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Lutte contre le paludisme au Sénégal : Plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées à distribuer

La campagne de distribution de masse des MILDA, couplée à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2022, s’est officiellement ouverte à Karang. Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a salué la vision des deux Chefs d’Etat, Adama Barrow et Macky Sall. Ces chefs d’Etat ont ordonné des efforts conjugués pour une coopération dynamique entre les systèmes de santé des deux pays.


Rédigé par leral.net le Dimanche 8 Mai 2022 à 20:31 | | 0 commentaire(s)|

Lutte contre le paludisme au Sénégal : Plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées à distribuer
Une lutte coordonnée et efficace contre le paludisme est engagée entre les Ministères de la Santé du Sénégal et de la Gambie. Les deux ministères se sont associés dans cet esprit, autour d’une expérience de lutte contre le paludisme dans la perspective d’élimination de cette maladie. Pour cette présente l’édition, 6 977 550 moustiquaires imprégnées d’une valeur de plus de 8 milliards FCfa, seront distribuées au Sénégal.

« La dernière campagne menée conjointement par la Gambie et le Sénégal, a été une réussite. Pour la première fois en Afrique, deux pays synchronisaient leur campagne, du recensement des ménages jusqu’à la distribution des MILDA. Il s’agit d’un symbole fort de la solidarité et de la bonne entente entre nos deux pays », reconnaît le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.

Le nombre de décès passe de 558 000 en 2019, à 627 000 en 2020

Le paludisme, constate-t-on, reste encore un problème de santé publique. Puisque, le rapport mondial sur le paludisme 2021, dénombre 241 millions de cas en 2020 contre 227 millions en 2019. Et, la majeure partie des cas étant recensée dans les pays de la région Afrique de l’OMS. Le nombre de décès est passé de 558 000 en 2019 à 627 000 décès en 2020, soit une augmentation de 69 000.

Les acteurs, indique-t-il, doivent davantage se mobiliser pour le respect de l’engagement commun à éliminer le paludisme à l’horizon 2030. « La campagne de distribution de masse synchronisée de MILDA constitue l’une des meilleures stratégies pour faire baisser de manière considérable, la survenue des cas et des décès liés au paludisme. Nous mutualisons à travers elle, nos moyens et combinons nos efforts pour vaincre cette maladie », a insisté Diouf Sarr.

Suivant ce constat, il a félicité et encouragé les coordonnateurs du Programme national de lutte contre le paludisme du Sénégal et du National malaria control programm de la Gambie. Ces deux entités, relève-t-il, collaborent de manière étroite depuis plusieurs années. « Au Sénégal, la mise en œuvre des stratégies à efficacité prouvée, telles que recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, s’est traduite par l’amélioration de l’accès aux services et de la prise en charge des cas, par l’acceptation de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, par l’utilisation du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 120 mois », rappelle-t-il.

Légère hausse de la mortalité au niveau national

Les tendances de la morbidité et de la mortalité sur la période 2020-2021, témoignent d’une légère hausse au niveau national. Et, le nombre de cas de paludisme est passé de 445 313 en 2020 à 536 850 en 2021, soit une augmentation de 20,56% ; le nombre de décès est passé de 373 en 2020 à 399 en 2021, soit une augmentation de 6,97%. « Ces augmentations s’expliquent en partie par l’intégration dans le système d’information sanitaire et la capitalisation des données de nouvelles structures sanitaires publiques et privées. La situation épidémiologique laisse aussi, apparaître une baisse significative de la morbidité palustre chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », renseigne-t-il.

Conscient des enjeux, le Ministre espère que les acteurs de la lutte contre le paludisme de la Gambie manifestent un fort engagement et une grande détermination pour obtenir de bons résultats. Et, il reconnaît que le paludisme, continuant à menacer les populations les plus vulnérables, demeure un lourd fardeau économique et continu. Le défi de l’élimination du paludisme à l’horizon 2030 se pose encore plus.

« Les instructions de nos Chefs d’Etat, comme les orientations de l’Organisation Mondiale de la Santé et de Roll Back Malaria nous engagent à le relever. Nous devons nous approprier pleinement le slogan de la Journée Mondiale 2022, « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies». Ce thème met au centre de la lutte les innovations comme les nouvelles interventions de lutte antivectorielle, les moustiquaires de dernière génération, le diagnostic amélioré et les médicaments plus efficaces », a instruit le Ministre.

Disponibilité du vaccin, percée historique

Le patron de la Santé précise que la disponibilité du vaccin contre le paludisme est aujourd’hui, une avancée majeure, une percée historique, surtout pour la santé infantile. « Si ce vaccin est largement déployé, il pourrait sauver des dizaines de milliers de vies d'enfants chaque année », espère-t-il.



Ousmane Wade