Les représailles contre les Assises nationales se poursuivent. Après les intimidations qui ont fini par avoir raison de la détermination de Babacar Ndiaye et Jean Pierre Dieng, c’est au tour de deux figures symboliques de ce forum présidé par Amadou Makhtar Mbow de subir les foudres du régime. Selon des sources dignes de foi, les généraux Mouhamadou Keïta (rapporteur général des Assises) et Mamadou Mansour Seck se sont vu retirer leur passeport diplomatique. Une information qui circule au ministère des Affaires étrangères et qu’un haut fonctionnaire du département de Cheikh Tidiane Gadio confirme de façon évasive, en déclarant : «Seuls les ministres et les diplomates de hiérarchie A ont droit aux passeports diplomatiques». Et notre interlocuteur d’ajouter que c’est par dérogation que d’autres personnes peuvent bénéficier du précieux sésame. «Ce qui veut dire qu’à tout moment, on peut annuler les titres de voyage de ces derniers», conclut-il.
À l’origine de la rebuffade de l’Etat
Pour comprendre le raidissement du pouvoir à l’encontre des organisateurs des Assises nationales, nous avons recueilli l’avis d’un fin connaisseur des rouages de l’Etat et de la diplomatie sénégalaise. Sous couvert de l’anonymat, il croit savoir que Mouhamadou Keïta et Mamadou Seck ont violé le secret-défense du Sénégal, en même temps que le serment qu’ils avaient fait en tant que chef d’état-major général de l’Armée sénégalaise. «Mais, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, ils ont été à l’origine de certaines fuites sensibles en parlant de la sécurité intérieure du pays», argue-t-il. Pour étayer son propos, notre interlocuteur cite les discours des deux généraux sur la Casamance où sévissent la rébellion du Mfdc et le trafic de drogue. Qui plus est, du côté du pouvoir, on accuse Keïta et Seck d’utiliser ce sésame (passeport diplomatique) pour faire de la politique en sillonnant le monde…
Les «Assisistes» dénoncent
La confiscation des passeports diplomatiques des deux généraux est confirmée par les autres membres des Assises nationales. Le professeur Penda Mbow qui fait partie de la cellule de communication, affirme que les concernés n’ont pas voulu en parler publiquement, parce ce sont des gens dignes, intègres et chevaleresques. Et l’historienne de dénoncer une injustice inacceptable. «Pourquoi eux et non les autres ?», s’interroge-t-elle, sur un air dépité. En insistant sur le fait que des «commerçants et des marabouts bénéficient de passeports diplomatiques», alors qu’on en prive «des généraux qui travaillent pour le pays».
Source: L'observateur
À l’origine de la rebuffade de l’Etat
Pour comprendre le raidissement du pouvoir à l’encontre des organisateurs des Assises nationales, nous avons recueilli l’avis d’un fin connaisseur des rouages de l’Etat et de la diplomatie sénégalaise. Sous couvert de l’anonymat, il croit savoir que Mouhamadou Keïta et Mamadou Seck ont violé le secret-défense du Sénégal, en même temps que le serment qu’ils avaient fait en tant que chef d’état-major général de l’Armée sénégalaise. «Mais, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, ils ont été à l’origine de certaines fuites sensibles en parlant de la sécurité intérieure du pays», argue-t-il. Pour étayer son propos, notre interlocuteur cite les discours des deux généraux sur la Casamance où sévissent la rébellion du Mfdc et le trafic de drogue. Qui plus est, du côté du pouvoir, on accuse Keïta et Seck d’utiliser ce sésame (passeport diplomatique) pour faire de la politique en sillonnant le monde…
Les «Assisistes» dénoncent
La confiscation des passeports diplomatiques des deux généraux est confirmée par les autres membres des Assises nationales. Le professeur Penda Mbow qui fait partie de la cellule de communication, affirme que les concernés n’ont pas voulu en parler publiquement, parce ce sont des gens dignes, intègres et chevaleresques. Et l’historienne de dénoncer une injustice inacceptable. «Pourquoi eux et non les autres ?», s’interroge-t-elle, sur un air dépité. En insistant sur le fait que des «commerçants et des marabouts bénéficient de passeports diplomatiques», alors qu’on en prive «des généraux qui travaillent pour le pays».
Source: L'observateur