Aïssatou, une jeune fille âgée d'une vingtaine d'années qui a vécu une histoire d'amour avec son papa biologique. Née hors mariage, d'un papa franco-sénégalais qui a rencontré sa maman, aujourd'hui sage-femme dans un hôpital dakarois, à l'occasion de ses rares vacances au Sénégal. Quelques temps après, il rentre laissant sa copine occasionnelle avec une grossesse sans le savoir. Quinze (15) ans plus tard, il revient au pays et veut profiter de l'occasion pour rendre visite à son ex-copine. «J'avais quatorze ans, il ne me reconnaissait pas, moi non plus. Mais ma mère et mes tantes qui étaient sur place avaient tout compris. Il ne cessait de me regarder. Nos yeux se braquaient momentanément et une de mes tantes faisait les présentations, lui disant: «Celle là est votre fille que vous ne connaissez pas.» «Comment ?», c'était le seul mot qu'il a lâché, stupéfait. Il a repris la parole pour dire : «Puisque c’est ma fille et qu'elle n'est pas encore majeure, si on sait que mes dernières vacances remontent à quinze (15) ans, je vous promets qu'une fois rentrer en France, je vais la faire venir à mes côtés par regroupement familial. Comme ça, elle profite de ma nationalité. Elle sera bien gérée par ses tantes.» Personne n'y croyait parce qu'il avait abandonné ma maman quinze (15) ans durant. Sans avoir une idée sur son état de santé. Quelques semaines plus tard, il a envoyé des documents pour qu'on me cherche un visa pour la France. Le visa obtenu, il a envoyé le billet pour que j'aille coûte que coûte en France.
«Mon papa, m'a passé ma maman au téléphone en pleins ébats»
«Je l'ai rejoint dans la Côte d'Azur à l'âge de seize (16) ans. J'étais encore innocente. A mon arrivée, la première chose qu'il m'a dit, c'est de ne pas parler avec les hommes. Il est allé jusqu'à me menacer de mort s'il me trouve avec un homme. Il me menaçait tellement que j'ai fini par avoir peur de lui. Et un jour, alors que je dormais, il a commencé à me caresser, j'ai senti des attouchements sur mes parties intimes, mais comme c'était lui et j'avais peur qu'il me fasse du mal, je me suis tue. Je l'ai laissé faire. Le lendemain; il m'a appelée pour que je le rejoigne dans sa chambre où il m'a punie jusque tard dans la nuit. Et quand mes tantes sont venues me libérer pour qu'on aille dormir, il les a harcelées en leur criant : «Laissez-là avec moi. » Quand tout le monde s'est endormi, il a commencé à me caresser jusqu'à me déshabiller. Et puis, il m'a dit : «Si j'entends ça quelque part, je vais te tuer.» Au début, j'avais peur, mais par la suite, je jouais le jeu, je commençais à m'habituer de lui. Un jour, en plein ébats sexuels, il s'est permis d'appeler ma maman pour lui dire : «Ne t'inquiète pas, ta fille est entre de bonnes mains, si tu veux je te la passe.» Il me l'a passée au téléphone et je lui ai répété ce que papa lui avait dit. Qu'il s'occupe bien de moi et que tout se passe bien dans la famille. Quelques temps après, il a constaté un changement dans mon corps et nous sommes partis à l'hôpital pour faire un test de grossesse qui s'est avéré positif. Il m'a dit: «En France, tu as jusqu'à trois (3) mois pour avorter volontairement. Donc, il faut qu'on mette fin à ça (la grossesse) et s'ouvrir aux méthodes contraceptives. Comme ça tu ne pourras plus tomber enceinte et on fera comme bon nous semble.» Des années durant, j'ai pris le relais de ma mère jusqu'à ce qu'on le (son père) transfère dans une autre région.
«Je lui ai dit de faire attention, sinon...»
Mais dernièrement, j'ai rencontré, dans un métro à Marseille, un mec. Nous avons discuté
des problèmes de la vie et, surtout, de la vie des immigrés de France avant d'échanger nos numéros de téléphone. On a commencé à s'écrire des texto, à s'appeler, mais je ne pouvais pas l'invité chez moi à causes de mes tantes et autres, mais chez lui, il s'en fout. Ainsi, je l'y ai rejoint pour une semaine. Sa maman était très gentille avec moi, ses sœurs aussi et puisqu'on s'aime, elles étaient aussi très gentilles avec moi. J'étais tellement heureuse que j'ai voulu rester chez mon nouveau mec. Quand mes parents sont venus me chercher pour que je rejoigne notre domicile, je leur ai opposé un niet catégorique: Il s'en est suivie une bataille rangée entre les deux familles. Mes tantes ont traité mon copain de tous les noms d'oiseaux avant d'alerter mon père lui disant que je suis amoureux d'un (immigré) clandestin qui cherche à avoir des papiers à tout prix: Par la suite, mon mec a appelé mon père pour demander ma main, mais il a refusé. Et a commencé à le menacer de mort. C'est par la suite que j'ai pris les devants pour le protéger disant à mon père de faire attention sinon j'allais tout déballé. Quelques jours après, nous l'avons rappelé pour avoir son aval et il a accepté le mariage et jusqu'à présent Ça se passe bien entre mon mari et moi.
SOURCE : L’OBS Libasse SARR (Paris, France) *Aïssatou (nom d'emprunt)
«Mon papa, m'a passé ma maman au téléphone en pleins ébats»
«Je l'ai rejoint dans la Côte d'Azur à l'âge de seize (16) ans. J'étais encore innocente. A mon arrivée, la première chose qu'il m'a dit, c'est de ne pas parler avec les hommes. Il est allé jusqu'à me menacer de mort s'il me trouve avec un homme. Il me menaçait tellement que j'ai fini par avoir peur de lui. Et un jour, alors que je dormais, il a commencé à me caresser, j'ai senti des attouchements sur mes parties intimes, mais comme c'était lui et j'avais peur qu'il me fasse du mal, je me suis tue. Je l'ai laissé faire. Le lendemain; il m'a appelée pour que je le rejoigne dans sa chambre où il m'a punie jusque tard dans la nuit. Et quand mes tantes sont venues me libérer pour qu'on aille dormir, il les a harcelées en leur criant : «Laissez-là avec moi. » Quand tout le monde s'est endormi, il a commencé à me caresser jusqu'à me déshabiller. Et puis, il m'a dit : «Si j'entends ça quelque part, je vais te tuer.» Au début, j'avais peur, mais par la suite, je jouais le jeu, je commençais à m'habituer de lui. Un jour, en plein ébats sexuels, il s'est permis d'appeler ma maman pour lui dire : «Ne t'inquiète pas, ta fille est entre de bonnes mains, si tu veux je te la passe.» Il me l'a passée au téléphone et je lui ai répété ce que papa lui avait dit. Qu'il s'occupe bien de moi et que tout se passe bien dans la famille. Quelques temps après, il a constaté un changement dans mon corps et nous sommes partis à l'hôpital pour faire un test de grossesse qui s'est avéré positif. Il m'a dit: «En France, tu as jusqu'à trois (3) mois pour avorter volontairement. Donc, il faut qu'on mette fin à ça (la grossesse) et s'ouvrir aux méthodes contraceptives. Comme ça tu ne pourras plus tomber enceinte et on fera comme bon nous semble.» Des années durant, j'ai pris le relais de ma mère jusqu'à ce qu'on le (son père) transfère dans une autre région.
«Je lui ai dit de faire attention, sinon...»
Mais dernièrement, j'ai rencontré, dans un métro à Marseille, un mec. Nous avons discuté
des problèmes de la vie et, surtout, de la vie des immigrés de France avant d'échanger nos numéros de téléphone. On a commencé à s'écrire des texto, à s'appeler, mais je ne pouvais pas l'invité chez moi à causes de mes tantes et autres, mais chez lui, il s'en fout. Ainsi, je l'y ai rejoint pour une semaine. Sa maman était très gentille avec moi, ses sœurs aussi et puisqu'on s'aime, elles étaient aussi très gentilles avec moi. J'étais tellement heureuse que j'ai voulu rester chez mon nouveau mec. Quand mes parents sont venus me chercher pour que je rejoigne notre domicile, je leur ai opposé un niet catégorique: Il s'en est suivie une bataille rangée entre les deux familles. Mes tantes ont traité mon copain de tous les noms d'oiseaux avant d'alerter mon père lui disant que je suis amoureux d'un (immigré) clandestin qui cherche à avoir des papiers à tout prix: Par la suite, mon mec a appelé mon père pour demander ma main, mais il a refusé. Et a commencé à le menacer de mort. C'est par la suite que j'ai pris les devants pour le protéger disant à mon père de faire attention sinon j'allais tout déballé. Quelques jours après, nous l'avons rappelé pour avoir son aval et il a accepté le mariage et jusqu'à présent Ça se passe bien entre mon mari et moi.
SOURCE : L’OBS Libasse SARR (Paris, France) *Aïssatou (nom d'emprunt)