Déclaration du Président Abdou Diouf
‘Mes chers compatriotes, comme vous le savez, depuis que j'ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le Président Leopold Sédar Senghor.
J'ai décidé de rompre le serment que je m'étais fait, car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent.
Je constate, avec regret et tristesse, que la lettre publiée avec ma signature et celle du Président Abdoulaye Wade, suscite beaucoup d'incompréhension.
Je tiens à préciser afin qu'il n'y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j'ai créé en 1992, reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C'est à lui et à lui seul, de dire le droit et de prendre les décisions qui s'imposent à tous, concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.
Pourtant, dans la lettre conjointe, on lui prêtait ces propos : « Nous appelons l'ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l'opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l'Afrique. L'Histoire les jugera. »
En conclusion, il souligne :
Je demande donc au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants, de faire preuve de retenue et d'intégrité, en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution ,tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie.
Je renouvelle au Peuple sénégalais, ma sincère et indéfectible affection, ainsi que ma reconnaissance pour les longues années de confiance à son service.
Paris
Le 13/02/2024
Abdou Dioul
Ancien président de la République
‘Mes chers compatriotes, comme vous le savez, depuis que j'ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le Président Leopold Sédar Senghor.
J'ai décidé de rompre le serment que je m'étais fait, car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent.
Je constate, avec regret et tristesse, que la lettre publiée avec ma signature et celle du Président Abdoulaye Wade, suscite beaucoup d'incompréhension.
Je tiens à préciser afin qu'il n'y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j'ai créé en 1992, reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C'est à lui et à lui seul, de dire le droit et de prendre les décisions qui s'imposent à tous, concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.
Pourtant, dans la lettre conjointe, on lui prêtait ces propos : « Nous appelons l'ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l'opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l'Afrique. L'Histoire les jugera. »
En conclusion, il souligne :
Je demande donc au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants, de faire preuve de retenue et d'intégrité, en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution ,tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie.
Je renouvelle au Peuple sénégalais, ma sincère et indéfectible affection, ainsi que ma reconnaissance pour les longues années de confiance à son service.
Paris
Le 13/02/2024
Abdou Dioul
Ancien président de la République