A l’instar de beaucoup de leurs concitoyennes d’autres villes du Sénégal, les femmes du Département de Linguère se lancent dans la culture maraîchère. À Khogué, un village de l’arrondissement et de la Commune de Barkédji, elles (femmes) se sont regroupées en GIE (Bokk Joom) pour se lancer dans l’activité agricole génératrice de revenus.
Selon la présidente du groupement Coumba TOP, «cette activité agricole constitue un ouf de soulagement pour les populations de Khogué. Surtout pour les femmes qui, durant les longues saisons sèches, restaient passives. Le maraîchage est une source sûre de création d’emploi. Mieux, elle permet de consommer des légumes frais et moins onéreux». Jadis, ces femmes se rendaient à la ville sainte de Touba distante de 50 Km ou Linguère distant de 15 Km, pour s’approvisionner en légumes frais.
Abondant dans le même sens, sa trésorière Diama TOP estime que «Les femmes pourront à la fois faire consommer localement les divers légumes cultivés et engranger des revenus grâce à la vente d’une partie de leur production». «Nous éprouvons cependant toutes les peines du monde pour arroser nos plants. L’eau fournie est taxée très cher par le comité de gestion du forage. Nos plants aussi sont exposés aux attaques des lièvres, des fourmis, souris, etc. Le gardiennage pourrait aussi être coûteux», relève-t-elle.
Interrogées, d’autres femmes ont souligné la nécessité d’un mur de clôture, de semences, pesticides, bref d’intrants divers. Dans un coin du jardin, la salade, le chou, l’aubergine, la carotte, le navet, la pomme de terre et la patate étaient exposés en tas; entre lesquels une cinquantaine de clients munis de paniers, se faufilent pour faire leurs emplettes sur place. Elles se désolent de l’attitude des autorités du département de Linguère qui font la sourde oreille à leurs doléances et interpellent l’Etat pour des financements afin de sortir progressivement et sûrement de la pauvreté.
Masse NDIAYE
Source : https://lesoleil.sn/linguere-la-culture-maraichere...