Les initiatives législatives que j’ai prises concernant le drapeau national, pour lequel, le Sénégal n’a jamais légiféré depuis son indépendance et concernant l’institution d’un serment d’attachement à la nation et à ses symboles, rentrent dans ce cadre. Votre initiative est plus que salutaire et reste à encourager.
Monsieur le Président, Ma satisfaction est doublée d’une grande préoccupation qui me plonge dans un pessimisme au regard du contexte et des actes posés par votre gouvernement.
En effet, votre initiative intervient dans un contexte particulier marqué par une série de mesures conduisant à des violations, sans précédent, des droits des citoyens, une restriction des libertés de certains d’entre eux, une vassalisation de nos institutions, une violation de la constitution et des lois de notre pays par la remise en scelle de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite « au nom de la traque des biens mal acquis, au nom de la promotion de la bonne gouvernance, au nom de la transparence ».
Ces raisons sus mentionnées ont conduit votre gouvernement à entretenir un mensonge d’Etat par la diffusion de fausses nouvelles, surtout, concernant le montant de l’argent supposé, mal acquis, par les dignitaires de l’ancien régime dans lequel vous avez servi pendant 8 ans comme bon nombre de vos collaborateurs actuels.
Ces mesures ont aussi conduit à interdire à des citoyens parlementaires et non parlementaires de sortir du territoire national, à jeter en pâture notre administration en parlant de milliards qui se seraient volatilisés laissant les caisses de l’Etat vides. Ce contexte et les actes d’injustice qui sont posés s’accommodent mal d’une bonne promotion des valeurs et symboles de notre pays.
Monsieur le Président, le fait de vouloir promouvoir la bonne gouvernance et le civisme au Sénégal est une bonne chose mais il ne saurait donner les résultats attendus s’il est basé sur une injustice et une violation des droits. Dans ce cadre, il se transforme en une source de confusion, de division et d’instabilité pour notre pays, de découragement et de manque de confiance de nos concitoyens vis-à-vis de leur Etat. La violation des droits et des libertés ne saurait être acceptée par les citoyens épris de paix et de justice.
Monsieur le Président, Votre volonté s’accommode mal des félicitations adressées, en plein conseil des ministres, à votre Premier Ministre sur qui sont portées des accusations de blanchiment d’argent et de recel, d’escroquerie et de faux et usage de faux , à la suite des injures publiques à la représentation nationale, en direct, à la télévision devant des millions de jeunes sénégalais.
Des injures à des citoyens qui n’ont rien fait d’autre que de vouloir protéger notre pays dans le cadre de leur mission républicaine, laver son image et lui éviter une humiliation du fait des agissements et déclarations d’un homme qui aura tout reçu de son pays.
Monsieur le Président, votre volonté s’accommode mal de la promotion, au cœur et à la tête de notre gouvernement, de renégats qui ont choisi de tourner le dos à notre patrie.
Elle ne s’accommode pas de la présence à la tête du Gouvernement, d’un homme qui a des dossiers de faux et usage de faux et d’escroquerie pendant en justice mais aussi d’un porte parole du gouvernement qui a des dossiers pendants en justice.
Elle ne s’accommode pas de la présence dans notre Assemblée nationale d’un tueur ayant reconnu son crime. L’image ne passe pas !!!
Monsieur le Président, votre initiative s’accommode mal de la violation flagrante des droits et des libertés de vos concitoyens reconnus par la constitution quels que soient, par ailleurs, les motifs évoqués. La promotion d’un Etat de droit ne saurait s’accommoder de ces pratiques.
Monsieur le Président, votre initiative est noble, mais il me semble que vous avez mis la charrue avant les bœufs. Le Drapeau est un symbole de la nation comme le sont les sceaux. On ne peut pas vouloir les promouvoir et ne pas légiférer pour encadrer leur utilisation, les protéger dans un cadre normatif et les familiariser par une sacralisation. Le constituant sénégalais, depuis l’indépendance a essayé de poser les premiers jalons par une inscription, dans notre constitution, de dispositions concernant les couleurs du drapeau national et notre hymne national. Ces dispositions de principe devaient être accompagnées par une législation spécifique sur le drapeau comme dans tous les grands pays du monde.
Mais à l’heure où vous prenez votre initiative, aucune action législative n’est prise dans ce sens, si ce n’est la loi que j’avais proposée alors que vous étiez Président de l’Assemblée nationale. La seule initiative en vigueur, dans ce sens est réglementaire et elle est tombée en désuétude et ne participe pas à la protection des symboles de la nation.
Aucun délit ne frappe aujourd’hui l’outrage au drapeau et aux symboles de la nation. On peut en faire ce que l’on veut sans être inquiété. Notre code pénal n’a rien prévu dans ce sens.
J’avais, dans cette dynamique, introduit une proposition de loi créant un délit d’outrage aux symboles de la nation pour compléter notre code pénal lacunaire sur ce sujet.
Monsieur le Président, le drapeau que vous voulez promouvoir n’a aucun paramétrage, les couleurs ne sont pas spécifiées si ce n’est de façon laconique dans la constitution. On peut mettre n’importe quelle couleur verte ou rouge (foncée, claire, fluo etc.).
Le drapeau national ne jouit d’aucune réglementation concernant son pavoisement et son positionnement vis-à-vis des autres drapeaux de nos partenaires présents dans notre pays. Le dimensionnement de notre drapeau n’est pas spécifié. Autant de choses fondamentales qui doivent l’accompagner. Le drapeau n’a pas de jour réservé par notre pays durant toute l’année.
Monsieur le Président, notre drapeau est seul et laissé à lui-même. Nos concitoyens, surtout jeunes, préfèrent arborer le drapeau des pays occidentaux plus que le nôtre. Sa solitude le fragilise et le banalise. Le manque de protection dont il fait l’objet du fait d’une absence de lois et de règlements le concernant, le met à la merci de mauvais citoyens.
Monsieur le Président, Votre initiative ne saurait donner des résultats pour le bénéfice de notre pays si vous ne prenez pas la décision de faire voter une loi par l’Assemblée nationale protégeant le drapeau, de signer des décrets d’application qui pourraient paramétrer le drapeau, organiser son pavoisement, ses couleurs, ses dimensions et envisager des punitions pour tous ceux qui lui porteraient atteinte individuellement ou en association. Ces mesures devront être aussi valables pour les autres symboles de la nation.
Monsieur le Président, la promotion du civisme et de la citoyenneté en milieu jeune, ne saurait se limiter au drapeau mais élargie aux autres symboles. Votre initiative doit être accompagnée par un retour en force de l’instruction civique dans les écoles, par le retour de la levée des couleurs dans les écoles primaires et dans les collèges.
Elle doit être accompagnée par l’institution d’un serment d’attachement à la nation et à ses symboles dans les différents établissements scolaires du pays.
Ma conviction est que l’une des raisons qui ralentit le processus de développement de notre pays constitue le manque de civisme de beaucoup de nos concitoyens et à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activité de notre pays. Quelque soit la pertinence d’une vision pour le pays, quels que soient les moyens mis en œuvre pour son développement, si, du point de vue du civisme et de la citoyenneté, les sénégalais ne suivent pas, il n’y aura point de résultats positifs ou du moins, ils connaitront un ralentissement quant à leur production.
Le premier acte de civisme est d’abord le respect de la loi et des institutions de la République. C’est également la présence au lancement d’une cérémonie aussi importante que celle là !
Certains membres de votre gouvernement, l’ignorent malheureusement, en atteste la faible présence de ministres au lancement de votre initiative.
Par devoir !
Tafsir Thioye
Ancien député
Membre du comité directeur du PDS
Monsieur le Président, Ma satisfaction est doublée d’une grande préoccupation qui me plonge dans un pessimisme au regard du contexte et des actes posés par votre gouvernement.
En effet, votre initiative intervient dans un contexte particulier marqué par une série de mesures conduisant à des violations, sans précédent, des droits des citoyens, une restriction des libertés de certains d’entre eux, une vassalisation de nos institutions, une violation de la constitution et des lois de notre pays par la remise en scelle de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite « au nom de la traque des biens mal acquis, au nom de la promotion de la bonne gouvernance, au nom de la transparence ».
Ces raisons sus mentionnées ont conduit votre gouvernement à entretenir un mensonge d’Etat par la diffusion de fausses nouvelles, surtout, concernant le montant de l’argent supposé, mal acquis, par les dignitaires de l’ancien régime dans lequel vous avez servi pendant 8 ans comme bon nombre de vos collaborateurs actuels.
Ces mesures ont aussi conduit à interdire à des citoyens parlementaires et non parlementaires de sortir du territoire national, à jeter en pâture notre administration en parlant de milliards qui se seraient volatilisés laissant les caisses de l’Etat vides. Ce contexte et les actes d’injustice qui sont posés s’accommodent mal d’une bonne promotion des valeurs et symboles de notre pays.
Monsieur le Président, le fait de vouloir promouvoir la bonne gouvernance et le civisme au Sénégal est une bonne chose mais il ne saurait donner les résultats attendus s’il est basé sur une injustice et une violation des droits. Dans ce cadre, il se transforme en une source de confusion, de division et d’instabilité pour notre pays, de découragement et de manque de confiance de nos concitoyens vis-à-vis de leur Etat. La violation des droits et des libertés ne saurait être acceptée par les citoyens épris de paix et de justice.
Monsieur le Président, Votre volonté s’accommode mal des félicitations adressées, en plein conseil des ministres, à votre Premier Ministre sur qui sont portées des accusations de blanchiment d’argent et de recel, d’escroquerie et de faux et usage de faux , à la suite des injures publiques à la représentation nationale, en direct, à la télévision devant des millions de jeunes sénégalais.
Des injures à des citoyens qui n’ont rien fait d’autre que de vouloir protéger notre pays dans le cadre de leur mission républicaine, laver son image et lui éviter une humiliation du fait des agissements et déclarations d’un homme qui aura tout reçu de son pays.
Monsieur le Président, votre volonté s’accommode mal de la promotion, au cœur et à la tête de notre gouvernement, de renégats qui ont choisi de tourner le dos à notre patrie.
Elle ne s’accommode pas de la présence à la tête du Gouvernement, d’un homme qui a des dossiers de faux et usage de faux et d’escroquerie pendant en justice mais aussi d’un porte parole du gouvernement qui a des dossiers pendants en justice.
Elle ne s’accommode pas de la présence dans notre Assemblée nationale d’un tueur ayant reconnu son crime. L’image ne passe pas !!!
Monsieur le Président, votre initiative s’accommode mal de la violation flagrante des droits et des libertés de vos concitoyens reconnus par la constitution quels que soient, par ailleurs, les motifs évoqués. La promotion d’un Etat de droit ne saurait s’accommoder de ces pratiques.
Monsieur le Président, votre initiative est noble, mais il me semble que vous avez mis la charrue avant les bœufs. Le Drapeau est un symbole de la nation comme le sont les sceaux. On ne peut pas vouloir les promouvoir et ne pas légiférer pour encadrer leur utilisation, les protéger dans un cadre normatif et les familiariser par une sacralisation. Le constituant sénégalais, depuis l’indépendance a essayé de poser les premiers jalons par une inscription, dans notre constitution, de dispositions concernant les couleurs du drapeau national et notre hymne national. Ces dispositions de principe devaient être accompagnées par une législation spécifique sur le drapeau comme dans tous les grands pays du monde.
Mais à l’heure où vous prenez votre initiative, aucune action législative n’est prise dans ce sens, si ce n’est la loi que j’avais proposée alors que vous étiez Président de l’Assemblée nationale. La seule initiative en vigueur, dans ce sens est réglementaire et elle est tombée en désuétude et ne participe pas à la protection des symboles de la nation.
Aucun délit ne frappe aujourd’hui l’outrage au drapeau et aux symboles de la nation. On peut en faire ce que l’on veut sans être inquiété. Notre code pénal n’a rien prévu dans ce sens.
J’avais, dans cette dynamique, introduit une proposition de loi créant un délit d’outrage aux symboles de la nation pour compléter notre code pénal lacunaire sur ce sujet.
Monsieur le Président, le drapeau que vous voulez promouvoir n’a aucun paramétrage, les couleurs ne sont pas spécifiées si ce n’est de façon laconique dans la constitution. On peut mettre n’importe quelle couleur verte ou rouge (foncée, claire, fluo etc.).
Le drapeau national ne jouit d’aucune réglementation concernant son pavoisement et son positionnement vis-à-vis des autres drapeaux de nos partenaires présents dans notre pays. Le dimensionnement de notre drapeau n’est pas spécifié. Autant de choses fondamentales qui doivent l’accompagner. Le drapeau n’a pas de jour réservé par notre pays durant toute l’année.
Monsieur le Président, notre drapeau est seul et laissé à lui-même. Nos concitoyens, surtout jeunes, préfèrent arborer le drapeau des pays occidentaux plus que le nôtre. Sa solitude le fragilise et le banalise. Le manque de protection dont il fait l’objet du fait d’une absence de lois et de règlements le concernant, le met à la merci de mauvais citoyens.
Monsieur le Président, Votre initiative ne saurait donner des résultats pour le bénéfice de notre pays si vous ne prenez pas la décision de faire voter une loi par l’Assemblée nationale protégeant le drapeau, de signer des décrets d’application qui pourraient paramétrer le drapeau, organiser son pavoisement, ses couleurs, ses dimensions et envisager des punitions pour tous ceux qui lui porteraient atteinte individuellement ou en association. Ces mesures devront être aussi valables pour les autres symboles de la nation.
Monsieur le Président, la promotion du civisme et de la citoyenneté en milieu jeune, ne saurait se limiter au drapeau mais élargie aux autres symboles. Votre initiative doit être accompagnée par un retour en force de l’instruction civique dans les écoles, par le retour de la levée des couleurs dans les écoles primaires et dans les collèges.
Elle doit être accompagnée par l’institution d’un serment d’attachement à la nation et à ses symboles dans les différents établissements scolaires du pays.
Ma conviction est que l’une des raisons qui ralentit le processus de développement de notre pays constitue le manque de civisme de beaucoup de nos concitoyens et à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activité de notre pays. Quelque soit la pertinence d’une vision pour le pays, quels que soient les moyens mis en œuvre pour son développement, si, du point de vue du civisme et de la citoyenneté, les sénégalais ne suivent pas, il n’y aura point de résultats positifs ou du moins, ils connaitront un ralentissement quant à leur production.
Le premier acte de civisme est d’abord le respect de la loi et des institutions de la République. C’est également la présence au lancement d’une cérémonie aussi importante que celle là !
Certains membres de votre gouvernement, l’ignorent malheureusement, en atteste la faible présence de ministres au lancement de votre initiative.
Par devoir !
Tafsir Thioye
Ancien député
Membre du comité directeur du PDS