Le leader d’Aj/Pads a rencontré, hier, la presse. Pendant près de 2 tours d’horloge, Mamadou Diop « Decroix » est revenu sur l’actualité nationale et internationale. « Nous ne sommes pas d’accord avec les délestages et la pénurie de gaz », a-t-il souligné. « Notre position sur la question de l’énergie est donnée depuis septembre 2009. Elle n’a pas évolué. Pour nous, il n’est pas concevable qu’en dépit des sommes énormes injectées dans le secteur par le chef de l’Etat, nous en soyons encore à cette situation. Ce n’est pas parce que nous soutenons le gouvernement que nous allons soutenir l’insoutenable », a indiqué le leader de Aj. « Nous devons dire la vérité au gouvernement, car nous le soutenons. Mais j’ai espoir qu’avant la fin du 1er trimestre ou du 1er semestre 2011, le président de la République va régler la situation », a-t-il ajouté non sans souhaiter un audit externe de la Senelec.
Notion de rétroactivité
Evoquant la question de la candidature de Me Wade à la présidentielle de 2012, Mamadou Diop « Decroix » dit que c’est un faux débat et qu’on n’a pas besoin d’être constitutionaliste pour noter la clarté de la lettre de ces dispositions. A l’en croire, le principe de non rétroactivité commande que les nouvelles dispositions constitutionnelles ne soient applicables au président de la République qu’à l’expiration de son septennat acquis sous l’ancien régime constitutionnel. « Si la notion de rétroactivité devait prévaloir, le mandat de 2000 à 2007 aurait été ramené à 5 ans et les élections auraient eu lieu en 2005 et non en 2007. A ce titre, 2007 constitue le début de l’ordre constitutionnel nouveau marqué par un quinquennat et la limitation du nombre de mandats », a expliqué « Decroix ».
Code consensuel de 1992
Il n’a pas manqué d’évoquer le code consensuel de 1992 qui limitait le nombre de mandat pour dire que Abdou Diouf avait clairement souligné qu’il n’y touchera pas une seule virgule, mais avait indiqué que son mandat (de 1988 à 1993) n’était pas concerné en évoquant la non rétroactivité de la loi. « En 1999, les Socialistes ont fait sauter la limitation des mandats, car dans leurs calculs, si Diouf est réélu en 2000, il ne pourra pas se représenter en 2007 », a confié le patron d’Aj. Soutenant que sa candidature est recevable, Mamadou Diop « Decroix » a révélé qu’Aj tiendra une convention nationale en janvier prochain pour investir Me Wade comme candidat à la présidentielle de 2012. Quid du dialogue politique ? Il estime que cela doit être naturel et permanent, car les membres du régime et ceux de l’opposition ne sont pas des ennemis.
Revenant sur le débat sur l’âge de leur candidat, M. Diop a dit qu’il n’y a pas de corrélation logique entre l’âge d’un dirigeant et ses réalisations ou sa vision politique. « Le président Wade, arrivé au pouvoir à l’âge de 74 ans, a fait en une décennie d’exercice du pouvoir plus et mieux en termes de réalisations que ses deux prédécesseurs qui ont totalisé 40 années de pouvoir. La seule raison qui vaille en politique, c’est celle des résultats et du bien-être des populations. Sur ce plan, il est raisonnable de dire que le président Wade a bien réussi », a soutenu « Decroix » non sans indiquer qu’il se battra contre la restauration du Ps.
Garantir le pluralisme au parlement
Sur le couplage des élections agité par certains cercles du régime, il a confié que la question est en discussion dans son parti et qu’il donnera sa position bientôt. « L’essentiel pour nous est que toute option qui sera retenue puisse garantir le pluralisme au parlement ». Il s’est réjoui de la signature de la convention Mca Sénégal et une délégation du Mcc qui consacre le démarrage des grands travaux financés par les Américains, mais aussi de l’appréciation faite par l’ancien président Abdou Diouf de l’état de notre démocratie dans une interview accordée au mensuel français « La Revue » dans laquelle il soutient que « le Sénégal est toujours une référence démocratique ».
La situation qui prévaut dans la sous-région n’a pas été laissée en rade par Mamadou Diop Decroix. Pour lui, il faut « surveiller comme du lait sur le feu » la situation dans la sous-région, car des troubles qui éclatent dans ces pays peuvent avoir des répercussions au Sénégal.
Aliou KANDE
Source Le Soleil
Notion de rétroactivité
Evoquant la question de la candidature de Me Wade à la présidentielle de 2012, Mamadou Diop « Decroix » dit que c’est un faux débat et qu’on n’a pas besoin d’être constitutionaliste pour noter la clarté de la lettre de ces dispositions. A l’en croire, le principe de non rétroactivité commande que les nouvelles dispositions constitutionnelles ne soient applicables au président de la République qu’à l’expiration de son septennat acquis sous l’ancien régime constitutionnel. « Si la notion de rétroactivité devait prévaloir, le mandat de 2000 à 2007 aurait été ramené à 5 ans et les élections auraient eu lieu en 2005 et non en 2007. A ce titre, 2007 constitue le début de l’ordre constitutionnel nouveau marqué par un quinquennat et la limitation du nombre de mandats », a expliqué « Decroix ».
Code consensuel de 1992
Il n’a pas manqué d’évoquer le code consensuel de 1992 qui limitait le nombre de mandat pour dire que Abdou Diouf avait clairement souligné qu’il n’y touchera pas une seule virgule, mais avait indiqué que son mandat (de 1988 à 1993) n’était pas concerné en évoquant la non rétroactivité de la loi. « En 1999, les Socialistes ont fait sauter la limitation des mandats, car dans leurs calculs, si Diouf est réélu en 2000, il ne pourra pas se représenter en 2007 », a confié le patron d’Aj. Soutenant que sa candidature est recevable, Mamadou Diop « Decroix » a révélé qu’Aj tiendra une convention nationale en janvier prochain pour investir Me Wade comme candidat à la présidentielle de 2012. Quid du dialogue politique ? Il estime que cela doit être naturel et permanent, car les membres du régime et ceux de l’opposition ne sont pas des ennemis.
Revenant sur le débat sur l’âge de leur candidat, M. Diop a dit qu’il n’y a pas de corrélation logique entre l’âge d’un dirigeant et ses réalisations ou sa vision politique. « Le président Wade, arrivé au pouvoir à l’âge de 74 ans, a fait en une décennie d’exercice du pouvoir plus et mieux en termes de réalisations que ses deux prédécesseurs qui ont totalisé 40 années de pouvoir. La seule raison qui vaille en politique, c’est celle des résultats et du bien-être des populations. Sur ce plan, il est raisonnable de dire que le président Wade a bien réussi », a soutenu « Decroix » non sans indiquer qu’il se battra contre la restauration du Ps.
Garantir le pluralisme au parlement
Sur le couplage des élections agité par certains cercles du régime, il a confié que la question est en discussion dans son parti et qu’il donnera sa position bientôt. « L’essentiel pour nous est que toute option qui sera retenue puisse garantir le pluralisme au parlement ». Il s’est réjoui de la signature de la convention Mca Sénégal et une délégation du Mcc qui consacre le démarrage des grands travaux financés par les Américains, mais aussi de l’appréciation faite par l’ancien président Abdou Diouf de l’état de notre démocratie dans une interview accordée au mensuel français « La Revue » dans laquelle il soutient que « le Sénégal est toujours une référence démocratique ».
La situation qui prévaut dans la sous-région n’a pas été laissée en rade par Mamadou Diop Decroix. Pour lui, il faut « surveiller comme du lait sur le feu » la situation dans la sous-région, car des troubles qui éclatent dans ces pays peuvent avoir des répercussions au Sénégal.
Aliou KANDE
Source Le Soleil