Et cela, le parrain ne l’aime pas. Abdoulaye Wade, tel Al Capone avec sa Cosa Nostra, ne tolérera jamais qu’on fouille dans ses tiroirs, qu’on perquisitionne son antichambre et qu’on interpelle ses porteurs de valises sur leur contenu et leur destination. Et cela Wade ne te le pardonnera jamais et il te le fera payer cher ! Très cher et je ne crois pas que tu sois capable de faire face quand on sait que tu es un homme d’affaires qui fait vivre plus de cent employés. Mais peu importe, à l’heure de la mort quiconque continue de vivre le fait sans gloire.
Grand,
En écoutant ton single, j’ai pleuré comme je ne l’ai jamais fait depuis la disparition de mon père, en 2000. La gravité de l’intonation de ta voix sur les promesses oubliées par libéraux, la révolte qui t’habite en ce moment et qui t’a poussé à sortir de ta réserve que certains assimilaient à une entente avec l’ennemi m’ont rappelé ce fameux soir de l’an 2007 où toi et moi avions, pour la première fois, parlé de la Sénélec. Avant cette rencontre, ayant compris que tout ce que j’entreprendrai pour dénoncer les pratiques mafieuses d’Abdoulaye Wade sera assimilé à une onction de ta part et du groupe,-car j’ai toujours en mémoire le procès Karim Wade/Aliou Ndiaye- j’avais décidé d’abandonner mon poste, ma famille et mes amis pour écrire mon livre «Le Triomphe de l’Imposture, enquête sur l’Energie au Sénégal». Mais dès que tu as appris les raisons de mon départ, tu es venu me voir à Paris pour me supplier de sursoir à ce projet. Je te disais que je devais avertir mes compatriotes sur les dangers à venir, alerter l’opinion pour éviter que le Sénégal ne connaisse les émeutes du courant, et afin que les contribuables demandent des comptes à ceux qui gèrent le secteur énergétique. «Ce n’est pas le moment, le pays n’a pas besoin de ça maintenant. Reviens au pays et aide moi à faire avancer le Sénégal en invitant les gens au travail, plutôt qu’à dénoncer des pratiques», me disais-tu. Malgré la gravité des faits que j’imputais à la Sénélec et au ministère de l’Energie et nonobstant les preuves matérielles que j’avais mises sous tes yeux, tu es resté intraitable. Comme un grand frère à un cadet têtu, tu me disais comprendre les sentiments qui m’habitaient et que, malgré tout, le pays avait besoin d’harmonie, de concorde et de paix. Moi aussi grand, plus que tout l’or du monde, je n’ai de patrie autre que le Sénégal et je ne lui veux que la paix. Mais, « la paix disait Houphouët Boigny, n’est pas un vain mot, c’est un comportement. Et les dirigeants de notre pays n’adoptent pas cette attitude. Pour avoir la paix, il faut appliquer la légalité et la justice pour tous. Car sans justice, point de paix !
Alors,
Malgré tout l’argumentaire que j’ai opposé à ton invitation, et après deux jours de négociation, j’ai fini par croire à ta sagesse. Je ne l’ai jamais regretté ! À ta suite, je suis rentré au Sénégal pour continuer, contrairement à ta volonté, à chercher d’autres informations accablantes, à recueillir plus de témoignages horrifiants sur la pratiques des hommes de Wade, en attendant le moment favorable. Ensuite, comme convenu, je suis resté à tes côtés, avec Alassane Samba Diop, à m’occuper de la Communication de Birima, à montrer la voie du travail à nos compatriotes avant de te quitter, à nouveau, sans te dire au revoir pour éviter que tu me dissuades de partir. Je suis parti sur la pointe des pieds, sorti précipitamment du Sénégal, au moment où des comploteurs croyaient pouvoir me contrôler. Je suis parti comme j’étais revenu. Excuse-moi grand, mais je ne pouvais pas faire autrement, car il y a des secrets dont la connaissance empêche de dormir. Je ne pouvais plus me taire et assister au drame des Sénégalais. C’est de la non-assistance à personne en danger et c’est puni par la loi. Comme moi, je savais que quand tu connaitras la vérité du désastre créé à la Sénélec tu ne voudras plus te taire. Comme moi je savais qu’un jour viendras où tu crieras ton ras-le-bol et demanderas qu’on arrête de nous voler et de condamner les générations futures à la mendicité. Je savais que tu rejoindras La Légion des Patriotes même si ce sera avec un petit retard. Je l’ai vu dans tes yeux. Au nom de tous, je te souhaite la bienvenue parmi nous !
Bacary Touré
Journaliste écrivain
kimikikiko@yahoo.fr
Auteur : «Le Triomphe de l’Imposture, enquête sur l’Energie au Sénégal». Édition Edilivre.
Bacary Touré
Journaliste-écrivain
Consultant international
Tel 0033 6 26 32 82 97
http://bacary.blogspot.com/
Grand,
En écoutant ton single, j’ai pleuré comme je ne l’ai jamais fait depuis la disparition de mon père, en 2000. La gravité de l’intonation de ta voix sur les promesses oubliées par libéraux, la révolte qui t’habite en ce moment et qui t’a poussé à sortir de ta réserve que certains assimilaient à une entente avec l’ennemi m’ont rappelé ce fameux soir de l’an 2007 où toi et moi avions, pour la première fois, parlé de la Sénélec. Avant cette rencontre, ayant compris que tout ce que j’entreprendrai pour dénoncer les pratiques mafieuses d’Abdoulaye Wade sera assimilé à une onction de ta part et du groupe,-car j’ai toujours en mémoire le procès Karim Wade/Aliou Ndiaye- j’avais décidé d’abandonner mon poste, ma famille et mes amis pour écrire mon livre «Le Triomphe de l’Imposture, enquête sur l’Energie au Sénégal». Mais dès que tu as appris les raisons de mon départ, tu es venu me voir à Paris pour me supplier de sursoir à ce projet. Je te disais que je devais avertir mes compatriotes sur les dangers à venir, alerter l’opinion pour éviter que le Sénégal ne connaisse les émeutes du courant, et afin que les contribuables demandent des comptes à ceux qui gèrent le secteur énergétique. «Ce n’est pas le moment, le pays n’a pas besoin de ça maintenant. Reviens au pays et aide moi à faire avancer le Sénégal en invitant les gens au travail, plutôt qu’à dénoncer des pratiques», me disais-tu. Malgré la gravité des faits que j’imputais à la Sénélec et au ministère de l’Energie et nonobstant les preuves matérielles que j’avais mises sous tes yeux, tu es resté intraitable. Comme un grand frère à un cadet têtu, tu me disais comprendre les sentiments qui m’habitaient et que, malgré tout, le pays avait besoin d’harmonie, de concorde et de paix. Moi aussi grand, plus que tout l’or du monde, je n’ai de patrie autre que le Sénégal et je ne lui veux que la paix. Mais, « la paix disait Houphouët Boigny, n’est pas un vain mot, c’est un comportement. Et les dirigeants de notre pays n’adoptent pas cette attitude. Pour avoir la paix, il faut appliquer la légalité et la justice pour tous. Car sans justice, point de paix !
Alors,
Malgré tout l’argumentaire que j’ai opposé à ton invitation, et après deux jours de négociation, j’ai fini par croire à ta sagesse. Je ne l’ai jamais regretté ! À ta suite, je suis rentré au Sénégal pour continuer, contrairement à ta volonté, à chercher d’autres informations accablantes, à recueillir plus de témoignages horrifiants sur la pratiques des hommes de Wade, en attendant le moment favorable. Ensuite, comme convenu, je suis resté à tes côtés, avec Alassane Samba Diop, à m’occuper de la Communication de Birima, à montrer la voie du travail à nos compatriotes avant de te quitter, à nouveau, sans te dire au revoir pour éviter que tu me dissuades de partir. Je suis parti sur la pointe des pieds, sorti précipitamment du Sénégal, au moment où des comploteurs croyaient pouvoir me contrôler. Je suis parti comme j’étais revenu. Excuse-moi grand, mais je ne pouvais pas faire autrement, car il y a des secrets dont la connaissance empêche de dormir. Je ne pouvais plus me taire et assister au drame des Sénégalais. C’est de la non-assistance à personne en danger et c’est puni par la loi. Comme moi, je savais que quand tu connaitras la vérité du désastre créé à la Sénélec tu ne voudras plus te taire. Comme moi je savais qu’un jour viendras où tu crieras ton ras-le-bol et demanderas qu’on arrête de nous voler et de condamner les générations futures à la mendicité. Je savais que tu rejoindras La Légion des Patriotes même si ce sera avec un petit retard. Je l’ai vu dans tes yeux. Au nom de tous, je te souhaite la bienvenue parmi nous !
Bacary Touré
Journaliste écrivain
kimikikiko@yahoo.fr
Auteur : «Le Triomphe de l’Imposture, enquête sur l’Energie au Sénégal». Édition Edilivre.
Bacary Touré
Journaliste-écrivain
Consultant international
Tel 0033 6 26 32 82 97
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