La saisie de sa marchandise a été l’injustice de trop pour Mohamed Bouazizi. Chômeur, ce garçon de 26 ans survivait en vendant des fruits et des légumes à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie. Mais voilà, même pour être marchand ambulant, il faut une autorisation. Il n’en avait pas. Les autorités se sont donc emparées de ses produits. L’une des agents qui l’a interpellé ce 17 décembre l’a même giflé et lui a craché dessus. L’histoire aurait pu en rester là. Mais Mohamed Bouazizi a décidé d’agir.
Après avoir plaidé sa cause en vain auprès du gouverneur, le jeune homme tente de s’immoler par le feu devant la sous-préfecture, à Sidi Bouzid. Grièvement blessé, il est plongé dans le coma. Dès le lendemain, des heurts éclatent dans la ville. La jeunesse est choquée par le geste de Mohamed Bouazizi, révélateur du ras-le-bol de toute une génération face au manque de perspectives. Bientôt, d’autres jeunes gens s’inspirent du geste du marchand ambulant. Le 24 décembre, un manifestant est tué par une balle de la police.
Ben Ali à son chevet
Toujours inconscient dans son lit du Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, Mohamed Bouazizi reçoit la visite du président Ben Ali le 28 décembre. Le président finit par comprendre que le jeune homme était devenu un martyr de la révolte. Ce jour-là, il accueille sa mère au palais présidentiel, lui promettant 20.000 dinars (10.000 euros) et même un travail pour Leila, la soeur de Mohamed, diplômée niveau bac +3 mais toujours au chômage. Pourtant, le soir même de sa visite au chevet du jeune homme, le président dénonce les manifestations comme étant le fait d'extrémistes. Il ne lâche rien sur le fond.
Les victimes de la répression policière s’additionnent, alors que l’état de Mohamed Bouazizi ne s’améliore pas. Le jeune homme meurt le 4 janvier 2011, dix-huit jours après son acte désespéré. Le lendemain, la protestation s’étend encore. Environ 5.000 personnes assistent à son enterrement le 5 janvier. Dix jours plus tard, le régime autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali, en place depuis 23 ans, s’effondre.
Lejdd.fr
Après avoir plaidé sa cause en vain auprès du gouverneur, le jeune homme tente de s’immoler par le feu devant la sous-préfecture, à Sidi Bouzid. Grièvement blessé, il est plongé dans le coma. Dès le lendemain, des heurts éclatent dans la ville. La jeunesse est choquée par le geste de Mohamed Bouazizi, révélateur du ras-le-bol de toute une génération face au manque de perspectives. Bientôt, d’autres jeunes gens s’inspirent du geste du marchand ambulant. Le 24 décembre, un manifestant est tué par une balle de la police.
Ben Ali à son chevet
Toujours inconscient dans son lit du Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, Mohamed Bouazizi reçoit la visite du président Ben Ali le 28 décembre. Le président finit par comprendre que le jeune homme était devenu un martyr de la révolte. Ce jour-là, il accueille sa mère au palais présidentiel, lui promettant 20.000 dinars (10.000 euros) et même un travail pour Leila, la soeur de Mohamed, diplômée niveau bac +3 mais toujours au chômage. Pourtant, le soir même de sa visite au chevet du jeune homme, le président dénonce les manifestations comme étant le fait d'extrémistes. Il ne lâche rien sur le fond.
Les victimes de la répression policière s’additionnent, alors que l’état de Mohamed Bouazizi ne s’améliore pas. Le jeune homme meurt le 4 janvier 2011, dix-huit jours après son acte désespéré. Le lendemain, la protestation s’étend encore. Environ 5.000 personnes assistent à son enterrement le 5 janvier. Dix jours plus tard, le régime autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali, en place depuis 23 ans, s’effondre.
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