‘’Nous nous réjouissons que la Cour ait ordonné clairement qu’il n’y a pas lieu’’ de prendre des mesures conservatoires pour forcer le Sénégal à garder Hissène Habré sur son territoire, a réagi le garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice.
Interrogé par les journalistes en marge d’un entretien accordé à Andry Rajoelina par le président de la République, Abdoulaye Wade, le ministre de la Justice a rappelé que par sa demande, la Belgique considérait qu’il y a un ‘’danger’’ de voir l’ancien président tchadien, en exil au Sénégal depuis 1989, se soustraire à la justice.
Mais dans la décision qu’elle a rendue, la CIJ a dit constater que le risque de préjudice irréparable au droit revendiqué par la Belgique n’est pas apparent" et que "les circonstances, telles qu’elles se présentent actuellement à la Cour, ne sont pas de nature à exiger (...) des mesures conservatoires".
Selon Me Madické Niang, cette position de la CIJ constitue ‘’une excellente décision’’. Il a expliqué que dans sa plaidoirie, le Sénégal a fait valoir que des ‘’mesures conservatoires’’ seraient ‘’superfétatoires’’ dans la mesure où depuis son arrivée à Dakar, la sécurité de Hissène Habré, en résidence surveillée dans la capitale sénégalaise, a été assurée.
De plus, ‘’si nous ne pouvons pas le juger, nous devons l’extrader’’, a-t-il indiqué en assurant que le Sénégal a ‘’l’obligation’’ de renvoyer Habré dans un pays africain si le pays était dans l’incapacité de le juger.
Le fait que l’ancien président tchadien est jugé au Sénégal ou dans un tout autre pays africain, ‘’c’est ça la victoire’’ du continent, a insisté M. Niang, par ailleurs ancien avocat de M. Habré.
Il appartient à l’Afrique de montrer ‘’aux yeux du monde’’ qu’elle est capable de prendre en charge de tels procès consistant à juger les anciens chefs d’Etat du continent, a-t-il poursuivi.
Mais cette décision ne doit faire accepter l’impunité ‘’nulle part’’ sur le continent, a-t-il encore déclaré, assurant que dès que le Sénégal disposera des fonds nécessaires, il va organiser le jugement de Hissène Habré.
‘’Dès que les fonds seront rassemblés, on pourra commencer’’ le procès, a-t-il indiqué non sans préciser que des juges ont été déjà nommés et toute l’architecture administrative mise en place.
Le gouvernement du Sénégal a évalué à 18 milliards de francs CFA le coût du procès de M. Habré. C’est l’Union africaine (UA) qui a donné mandat au Sénégal, en juillet 2006, de modifier sa loi pour pouvoir juger l’ancien chef de l’Etat tchadien. Mais Dakar conditionne la tenue du procès à la disponibilité de l’ensemble des moyens.
Le Sénégal a respecté l’ensemble de ses engagements dans cette affaire et des missions ont permis de constater que le pays a ‘’totalement’’ respecté les engagements pris devant la communauté internationale, selon le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Source: APS
Interrogé par les journalistes en marge d’un entretien accordé à Andry Rajoelina par le président de la République, Abdoulaye Wade, le ministre de la Justice a rappelé que par sa demande, la Belgique considérait qu’il y a un ‘’danger’’ de voir l’ancien président tchadien, en exil au Sénégal depuis 1989, se soustraire à la justice.
Mais dans la décision qu’elle a rendue, la CIJ a dit constater que le risque de préjudice irréparable au droit revendiqué par la Belgique n’est pas apparent" et que "les circonstances, telles qu’elles se présentent actuellement à la Cour, ne sont pas de nature à exiger (...) des mesures conservatoires".
Selon Me Madické Niang, cette position de la CIJ constitue ‘’une excellente décision’’. Il a expliqué que dans sa plaidoirie, le Sénégal a fait valoir que des ‘’mesures conservatoires’’ seraient ‘’superfétatoires’’ dans la mesure où depuis son arrivée à Dakar, la sécurité de Hissène Habré, en résidence surveillée dans la capitale sénégalaise, a été assurée.
De plus, ‘’si nous ne pouvons pas le juger, nous devons l’extrader’’, a-t-il indiqué en assurant que le Sénégal a ‘’l’obligation’’ de renvoyer Habré dans un pays africain si le pays était dans l’incapacité de le juger.
Le fait que l’ancien président tchadien est jugé au Sénégal ou dans un tout autre pays africain, ‘’c’est ça la victoire’’ du continent, a insisté M. Niang, par ailleurs ancien avocat de M. Habré.
Il appartient à l’Afrique de montrer ‘’aux yeux du monde’’ qu’elle est capable de prendre en charge de tels procès consistant à juger les anciens chefs d’Etat du continent, a-t-il poursuivi.
Mais cette décision ne doit faire accepter l’impunité ‘’nulle part’’ sur le continent, a-t-il encore déclaré, assurant que dès que le Sénégal disposera des fonds nécessaires, il va organiser le jugement de Hissène Habré.
‘’Dès que les fonds seront rassemblés, on pourra commencer’’ le procès, a-t-il indiqué non sans préciser que des juges ont été déjà nommés et toute l’architecture administrative mise en place.
Le gouvernement du Sénégal a évalué à 18 milliards de francs CFA le coût du procès de M. Habré. C’est l’Union africaine (UA) qui a donné mandat au Sénégal, en juillet 2006, de modifier sa loi pour pouvoir juger l’ancien chef de l’Etat tchadien. Mais Dakar conditionne la tenue du procès à la disponibilité de l’ensemble des moyens.
Le Sénégal a respecté l’ensemble de ses engagements dans cette affaire et des missions ont permis de constater que le pays a ‘’totalement’’ respecté les engagements pris devant la communauté internationale, selon le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Source: APS