Liberia : le Président Boakai pris de faiblesse lors de sa cérémonie d’investiture
AFP– Le nouveau Président du Liberia, Joseph Boakai, 79 ans, a montré des signes de grande fatigue, imputée par son entourage à la forte chaleur, lors de sa cérémonie d’investiture, lundi, à Monrovia, où il a succédé à l’ex-star du football, George Weah, à la tête de ce petit État ouest-africain.
J Boakai, dont l’âge avancé et l’état de santé sont sources de débats au Liberia, a dû faire une pause et terminé son discours assis lors d’une cérémonie devant le Parlement et en présence de délégations étrangères et de notables locaux. Elle s’est tenue sous une forte chaleur, selon une correspondante de l’Afp. « L’épuisement lié à la chaleur a contribué aux quelques minutes d’interruption de son discours, mais celui-ci s’est terminé avec succès et ses médecins ont conseillé au Président de rentrer chez lui », a déclaré à l’Afp Amos Tweh, secrétaire général du parti de M. Boakai.
« Le Président n’a pas été transporté à l’hôpital. Tout s’est bien passé. Le Président est normal et se porte bien. Il a repris ses fonctions habituelles », a-t-il ajouté.
Lutte contre l’impunité
Dans son discours, le Président Boakai a insisté sur la nécessité de reconstruire les infrastructures défaillantes, d’améliorer les services de base pour tous et de donner les mêmes chances de réussite à tous les Libériens. « Nous voyons des temps difficiles, nous voyons des dysfonctionnements (…) nous voyons de la corruption en haut lieu et en bas lieu. Et c’est dans ces conditions que nous sommes venus à la rescousse », a déclaré le Président, promettant de s’atteler à l’impunité et de se battre pour le respect de l’État de droit.
Le vétéran de la politique libérienne, Vice-président, de 2006 à 2018, sous la présidence d’Ellen Johnson Sirleaf et serviteur de l’État pendant plus de 40 ans, a remporté, au second tour, la présidentielle en novembre avec 50,64 % des voix, contre 49,36 % pour son adversaire, George Weah. Le scrutin a été pacifique, dans une Afrique de l’Ouest où la démocratie a été malmenée, ces dernières années, par une succession de coups d’État militaires (Mali, Burkina, Guinée, Niger).
G. Weah, qui avait battu M. Boakai, en 2017, au second tour, a reconnu sa défaite avant l’officialisation de la victoire de son adversaire, s’attirant des louanges internationales. J. Boakai entre en fonction alors que le pays ouest-africain de cinq millions d’habitants, en quête de stabilité après des années de guerres civiles et une épidémie d’Ebola, est confronté notamment à la corruption et à un niveau élevé de pauvreté.
Source : https://lesoleil.sn/117255-2/...