leral.net | S'informer en temps réel

Limogeage du Dg de la Senelec : Lat Soukabé Fall électrocuté par sa langue

Les raisons du limogeage de Lat Soukabé Fall de la direction de la Senelec pourraient se trouver dans ses vérités sur les manquements de la Société et l’amertume de Doudou Wade. Tout cela s’est passé, lundi dernier, lors de la rencontre entre le ministre de l’Energie et les Imams de Guediawaye.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Décembre 2008 à 09:54 | | 0 commentaire(s)|

Limogeage du Dg de la Senelec : Lat Soukabé Fall électrocuté par sa langue
Le directeur général de la Senelec, Lat Soukabé Fall, aura payé le courroux des Imams de Guediawaye. Les deux parties se sont quittées, lundi, sur un constat d’échec, au 4e étage du Building administratif. C’est peut être l’une des causes du limogeage de M. Fall, puisque la Société qu’il dirige a été à l’origine de la marche, du reste insolite, des Imams, pris comme nombre de Sénégalais, entre le marteau des coupures et l’enclume de la facture onéreuse.
On commentait déjà ses «dissertations techniques» qui ont ennuyé plus d’un, lundi. Le ministre de l’Energie, Samuel Sarr, dans l’incapacité de convaincre ses interlocuteurs, donne la parole au directeur général de la Senelec pour des «éclaircissements» sur le fonctionnement de la société d’électricité. Lat Soukabé Fall saisit la balle au bond, et assène : «Je crois qu’il y a lieu de dire la vérité sur le fonctionnement de la société». Qui ne l’aurait pas dit ? Auparavant, les explications du ministre, du Président de la commission de régulation de l’électricité n’avaient pas semblé convaincre M. Fall, qui le montrait à travers ses gestes. La «vérité» qu’il n’a pas pu s’empêcher de révéler, c’est lorsqu’il donne un exemple : «Sur 100 milliards, l’Etat paie 40 et doit à la Société 60». Mieux encore, l’autre plaie, à en croire, M. Fall, «on n’a pas investi dans la production au niveau de la société». Quand le ministre parle de pénalités à la Senelec si elle ne respecte pas ses engagements, il baisse la tête comme pour dire : La réalité est ailleurs.
Mais, la «sentence» avait presque sonné quand le président du groupe libéral et démocratique, Doudou Wade, qui a rejoint la délégation parlementaire un peu plus tard, a pris la parole en dernier. «Il n’y a pas de solution tout de suite, immédiatement et totalement. Il y a des avancées faites mais tardivement. En France par exemple, il y a la suppression des lampes incandescentes. Ils sont passés de lampes de 100 Mégawatts à 60, pour un pays développé». Et la phrase de Doudou Wade qui pourrait avoir emporté Lat Soukabé Fall retentit dans la salle, sur un ton amer : «Je suis surpris par la réponse du directeur général de la Senelec, qui nie l’existence de la puissance souscrite». Et il sort ses exemples avec force arguments, pour conclure qu’«il y a des choses à revoir». Voulait-il dire des personnes… à revoir ? Joint au téléphone, le désormais ex-patron de la Senelec ne souhaite pas se prononcer. «Je ne veux pas parler ni aujourd’hui ni demain», fait-il savoir.
source le quotidien

leral .net