Les populations riveraines du fleuve Casamance qui traverse les terres du Pakao vous présentent leurs compliments. Votre nomination à la tête du Département stratégique de l’Ecologie et de la Protection de la Nature traduit la volonté manifeste des hautes autorités de notre pays, d’élaborer et de valider des schémas adaptés aux objectifs de développement durable définis par les programmes structurants porteurs d’une gestion qui se veut optimale de l’environnement.
Votre implication personnelle pour la sauvegarde des forêts humides de la Région de Ziguinchor et dans le Delta du Saloum est, en effet, l’expression d’un engagement citoyen élevé qui s’inscrit dans la perspective d’améliorer durablement les conditions de vie de vos concitoyens. Recevez ici l’expression de notre profond respect pour la noblesse de ce sacerdoce qui vous habite.
En tant qu’alerte, ce courrier, que je vous adresse donc, au nom de tous les citoyens du Pakao, et plus particulièrement de Dianna Malari, est une demande pressante de secours pour leur fleuve, trait d’union des communautés mandingues et peules des Régions de Sédhiou et de Kolda. En effet, ledit fleuve connaît une profonde altération de sa biodiversité et de son écosystème : le Fleuve Casamance qui traverse les terres du Pakao est envahi sur une partie importante de son espace aquatique par le Typha australis, cette plante herbacée envahissante et redoutable, de par son action de déstructuration des écosystèmes de berge et des micro-organismes du plancton. Je vous signale que ce fleuve est une richesse de premier plan dans le Pakao ; d’après des résultats de recherches validés, ce cours d’eau présente la rare particularité d’avoir sa source dans le substrat de son lit. Il se renouvelle donc selon le cycle de l’eau. Ce constat fait qu’il mérite une attention particulière de la part de votre Département ministériel, d’autant plus qu’il se trouve fragilisé par les conditions naturelles défavorables de son environnement : l’envahissement par le Typha australis, le changement climatique, et l’insuffisance de la pluviométrie.
La prolifération de cette herbacée résulte de la combinaison de plusieurs facteurs exogènes plutôt que de comportements anthropiques. C’est la raison pour laquelle il devient urgent de se mettre au chevet de cette partie du Fleuve Casamance afin de minorer les impacts de la catastrophe naturelle prévisible qui, insidieusement, est entrain de couver dans cette partie de notre pays.
Le danger que représente le Typha australis dans cet écosystème est déjà perceptible dans la réduction sévère des prises de la pêche qui est la principale pourvoyeuse de protéines aux populations. Avec cette plante, la biosécurité est mise en danger.
La modification de la composition floristique observée a atteint un seuil préoccupant entre le village de Dianna-Malari et celui de Dianna Ba. Si une action urgente n’est pas déclenchée pour débarrasser ce cours d’eau de cette herbacée indésirable, les graves déséquilibres écologiques risquent de s’aggraver pour affecter, durablement, les populations de toute la contrée. Ce qui signifiera un accroissement considérable de la pauvreté, et une fragilisation accrue des couches vulnérables.
Ce problème mérite une grande attention de la part des pouvoirs publics et de la Nation toute entière.
Les populations du Pakao vous seraient immensément redevables des dispositions que vous voudrez bien prendre, en réponse à la présente alerte, pour trouver une issue heureuse à ce douloureux problème qui a fini d’installer la pauvreté et la précarité des conditions d’existence dans leurs localités respectives.
Veuillez croire, Monsieur Le Ministre, à l’expression de ma considération citoyenne.
Bala Moussa COULIBALY
Chef du Bureau Ressources Génétiques, Savoirs Traditionnels,
Et Expressions Culturelles Traditionnelles à l’Agence Sénégalaise
pour la Propriété Industrielle et l’Innovation Technologique (ASPIT).
Ministère du Commerce de l’Industrie et du Secteur Informel
Votre implication personnelle pour la sauvegarde des forêts humides de la Région de Ziguinchor et dans le Delta du Saloum est, en effet, l’expression d’un engagement citoyen élevé qui s’inscrit dans la perspective d’améliorer durablement les conditions de vie de vos concitoyens. Recevez ici l’expression de notre profond respect pour la noblesse de ce sacerdoce qui vous habite.
En tant qu’alerte, ce courrier, que je vous adresse donc, au nom de tous les citoyens du Pakao, et plus particulièrement de Dianna Malari, est une demande pressante de secours pour leur fleuve, trait d’union des communautés mandingues et peules des Régions de Sédhiou et de Kolda. En effet, ledit fleuve connaît une profonde altération de sa biodiversité et de son écosystème : le Fleuve Casamance qui traverse les terres du Pakao est envahi sur une partie importante de son espace aquatique par le Typha australis, cette plante herbacée envahissante et redoutable, de par son action de déstructuration des écosystèmes de berge et des micro-organismes du plancton. Je vous signale que ce fleuve est une richesse de premier plan dans le Pakao ; d’après des résultats de recherches validés, ce cours d’eau présente la rare particularité d’avoir sa source dans le substrat de son lit. Il se renouvelle donc selon le cycle de l’eau. Ce constat fait qu’il mérite une attention particulière de la part de votre Département ministériel, d’autant plus qu’il se trouve fragilisé par les conditions naturelles défavorables de son environnement : l’envahissement par le Typha australis, le changement climatique, et l’insuffisance de la pluviométrie.
La prolifération de cette herbacée résulte de la combinaison de plusieurs facteurs exogènes plutôt que de comportements anthropiques. C’est la raison pour laquelle il devient urgent de se mettre au chevet de cette partie du Fleuve Casamance afin de minorer les impacts de la catastrophe naturelle prévisible qui, insidieusement, est entrain de couver dans cette partie de notre pays.
Le danger que représente le Typha australis dans cet écosystème est déjà perceptible dans la réduction sévère des prises de la pêche qui est la principale pourvoyeuse de protéines aux populations. Avec cette plante, la biosécurité est mise en danger.
La modification de la composition floristique observée a atteint un seuil préoccupant entre le village de Dianna-Malari et celui de Dianna Ba. Si une action urgente n’est pas déclenchée pour débarrasser ce cours d’eau de cette herbacée indésirable, les graves déséquilibres écologiques risquent de s’aggraver pour affecter, durablement, les populations de toute la contrée. Ce qui signifiera un accroissement considérable de la pauvreté, et une fragilisation accrue des couches vulnérables.
Ce problème mérite une grande attention de la part des pouvoirs publics et de la Nation toute entière.
Les populations du Pakao vous seraient immensément redevables des dispositions que vous voudrez bien prendre, en réponse à la présente alerte, pour trouver une issue heureuse à ce douloureux problème qui a fini d’installer la pauvreté et la précarité des conditions d’existence dans leurs localités respectives.
Veuillez croire, Monsieur Le Ministre, à l’expression de ma considération citoyenne.
Bala Moussa COULIBALY
Chef du Bureau Ressources Génétiques, Savoirs Traditionnels,
Et Expressions Culturelles Traditionnelles à l’Agence Sénégalaise
pour la Propriété Industrielle et l’Innovation Technologique (ASPIT).
Ministère du Commerce de l’Industrie et du Secteur Informel