Entretien…
Présentez- vous à nos lecteurs ?
I.DIALLO : Je suis M. Ibrahima DIALLO.J’ai vu le jour en 1953 à Bambey. J’appartiens à une grande famille. Mon père était médecin africain (c’est ce qu’on disait du temps colonial).On l’avait affecté à Diourbel ; puis il était un employé au Trésor. Il était un grand notable connu pour sa générosité mais aussi sa rigueur (la voix devient rauque, un signe de l’affection très grande qu’il porte à son pater).
A quand remonte votre militantisme dans le PDS ?
I.DIALLO : Je suis entrée dans ce parti en 1974, année de sa création .J’étais étudiant à l’époque et je suivais en cela mon frère Pape Demba DIALLO .Nous avons été les premiers à gagné une communauté rurale pour le compte du PDS(en 1976 avec la C.R de Ndondol, dép. Bambey) .Je dois signaler qu’en 1978, Bambey a fait un score de 31% à la Présidentielle et aux Législatives. Au sortir, mon frère qui était le Secrétaire Général de la Fédération départementale PDS de Bambey et qui se trouvait 15 éme sur la liste nationale devint député.
Pourquoi vous militez, aujourd’hui dans le Saloum ?
I.DIALLO : En 1978 , je me suis recyclé dans l’enseignement. Je suis revenu à Kaolack en 1984 pour ensuite intégrer la Fédération en travaillant sans interruption avec des barons du parti dans la localité. Je peux citer quelques noms comme Antoine TAYE, Doro WAR, Alassane SARR, Alioune DJABON, Alioune KANE , Thierno SAMB , Baba DIAKHATE , Ibrahima MBAYE , Aida DIOP , Ngoné DIOP , Youné DIA .Nous y avons vécu les événements de 19880.J’étais responsables des jeunes et , à partir de 1991 , compte tenu des tendances existantes entre Thierno SAMB et Tidjane SOW , j’ai eu le toupet de mettre en place une troisième force qui était devenu par la suite , la plus importante de Kaolack. Je commençais alors à jouer de plus en plus de rôles pivot dans les élections.
Et comment vous parveniez à tenir tête à certaines pontes du Parti Socialiste de l’époque comme Abdoulaye DIACK ?
I.DIALLO : Oui ! C’était à une époque où Abdoulaye DIACK et bien d’autres étaient au temps de leur splendeur. Il avait le pouvoir et l’argent .Le militant PDS ne pouvait même pas être gardien de robinet. Il n’avait aucun avantage. Le PS institué des boutiques vertes pour vendre à ses militants des « moitié prix » .On voulait nous frustrer. Moi, je représentais l’aile dure .Je me souviens en 1996,alors que j’étais Président de l’ODECAV ,j’avais refusé de manger le repas financé par Abdoulaye DIACK qui était parrain d’une de nos manifestations. Et un de ses proches qui est mon beau père , Oustaz Amadou NIANG m’appelle aujourd’hui « Je ne suis pas d’accord ».J’étais également conseiller municipal de 1996-à 2000.
Comment se porte le PDS dans votre terroir du Saloum ?
I.DIALLO : A vrai dire, il n’existe pas de parti à Kaolack. Il ya de multitude de groupes. Il n’ya aucune action concrète. On s’invite selon les humeurs du moment. Aux premières heures de l’Alternance, le choix des hommes me paraissait judicieux. Aujourd’hui , les néolibéraux sont promus au grand dam des anciens. Il faut aussi servir les deux catégories car en politique le moment présent compte beaucoup autant que le passé .On doit essayer de maintenir l’équilibre .La division était une des causes de notre déconfiture au niveau local en 2009.
Et qui est ce qui est en passe d’être entrepris pour reconquérir les suffrages perdus en 2009 ?
I.DIALLO : Au lendemain de la défaite, nous avions crée un cadre pour remonter la pente. Au jour d’aujourd’hui ,cette structure est allé à vau-l’eau car , il n’a pu avoir l’écho nécessaire au niveau du sommet de votre formation politique .Le frère secrétaire général national du PDS doit proposer un bureau complet pour la gestion des élections à Kaolack .Il est temps de taire les querelles , rapprocher les positions, doter de moyens conséquents .Il nous faut des hommes honnêtes , dévoués .Pour tout dire , il ya bien urgence de redynamiser le PDS dans le Saloum.
La crise qui prévaut à la Poste .Un mot en votre qualité de PCA ?
I.DIALLO : Le fond du problème , il est très simple .J’ai signé un contrat spécial pour M. Mamadou THIOR , Directeur Général de la Poste. Dans ce contrat, il gère en tant que DG et moi, je contrôle en tant que PCA. Et ce contrat là reprend simplement les dispositions de l’OHADA .Dans les faits, contre vents et marées , M.THIOR gère et m’empêche de contrôler alors que ma responsabilité civile comme pénale est engagée. J’ai tenté toutes sortes de conciliations mais , il reste sur ses positions croyant que je ne dois pas le contrôler .C’est lui même qui déchire le contrat en premier lieu. Je n’ai pas pouvoir de résilier le contrat mais dans l’impossibilité de l’exécuter correctement par la faute de M.THIOR ; j’ai suspendu le contrat pour empêcher les effets néfastes de son attitude.
Et le Ministre GUIRASSY dans tout cela ?
I.DIALLO : Au moment de signer le contrat, il n’était pas impliqué. Je l’ai informé en tout. Quand j’ai eu des difficultés, je l’ai saisi. Il a biaisé la conciliation en disant qu’il faut essayer d’entrer dans les bonnes grâces de THIOR par ce qu’il est puissant , trop puissant .N’ empêche , je l’ai relancé quand le conflit a perduré et il n’a pas voulu réagir. THIOR dit qu’il était le protégé du Ministre GUIRAASY pour les avantages qu’il ne cesse de l’accorder. Pour limiter les dégâts , la suspension du contrat reste un impératif. Il y va de la survie de la Poste..Nous avons écrit au Président de la République et au Premier Ministre et nous attendons leurs instructions. Je veux êtres un homme de devoir.
Réalisée par Ibrahima NGOM Damel
Présentez- vous à nos lecteurs ?
I.DIALLO : Je suis M. Ibrahima DIALLO.J’ai vu le jour en 1953 à Bambey. J’appartiens à une grande famille. Mon père était médecin africain (c’est ce qu’on disait du temps colonial).On l’avait affecté à Diourbel ; puis il était un employé au Trésor. Il était un grand notable connu pour sa générosité mais aussi sa rigueur (la voix devient rauque, un signe de l’affection très grande qu’il porte à son pater).
A quand remonte votre militantisme dans le PDS ?
I.DIALLO : Je suis entrée dans ce parti en 1974, année de sa création .J’étais étudiant à l’époque et je suivais en cela mon frère Pape Demba DIALLO .Nous avons été les premiers à gagné une communauté rurale pour le compte du PDS(en 1976 avec la C.R de Ndondol, dép. Bambey) .Je dois signaler qu’en 1978, Bambey a fait un score de 31% à la Présidentielle et aux Législatives. Au sortir, mon frère qui était le Secrétaire Général de la Fédération départementale PDS de Bambey et qui se trouvait 15 éme sur la liste nationale devint député.
Pourquoi vous militez, aujourd’hui dans le Saloum ?
I.DIALLO : En 1978 , je me suis recyclé dans l’enseignement. Je suis revenu à Kaolack en 1984 pour ensuite intégrer la Fédération en travaillant sans interruption avec des barons du parti dans la localité. Je peux citer quelques noms comme Antoine TAYE, Doro WAR, Alassane SARR, Alioune DJABON, Alioune KANE , Thierno SAMB , Baba DIAKHATE , Ibrahima MBAYE , Aida DIOP , Ngoné DIOP , Youné DIA .Nous y avons vécu les événements de 19880.J’étais responsables des jeunes et , à partir de 1991 , compte tenu des tendances existantes entre Thierno SAMB et Tidjane SOW , j’ai eu le toupet de mettre en place une troisième force qui était devenu par la suite , la plus importante de Kaolack. Je commençais alors à jouer de plus en plus de rôles pivot dans les élections.
Et comment vous parveniez à tenir tête à certaines pontes du Parti Socialiste de l’époque comme Abdoulaye DIACK ?
I.DIALLO : Oui ! C’était à une époque où Abdoulaye DIACK et bien d’autres étaient au temps de leur splendeur. Il avait le pouvoir et l’argent .Le militant PDS ne pouvait même pas être gardien de robinet. Il n’avait aucun avantage. Le PS institué des boutiques vertes pour vendre à ses militants des « moitié prix » .On voulait nous frustrer. Moi, je représentais l’aile dure .Je me souviens en 1996,alors que j’étais Président de l’ODECAV ,j’avais refusé de manger le repas financé par Abdoulaye DIACK qui était parrain d’une de nos manifestations. Et un de ses proches qui est mon beau père , Oustaz Amadou NIANG m’appelle aujourd’hui « Je ne suis pas d’accord ».J’étais également conseiller municipal de 1996-à 2000.
Comment se porte le PDS dans votre terroir du Saloum ?
I.DIALLO : A vrai dire, il n’existe pas de parti à Kaolack. Il ya de multitude de groupes. Il n’ya aucune action concrète. On s’invite selon les humeurs du moment. Aux premières heures de l’Alternance, le choix des hommes me paraissait judicieux. Aujourd’hui , les néolibéraux sont promus au grand dam des anciens. Il faut aussi servir les deux catégories car en politique le moment présent compte beaucoup autant que le passé .On doit essayer de maintenir l’équilibre .La division était une des causes de notre déconfiture au niveau local en 2009.
Et qui est ce qui est en passe d’être entrepris pour reconquérir les suffrages perdus en 2009 ?
I.DIALLO : Au lendemain de la défaite, nous avions crée un cadre pour remonter la pente. Au jour d’aujourd’hui ,cette structure est allé à vau-l’eau car , il n’a pu avoir l’écho nécessaire au niveau du sommet de votre formation politique .Le frère secrétaire général national du PDS doit proposer un bureau complet pour la gestion des élections à Kaolack .Il est temps de taire les querelles , rapprocher les positions, doter de moyens conséquents .Il nous faut des hommes honnêtes , dévoués .Pour tout dire , il ya bien urgence de redynamiser le PDS dans le Saloum.
La crise qui prévaut à la Poste .Un mot en votre qualité de PCA ?
I.DIALLO : Le fond du problème , il est très simple .J’ai signé un contrat spécial pour M. Mamadou THIOR , Directeur Général de la Poste. Dans ce contrat, il gère en tant que DG et moi, je contrôle en tant que PCA. Et ce contrat là reprend simplement les dispositions de l’OHADA .Dans les faits, contre vents et marées , M.THIOR gère et m’empêche de contrôler alors que ma responsabilité civile comme pénale est engagée. J’ai tenté toutes sortes de conciliations mais , il reste sur ses positions croyant que je ne dois pas le contrôler .C’est lui même qui déchire le contrat en premier lieu. Je n’ai pas pouvoir de résilier le contrat mais dans l’impossibilité de l’exécuter correctement par la faute de M.THIOR ; j’ai suspendu le contrat pour empêcher les effets néfastes de son attitude.
Et le Ministre GUIRASSY dans tout cela ?
I.DIALLO : Au moment de signer le contrat, il n’était pas impliqué. Je l’ai informé en tout. Quand j’ai eu des difficultés, je l’ai saisi. Il a biaisé la conciliation en disant qu’il faut essayer d’entrer dans les bonnes grâces de THIOR par ce qu’il est puissant , trop puissant .N’ empêche , je l’ai relancé quand le conflit a perduré et il n’a pas voulu réagir. THIOR dit qu’il était le protégé du Ministre GUIRAASY pour les avantages qu’il ne cesse de l’accorder. Pour limiter les dégâts , la suspension du contrat reste un impératif. Il y va de la survie de la Poste..Nous avons écrit au Président de la République et au Premier Ministre et nous attendons leurs instructions. Je veux êtres un homme de devoir.
Réalisée par Ibrahima NGOM Damel
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