Nous avions choisi de faire confiance à Macky Sall,pour mettre en œuvre les réformes indispensables de l’Etat et amorcer les ruptures nécessaires afin de repositionner le Sénégal sur les rails de l’émergence économique.Mais hélas,après plus d’un an et demi au pouvoir les déceptions pèsent plus lourd que les espoirs sur la balance de la gestion de l’Etat par le Président Macky Sall.
Il convient d’abord de bien analyser le compromis historique qui a prévalu à son élection à la charge suprême du pays.Si les élections présidentielles de 2012 avaient porté sur l’idée d’un référendum sur le thème des réalisations infrastructurelles du Président Wade,ce dernier serait très certainement réélu.Il a été battu à plate couture à cause essentiellement de sa mal gouvernance,de son manque d’éthique et de morale republicaines,ainsi que surtout à cause de l’arrogance et des gabegies de sa famille et de ses partisans.Les Sénégalais ont élu Macky par défaut pour se débarasser de Wade.Macky s’est retrouvé face à Wade au 2eme tour,par le fait d’un énorme malentendu à la suite de tergiversations des candidats de l’opposition sur la stratégie à adopter pour empêcher Wade de se présenter.Les errements de Benno Siggil Sénégal et les erreurs de Idrissa Seck ont profité à Macky qui a eu la bonne ou mauvaise idée traitresse de battre campagne jusqu’au plus profond des terroirs du pays,en dépit de l’impérieuse exigence démocratique d’empêcher la 3éme candidature anti-constitutionnelle de Wade et en bénéficiant sans scrupules du 2ème plus gros budget de campagne après Wade.Les électeurs sénégalais l’ont choisi non pas parce que le « yoonou yokouté »était connu et largement approuvé mais parce que parmi tous les candidats,c’était lui qui inspirait le plus confiance pour avoir été la «digne victime » de Wade.Le « tout sauf Wade » a fini par le propulser au sommet.
La prise en charge du pouvoir,après les législatives mi figue- mi raisin pour l’APR ,s’est faite sur la base d’un accord aux allures d’une compromission du genre »on gagne ensemble on gouverne ensemble »décliné par la suite par le slogan »la patrie avant le parti ».Le piège s’est ainsi refermé sur Macky,car avec ses alliés il n’a pas toujours eu les coudées franches pour appliquer son programme qui n’était pas le leur.Il n’avait pas non plus les moyens financiers de l’appliquer.Ses « Banquiers » qui tenaient le gouvernail ont été plus préoccupés de redresser la situation économique désastreuse du pays que de donner corps au « yoonou yokouté ».
Les critiques acerbes de son opposant direct Idrissa Seck le poussèrent à changer de cap.Il entreprit un grand revirement en portant Aminata Touré à la primature pour donner un coup d’accélérateur à son programme.Le bouclier Abdoul Mbaye fut débloqué,comme à l’époque de A.Wade avec la primature d’idy,pour ouvrir la porte à la politique partisane qui déjà pointait à l’horizon avec les arrongantes exigences de la coalition Macky 2012.
Les ruptures espérées et attendues ne sont pas au rendez- vous.L’influence de plus en plus perceptible et déraisonnable de la famille sur les affaires de l’Etat commence à s’entendre du bruit désagréable des talons aiguilles de la première Dame.Beaucoup de nominations et décisions portent son empreinte,surtout dans l’entourage de son mari de Président.Par- ailleurs,la conduite de l’Etat avec l’œil rivé sur le rétroviseur qui lui renvoie constamment le regard d’Idy et la préoccupation obsessionnelle d’un 2ème mandat,ont guidé Macky dans des choix politiques à la manière machiavélique de Wade son véritable mentor.La stratégie Wadienne est bien trouvée :Il faut entreprendre d’éliminer les grands opposants potentiels et dangereux pour lui.Pour attaquer Idy,il s’entoure de deux mastodontes de la démolition politique :Mahmout Saleh le « théoricien du coup d’Etat rampant » et Souleymane Jules Diop le » D.I communicant », qui ont pour mission d’aller à l’assaut du président de Rewmi.Ils ont ramené dans leurs filets de gros morceaux(Oumar Gueye,Omar sarr,Nafissatou Cissé,Youssou Diagne…)mais de petits poids électoraux .Pour combattre Karim,alors que la culpabilité de ce dernier est suffisamment plausible,la singularisation de ce dossier judiciaire dans le but obsessionnel de liquider un futur opposant, le cafouillage dans la communication gouvernementale fut un désastre. »Je ne protégerai personne,je dis bien personne »avait-il déclaré.La jurisprudence « Tahibou Ndiaye » est passée par là ,avec la théorie de la médiation pénale pour camoufler la reculade.Ainsi que les hésitations sur les dossiers(Oumar Sarr,Pape Diop,Ousmane Ngom,Madické Niang…)qui ont donné le sentiment à l’opinion publique que le choix des armes se faisait à la tête du client.Comme Wade ,il réussira à transformer ses adversaires politiques suffisamment en ennemis pour en faire des victimes adulées par le peuple.Comme Wade,il utilise des subterfuges(la survenue des innondations)pour présenter l’acteIII de la décentralisation comme la raison absolue pour « décaler » et pas » repousser »les élections.Comme Wade,il recrute les « has been » de la politique sénégalaise vomis par le peuple pour suppléer à la carence de son parti en cadres compétents et qui (Mbaye Jacques Diop,Habib Thiam,Awa G.Kébé…)profiteront juste de leurs éventuelles sinécures sans apporter des plus- values politiques déterminantes.Comme Wade,à trop chercher à s’entourer des 25ème heure,il commet l’irréparable,la dissidence interne de son parti.ABC sera son revers de médaille qui donnera deux facettes à son parti.Hé Oui !C’est la monnaie de sa pièce servie à l’époque à Idrissa Seck en bras armé de Wade.Mais l’éléve a mieux réussi que le maitre sur un autre terrain.Il a réussi l’exploit d’enrôler les « beaux parleurs » de la société civile embusquée (A.Latif Coulibaly,S.Jules Diop,Alioune Tine,J.habib Sy,C.H.Kassé…) qui n’y voient que du feu devant la flamme de Macky qui les éclaire et les réchauffe en oubliant sciemment qu’elle peut aussi les brûler.Mais à contrario, ses pas de tango,un pas en avant un pas en arrière,l’ont conduit à reculer sur un autre plan,en cédant sous les coups de boutoir de M. Cissé Lo,à ne plus considérer les Marabouts comme des citoyens ordinaires.Donc dorénavant,avec toutes les faveurs consenties et à consentir,ils sont des citoyens »extraordinaires » dans une république soi-disant laïque où avec leur lobbying mystico-religieux,ils vivent milliardairement des prébendes de l’Etat,exerçant avec une foi mercantile leur trafic d’influence sur tous les chefs d’Etat depuis toujours.Légitimistes dans l’âme,ils avaient préféré Senghor à Lamine Gueye et à Mamadou Dia,Abdou Diouf à Abdoulaye Wade,puis ce dernier aux candidats opposés.Mais il faut savoir que ce sont pas les talibés qui élisent un Président mais les citoyens électeurs.Aussi Macky n’est –il pas le De Gaule qui nous sortira du chemin de la féodalisation de notre démocratie tropicale.
Certes et je consens à avouer que le « yoonou yokouté » comporte des avancées économiques et sociales qu’il me plaira de développer sur une autre thématique,mais un programme économique aussi réussi qu’il soit ne peut seul garantir les conditions d’une réélection.Je me garderai de dire à S.Jules Diop qui en sait plus que moi,en matière de stratégie politique,que l’école de LULA est plus bénéfique que l’institut de Sarkozy.Que le Machiavélisme n’est pas une méthode de gouvernement mais une critique du pouvoir absolu.
CHERIF BEN AMAR NDIAYE
DP Kaadoubitimrew.com
Il convient d’abord de bien analyser le compromis historique qui a prévalu à son élection à la charge suprême du pays.Si les élections présidentielles de 2012 avaient porté sur l’idée d’un référendum sur le thème des réalisations infrastructurelles du Président Wade,ce dernier serait très certainement réélu.Il a été battu à plate couture à cause essentiellement de sa mal gouvernance,de son manque d’éthique et de morale republicaines,ainsi que surtout à cause de l’arrogance et des gabegies de sa famille et de ses partisans.Les Sénégalais ont élu Macky par défaut pour se débarasser de Wade.Macky s’est retrouvé face à Wade au 2eme tour,par le fait d’un énorme malentendu à la suite de tergiversations des candidats de l’opposition sur la stratégie à adopter pour empêcher Wade de se présenter.Les errements de Benno Siggil Sénégal et les erreurs de Idrissa Seck ont profité à Macky qui a eu la bonne ou mauvaise idée traitresse de battre campagne jusqu’au plus profond des terroirs du pays,en dépit de l’impérieuse exigence démocratique d’empêcher la 3éme candidature anti-constitutionnelle de Wade et en bénéficiant sans scrupules du 2ème plus gros budget de campagne après Wade.Les électeurs sénégalais l’ont choisi non pas parce que le « yoonou yokouté »était connu et largement approuvé mais parce que parmi tous les candidats,c’était lui qui inspirait le plus confiance pour avoir été la «digne victime » de Wade.Le « tout sauf Wade » a fini par le propulser au sommet.
La prise en charge du pouvoir,après les législatives mi figue- mi raisin pour l’APR ,s’est faite sur la base d’un accord aux allures d’une compromission du genre »on gagne ensemble on gouverne ensemble »décliné par la suite par le slogan »la patrie avant le parti ».Le piège s’est ainsi refermé sur Macky,car avec ses alliés il n’a pas toujours eu les coudées franches pour appliquer son programme qui n’était pas le leur.Il n’avait pas non plus les moyens financiers de l’appliquer.Ses « Banquiers » qui tenaient le gouvernail ont été plus préoccupés de redresser la situation économique désastreuse du pays que de donner corps au « yoonou yokouté ».
Les critiques acerbes de son opposant direct Idrissa Seck le poussèrent à changer de cap.Il entreprit un grand revirement en portant Aminata Touré à la primature pour donner un coup d’accélérateur à son programme.Le bouclier Abdoul Mbaye fut débloqué,comme à l’époque de A.Wade avec la primature d’idy,pour ouvrir la porte à la politique partisane qui déjà pointait à l’horizon avec les arrongantes exigences de la coalition Macky 2012.
Les ruptures espérées et attendues ne sont pas au rendez- vous.L’influence de plus en plus perceptible et déraisonnable de la famille sur les affaires de l’Etat commence à s’entendre du bruit désagréable des talons aiguilles de la première Dame.Beaucoup de nominations et décisions portent son empreinte,surtout dans l’entourage de son mari de Président.Par- ailleurs,la conduite de l’Etat avec l’œil rivé sur le rétroviseur qui lui renvoie constamment le regard d’Idy et la préoccupation obsessionnelle d’un 2ème mandat,ont guidé Macky dans des choix politiques à la manière machiavélique de Wade son véritable mentor.La stratégie Wadienne est bien trouvée :Il faut entreprendre d’éliminer les grands opposants potentiels et dangereux pour lui.Pour attaquer Idy,il s’entoure de deux mastodontes de la démolition politique :Mahmout Saleh le « théoricien du coup d’Etat rampant » et Souleymane Jules Diop le » D.I communicant », qui ont pour mission d’aller à l’assaut du président de Rewmi.Ils ont ramené dans leurs filets de gros morceaux(Oumar Gueye,Omar sarr,Nafissatou Cissé,Youssou Diagne…)mais de petits poids électoraux .Pour combattre Karim,alors que la culpabilité de ce dernier est suffisamment plausible,la singularisation de ce dossier judiciaire dans le but obsessionnel de liquider un futur opposant, le cafouillage dans la communication gouvernementale fut un désastre. »Je ne protégerai personne,je dis bien personne »avait-il déclaré.La jurisprudence « Tahibou Ndiaye » est passée par là ,avec la théorie de la médiation pénale pour camoufler la reculade.Ainsi que les hésitations sur les dossiers(Oumar Sarr,Pape Diop,Ousmane Ngom,Madické Niang…)qui ont donné le sentiment à l’opinion publique que le choix des armes se faisait à la tête du client.Comme Wade ,il réussira à transformer ses adversaires politiques suffisamment en ennemis pour en faire des victimes adulées par le peuple.Comme Wade,il utilise des subterfuges(la survenue des innondations)pour présenter l’acteIII de la décentralisation comme la raison absolue pour « décaler » et pas » repousser »les élections.Comme Wade,il recrute les « has been » de la politique sénégalaise vomis par le peuple pour suppléer à la carence de son parti en cadres compétents et qui (Mbaye Jacques Diop,Habib Thiam,Awa G.Kébé…)profiteront juste de leurs éventuelles sinécures sans apporter des plus- values politiques déterminantes.Comme Wade,à trop chercher à s’entourer des 25ème heure,il commet l’irréparable,la dissidence interne de son parti.ABC sera son revers de médaille qui donnera deux facettes à son parti.Hé Oui !C’est la monnaie de sa pièce servie à l’époque à Idrissa Seck en bras armé de Wade.Mais l’éléve a mieux réussi que le maitre sur un autre terrain.Il a réussi l’exploit d’enrôler les « beaux parleurs » de la société civile embusquée (A.Latif Coulibaly,S.Jules Diop,Alioune Tine,J.habib Sy,C.H.Kassé…) qui n’y voient que du feu devant la flamme de Macky qui les éclaire et les réchauffe en oubliant sciemment qu’elle peut aussi les brûler.Mais à contrario, ses pas de tango,un pas en avant un pas en arrière,l’ont conduit à reculer sur un autre plan,en cédant sous les coups de boutoir de M. Cissé Lo,à ne plus considérer les Marabouts comme des citoyens ordinaires.Donc dorénavant,avec toutes les faveurs consenties et à consentir,ils sont des citoyens »extraordinaires » dans une république soi-disant laïque où avec leur lobbying mystico-religieux,ils vivent milliardairement des prébendes de l’Etat,exerçant avec une foi mercantile leur trafic d’influence sur tous les chefs d’Etat depuis toujours.Légitimistes dans l’âme,ils avaient préféré Senghor à Lamine Gueye et à Mamadou Dia,Abdou Diouf à Abdoulaye Wade,puis ce dernier aux candidats opposés.Mais il faut savoir que ce sont pas les talibés qui élisent un Président mais les citoyens électeurs.Aussi Macky n’est –il pas le De Gaule qui nous sortira du chemin de la féodalisation de notre démocratie tropicale.
Certes et je consens à avouer que le « yoonou yokouté » comporte des avancées économiques et sociales qu’il me plaira de développer sur une autre thématique,mais un programme économique aussi réussi qu’il soit ne peut seul garantir les conditions d’une réélection.Je me garderai de dire à S.Jules Diop qui en sait plus que moi,en matière de stratégie politique,que l’école de LULA est plus bénéfique que l’institut de Sarkozy.Que le Machiavélisme n’est pas une méthode de gouvernement mais une critique du pouvoir absolu.
CHERIF BEN AMAR NDIAYE
DP Kaadoubitimrew.com