Presque parfait, donc. « J’aurais signé avant le match pour un succès 5-2... » Mais ? « Tout ça est super, mais il y a quand même un sentiment de déception ce soir à cause des deux buts encaissés. » Puis, Jürgen Klopp a enfin relevé la tête et a promis : « Demain, ça ira mieux. » On y est : place à la face B, à la manche retour, à la soirée où l’on peut tout perdre.
Vraiment ? Oui, ce Roma- Liverpool a de ça, définitivement. Il ne faut pas chercher très loin pour nourrir cette impression : ce week-end, les Reds ont été tenus en échec à Anfield par Stoke (0-0) au terme d’un match insipide lors duquel Klopp avait logiquement décidé de faire reposer certains soldats (Lovren, Milner, Robertson, Mané) et où Mohamed Salah est redevenu humain l’espace d’un instant en foirant un face-à-face avec Jack Butland après six petites minutes de jeu.
Et il faudrait s’inquiéter ? Oui, sans avoir besoin non plus de sonner la sirène pour le moment, mais les deux points perdus ont laissé Chelsea , vainqueur un peu plus tard à Swansea (0-1), revenir dans la course au top four, là où Tottenham a assuré lundi soir face à Watford (2-0). Bingo : dimanche, le calendrier offre un Chelsea -Liverpool qui pourrait coûter cher aux Reds en cas de défaite au Bridge, même si leur différence de buts (+43 contre +26 pour les Blues) est un net avantage. Oublions ainsi un temps le championnat, revenons au sommet.
Car là, l’ascension se passe mieux : comme en quarts de finale face à City, Liverpool arrive à Rome mercredi soir avec un net avantage et quasiment tous les voyants au vert. Parce que Sadio Mané s’est retapé, parce qu’on imagine mal les Reds ne pas marquer à l’Olimpico – cette saison, la bande de Klopp n’est restée muette qu’une fois en C1, alors qu’elle était déjà qualifiée face à Porto (0-0) le 6 mars dernier – et parce la Roma part probablement de plus loin que contre le Barça .
Du moins, c’est ce que l’aller a raconté une fois que Liverpool a réussi à bloquer Daniele De Rossi longtemps trop libre et que les Reds ont exploité la mise en place suicidaire d’Eusebio Di Francesco , venu se poser à table avec une défense à trois.Un caillou dans la pompe, malgré tout : dans la journée de lundi, le club anglais a officialisé l’absence jusqu’à la fin de saison minimum du « cerveau » de Klopp, son adjoint Zeljko Buvač. Pourquoi ? On ne sait pas vraiment, mais la nouvelle a été annoncée aux joueurs dimanche et ne peut être passée sous silence : Buvač-Klopp, c’est un couple qui dure depuis 17 ans, qui s’est juré fidélité jusqu’à la mort.
Il se murmure que celui qui n’a jamais quitté Jürgen Klopp depuis Mayence ne prenait plus part aux mises en place tactique – ce qui est sa spécialité – depuis déjà quelque temps. Cela n’a pas empêché Liverpool de faire exploser City et de vivre correctement : les conséquences pourraient être plus considérables à long terme, donc.
Alors, on veut croire que cela n’aura aucun impact sur la soirée même si Klopp y pensera, forcément. Et la Roma, dans tout ça ? C’est autre chose : samedi, la Louve s’est enfilée une troisième victoire consécutive en Serie A face au Chievo (4-1) et, à l’exception de la réception de la Juventus le 13 mai prochain, on l’imagine mal, avec son calendrier, ne pas voir la C1 la saison prochaine. Ainsi, la réception de Liverpool a l’allure d’une balle unique pour un club qui n’a plus rien soulevé depuis une Coupe d’Italie en 2008. Le foot a de la mémoire et on parle d’une réunion entre losers modernes étiquetés, mais interrogé par le Times dans le week-end, Radja Nainggolan a de nouveau sorti les armes : « Personnellement, je suis un guerrier. Oui, c’est compliqué de remonter une telle situation, mais ce n’est pas impossible. On l’a déjà fait contre le Barça. » Oui, mais ce n’était pas la même histoire, le même profil d’adversaire. Peu importe, le directeur sportif de la Roma, Monchi, a demandé aux joueurs « d’avoir la conviction que tout pouvait se passer, comme contre le Barça » là où Di Franscesco a promis « un autre visage » pour le retour. Une autre approche ? Ce serait mal le connaître. Mais voilà les deux institutions sur une trappe et en dessous, c’est la saison blanche. Soit un nouveau coup pour rien.
PAR MAXIME BRIGAND (Sofoot)
Vraiment ? Oui, ce Roma- Liverpool a de ça, définitivement. Il ne faut pas chercher très loin pour nourrir cette impression : ce week-end, les Reds ont été tenus en échec à Anfield par Stoke (0-0) au terme d’un match insipide lors duquel Klopp avait logiquement décidé de faire reposer certains soldats (Lovren, Milner, Robertson, Mané) et où Mohamed Salah est redevenu humain l’espace d’un instant en foirant un face-à-face avec Jack Butland après six petites minutes de jeu.
Et il faudrait s’inquiéter ? Oui, sans avoir besoin non plus de sonner la sirène pour le moment, mais les deux points perdus ont laissé Chelsea , vainqueur un peu plus tard à Swansea (0-1), revenir dans la course au top four, là où Tottenham a assuré lundi soir face à Watford (2-0). Bingo : dimanche, le calendrier offre un Chelsea -Liverpool qui pourrait coûter cher aux Reds en cas de défaite au Bridge, même si leur différence de buts (+43 contre +26 pour les Blues) est un net avantage. Oublions ainsi un temps le championnat, revenons au sommet.
La perte du « cerveau »
Car là, l’ascension se passe mieux : comme en quarts de finale face à City, Liverpool arrive à Rome mercredi soir avec un net avantage et quasiment tous les voyants au vert. Parce que Sadio Mané s’est retapé, parce qu’on imagine mal les Reds ne pas marquer à l’Olimpico – cette saison, la bande de Klopp n’est restée muette qu’une fois en C1, alors qu’elle était déjà qualifiée face à Porto (0-0) le 6 mars dernier – et parce la Roma part probablement de plus loin que contre le Barça .
Du moins, c’est ce que l’aller a raconté une fois que Liverpool a réussi à bloquer Daniele De Rossi longtemps trop libre et que les Reds ont exploité la mise en place suicidaire d’Eusebio Di Francesco , venu se poser à table avec une défense à trois.Un caillou dans la pompe, malgré tout : dans la journée de lundi, le club anglais a officialisé l’absence jusqu’à la fin de saison minimum du « cerveau » de Klopp, son adjoint Zeljko Buvač. Pourquoi ? On ne sait pas vraiment, mais la nouvelle a été annoncée aux joueurs dimanche et ne peut être passée sous silence : Buvač-Klopp, c’est un couple qui dure depuis 17 ans, qui s’est juré fidélité jusqu’à la mort.
Il se murmure que celui qui n’a jamais quitté Jürgen Klopp depuis Mayence ne prenait plus part aux mises en place tactique – ce qui est sa spécialité – depuis déjà quelque temps. Cela n’a pas empêché Liverpool de faire exploser City et de vivre correctement : les conséquences pourraient être plus considérables à long terme, donc.
Le Barça m'a donné la foi
Alors, on veut croire que cela n’aura aucun impact sur la soirée même si Klopp y pensera, forcément. Et la Roma, dans tout ça ? C’est autre chose : samedi, la Louve s’est enfilée une troisième victoire consécutive en Serie A face au Chievo (4-1) et, à l’exception de la réception de la Juventus le 13 mai prochain, on l’imagine mal, avec son calendrier, ne pas voir la C1 la saison prochaine. Ainsi, la réception de Liverpool a l’allure d’une balle unique pour un club qui n’a plus rien soulevé depuis une Coupe d’Italie en 2008. Le foot a de la mémoire et on parle d’une réunion entre losers modernes étiquetés, mais interrogé par le Times dans le week-end, Radja Nainggolan a de nouveau sorti les armes : « Personnellement, je suis un guerrier. Oui, c’est compliqué de remonter une telle situation, mais ce n’est pas impossible. On l’a déjà fait contre le Barça. » Oui, mais ce n’était pas la même histoire, le même profil d’adversaire. Peu importe, le directeur sportif de la Roma, Monchi, a demandé aux joueurs « d’avoir la conviction que tout pouvait se passer, comme contre le Barça » là où Di Franscesco a promis « un autre visage » pour le retour. Une autre approche ? Ce serait mal le connaître. Mais voilà les deux institutions sur une trappe et en dessous, c’est la saison blanche. Soit un nouveau coup pour rien. PAR MAXIME BRIGAND (Sofoot)