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MATAR NDOYE, CHEF DU SERVICE DES HÉBERGEMENTS AU COUD : «Les cantines et étals qui sont à l'extérieur de l'université, c’est du ressort de la mairie»

Ce n'est pas seulement le nombre d'étudiants qui augmente chaque année à l'Université Cheikh Anta Diop, mais aussi celui des petits commerces autour de ce temple du savoir. Prenant les étudiants pour leur clientèle cible, nombre de vendeurs se sont établis tout autour de l’université et leur nombre ne cesse de croître. Une situation sur laquelle Matar Ndoye, chef du Service hébergement du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud), n'a pas manqué de se prononcer.


Rédigé par leral.net le Dimanche 9 Janvier 2011 à 21:38 | | 0 commentaire(s)|

MATAR NDOYE, CHEF DU SERVICE DES HÉBERGEMENTS AU COUD : «Les cantines et étals qui sont à l'extérieur de l'université, c’est du ressort de la mairie»
«Les cantines et étals qui sont à l'extérieur de l'université, c’est du ressort de la mairie», a-t-il indiqué avant de préciser que pour les cantines implantées à l'intérieur de la cité universitaire, leur attribution se fait sur la base de certains critères. «Les candidats écrivent des demandes manuscrites qu'ils adressent à l'autorité. Cette dernière donne son avis et nous le transmet. Ensuite, à notre niveau, nous trouvons un endroit dans la cité universitaire pour que le bénéficiaire puisse s'implanter. Seulement, c'est une chose que nous avons trouvée ici, depuis 1993, si je ne me trompe pas. Et nous ne pouvons pas dire si les procédures ont été toujours respectées. Mais nous, depuis que nous sommes là, nous avons fait en sorte que les choses se passent dans les règles de l'art».

Sur les taxes que paient les vendeurs, il confie : «Les vendeurs établis dans l’enceinte de l’université versent des taxes mensuelles pour participer à la collecte des ordures et autres services d'entretien de la cité. Et les montants des taxes varient en fonction de la dimension des cantines, c’est-à-dire entre 6000 et 25 000 francs Cfa. De 2000 à 2006, il n’y a eu que trois autorisations pour des cantines. Donc celles qui sont dans la cité sont réglementées. Nous autorisons des tabliers aussi, mais ils ne sont qu’au nombre de 42. Et c'est en fonction du besoin des étudiants. Ils versent également 3000 francs Cfa mensuellement. Et nous faisons de sorte que les prix soient le moins chers. Nous avons des contrôleurs qui passent pour vérifier».

Déplorant l'occupation de la façade principale de l'université, tout le long de l’avenue Cheikh Anta Diop, M. Ndoye ajoute : «chaque fois, on fait de notre mieux pour leur dire de quitter les lieux. Mais ce n’est pas facile. C'est le même problème auquel la mairie de Dakar est confrontée également. Parce qu’elle n’arrive pas à les déguerpir».

DR MALICK DIOP, MAIRE DE LA COMMUNE D'ARRONDISSEMENT FANN/POINT-E : «La prochaine opération de déguerpissement prévue en février»

Les vendeurs qui occupent illégalement les alentours de l'Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) verront leur cauchemar recommencer dans un mois. Car, selon le docteur El Hadji Malick Diop, maire de la commune d'arrondissement Fann/Point-E, «la prochaine opération de déguerpissement des voies publiques est prévue en février. Ces vendeurs installent leurs tables et tabliers de manière anarchique un peu partout». Il renseigne : «Depuis 2009, nous avons effectué 13 opérations. Des opérations pareilles ont été effectuées il y a quatre mois de cela avec la gendarmerie de l'environnement, la préfecture, la division de l'aménagement urbain».

Sur les taxes versées quotidiennement par ces occupants illégaux, le maire se justifie : «Même s'ils occupent l'espace de manière illégale, ils versent des taxes pour cette occupation. C'est le principe même pour les marchés hebdomadaires. Les vendeurs payent des taxes même s'ils ne sont pas là tous les jours», informe le Dr Diop qui déplore «l'occupation des voies publiques. Car cela pose un véritable problème au Sénégal. Et depuis que l'Etat a eu des problèmes avec les marchands ambulants, ces derniers pensent qu'ils sont intouchables. Par conséquent, ils font ce qu'ils veulent. L'Etat ne devait pas reculer, c'était une bonne action».

Engagé dans une politique de libération des voies publiques, le maire de Fann/Point-E indique : «c'est un combat que nous menons au niveau de la Commune d'arrondissement. Ces vendeurs seront déguerpis. On attend juste la mise en place du budget 2011 pour passer à l’action». Sur les lieux de recasement où seront transférés les vendeurs après leur déguerpissement des environs de l’université, le Dr Diop informe que «le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall et son équipe travaillent sur cela et des sites sont achetés pour recaser ces vendeurs. Mais c'est seulement ceux qui sont identifiés par des associations qui en bénéficieront. Ceux qui sont illégaux se débrouilleront pour trouver un lieu où se mettre».

Awa DABO (Stagiaire)
source Le Populaire

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