Monsieur le Président,
Je reste convaincu que l’Homo senegalensis capable de porter le développement devra être abreuvé à la source de nos traditions.
Tous les peuples qui se sont développés ont pris le temps d’asseoir une identité faite d’un patriotisme et d’une fierté inaliénables (Gëm sa bop !). Sans l’exaltation des valeurs morales, on aura beau faire des Plans Sénégal Emergent (PSE) et à tous les horizons, le pays restera toujours noyé dans les flots de la misère.
S’il est impossible de mettre un policier (et lequel ?) derrière chaque Sénégalais, il est possible de formater en chaque citoyen une conscience assez éclairée pour une prise en compte de son rôle historique dans l’édification d’une Nation émergée.
Le Fula, le Jom, le Kersa ne peuvent plus être de vains mots arborés en diadème pour lustrer des carapaces profondément affectées. Ces mots, déclamés à la façon dithyrambique par nos concitoyens pour légitimer leur pseudo sainteté dans une communauté en proie à une hypocrisie chronique, doivent être restaurés dans leur véritable sens. Nos ancêtres n’ont pas bravé la poudre et les brimades pour nous voir aujourd’hui sombrer dans les abysses infernales de la médiocrité et du misérabilisme. Le legs qu’ils nous ont laissé doit être revisité à fond.
Les manifestations folkloriques n’ont servi qu’à bercer la curiosité des étrangers. Allons au fond de la sagesse africaine pour y extirper la formule gagnante pour la formation du prototype sénégalais capable d’apporter des réponses efficaces à la crise tous azimuts qui nous tient. Cette sagesse s’est fermentée dans le secret des réclusions dans les bois sacrés, et s’est entretenue à travers nos bons vieux contes, légendes et proverbes. Par où est passée cette sagesse ?
Nous ne pouvons plus continuer à bomber la poitrine en clamant une fausse supériorité sur tous les autres aux relents de masturbation intellectuelle trop flagrante.
Le pays va mal Monsieur le Président ! La tourmente est profonde ! Vivement des solutions pérennes !
Nos médias célèbrent les anti-modèles à longueur de journée pour abreuver une population en proie à une anomie alarmante. Nos programmes scolaires sont au service de l’ennemi. Pourquoi s’offusquer de voir nos jeunes attirés par les sirènes de l’Occident ? C’est nous qui avons pris le soin de les irriguer durant tout leur cursus scolaire d’oppositions les « lumières de l’occident » aux « ténèbres africaines ». Tels des agneaux sacrificiels, ils n’ont pas d’autre choix que de suivre la mouvance du suivisme moutonnier que nous nous imposions depuis les parodies d’indépendance.
Si Adolphe Hitler a mis moins de dix ans à embrigader toute une nation dans le mauvais sens et lui donner les moyens de mettre à genoux l’essentiel du monde moderne, Macky a la possibilité d’exorciser le Sénégal de ses démons pour installer la prospérité et l’enchantement.
Monsieur le Président, nous ne devons pas confondre Démocratie et Laisser-aller. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs !
Si le Sénégalais doit construire son pays, c’est la culture qui doit construire le bon Sénégalais !
Après m’avoir lu, réfléchissez sur les contenus des programmes scolaires, sur la prise en charge de la promotion des référentiels culturels et historiques, sur les contenus de nos médias par rapport à l’exaltation des vertus …
Monsieur le Président, loin de chercher à tomber dans la délation, mon discours est en soit un cri du cœur. Le bateau chavire, mobilisons nos dernières ressources pour le sauver. Un jour nous serons aussi jugés par nos petits fils comme nous sommes entrain d’évaluer le rôle joué par nos ancêtres dans les différentes phases d’occupation de l’Afrique (Esclavage – colonisation).
Mes plus que frères, O Sénégalais, debout !
Unissons nos forces pour un Sénégal qui émerge !
Mandiaye FALL,
Consultant en Gestion du patrimoine culturel
Contact : mandiayef@gmail.com
Je reste convaincu que l’Homo senegalensis capable de porter le développement devra être abreuvé à la source de nos traditions.
Tous les peuples qui se sont développés ont pris le temps d’asseoir une identité faite d’un patriotisme et d’une fierté inaliénables (Gëm sa bop !). Sans l’exaltation des valeurs morales, on aura beau faire des Plans Sénégal Emergent (PSE) et à tous les horizons, le pays restera toujours noyé dans les flots de la misère.
S’il est impossible de mettre un policier (et lequel ?) derrière chaque Sénégalais, il est possible de formater en chaque citoyen une conscience assez éclairée pour une prise en compte de son rôle historique dans l’édification d’une Nation émergée.
Le Fula, le Jom, le Kersa ne peuvent plus être de vains mots arborés en diadème pour lustrer des carapaces profondément affectées. Ces mots, déclamés à la façon dithyrambique par nos concitoyens pour légitimer leur pseudo sainteté dans une communauté en proie à une hypocrisie chronique, doivent être restaurés dans leur véritable sens. Nos ancêtres n’ont pas bravé la poudre et les brimades pour nous voir aujourd’hui sombrer dans les abysses infernales de la médiocrité et du misérabilisme. Le legs qu’ils nous ont laissé doit être revisité à fond.
Les manifestations folkloriques n’ont servi qu’à bercer la curiosité des étrangers. Allons au fond de la sagesse africaine pour y extirper la formule gagnante pour la formation du prototype sénégalais capable d’apporter des réponses efficaces à la crise tous azimuts qui nous tient. Cette sagesse s’est fermentée dans le secret des réclusions dans les bois sacrés, et s’est entretenue à travers nos bons vieux contes, légendes et proverbes. Par où est passée cette sagesse ?
Nous ne pouvons plus continuer à bomber la poitrine en clamant une fausse supériorité sur tous les autres aux relents de masturbation intellectuelle trop flagrante.
Le pays va mal Monsieur le Président ! La tourmente est profonde ! Vivement des solutions pérennes !
Nos médias célèbrent les anti-modèles à longueur de journée pour abreuver une population en proie à une anomie alarmante. Nos programmes scolaires sont au service de l’ennemi. Pourquoi s’offusquer de voir nos jeunes attirés par les sirènes de l’Occident ? C’est nous qui avons pris le soin de les irriguer durant tout leur cursus scolaire d’oppositions les « lumières de l’occident » aux « ténèbres africaines ». Tels des agneaux sacrificiels, ils n’ont pas d’autre choix que de suivre la mouvance du suivisme moutonnier que nous nous imposions depuis les parodies d’indépendance.
Si Adolphe Hitler a mis moins de dix ans à embrigader toute une nation dans le mauvais sens et lui donner les moyens de mettre à genoux l’essentiel du monde moderne, Macky a la possibilité d’exorciser le Sénégal de ses démons pour installer la prospérité et l’enchantement.
Monsieur le Président, nous ne devons pas confondre Démocratie et Laisser-aller. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs !
Si le Sénégalais doit construire son pays, c’est la culture qui doit construire le bon Sénégalais !
Après m’avoir lu, réfléchissez sur les contenus des programmes scolaires, sur la prise en charge de la promotion des référentiels culturels et historiques, sur les contenus de nos médias par rapport à l’exaltation des vertus …
Monsieur le Président, loin de chercher à tomber dans la délation, mon discours est en soit un cri du cœur. Le bateau chavire, mobilisons nos dernières ressources pour le sauver. Un jour nous serons aussi jugés par nos petits fils comme nous sommes entrain d’évaluer le rôle joué par nos ancêtres dans les différentes phases d’occupation de l’Afrique (Esclavage – colonisation).
Mes plus que frères, O Sénégalais, debout !
Unissons nos forces pour un Sénégal qui émerge !
Mandiaye FALL,
Consultant en Gestion du patrimoine culturel
Contact : mandiayef@gmail.com