Une sombre affaire portant sur un montant d’un milliard de francs Cfa éclabousse la hiérarchie du Groupement national des sapeurs-pompiers (Gnsp). Tout est parti d’un marché que l’ancien Commandement avait passé par appels d’offres pour la fourniture de tuyaux, de motopompes et d’accessoires. Cela, après que la Banque islamique du Sénégal (Bis) a monté le dossier avec le Gnsp en acceptant de préfinancer l’opération à hauteur de 500 millions de francs Cfa. Ce marché, alors passé suivant les procédures édictées par le Code des marchés, est annulé par le Commandant Ouanza Ouattara, au lendemain de sa nomination. Ainsi, «d’autres fournisseurs sont choisis à partir des critères que d’aucuns avaient jugés complaisants et contraires aux normes de transparences», rapporte-t-on.
Tout va pour le mieux jusqu’ici, car les nouvelles entreprises contractantes et les nouveaux fournisseurs choisis se font payer par la banque, sur la présentation d’un procès-verbal de réception, attestant de l’exécution du marché en question. Le total des sommes ainsi décaissées par la Bis s’élève à plus d’un demi milliard de francs Cfa. Mais, l’affaire connaît une autre tournure, quand les autorités étatiques, «sentant une nébuleuse autour de l’attribution et de l’exécution des marches, exige la résiliation des contrats de prestations de services et sonne l’arrêt de la procédure d’équipement du Groupement préfinancé par la Bis». Cette décision de l’Etat s’explique par le constat selon lequel, «les livraisons attestées par les procès-verbaux de réception sont fictives», confient des sources bancaires. En effet, «les entreprises et les fournisseurs contractants ont été payés sans que la moindre prestation de service ne soit faite». En fait, nos différents interlocuteurs expliquent que «de hauts cadres du Groupement se sont arrangés pour délivrer de faux actes pour permettre à leurs complices d’encaisser indûment des millions».
Le constat fait et des preuves rassemblées, la Banque islamique du Sénégal porte l’affaire devant le Procureur de la République pour rentrer dans ses fonds et se plaindre du flou dans lequel elle a été entraînée par le Groupement national qui lui a présenté de faux documents de réception sur la base desquels elle a payé plus de 500 millions de francs Cfa. Selon différentes sources, l’Etat exige que la lumière soit faite autour de cette affaire. C’est pourquoi, on annonce l’ouverture d’une enquête qui sera confiée aux services de Police. Pour l’instant, c’est le branle-bas dans les rangs des sapeurs-pompiers, mais la direction de la banque ne cache pas ses inquiétudes, car on craint qu’un voile politique ne vienne envelopper la gestion de ce dossier aux allures d’une «escroquerie à grande échelle et bien organisée». Ce n’est pas la première fois que le Groupement national des sapeurs-pompiers soit au cœur d’un dossier financier aux allures d’un scandale. Dans une enquête alors publiée dans notre édition n° 1604 du jeudi 29 janvier 2009, il a été fait cas de nombre de reproches faits à la nouvelle équipe. De ces reproches, l’on retient des interrogations portant sur des dépenses de plus de 600 millions de francs Cfa, les promotions de complaisance, entre autres. Des accusations alors réfutées par la nouvelle hiérarchie qui avait avancé des arguments.
Article Par NDIAGA NDIAYE , l'Observateur
Tout va pour le mieux jusqu’ici, car les nouvelles entreprises contractantes et les nouveaux fournisseurs choisis se font payer par la banque, sur la présentation d’un procès-verbal de réception, attestant de l’exécution du marché en question. Le total des sommes ainsi décaissées par la Bis s’élève à plus d’un demi milliard de francs Cfa. Mais, l’affaire connaît une autre tournure, quand les autorités étatiques, «sentant une nébuleuse autour de l’attribution et de l’exécution des marches, exige la résiliation des contrats de prestations de services et sonne l’arrêt de la procédure d’équipement du Groupement préfinancé par la Bis». Cette décision de l’Etat s’explique par le constat selon lequel, «les livraisons attestées par les procès-verbaux de réception sont fictives», confient des sources bancaires. En effet, «les entreprises et les fournisseurs contractants ont été payés sans que la moindre prestation de service ne soit faite». En fait, nos différents interlocuteurs expliquent que «de hauts cadres du Groupement se sont arrangés pour délivrer de faux actes pour permettre à leurs complices d’encaisser indûment des millions».
Le constat fait et des preuves rassemblées, la Banque islamique du Sénégal porte l’affaire devant le Procureur de la République pour rentrer dans ses fonds et se plaindre du flou dans lequel elle a été entraînée par le Groupement national qui lui a présenté de faux documents de réception sur la base desquels elle a payé plus de 500 millions de francs Cfa. Selon différentes sources, l’Etat exige que la lumière soit faite autour de cette affaire. C’est pourquoi, on annonce l’ouverture d’une enquête qui sera confiée aux services de Police. Pour l’instant, c’est le branle-bas dans les rangs des sapeurs-pompiers, mais la direction de la banque ne cache pas ses inquiétudes, car on craint qu’un voile politique ne vienne envelopper la gestion de ce dossier aux allures d’une «escroquerie à grande échelle et bien organisée». Ce n’est pas la première fois que le Groupement national des sapeurs-pompiers soit au cœur d’un dossier financier aux allures d’un scandale. Dans une enquête alors publiée dans notre édition n° 1604 du jeudi 29 janvier 2009, il a été fait cas de nombre de reproches faits à la nouvelle équipe. De ces reproches, l’on retient des interrogations portant sur des dépenses de plus de 600 millions de francs Cfa, les promotions de complaisance, entre autres. Des accusations alors réfutées par la nouvelle hiérarchie qui avait avancé des arguments.
Article Par NDIAGA NDIAYE , l'Observateur