leur avenir. Vous êtes, aujourd’hui, l’homme de la situation et non le messie du peuple qui a fait de vous la première institution de notre République. Et dans la logique de la réciprocité, seule la reconnaissance manifestée à votre égard devrait orienter votre vision et non une affection partisante qui placerait sous un cumulus les intérêts de ceux qui détiennent toutes les prérogatives pour vous rappeler que : - être choisi ne signifie pas être le meilleur, pour ne pas dire l’indispensable. Les sénégalais voudraient vous retrouver dans l’équilibre de vos trois dimensions (physique, psychique et mentale) pour vous accompagner, mais c’est à vous de compiler et faire bon usage de toutes les synergies positives à votre disposition.
Avec le legs qui confirme l’état de délabrement des fondamentaux de notre République, la situation de nos finances publiques nécessite une intervention d’urgence pour maintenir le souffle de notre économie moribonde. Vous incarnez une institution et celle-ci, ignorant ce qu’est une diastole et une systole, dispose de toute la puissance requise pour rapatrier les richesses de notre peuple détournées et placées dans des banques. Il vous revient l’obligation, en tant que premier magistrat, de faire appliquer le droit pour rendre justice. Et pour un début, nous apprécions à sa juste valeur la promptitude et l’audace qui accompagnent votre réaction même si un besoin de vérité s’impose sur certaines questions qui interpellent la composition de votre gouvernement, les déclarations faites par la presse sur votre patrimoine et la nécessité d’une fondation d’autant plus que vous disposez déjà, d’un département ministériel qui s’occupe de l’action sociale dans son sens le plus large.
Excellence Monsieur le Président de la République, au moment où vous cherchez des solutions pour un équilibre budgétaire, il serait incompréhensible, avec le parc automobile disponible, que des milliards soient encore investis pour l’achat de nouvelles voitures. Vous avez à résoudre les difficultés qui nous assaillent, et la seule réduction du train de vie de l’Etat ne devrait être l’unique source pour créditer nos deniers publics, dont la gestion exige une rupture totale avec la gabegie qui singularisait le régime déchu. Les sénégalais avec vous, ne vous accorderont ni le temps ni l’espace pour se retrouver dans le même système de gestion des libéraux qu’ils viennent de sanctionner.
Votre parole et celle de vos alliés de Bennoo Bokk Yakaar et du M23 à l’épreuve de la vérité.
La bonne gouvernance ne pourrait être une réalité sans une implication plus accrue de la population dans la gestion des affaires de l’Etat. Et c’est avec seulement une bonne prise de conscience que celle-ci pourrait jouir pleinement du pouvoir qui lui confère toutes les prérogatives pour gérer son destin. Ce pouvoir étant délégué suite à des élections, notre pays devrait alors disposer d’un système électoral qui ne pourrait faire l’objet d’aucune manipulation frauduleuse. Et avec un tel système sécurisé, aucune modification ne serait possible pour les élus qui voudraient échapper à une sanction négative du peuple sénégalais, seul détenteur du pouvoir qui vous est confié.
Notre système actuel de vote, issu de la refonte totale du fichier électoral, ouvert à la fraude avec une mauvaise gestion de la biométrie, a été adopté parce que nouveau devant l’absence d’expertise des techniquement malvoyants qui devaient procéder à sa validation. Et suite à la détermination affichée par notre peuple durant toute la journée du 25 Mars 2012, la médiocrité ne peut plus trouver siège pour opiner dans notre pays. Ainsi, le Sénégal qui demeure une référence dans le domaine de l’automatisation des élections avec une expérience pratique de plusieurs décennies, se doit d’effectuer les améliorations qui s’imposent et qui nécessitent l’implication d’experts ayant une parfaite maîtrise des différents systèmes de gestion des élections (hybride, semi-automatique et électronique).
D’ailleurs, la récurrence des interrogations autour de ce système et les efforts déployés par les sénégalais pendant les deux tours de la présidentielle de 2012 pour sécuriser leur choix justifient l’attitude de la plupart des experts électoraux qui n’arrivent toujours pas à identifier la multitude de failles qui continuent de remettre en cause la sincérité de nos élections. Excellence Monsieur le Président de la République, aucun prétexte ne peut rendre invisible les limites de ce système inefficace qui a coûté plusieurs dizaines de milliards aux contribuables et qui nécessite un audit technique et financier. Ce système a été mis en œuvre pour gérer la présidentielle de 2007 sous votre tutelle, comme Premier Ministre et Directeur de campagne du Président sortant. Un audit limité aux passeports numérisés, sans une prise en compte au préalable des cartes nationales d’identité (CNI) aussi dites numérisées, ne répond à aucune logique pour une gestion qui se voudrait transparente. Pas de passeport numérisé sans une CNI numérisée, et c’est la même base de données qui devrait servir pour la confection de ces deux documents.
L’obligation de franchir cette dernière étape de sécurisation de notre processus électoral est, pour vous, incontournable car la sincérité d’une élection ne devrait plus faire l’objet d’interrogations dans notre pays. Et cette logique qui motive notre engagement vous invite à revoir la procédure de gestion de notre système de vote, dont la fiabilité permettrait de poser les jalons requis, pour qu’avant l’élection présidentielle de 2017 nous puissions disposer d’un système de vote électronique fiable. Une action concrète allant dans ce sens s’impose pour les législatives du 1er Juillet 2012.
Le respect de la parole donnée voudrait que, les trois (3) modifications ci-dessous fassent :
1-) L’édition des listes d’émargement avec les photos des électeurs ;
2-) La substitution de l’encre dite indélébile par le spray ;
3-) L’utilisation du bulletin de vote unique.
La non fiabilité du fichier électoral et la possibilité d’avoir plusieurs cartes électorales
imposent la présence d’observateurs pour le suivi des opérations de vote .
Nous sommes à cinq (5) semaines des élections et aucun alibi ne peut être évoqué. Pas de contrainte de temps ni d’obstacle au plan technique.
La mise en œuvre de ces modifications a été l’objet d’une demande unanimement formulée par toutes les parties présentes lors de la dernière mission d’audit de notre processus électoral et l’utilisation du bulletin de vote unique serait un plus pour l’équilibre de nos finances publiques. Un bon conseiller technique doit pouvoir porter sa réflexion au-delà de l’ombre de son nez et les politiques, avec leurs appréciations hors de toute logique scientifique, ne peuvent, sous aucun prétexte, s’opposer à la nécessité de sécurisation de notre processus électoral.
Excellence Monsieur le Président de la République, ce minimum, aujourd’hui indispensable, a toujours été une doléance du peuple sénégalais qui vous a porté à la magistrature suprême de notre pays. Et avec tous les pouvoirs qui vous sont conférés, nous pensons que vous resterez le même devant l’épreuve de votre honneur. Vous n’avez pas le droit de décevoir et vous devez faire plus et mieux que vos prédécesseurs. Votre peuple, devenu sentinelle, vous surveille. Et nous, toujours dans la logique de notre mission d’éveil de la population dans sa conscience, nous ne ménagerons aucun effort pour combattre toute tentative de résurrection de la Camorra électorale sénégalaise.
Monsieur Bakar Ndiaye
Consultant en organisation et informatique
Chercheur spécialisé dans le domaine du vote électronique
Expert électoral / biométrie