Si le Liberia déclare son indépendance en 1847, vingt-cinq ans plus tôt, en 1822, les premiers esclaves affranchis en provenance des États-Unis débarquent sur Providence Island, un bout de terre acheté quelques mois auparavant à des populations autochtones par l’American Colonization Society.
L'élite du pays
Des milliers d’autres immigrants suivront jusqu’à la fin du XIXe siècle. Des affranchis et leurs descendants qui, au fil des décennies, constitueront l’élite politique et économique du Liberia, instaurant pour près de 150 ans un système de domination sur les populations autochtones.
Ce système, qui résistera à la vague d’indépendances africaines des années 1960, finira par s’effondrer en 1980 avec le coup d’État de Samuel Doe. Son assassinat en 1990 – après dix ans de gestion chaotique – précipitera ensuite le pays dans un cycle de quatorze ans de guerres civiles.
Unité nationale et réconciliation
« Aujourd’hui, la situation a changé, explique le Dr Laurent Assouanga de l’université de Cocody. Le duel entre les Américano-Libériens et les autochtones n’existe plus. Cette élite américano-libérienne a d’ailleurs été décapitée par la guerre civile. Beaucoup ont quitté le Liberia. Mais ils gardent tout de même une certaine puissance économique. »
Ces commémorations du bicentenaire ont été placées sous le signe de l’unité nationale et de la réconciliation. Elles sont aussi, pour les autorités, l’occasion d’un appel au retour de la diaspora et de ses capitaux dans un pays qui peine toujours à se relever économiquement, dix-neuf ans après la fin de la guerre civile.
L'élite du pays
Des milliers d’autres immigrants suivront jusqu’à la fin du XIXe siècle. Des affranchis et leurs descendants qui, au fil des décennies, constitueront l’élite politique et économique du Liberia, instaurant pour près de 150 ans un système de domination sur les populations autochtones.
Ce système, qui résistera à la vague d’indépendances africaines des années 1960, finira par s’effondrer en 1980 avec le coup d’État de Samuel Doe. Son assassinat en 1990 – après dix ans de gestion chaotique – précipitera ensuite le pays dans un cycle de quatorze ans de guerres civiles.
Unité nationale et réconciliation
« Aujourd’hui, la situation a changé, explique le Dr Laurent Assouanga de l’université de Cocody. Le duel entre les Américano-Libériens et les autochtones n’existe plus. Cette élite américano-libérienne a d’ailleurs été décapitée par la guerre civile. Beaucoup ont quitté le Liberia. Mais ils gardent tout de même une certaine puissance économique. »
Ces commémorations du bicentenaire ont été placées sous le signe de l’unité nationale et de la réconciliation. Elles sont aussi, pour les autorités, l’occasion d’un appel au retour de la diaspora et de ses capitaux dans un pays qui peine toujours à se relever économiquement, dix-neuf ans après la fin de la guerre civile.