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MAURITANIE / ACHARNEMENT CONTRE SA FAMILLE:Mohamed Ould Haidallah dénonce

L’ancien chef de l’Etat mauritanien (de 1980 à 1984), le colonel à la retraite Mohamed Khouna Ould Haidallah, a dénoncé, hier jeudi, « l’acharnement dont seraient victimes les membres de sa famille depuis 1990 », citant notamment comme preuve une information donnée le 17 octobre par l’agence marocaine de presse MAP selon laquelle 18 kg de cocaïne ont été saisis sur son fils, Sidi Mohamed Ould Haidallah, qui purge actuellement une peine pour trafic de drogue dans une prison du royaume chérifien.


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Octobre 2008 à 12:42 | | 0 commentaire(s)|

MAURITANIE / ACHARNEMENT CONTRE SA FAMILLE:Mohamed Ould Haidallah dénonce
Dans une déclaration rendue publique à Nouakchott, l’ancien président mauritanien, candidat malheureux aux présidentielles de 2003 et 2007 dit « attirer l’attention de l’opinion internationale sur l’inexactitude de cette information » et indique « n’avoir relevé aucune mention relative à la saisie d’une quelconque quantité de drogue, après avoir parcouru les dossiers établis à la fois par la justice mauritanienne et la justice marocaine dans le cadre de l’affaire contre son fils ».

En réalité, soutient-il, « cette information donnée par l’agence marocaine fait partie d’un acharnement qui a commencé en Mauritanie dans les années 90 et qui vise uniquement à ternir l’image de marque de la famille que j’incarne ». L’ancien chef de l’Etat mauritanien souhaite faire comprendre à l’opinion marocaine que « la nouvelle dénuée de tout fondement et le verdict sévère d’Agadir, sont des gestes inamicaux qui ne cadrent pas avec l’amitié et la grande considération qu’il a toujours manifestées à l’égard du peuple marocain et surtout à l’égard de son roi ».

Sidi Mohamed Ould Haidallah a été condamné à 7 ans de prison pour trafic de drogue la semaine dernière par une juridiction marocaine. Il est également poursuivi en Mauritanie dans le cadre d’une autre affaire de trafic présumé de drogue qui a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines en Mauritanie entre mai et septembre 2007. Par ailleurs, une quarantaine de personnalités mauritaniennes (anciens ministres, hommes politiques, officiers à la retraite) mettent en garde contre la pression de la communauté internationale pour rétablir dans ses fonctions le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et les menaces d’isolement et de sanctions internationales brandies contre le pays, dans une correspondance adressée au président français Nicolas Sarkozy, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne.

Ces personnalités jugent « inacceptables » la perspective de rétablissement au pouvoir du président renversé par le coup d’Etat du 06 août dernier et les menaces de sanctions brandies pour l’obtenir, soutenant que « l’écrasante majorité des Mauritaniens rejette une telle démarche qui présente de forts gros risques pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays ». La correspondance souligne que les conséquences de sanctions internationales contre la Mauritanie peuvent déboucher sur une « somalisation » du pays.

Parmi les signataires de la note, on compte de nombreux anciens ministres, des officiers de l’armée à la retraite, qui rappellent que depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960 et « en dépit de nombreux coups d’Etat réussis entre 1978 et 2008, aucun chef d’Etat déchu n’a jamais été rétabli dans ses prérogatives ». En Mauritanie, rappelle-t-on, une dizaine d’officiers supérieurs de l’armée, dirigés par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, ont renversé, le 06 août dernier, le régime de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et gouvernent le pays à travers un Haut Conseil d’Etat (HCE).

La communauté internationale a unanimement condamné le putsch et exigé le retour à l’ordre constitutionnel. Sur la base de l’article 96 des accords de Cotonou, liant les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne (UE), la Mauritanie et l’UE ont ouvert des consultations lundi dernier à Paris. Estimant qu’au cours de cette rencontre, les nouvelles autorités de Nouakchott n’ont pas présenté une feuille de route pour un retour à l’ordre constitutionnel, l’UE a donné un ultimatum d’un mois à l’expiration duquel elle pourrait adopter des sanctions contre la Mauritanie, surtout d’ordre économique.

source pana

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