Excellence, Monsieur le Président de la République
Nous trempons à nouveau notre plume tels que nous (habitants des cités Enseignants, Hamo3 et SHS sise à Golf Nord Guédiawaye) n’avions cessé de le faire ces dix (10) dernières années pour avertir, dénoncer, nous opposer à un projet de lotissement dans les limites du périmètre de reboisement de Guédiawaye communément appelé « bande de filaos », non pas pour le simple plaisir mais, pour des raisons valables de survie.
En effet, un jour de l’année 2003, les populations de ces cités riveraines de la bande de filaos étaient stupéfaites de voir des tracteurs s’attaquer aux énormes dunes de sable ainsi qu’aux terrains maraîchers jouxtant la bande verte. En vérité, ces éléments paysagers cités sont dans les limites du domaine classé forestier qui borde le littoral Nord, de Dakar à Saint-Louis, afin de fixer les dunes et d’annihiler les effets dévastateurs de l’érosion éolienne et de l’avancée de la mer sur l’habitat et sur les activités maraîchères pratiquées dans les Niayes.
Ses initiateurs, des années 1960-70, avaient donc, une vision précoce sur les enjeux environnementaux qui allaient monopoliser toutes les énergies et mobiliser des investissements colossaux pour préserver l’existence d’Etats et d’Espèces (humaine, animale et végétale) au 3ème Millénaire. C’est pourquoi, ils avaient la volonté, non seulement d’initier des opérations de reboisement sur une longueur de 18Okm sur la Grande Côte de Yoff à Saint-Louis avec l’appui des partenaires au développement mais également, de prendre la bonne décision de sauvegarder le périmètre de reboisement en lui conférant un statut de domaine classé par un décret présidentiel.
Plus tard, d’autres politiques allaient consolider cet acquis par la mise en place d’un arsenal juridique (codes forestier, minier, etc.) et la ratification de protocoles et de conventions internationaux dans le seul but d’interdire l’exercice de pratiques humaines qui allaient menacer la survie d’écosystèmes tel que celui du littoral.
Au regard de cette bonne orientation en matière de politique environnementale prise par l’Etat du Sénégal au lendemain des indépendances et accompagnée par les partenaires au développement et les populations, comment comprendre qu’en ce début de 3ème Millénaire qu’un projet immobilier sur le TF 10764/DP de 1,6 ha puisse être autorisé dans les limites du périmètre de reboisement de Guédiawaye ?
En son temps, nous nous étions indignés avant de nous mobiliser en créant un collectif des cités riveraines de la bande verte (Cités des Enseignants, - Hamo3, SHS) pour nous opposer à ce projet immobilier contradictoire, pernicieux, et soutenu par des combines de tous genres au détriment des faibles populations que nous sommes.
Qu’avions- nous pas tenté, tout en veillant à demeurer des légalistes, des républicains : correspondances aux Chefs de services, Préfets, Maires de Ville et d’arrondissement, Directeurs et Ministres compétents, aux différents Premiers Ministres qui se sont succédés de 2003 à 2012, au Chef de l’Etat sortant en dernier lieu.
Nous avions écrit des articles de presse, tenu des points de presse, organisé des assemblées générales d’informations. Nous avions sollicité et obtenu des audiences avec les Maires, l’ex Secrétaire Général adjoint du Gouvernement. Nous avions recherché des soutiens partout et notamment de personnes influentes dans le milieu de l’Environnement et de l’Ecologie (le responsable de l’Océanium M. Haiddar qui nous avait beaucoup soutenu ; M. Ousmane Sow Huchard responsable du parti des Verts qui s’était déplacé jusque sur le site pour tenir un point de presse avec les populations). Toujours dans cette vague de sympathie, M. Ousmane Tanor Dieng, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, ayant eu écho de l’injustice qui s’abattait sur les populations, était venu spontané appuyer notre combat. Ce jour-là, voulant même partir avec les populations sur le site pour constater de visu l’ampleur des dégâts, il s’était vu refuser cela, énergiquement, par le promoteur immobilier et ses nervis.
Excellence, Monsieur le Président de la République
Tout cela pour que nous soyons entendus, compris et nos intérêts (de simples et petits citoyens) pris en charge. Hélas, au contraire, nous avions été persécutés, agressés, menacés, arrêtés et conduits à la sûreté urbaine manu- militari et traités comme de simples citoyens sans « bras longs » qui n’ont aucun droit de cité dans la République du Sénégal.
Mais, c’était sans compter avec la détermination et la ténacité des populations qui ont été galvanisées par ces brimades qui s’abattaient injustement sur elles dont les auteurs n’étaient personne d’autre que les services de l’administration, pourtant censés défendre tous les citoyens, sans distinction aucune, et sous les ordres de forces occultes mues que par des intérêts bassement matérielles et pécuniaires.
Notre opposition farouche nous avait valu les visites de l’ex Ministre de l’Environnement M. Thierno Lô qui, aux moments les plus intenses du conflit qui nous opposait au promoteur immobilier, a été dépêché sur le site par votre prédécesseur pour détendre l’atmosphère très surchauffée qui prévalait. Cette tentative de rapprochement des parties avait avorté du fait des intérêts divergents qui pouvaient se résumer en une opposition entre cupidité et défense de l’environnement sans aucun compromis possible.
Finalement, pour apaiser la tension et certainement éviter toute forme de contestation qui allait avoir d’une manière ou d’une autre des conséquences fâcheuses sur l’élection présidentielle de 2007, une correspondance (lettre n° 09872/PR/MED/SG/CT-YD du 02/11/06) signée par le Président sortant nous a été adressée. Excellence, à cette époque vous étiez Premier Ministre et le Président de la République vous avez instruit de prendre toutes les dispositions nécessaires pour arrêter tous les travaux sur le site, de lui fournir tous les éléments de clarification pour une prise de décision définitive.
Monsieur le Président de la République,
Cette lettre signée par la plus Haute Autorité du pays nous avait soulagés et redonnés espoir sur l’existence d’une justice équitable dans notre pays. Malheureusement, cet optimisme a été éphémère puisqu’une autre partie du terrain litigieux a été terrassée à la veille des dernières élections présidentielles. Partant, nous avions véritablement compris que cette décision présidentielle ressemblait plus à un subterfuge qu’à une ferme volonté de solutionner durablement le litige foncier.
Aujourd’hui, les populations des cités sont complètement abattues et désorientées car, depuis quelques jours, une destruction massive des filaos a été opérée et toutes les dunes de sable qui les supportaient et servaient de rideau protecteur à notre habitat, sont décapées et le sable chargé dans des camions et vendu. Comble du spectacle, cette coupe d’arbres et ce prélèvement à grande échelle de sable sont effectués sous l’encadrement d’agents des Eaux et Forêts dont la vocation et la raison d’être est de veiller à la protection de tels espaces naturels.
Monsieur le Président, en réalité, le promoteur immobilier a eu l’autorisation de lotir intégralement toute son assiette foncière d’une superficie de 1,6 ha, telle que mentionnée dans son Titre Foncier alors qu’avant votre accession au pouvoir, il n’avait pas eu l’outrecuidance d’étendre les limites de son projet jusqu’au cœur du périmètre de reboisement qui bénéficie, nous le rappelons, d’un statut de domaine classé. Qu’est-ce qui justifie donc, qu’au moment où nous osions espérer la réhabilitation de la bonne gouvernance sous toutes ses formes qu’un tel acte, que rien ni personne ne pourra justifier, puisse se commettre ?
Excellence, au-delà de ces multiples interrogations fondées et demeurant toujours sans réponses, notre quartier, la Cité des Enseignants sise à Golf Nord/Guédiawaye composée de 248 logements, vit un véritable calvaire depuis la mise en œuvre de ce lotissement implanté dans le domaine forestier. En effet, nous avions tiré la sonnette d’alarme aux premières heures de cette vaste entreprise de destruction de l’environnement du massif forestier. En son temps, notre ligne de défense était axée sur les graves risques d’inondation qui guettaient notre quartier et finalement nos craintes sont devenues réalités car nous subissons de plein fouet la furie des eaux pluviales depuis plus de 5 ans alors que ce phénomène nous était totalement inconnu. C’est qu’en fait, la Cité des Enseignants est située dans une zone dépressionnaire qui constitue le réceptacle des eaux pluviales provenant des quartiers environnants (HLM Guédiawaye, Fith Mith, etc.) et ces dernières suivant leur sens d’écoulement naturel avaient comme exutoire et zone d’infiltration naturelle la partie du domaine classé qui a été terrassée pour abriter le projet immobilier en question.
Monsieur le Président de la République,
Si aucune mesure n’est prise d’ici la prochaine saison des pluies, les habitants de la Cité des Enseignants continueront à enregistrer des dégâts matériels importants provoqués tout simplement par la boulimie foncière et l’impunité dont jouit une partie de Sénégalais privilégiés car pouvant se permettre de piétiner les lois et règlements et de bénéficier de tous les appuis et bénédictions requis en matière domaniale. Il est vital pour notre quartier, qui est situé sur une côte plus basse que la route de la corniche et le nouveau lotissement des filaos, puisse avoir la possibilité d’évacuer les eaux pluviales qui risquent de le submerger au prochain hivernage (dans 5 mois).
Pour ce faire, impérativement la pose de canaux de drainage des eaux pluviales qui déverseraient vers ce qui reste des cordons dunaires s’impose afin que cet écoulement naturel qui a toujours existé jusqu’en 2006 (début des travaux intenses de terrassement du site du promoteur) soit réhabilité, en majorité.
Excellence, même si notre espoir est mince de voir les auteurs d’un tel désastre environnemental, économique et social rappelés à l’ordre et amenés à respecter les directives du Plan de Gestion Environnemental (PGES) qui a été élaboré en 2008, après que nous l‘ayons exigé, il n’en demeure pas moins que la résolution de la question des inondations est une urgence avant les prochaines pluies.
Monsieur le Président de la République,
Nous restons optimistes que l’espoir d’une gouvernance juste et équitable cherchant à préserver les intérêts de tout citoyen, quel que soit sa position sociale, a été ressuscité avec la manière dont l’écrasante majorité des Sénégalais vous ont élu. C’est notre raison d’espérer et de croire que notre problème sera résolu avec toute la promptitude et la concertation nécessaires.
Pour l’Association pour la Cité des Enseignants
Le Président
Email : mdieng14@yahoo.fr
Nous trempons à nouveau notre plume tels que nous (habitants des cités Enseignants, Hamo3 et SHS sise à Golf Nord Guédiawaye) n’avions cessé de le faire ces dix (10) dernières années pour avertir, dénoncer, nous opposer à un projet de lotissement dans les limites du périmètre de reboisement de Guédiawaye communément appelé « bande de filaos », non pas pour le simple plaisir mais, pour des raisons valables de survie.
En effet, un jour de l’année 2003, les populations de ces cités riveraines de la bande de filaos étaient stupéfaites de voir des tracteurs s’attaquer aux énormes dunes de sable ainsi qu’aux terrains maraîchers jouxtant la bande verte. En vérité, ces éléments paysagers cités sont dans les limites du domaine classé forestier qui borde le littoral Nord, de Dakar à Saint-Louis, afin de fixer les dunes et d’annihiler les effets dévastateurs de l’érosion éolienne et de l’avancée de la mer sur l’habitat et sur les activités maraîchères pratiquées dans les Niayes.
Ses initiateurs, des années 1960-70, avaient donc, une vision précoce sur les enjeux environnementaux qui allaient monopoliser toutes les énergies et mobiliser des investissements colossaux pour préserver l’existence d’Etats et d’Espèces (humaine, animale et végétale) au 3ème Millénaire. C’est pourquoi, ils avaient la volonté, non seulement d’initier des opérations de reboisement sur une longueur de 18Okm sur la Grande Côte de Yoff à Saint-Louis avec l’appui des partenaires au développement mais également, de prendre la bonne décision de sauvegarder le périmètre de reboisement en lui conférant un statut de domaine classé par un décret présidentiel.
Plus tard, d’autres politiques allaient consolider cet acquis par la mise en place d’un arsenal juridique (codes forestier, minier, etc.) et la ratification de protocoles et de conventions internationaux dans le seul but d’interdire l’exercice de pratiques humaines qui allaient menacer la survie d’écosystèmes tel que celui du littoral.
Au regard de cette bonne orientation en matière de politique environnementale prise par l’Etat du Sénégal au lendemain des indépendances et accompagnée par les partenaires au développement et les populations, comment comprendre qu’en ce début de 3ème Millénaire qu’un projet immobilier sur le TF 10764/DP de 1,6 ha puisse être autorisé dans les limites du périmètre de reboisement de Guédiawaye ?
En son temps, nous nous étions indignés avant de nous mobiliser en créant un collectif des cités riveraines de la bande verte (Cités des Enseignants, - Hamo3, SHS) pour nous opposer à ce projet immobilier contradictoire, pernicieux, et soutenu par des combines de tous genres au détriment des faibles populations que nous sommes.
Qu’avions- nous pas tenté, tout en veillant à demeurer des légalistes, des républicains : correspondances aux Chefs de services, Préfets, Maires de Ville et d’arrondissement, Directeurs et Ministres compétents, aux différents Premiers Ministres qui se sont succédés de 2003 à 2012, au Chef de l’Etat sortant en dernier lieu.
Nous avions écrit des articles de presse, tenu des points de presse, organisé des assemblées générales d’informations. Nous avions sollicité et obtenu des audiences avec les Maires, l’ex Secrétaire Général adjoint du Gouvernement. Nous avions recherché des soutiens partout et notamment de personnes influentes dans le milieu de l’Environnement et de l’Ecologie (le responsable de l’Océanium M. Haiddar qui nous avait beaucoup soutenu ; M. Ousmane Sow Huchard responsable du parti des Verts qui s’était déplacé jusque sur le site pour tenir un point de presse avec les populations). Toujours dans cette vague de sympathie, M. Ousmane Tanor Dieng, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, ayant eu écho de l’injustice qui s’abattait sur les populations, était venu spontané appuyer notre combat. Ce jour-là, voulant même partir avec les populations sur le site pour constater de visu l’ampleur des dégâts, il s’était vu refuser cela, énergiquement, par le promoteur immobilier et ses nervis.
Excellence, Monsieur le Président de la République
Tout cela pour que nous soyons entendus, compris et nos intérêts (de simples et petits citoyens) pris en charge. Hélas, au contraire, nous avions été persécutés, agressés, menacés, arrêtés et conduits à la sûreté urbaine manu- militari et traités comme de simples citoyens sans « bras longs » qui n’ont aucun droit de cité dans la République du Sénégal.
Mais, c’était sans compter avec la détermination et la ténacité des populations qui ont été galvanisées par ces brimades qui s’abattaient injustement sur elles dont les auteurs n’étaient personne d’autre que les services de l’administration, pourtant censés défendre tous les citoyens, sans distinction aucune, et sous les ordres de forces occultes mues que par des intérêts bassement matérielles et pécuniaires.
Notre opposition farouche nous avait valu les visites de l’ex Ministre de l’Environnement M. Thierno Lô qui, aux moments les plus intenses du conflit qui nous opposait au promoteur immobilier, a été dépêché sur le site par votre prédécesseur pour détendre l’atmosphère très surchauffée qui prévalait. Cette tentative de rapprochement des parties avait avorté du fait des intérêts divergents qui pouvaient se résumer en une opposition entre cupidité et défense de l’environnement sans aucun compromis possible.
Finalement, pour apaiser la tension et certainement éviter toute forme de contestation qui allait avoir d’une manière ou d’une autre des conséquences fâcheuses sur l’élection présidentielle de 2007, une correspondance (lettre n° 09872/PR/MED/SG/CT-YD du 02/11/06) signée par le Président sortant nous a été adressée. Excellence, à cette époque vous étiez Premier Ministre et le Président de la République vous avez instruit de prendre toutes les dispositions nécessaires pour arrêter tous les travaux sur le site, de lui fournir tous les éléments de clarification pour une prise de décision définitive.
Monsieur le Président de la République,
Cette lettre signée par la plus Haute Autorité du pays nous avait soulagés et redonnés espoir sur l’existence d’une justice équitable dans notre pays. Malheureusement, cet optimisme a été éphémère puisqu’une autre partie du terrain litigieux a été terrassée à la veille des dernières élections présidentielles. Partant, nous avions véritablement compris que cette décision présidentielle ressemblait plus à un subterfuge qu’à une ferme volonté de solutionner durablement le litige foncier.
Aujourd’hui, les populations des cités sont complètement abattues et désorientées car, depuis quelques jours, une destruction massive des filaos a été opérée et toutes les dunes de sable qui les supportaient et servaient de rideau protecteur à notre habitat, sont décapées et le sable chargé dans des camions et vendu. Comble du spectacle, cette coupe d’arbres et ce prélèvement à grande échelle de sable sont effectués sous l’encadrement d’agents des Eaux et Forêts dont la vocation et la raison d’être est de veiller à la protection de tels espaces naturels.
Monsieur le Président, en réalité, le promoteur immobilier a eu l’autorisation de lotir intégralement toute son assiette foncière d’une superficie de 1,6 ha, telle que mentionnée dans son Titre Foncier alors qu’avant votre accession au pouvoir, il n’avait pas eu l’outrecuidance d’étendre les limites de son projet jusqu’au cœur du périmètre de reboisement qui bénéficie, nous le rappelons, d’un statut de domaine classé. Qu’est-ce qui justifie donc, qu’au moment où nous osions espérer la réhabilitation de la bonne gouvernance sous toutes ses formes qu’un tel acte, que rien ni personne ne pourra justifier, puisse se commettre ?
Excellence, au-delà de ces multiples interrogations fondées et demeurant toujours sans réponses, notre quartier, la Cité des Enseignants sise à Golf Nord/Guédiawaye composée de 248 logements, vit un véritable calvaire depuis la mise en œuvre de ce lotissement implanté dans le domaine forestier. En effet, nous avions tiré la sonnette d’alarme aux premières heures de cette vaste entreprise de destruction de l’environnement du massif forestier. En son temps, notre ligne de défense était axée sur les graves risques d’inondation qui guettaient notre quartier et finalement nos craintes sont devenues réalités car nous subissons de plein fouet la furie des eaux pluviales depuis plus de 5 ans alors que ce phénomène nous était totalement inconnu. C’est qu’en fait, la Cité des Enseignants est située dans une zone dépressionnaire qui constitue le réceptacle des eaux pluviales provenant des quartiers environnants (HLM Guédiawaye, Fith Mith, etc.) et ces dernières suivant leur sens d’écoulement naturel avaient comme exutoire et zone d’infiltration naturelle la partie du domaine classé qui a été terrassée pour abriter le projet immobilier en question.
Monsieur le Président de la République,
Si aucune mesure n’est prise d’ici la prochaine saison des pluies, les habitants de la Cité des Enseignants continueront à enregistrer des dégâts matériels importants provoqués tout simplement par la boulimie foncière et l’impunité dont jouit une partie de Sénégalais privilégiés car pouvant se permettre de piétiner les lois et règlements et de bénéficier de tous les appuis et bénédictions requis en matière domaniale. Il est vital pour notre quartier, qui est situé sur une côte plus basse que la route de la corniche et le nouveau lotissement des filaos, puisse avoir la possibilité d’évacuer les eaux pluviales qui risquent de le submerger au prochain hivernage (dans 5 mois).
Pour ce faire, impérativement la pose de canaux de drainage des eaux pluviales qui déverseraient vers ce qui reste des cordons dunaires s’impose afin que cet écoulement naturel qui a toujours existé jusqu’en 2006 (début des travaux intenses de terrassement du site du promoteur) soit réhabilité, en majorité.
Excellence, même si notre espoir est mince de voir les auteurs d’un tel désastre environnemental, économique et social rappelés à l’ordre et amenés à respecter les directives du Plan de Gestion Environnemental (PGES) qui a été élaboré en 2008, après que nous l‘ayons exigé, il n’en demeure pas moins que la résolution de la question des inondations est une urgence avant les prochaines pluies.
Monsieur le Président de la République,
Nous restons optimistes que l’espoir d’une gouvernance juste et équitable cherchant à préserver les intérêts de tout citoyen, quel que soit sa position sociale, a été ressuscité avec la manière dont l’écrasante majorité des Sénégalais vous ont élu. C’est notre raison d’espérer et de croire que notre problème sera résolu avec toute la promptitude et la concertation nécessaires.
Pour l’Association pour la Cité des Enseignants
Le Président
Email : mdieng14@yahoo.fr