Monsieur le président,
Aujourd’hui, l’APR fête ses cinq ans. Nous avons l’immense fierté de vous adresser nos plus chaleureuses félicitations pour le souffle extraordinaire que vous avez donné à cette famille politique. Nous nous glorifions, sans prétention aucune, des performances exceptionnelles que nous avons réalisées ensemble. Trois ans et trois mois seulement après la création de notre parti, vous arriviez au pouvoir avec un plébiscite qui ne souffre d’aucune zone d’ombre. Les spécialistes les plus au fait de la chose politique sous nos cieux s’étonnent encore de ce résultat que certains qualifient d’historique, tandis que d’autres parlent carrément de miracle. Pour nous et pour tous ceux qui étaient avec vous à toutes les étapes de cette conquête du pouvoir, il y a une explication très rationnelle à ce phénomène. Vous aviez organisé et réussi votre rendez-vous avec le peuple sénégalais, tout simplement. Vous leur aviez parlé sincèrement et votre YAKAAR était devenu l’espoir de tout un peuple. Nos félicitations et nos vœux vont également à tous les Républicains qui se battent sans réserve pour sortir notre fragile nation de l’ornière sans oublier de nous incliner devant la mémoire des tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye le 1er décembre 1944.
Aujourd’hui, monsieur le président, les Sénégalais de l’extérieur sont sensibles à votre engagement inédit pour les couches sociales les plus défavorisées (bourse familiale, CMU, soins gratuits pour les moins de 5 ans…). Ils approuvent vos efforts pour le renforcement de nos institutions, l’assainissement des finances publiques, la traque des biens mal acquis et, surtout, votre détermination à maintenir le cap difficile d’une gouvernance sobre et vertueuse où le travail, la solidarité, la dignité et l’humilité seraient plus que des mots. La modernisation de notre agriculture, pour définitivement éloigner l’insécurité alimentaire, fait parti de vos priorités les plus porteuses d’espoir. L’attention particulière que vous accordez à la diaspora nous encourage, par ailleurs, à vous soutenir et à vous défendre plus que jamais. Le lancement, la semaine dernière, de la 1ère phase du FAISE (Fond d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur) est une preuve chaude de cet intérêt. Nous rappelons, volontiers, la possibilité donnée à nos concitoyennes de transmettre la nationalité à leurs enfants et, sans être trivial, l’augmentation de la limite d’âge des voitures entrant au Sénégal. Mais, c’est surtout le projet de la 15ème et les nominations de Sénégalais de l’extérieur à des postes de responsabilité qui marquent cette confiance.
Aujourd’hui, monsieur le président, votre contrat de confiance avec les Sénégalais est, toutefois, éprouvé au quotidien par les agissements de certains responsables qui doivent et disent vous servir. Leur opportunisme ne brille que par un déni des dynamiques d’avenir et une fuite en avant peu pertinents pour le pays et pour une formation politique aussi prometteuse que la nôtre. Ils fabriquent ainsi des frustrations et des démotivations incompatibles avec l’atteinte de nos objectifs. Les analogies de plus en plus récurrentes avec le régime précédent nous mettent mal à l’aise car nous constatons, parfois, avec regret, certaines persistances de pratiques contre lesquelles nous avions dépensé tant d’énergie. La diaspora, jadis fer de lance du rayonnement de l’APR, est dans une situation de chaos artificielle insupportable. En France où tout a commencé, aime-t-on dire, la Délégation des Sénégalais de l’Extérieur et ses organes, du moins ce qu’il en reste, n’ont plus la moindre étoffe. Ils se sont engagés dans une chimère ubuesque qui consiste à brider toute initiative politique allant dans le sens de l’ouverture et de la démocratie interne. Chaque rencontre devient une occasion d’étaler les carences et l’absence de crédibilité de nos structures parsemées. Ceux qui sont envoyés de Dakar pour s’enquérir de la situation sont souvent témoins de cette déliquescence. Les militants sont, pourtant, toujours fidèles à l’idéal de notre alliance et continuent de répondre à tous ses appels.
Aujourd’hui, Monsieur le Président, les militants de France comptent les jours, depuis l’annonce de votre prochaine visite qu’ils savent plus longue que les précédentes. Ils ont besoin d’être entendus, rassurés sur le sens de leur engagement. Privilégiez, monsieur le président, le contact direct avec eux car les relais ont failli. Ces relais n’ont jamais rechigné à brouiller les chemins qui mènent à vous. Ils n’hésitent pas à taire et à cacher à vos partisans les plus résolus les informations pratiques nécessaires pour vous accueillir, vous écouter et vous accompagner. Ils leur ôtent ainsi jusqu’à ce plaisir d’une reconnaissance fugace qui ne mange pas de pain : une poignée de main à votre résidence, au salon d’honneur d’Orly ou de Charles de Gaulle. Et quand vient l’heure d’échanger sur la vie du parti, ils remplissent votre précieux temps d’ennui et de banalité. Quelque soit le format trouvé pour les rencontres tant attendues de cette semaine, il nous semble absolument nécessaire que les expressions des militants soient prises en compte. Les plus lucides vous diront, sans doute, que la structuration des organes de la DSE est urgente et largement à notre portée. Car, il s’agit de combler des vides réels. D’autres, tout aussi vigilants, auront remarqué, avec tristesse, l’absence d’Alioune Badara Cissé à vos côtés à l’occasion de cette fête de l’APR et ne manqueront pas de vous prier de le réhabiliter.
Monsieur le président, enfin, nous sommes honorés de vous souhaiter la bienvenue. Persuadé que cette lettre n’échappera pas à votre bienveillante attention, nous vous souhaitons un bon voyage et vous renouvelons, monsieur le président, notre loyauté et notre dévouement républicains.
Amadou BÂ, Latyr DIOUF & Ben Yahya SY, CCR France
Aujourd’hui, l’APR fête ses cinq ans. Nous avons l’immense fierté de vous adresser nos plus chaleureuses félicitations pour le souffle extraordinaire que vous avez donné à cette famille politique. Nous nous glorifions, sans prétention aucune, des performances exceptionnelles que nous avons réalisées ensemble. Trois ans et trois mois seulement après la création de notre parti, vous arriviez au pouvoir avec un plébiscite qui ne souffre d’aucune zone d’ombre. Les spécialistes les plus au fait de la chose politique sous nos cieux s’étonnent encore de ce résultat que certains qualifient d’historique, tandis que d’autres parlent carrément de miracle. Pour nous et pour tous ceux qui étaient avec vous à toutes les étapes de cette conquête du pouvoir, il y a une explication très rationnelle à ce phénomène. Vous aviez organisé et réussi votre rendez-vous avec le peuple sénégalais, tout simplement. Vous leur aviez parlé sincèrement et votre YAKAAR était devenu l’espoir de tout un peuple. Nos félicitations et nos vœux vont également à tous les Républicains qui se battent sans réserve pour sortir notre fragile nation de l’ornière sans oublier de nous incliner devant la mémoire des tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye le 1er décembre 1944.
Aujourd’hui, monsieur le président, les Sénégalais de l’extérieur sont sensibles à votre engagement inédit pour les couches sociales les plus défavorisées (bourse familiale, CMU, soins gratuits pour les moins de 5 ans…). Ils approuvent vos efforts pour le renforcement de nos institutions, l’assainissement des finances publiques, la traque des biens mal acquis et, surtout, votre détermination à maintenir le cap difficile d’une gouvernance sobre et vertueuse où le travail, la solidarité, la dignité et l’humilité seraient plus que des mots. La modernisation de notre agriculture, pour définitivement éloigner l’insécurité alimentaire, fait parti de vos priorités les plus porteuses d’espoir. L’attention particulière que vous accordez à la diaspora nous encourage, par ailleurs, à vous soutenir et à vous défendre plus que jamais. Le lancement, la semaine dernière, de la 1ère phase du FAISE (Fond d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur) est une preuve chaude de cet intérêt. Nous rappelons, volontiers, la possibilité donnée à nos concitoyennes de transmettre la nationalité à leurs enfants et, sans être trivial, l’augmentation de la limite d’âge des voitures entrant au Sénégal. Mais, c’est surtout le projet de la 15ème et les nominations de Sénégalais de l’extérieur à des postes de responsabilité qui marquent cette confiance.
Aujourd’hui, monsieur le président, votre contrat de confiance avec les Sénégalais est, toutefois, éprouvé au quotidien par les agissements de certains responsables qui doivent et disent vous servir. Leur opportunisme ne brille que par un déni des dynamiques d’avenir et une fuite en avant peu pertinents pour le pays et pour une formation politique aussi prometteuse que la nôtre. Ils fabriquent ainsi des frustrations et des démotivations incompatibles avec l’atteinte de nos objectifs. Les analogies de plus en plus récurrentes avec le régime précédent nous mettent mal à l’aise car nous constatons, parfois, avec regret, certaines persistances de pratiques contre lesquelles nous avions dépensé tant d’énergie. La diaspora, jadis fer de lance du rayonnement de l’APR, est dans une situation de chaos artificielle insupportable. En France où tout a commencé, aime-t-on dire, la Délégation des Sénégalais de l’Extérieur et ses organes, du moins ce qu’il en reste, n’ont plus la moindre étoffe. Ils se sont engagés dans une chimère ubuesque qui consiste à brider toute initiative politique allant dans le sens de l’ouverture et de la démocratie interne. Chaque rencontre devient une occasion d’étaler les carences et l’absence de crédibilité de nos structures parsemées. Ceux qui sont envoyés de Dakar pour s’enquérir de la situation sont souvent témoins de cette déliquescence. Les militants sont, pourtant, toujours fidèles à l’idéal de notre alliance et continuent de répondre à tous ses appels.
Aujourd’hui, Monsieur le Président, les militants de France comptent les jours, depuis l’annonce de votre prochaine visite qu’ils savent plus longue que les précédentes. Ils ont besoin d’être entendus, rassurés sur le sens de leur engagement. Privilégiez, monsieur le président, le contact direct avec eux car les relais ont failli. Ces relais n’ont jamais rechigné à brouiller les chemins qui mènent à vous. Ils n’hésitent pas à taire et à cacher à vos partisans les plus résolus les informations pratiques nécessaires pour vous accueillir, vous écouter et vous accompagner. Ils leur ôtent ainsi jusqu’à ce plaisir d’une reconnaissance fugace qui ne mange pas de pain : une poignée de main à votre résidence, au salon d’honneur d’Orly ou de Charles de Gaulle. Et quand vient l’heure d’échanger sur la vie du parti, ils remplissent votre précieux temps d’ennui et de banalité. Quelque soit le format trouvé pour les rencontres tant attendues de cette semaine, il nous semble absolument nécessaire que les expressions des militants soient prises en compte. Les plus lucides vous diront, sans doute, que la structuration des organes de la DSE est urgente et largement à notre portée. Car, il s’agit de combler des vides réels. D’autres, tout aussi vigilants, auront remarqué, avec tristesse, l’absence d’Alioune Badara Cissé à vos côtés à l’occasion de cette fête de l’APR et ne manqueront pas de vous prier de le réhabiliter.
Monsieur le président, enfin, nous sommes honorés de vous souhaiter la bienvenue. Persuadé que cette lettre n’échappera pas à votre bienveillante attention, nous vous souhaitons un bon voyage et vous renouvelons, monsieur le président, notre loyauté et notre dévouement républicains.
Amadou BÂ, Latyr DIOUF & Ben Yahya SY, CCR France