Excellence,
Quelques semaines après le drame du quartier de la Médina, la mémoire des petits chérubins qui y ont perdu la vie est passée aux oubliettes pendant que la situation précaire des enfants-mendiants reste d’actualité. Les rues de nos grandes villes sont envahies, dès cinq heures du matin, par des ribambelles de bambins dont la seule activité est la mendicité. Ce gosses en âge de scolarisation ne fréquentent ni les écoles françaises ni les daaras. Ils sont à la merci de vils souteneurs qui exploitent leur innocence avec la complicité de parents indigents.
Pour eux l’univers se résume à la possibilité de se payer un "radis-glace", quelques victuailles et de savourer un semblant de liberté. Il y en a qui poussent l’expérience jusqu’à goûter aux "délices" de la cigarette, du "guinz " voire du "yamba ". Ces petits garçons, pickpockets accomplis, arrivent souvent à soulager un honnête citoyen de son portefeuille ou d’un portable trop exposé. La somme quotidienne exigée par le "marabout" est collecté grâce à la mendicité, mais aussi par le biais de menus larcins que d’infinies victimes ont eu à déplorer.
Ce qui m’a toujours ennuyé dans cette tragédie c’est le fait de donner à ces enfants-mendiants l’appellation de "talibés". C’est faire du tort à d’autres gamins qui, quelque part dans ce pays, sont en train de préparer leur avenir par l’enseignement et l’éducation grâce à la volonté de maîtres dignes de ce nom.
Avec mes moyens de simple citoyen, j’ai pu déceler les dessous de ce deal dont les seuls perdants sont de petits innocents qui ont fini par tirer un malin plaisir à leur situation d’exploités.
Vous êtes le père de la nation et ces enfants sont les vôtres. Vous pouvez mettre fin à leur supplices avec un peu de volonté.Il vous suffit juste de mettre en branle l’arsenal de la lutte contre la mendicité des enfants. Je dis bien des enfants parce que dans ce cas il s’agit d’une réelle exploitation.Jene voudrais pas que vous commettiez l’erreur d’interdire aux pauvres et aux invalides de s’adonner à la seule activité qui leur permet de gagner leurs pains quotidiens.
Etre démuni est déjà un drame, n’avoir plus d’espoir en est un autre, mais si, comble de malheur, l’indigent se voit persécuté pour avoir tendu la main à de rares bienfaiteurs, je souhaite ne jamais être témoin de l’avènement d’une telle catastrophe dans ce pays.
Si vous croyez, comme moi, que le Sénégal de demain vaudra ce que valent ses enfants d’aujourd’hui, vous ferez un geste définitif pour éradiquer un mal qui n’a que trop duré.
Momar Ibn Sidaty
serignediagne@yahoo.fr
Quelques semaines après le drame du quartier de la Médina, la mémoire des petits chérubins qui y ont perdu la vie est passée aux oubliettes pendant que la situation précaire des enfants-mendiants reste d’actualité. Les rues de nos grandes villes sont envahies, dès cinq heures du matin, par des ribambelles de bambins dont la seule activité est la mendicité. Ce gosses en âge de scolarisation ne fréquentent ni les écoles françaises ni les daaras. Ils sont à la merci de vils souteneurs qui exploitent leur innocence avec la complicité de parents indigents.
Pour eux l’univers se résume à la possibilité de se payer un "radis-glace", quelques victuailles et de savourer un semblant de liberté. Il y en a qui poussent l’expérience jusqu’à goûter aux "délices" de la cigarette, du "guinz " voire du "yamba ". Ces petits garçons, pickpockets accomplis, arrivent souvent à soulager un honnête citoyen de son portefeuille ou d’un portable trop exposé. La somme quotidienne exigée par le "marabout" est collecté grâce à la mendicité, mais aussi par le biais de menus larcins que d’infinies victimes ont eu à déplorer.
Ce qui m’a toujours ennuyé dans cette tragédie c’est le fait de donner à ces enfants-mendiants l’appellation de "talibés". C’est faire du tort à d’autres gamins qui, quelque part dans ce pays, sont en train de préparer leur avenir par l’enseignement et l’éducation grâce à la volonté de maîtres dignes de ce nom.
Avec mes moyens de simple citoyen, j’ai pu déceler les dessous de ce deal dont les seuls perdants sont de petits innocents qui ont fini par tirer un malin plaisir à leur situation d’exploités.
Vous êtes le père de la nation et ces enfants sont les vôtres. Vous pouvez mettre fin à leur supplices avec un peu de volonté.Il vous suffit juste de mettre en branle l’arsenal de la lutte contre la mendicité des enfants. Je dis bien des enfants parce que dans ce cas il s’agit d’une réelle exploitation.Jene voudrais pas que vous commettiez l’erreur d’interdire aux pauvres et aux invalides de s’adonner à la seule activité qui leur permet de gagner leurs pains quotidiens.
Etre démuni est déjà un drame, n’avoir plus d’espoir en est un autre, mais si, comble de malheur, l’indigent se voit persécuté pour avoir tendu la main à de rares bienfaiteurs, je souhaite ne jamais être témoin de l’avènement d’une telle catastrophe dans ce pays.
Si vous croyez, comme moi, que le Sénégal de demain vaudra ce que valent ses enfants d’aujourd’hui, vous ferez un geste définitif pour éradiquer un mal qui n’a que trop duré.
Momar Ibn Sidaty
serignediagne@yahoo.fr
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