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Lettre ouverte au président de la république Macky SALL

Rédigé par leral.net le Samedi 12 Mai 2012 à 14:47 | | 1 commentaire(s)|

Lettre ouverte au président de la république Macky SALL
Monsieur le Président,

Le 25 mars 2012 restera à jamais une date importante pour le peuple sénégalais qui, une fois encore a donné une leçon de démocratie au monde entier. La survenance après seulement 12 ans de pouvoir, d’une Alternance à l’Alternance révèle d’un besoin impératif des populations à une nouvelle offre de gouvernance, du règlement de la demande sociale entre autres attentes.
Cette lettre ouverte vise simplement à vous rappeler les attentes des citoyens sénégalais afin de vous éviter des erreurs qui ont emporté l’ancien régime. Vous comprendrez, Monsieur le Président, qu’il soit légitime et important d’attirer votre attention sur certaines questions stratégiques.
I. Du règlement de la crise du système éducatif

Le système éducatif va mal très mal avec l’affaissement du niveau aussi bien des apprenants que des enseignants. Les grèves incessantes et les reformes inopportunes qui pour l’essentiel obéissent plus à des ratios des bailleurs de fons (Banque mondiale, FMI, etc.) qu’à la construction d’un système fort. Au titre de ces réformes, la suppression de l’examen de CFEE et d’entrée en 6ème, le non doublement des classes préparatoires quelque soit le niveau de l’élève. Le ministre en charge de l’éducation estimait à 300 milliards les pertes qu’occasionnerait une année blanche d’où la mise en place d’un plan de sauvetage de l’année qui sans nul doute n’est que pour retarder et l’épurer l’effet boumerang de la crise du système éducatif multiforme. Que faire entre « sauvez » l’année en cours ou convoquer les états généraux de l’éducation pour le restant de l’année ? Ma foi, il serait mieux d’invalider cette et année et que sur la base de TDR bien définis convoquer une large réflexion et concertation sur le règlement définitif du problème de l’éducation. Ce qui est au vu de des actes posés par l’Etat une logique écartée. Toutefois, quelques pistes de solutions peuvent être évoquées il s’agit notamment de la réduction à trois (3) le nombre de syndicat de l’enseignement (1 pour le préscolaire et l’élémentaire, 1 pour le moyen secondaire général, 1 pour le supérieur), l’harmonisation des allocations des enseignants avec les autres agents de l’Etat, l’adéquation entre la formation et emploi, la création d’écoles de formation professionnelle spécialisées à partir du 6ème, la révision du système de recrutement et de formation des élèves, la révision du système d’orientation des bacheliers et l’allocation des bourses.
Monsieur le Président, la réussite de votre programme de développement économique ou plutôt « yonu yokute » passe inéluctablement par la mise en place d’un système éducatif efficace, solide et durable répondant au contexte socioculturel et économique du pays.

II. De la Bonne gouvernance
Monsieur le Président, vos premiers actes posés dans ce sens depuis votre accession à la magistrature suprême sont salutaires. En effet, en procédant à la déclaration de patrimoine en vertus des dispositions constitutionnelles vous donnez un signal fort pour le peuple sénégalais ainsi que les acteurs politiques qui, pourront à la fin de votre magistère apprécier si vous avez servi le pays ou si au contraire vous vous êtes servi du pays. Le champ d’action de cette mesure doit être élargi à toutes les personnes dépositaire d’un mandat électif ou nominatif quel qu’il soit (Ministres, Directeurs Généraux ou de sociétés publiques et parapubliques, corps diplomatiques, députés, sénateurs, etc.). Cependant, je ne saurai cautionner une déclaration de patrimoine aux oncles, neveux, cousins, cousines, etc. comme d’aucuns le suggèrent car dénué de sens si des institutions fortes sont créées à cet effet.
Les résultats de ces audits doivent être communiqués à tous et des sanctions aussi bien positives que négatives opérées sans pour autant instrumentaliser la justice qui se doit d’être indépendante et équitable. Dans ce sens beaucoup de réformes doivent être menées.
Par ailleurs, la réduction du nombre de Ministres, de ministres conseillers, d’ambassadeurs, de sénateurs, etc. après leur restructuration, la radiation de fonctionnaires fantômes participent à réduire le train de vie dispendieux de l’Etat.
Monsieur le Président, comme tous les sénégalais, j’espère que les audits ne connaitront pas le même sort que ceux de Wade qui, au finish en avait fait une arme à des fins politiciennes. Comme tous les sénégalais, j’espère que vous ne protégerez pas des fautifs au simple fait qu’ils aient rejoints l’APR ou qu’ils sont soit disant vos amis d’enfance ou celles de la première dame.
III. Du règlement de la demande sociale
L’application effective des mesures portant baisse des prix du riz, du sucre et de l’huile annoncée tarde à se matérialiser au niveau des détaillants dont la conséquence immédiate est la décrédibilisation de l’autorité centrale nous rappelant ainsi les mauvais souvenirs du défunt régime. Le manque de personnel ne saurait être une raison suffisance pour expliquer cet état de fait. La mise à contribution de la jeunesse chômeur- « palabriste-thèiste » moyennant une rémunération proportionnelle aux résultats obtenus peut en constituer une alternative (exemple des volontaires chargés de la gestion de la circulation). Ces baisses doivent être accompagnées d’une réelle politique de promotion de la production et de la consommation locale et ceci suivant une démarche participative et inclusive. Ce qui permettrait d’enregistrer des économies d’échelle indispensables pour la croissance économique et la promotion économique des jeunes essentiellement sans emploi.
Pour ce qui est des Inondations, le pompage des eaux pluviales et la mise en place d’un réseau d’assainissement constituent certes des réponses ponctuelles aux inondations mais ne peuvent prospérer dans la durabilité. Ainsi il urge de mener des études pour un nouveau plan d’aménagement de Dakar qui sous l’effet de la sécheresse a été occupé de manière anarchique. Pour l’hivernage 2012, un processus de délocalisation des populations vivant dans les zones très vulnérables vers les habitations « JAXAAY » (dont l’affectation des parcelles aura été auditée par ailleurs) doit être enclenché. Ces zones tres vulnérables pouvant être transformée en zone horticole et piscicole dans le plan d’aménagement. Par contre la dotation en matériels de pompage et l’équipement des infrastructures sanitaires locales (médicaments, moustiquaires, matériels d’hygiènes) des populations vivants dans les zones vulnérables ce qui corroborent la déclaration de la Ministre Khoudia Mbaye affirmant que la question des inondations ne pourrait être définitivement réglé peut être réglée en 2012.
Au chapitre de l’énergie, l’importation de produits pétroliers pour la production d’électricité constitue une lourde charge pour l’Etat du Sénégal dont les ressources sont assez limitées et que les coupures intempestives handicapent fortement l’activité économique notamment le secteur informel. La consommation d’électricité augmentant avec la croissance démographique et économique, des mesures visant à assurer une efficacité et efficience énergétique. A ce titre des investissements pour un éclairage public solaire doivent être opérés, de la sensibilisation des agents de l’administration dont les lampes et climatiseurs fonctionnent 24/24, la révision des avantages des agents de la SENELEC, entre autres. L’exploration d’autres sources d’énergies alternatives (énergie renouvelables), le renforcement du partenariat entre le Sénégal et les pays sous régionaux exportateurs de pétrole ou de gaz exportateurs (Nigéria, Ghana, Cote d’ivoire essentiellement) mais aussi la construction de vastes infrastructures communautaires (CEDEAO) de fournitures d’énergie sont autant de pistes à exploiter.
Concernant l’emploi des jeunes ou plutôt leur promotion économique plusieurs stratégies ont été développées mais les résultats obtenus sont décevants. En effet, toutes les stratégies antérieures obéissent soit à la satisfaction d’une clientèle politique soit à des règles imposées par les IFI. Des lors, la conception de chômeur, de personne active, personne non active doit d’abord être conceptualisée en tenant en compte des réalités sociales, culturelles et économiques du Sénégal et en établir une cartographie succincte. Ensuite, par une large concertation avec le secteur privé national, le secteur informel, les Instituts de formations, les Universités bref tous les acteurs concernés, établir un programme quinquennal assorti d’objectifs opérationnels de création d’emplois et de créations d’entreprises (notamment par la promotion de l’esprit d’entreprise). Enfin, par le truchement des canaux nationaux essentiellement (réformes, lois, etc.) et internationaux financer la mise en œuvre dudit programme.

Monsieur le Président, certes les attentes sont nombreuses et les défis immenses mais je suis convaincu que si vous continuez à écouter votre peuple, le peuple qui vous a choisi et qui croit au changement vous saurez les relever. Puisse Dieu vous éclairer. Amine




M. Oumar NGUETTE
Economiste - Financier
Secrétaire Permanent National de l’I.P.D
Mail : ounguette@yahoo.fr




1.Posté par ISSA le 13/05/2012 02:48 | Alerter
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