Pourquoi se "coller" ?
"On parle 'boulot' sur le canapé du salon, et 'enfants' devant la machine à café". Le constat est de Bertrand, 34 ans, PDG d'une petite entreprise en bâtiment. Stéphanie, sa compagne, est aussi sa comptable. Ils en ont décidé ainsi il y a trois ans : "Les six premiers mois, c'était le bonheur, explique Stéphanie. Le fait de se voir non-stop nous enchantait. Mais le quotidien nous est remonté à la figure vite fait. Dans les moments tendus, c'est difficile de se supporter. Du coup, on attend impatiemment le week-end pour faire un break".
A l'image de Bertrand et Stéphanie, beaucoup de couples vivent ainsi "collés". Sans forcément partager les mêmes bureaux, ils s'inscrivent au même cours de gym, côtoient les mêmes amis, ou désirent tout simplement ne plus se "lâcher", tant le sentiment d'avoir "besoin" l'un de l'autre est fort. Pourquoi ce besoin de communion avec l'autre ? Parce que l'on souhaite que le sentiment de solitude et de séparation qui nous accable se taise enfin : "Inconsciemment, nous désirons réparer cette blessure narcissique liée au fait de n'être qu'un homme ou une femme, explique ce thérapeute Jungien. Nous cherchons donc à répondre à l'incomplétude de base en nous collant à quelqu'un d'autre".
Ni réalisable, ni souhaitable
Malheureusement, la cohabitation dans un cocon ne s'avère idyllique qu'un temps. Pour durer, il faut bien sûr cultiver son amour, mais aussi son amitié et surtout le plaisir d'exister ensemble. Il ne s'agit pas de partager les moindres faits et gestes de l'autre car chacun doit agir et progresser individuellement : "Lorsque les deux membres d'un couple poursuivent une activité personnelle, ils ont toujours une expérience et des idées à s'échanger une fois réunis. A l'inverse, les gens qui vivent en vase clos ne bénéficient pas de stimulations extérieures et ont beaucoup plus de mal à échapper à la stagnation, à l'endormissement du couple".
Le conseil est du fameux Dr. Ruth (1), psychothérapeute et spécialiste mondiale des relations de couple. Ainsi, passer chaque instant les yeux dans les yeux de l'autre n'est ni réalisable, ni souhaitable. Le bonheur en couple repose sur le respect de deux pôles opposés mais complémentaires : d'une part le besoin d'union et, d'autre part, le besoin de séparation. La capacité de régénération d'un couple repose sur une "respiration" entre ces pôles : l'inspiration où l'on se retrouve à deux et en harmonie; l'expiration où l'on reste seul pour reprendre contact avec sa propre individualité. Inspiration, expiration : apprenons à bien respirer au sein de notre couple !
"On parle 'boulot' sur le canapé du salon, et 'enfants' devant la machine à café". Le constat est de Bertrand, 34 ans, PDG d'une petite entreprise en bâtiment. Stéphanie, sa compagne, est aussi sa comptable. Ils en ont décidé ainsi il y a trois ans : "Les six premiers mois, c'était le bonheur, explique Stéphanie. Le fait de se voir non-stop nous enchantait. Mais le quotidien nous est remonté à la figure vite fait. Dans les moments tendus, c'est difficile de se supporter. Du coup, on attend impatiemment le week-end pour faire un break".
A l'image de Bertrand et Stéphanie, beaucoup de couples vivent ainsi "collés". Sans forcément partager les mêmes bureaux, ils s'inscrivent au même cours de gym, côtoient les mêmes amis, ou désirent tout simplement ne plus se "lâcher", tant le sentiment d'avoir "besoin" l'un de l'autre est fort. Pourquoi ce besoin de communion avec l'autre ? Parce que l'on souhaite que le sentiment de solitude et de séparation qui nous accable se taise enfin : "Inconsciemment, nous désirons réparer cette blessure narcissique liée au fait de n'être qu'un homme ou une femme, explique ce thérapeute Jungien. Nous cherchons donc à répondre à l'incomplétude de base en nous collant à quelqu'un d'autre".
Ni réalisable, ni souhaitable
Malheureusement, la cohabitation dans un cocon ne s'avère idyllique qu'un temps. Pour durer, il faut bien sûr cultiver son amour, mais aussi son amitié et surtout le plaisir d'exister ensemble. Il ne s'agit pas de partager les moindres faits et gestes de l'autre car chacun doit agir et progresser individuellement : "Lorsque les deux membres d'un couple poursuivent une activité personnelle, ils ont toujours une expérience et des idées à s'échanger une fois réunis. A l'inverse, les gens qui vivent en vase clos ne bénéficient pas de stimulations extérieures et ont beaucoup plus de mal à échapper à la stagnation, à l'endormissement du couple".
Le conseil est du fameux Dr. Ruth (1), psychothérapeute et spécialiste mondiale des relations de couple. Ainsi, passer chaque instant les yeux dans les yeux de l'autre n'est ni réalisable, ni souhaitable. Le bonheur en couple repose sur le respect de deux pôles opposés mais complémentaires : d'une part le besoin d'union et, d'autre part, le besoin de séparation. La capacité de régénération d'un couple repose sur une "respiration" entre ces pôles : l'inspiration où l'on se retrouve à deux et en harmonie; l'expiration où l'on reste seul pour reprendre contact avec sa propre individualité. Inspiration, expiration : apprenons à bien respirer au sein de notre couple !