Au mois de Mai 2012, Cheikh Amar et sa bande nous annonçaient que sa société d’exploitation des phosphates de MATAM allait investir 350 milliard pour accompagner le développement socioéconomique de la région. Voilà presque un an, rien n’a été constaté sur le terrain. Dans l’observateur du 18 Mars 2013, c’est à dire dix mois plus tard, profitant du conseil des ministres, qui sera tenue dans la région, ils reviennent à la charge avec la même information.
Nous sommes convaincus que cette annonce n’est qu’une chimère pour attendrir les autorités. La Société minière de la vallée du fleuve Sénégal n’est qu’un paravent, qui spolie cette région de sa principale richesse.
Depuis plus de cinq ans, ces phosphates sont exploités dans des conditions ténébreuses. D’abord, le cahier des charges qui prévoyait le développement d’infrastructures sociales de bases pour la population locale n’a jamais été respecté. Les jeunes de la région croulent sous un chômage endémique, car cette région à vocation agricole est sous exploitée et inaccessible. Les 55 000 Ha cultivables dans la région sont laissés en jachères. Cette population qui jadis vivait des retombés de l’immigration se retrouve aujourd’hui confinée dans un terroir enclavé, aride et sans perspective de progrès.
Nous mettons en garde ces hommes d’affaires véreux qui exploitent ces phosphates depuis des années et qui ne laissent aux pauvres habitants que de la poussière et de la désolation. Aujourd’hui ces même gens dans une opération de charme à coup d’articles assaisonnés viennent nous vendre un monde idyllique pour faire passer une autre pilule encore plus amère.
Il y’a trois ans la ville de Kédougou a connu l’insurrection avec un lot de morts par la faute de ces capitalistes fouineurs de sous-sols. J’interpelle le gouvernement, notamment le ministre des mines pour qu’enfin ce don du ciel pour la région de MATAM profite aux populations locales. Cette région manque de tout. Beaucoup de jeunes de notre génération ont été condamnés à arrêter leurs études fautes d’écoles et d’université. Les femmes enceintes meurent sur les chemins accidentés pour donner la vie, car trouver une structure de santé digne de ce nom est devenu un luxe. Les paysans et les pasteurs sont démunis parce que la terre et les bétails ne nourrissent plus leurs hommes.
Ma préoccupation n’est pas un militantisme gauchisant, mais juste une interpellation proactive. J’approuve l’investissement privé, mais pas de nouveaux colons qui nous prennent tout. Le Fouta reste une terre de refus, les dignes héritiers de koly tenguella , Thierno souleymane Ball , Aboul bocar Kane et autres devanciers feront face pour dire non à une éventuelle spoliation.
Mon souhait est que l’ on dénonce cette concession obscure et que l’Etat met en place une Société nationale d’exploitation de ces phosphates , basée sur le site et non à Dakar , pour qu’enfin une véritable politique minière articulée à l’agriculture puisses émerger.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion
Nous sommes convaincus que cette annonce n’est qu’une chimère pour attendrir les autorités. La Société minière de la vallée du fleuve Sénégal n’est qu’un paravent, qui spolie cette région de sa principale richesse.
Depuis plus de cinq ans, ces phosphates sont exploités dans des conditions ténébreuses. D’abord, le cahier des charges qui prévoyait le développement d’infrastructures sociales de bases pour la population locale n’a jamais été respecté. Les jeunes de la région croulent sous un chômage endémique, car cette région à vocation agricole est sous exploitée et inaccessible. Les 55 000 Ha cultivables dans la région sont laissés en jachères. Cette population qui jadis vivait des retombés de l’immigration se retrouve aujourd’hui confinée dans un terroir enclavé, aride et sans perspective de progrès.
Nous mettons en garde ces hommes d’affaires véreux qui exploitent ces phosphates depuis des années et qui ne laissent aux pauvres habitants que de la poussière et de la désolation. Aujourd’hui ces même gens dans une opération de charme à coup d’articles assaisonnés viennent nous vendre un monde idyllique pour faire passer une autre pilule encore plus amère.
Il y’a trois ans la ville de Kédougou a connu l’insurrection avec un lot de morts par la faute de ces capitalistes fouineurs de sous-sols. J’interpelle le gouvernement, notamment le ministre des mines pour qu’enfin ce don du ciel pour la région de MATAM profite aux populations locales. Cette région manque de tout. Beaucoup de jeunes de notre génération ont été condamnés à arrêter leurs études fautes d’écoles et d’université. Les femmes enceintes meurent sur les chemins accidentés pour donner la vie, car trouver une structure de santé digne de ce nom est devenu un luxe. Les paysans et les pasteurs sont démunis parce que la terre et les bétails ne nourrissent plus leurs hommes.
Ma préoccupation n’est pas un militantisme gauchisant, mais juste une interpellation proactive. J’approuve l’investissement privé, mais pas de nouveaux colons qui nous prennent tout. Le Fouta reste une terre de refus, les dignes héritiers de koly tenguella , Thierno souleymane Ball , Aboul bocar Kane et autres devanciers feront face pour dire non à une éventuelle spoliation.
Mon souhait est que l’ on dénonce cette concession obscure et que l’Etat met en place une Société nationale d’exploitation de ces phosphates , basée sur le site et non à Dakar , pour qu’enfin une véritable politique minière articulée à l’agriculture puisses émerger.
Dr Bassirou NIANG, Doctorat en Sciences de gestion