Un meurtre s'est produit avant-hier, dans la matinée, à la rue 25X20 de la Médina. La victime Saër Diagne, âgé de 26 ans, est mécanicien de motos de son état, célibataire et père deux filles de 5 et 3 ans. Il a succombé à ses blessures profondes après avoir reçu 7 coups de couteau et s'être vidé de tout son sang. Les faits se sont passés samedi, dans la matinée, à la suite d'une altercation qui a opposé Saër Diagne à Assane Barry. Son bourreau, un repris de justice, a été élargi il y a juste 2 semaines. Assane Barry est en réalité un récidiviste des faits similaires. Il a en effet été jugé et reconnu coupable de meurtre, lors des Assises de mars dernier, en compagnie de son frère, un certain Cheikh Sadibou. Condamné à 7 ans de travaux forcés, il ne lui restait alors que quelques mois pour purger sa peine pour avoir été en détention préventive de 2004 à 2011. Son frangin, plus impliqué dans cet assassinat, avait pris 10 ans de travaux forcés qu’il est en train de purger à la prison centrale de Rebeuss.
Assane Barry, le meurtrier a fait 7 ans de détention préventive, avant d’être jugé aux assises de mars 2011
Mais, ces 7 années passées loin des siens, n’ont pas permis à Assane Barry de méditer son acte précédent qui lui avait valu la prison. Craint et très redouté par les populations, Assane Barry ne passait pas inaperçu. Dépeint comme étant un drogué, depuis sa tendre enfance, il a par la suite abandonné les bancs en classe de CE2. À l’époque, il s'était attaqué à sa maîtresse qu'il avait piqué avec un stylo pointu sous l'emprise de la drogue, renseigne un de ses camarades de promotion de classe. Il sera renvoyé de l'école.
Se voulant plus explicites, nos sources renseignent que la victime avait des problèmes avec les membres d'une famille habitant la Médina. Au passage, Assane Barry, qui avait une dent contre la victime, s'est engagé du côté de la famille en question. Sur ces entrefaites, il y a eu un échange de propos aigre-doux qui a abouti à une bagarre dans la nuit du vendredi au samedi. Mais la victime qui avait pris le dessus sur son antagoniste est rentrée chez elle après séparation. Perdant son téléphone portable sur place et ses numéraires. Le lendemain samedi, après avoir pris son petit-déjeuner dans une gargote, poursuivent nos sources, il est reparti, comme si de rien n’ était, récupérer ses effets. Mais mal lui en a pris. Il croisa à nouveau sur son chemin son antagoniste de la veille qui n'était pas content du sort qu'il lui avait fait subir. La bataille reprit.
La victime a demandé de l’eau avant de rendre l’âme
La victime ayant tourné le dos après que des personnes sont intervenues, Assane Barry sortit de son fourreau un couteau dissimulé dans ses habits, pour asséner des coups à la victime. Surpris, ce dernier a pris la fuite. Mais c'était sans compter avec la détermination de son bourreau qui l’a pourchassé. Ne pouvant plus courir et sous le poids des coups reçus, il tomba dans un coin de rue. Mais Assane ne s'est pas découragé. Décidé à en finir avec lui, il a continué à lui asséner des coups. Au total, on a dénombré 7 coups de couteau sur son corps. Et pendant que la victime était à terre, Assane Barry menaçait les témoins de leur faire subir le même sort, si jamais ils s’aventuraient à l'approcher. Gisant dans une mare de sang, le corps inerte déposé sur le bas-côté de la rue, Saër Diagne s'est vidé de tout son sang avant de rendre l'âme. Auparavant, il avait demandé à boire de l'eau pour accompagner son souffle, continuent nos informateurs.
Informés, les Sapeurs pompiers de Malick Sy se sont déportés sur les lieux. Suivis quelques minutes plus tard, par des éléments de la police pour le constat d'usage. Après quoi, le corps sans vie de Saër Diagne, a été évacué à la morgue de l'hôpital A. Le Dantec de Dakar pendant que le meurtrier s'est fondu dans la nature. Sa cavale n'aura duré que des heures. Car il a été confondu par le chauffeur de taxi qu'il a affrété pour ses soins dans un district sanitaire. Le corps de la victime a lui été restitué à la famille éplorée sise à la rue 25x28 dans la soirée du samedi, après autopsie. L'enterrement a eu lieu hier matin.
AMY THIAM, MERE DE LA VICTIME : «Saër était un travailleur, un garçon honnête, courageux et respectueux»
Hier dans la soirée, à l'heure où le soleil disparaissait à l'horizon, la famille de la victime et autres proches, venus présenter leurs condoléances, n'avaient pas encore fini de sécher leurs larmes. Un calme total régnait encore sur les lieux. La tristesse et la désolation se lisaient encore sur tous les visages. Les rues de ce populeux quartier de la Médina qui, d'habitude, grouillaient de monde, sont désertes. La mort d'un jeune garçon fauché à la fleur de l'âge, en est la raison. Les enfants, malgré leur jeune âge, ballons à la main, respectent au même titre que les adultes, la mémoire du disparu.
Devant la devanture de la maison mortuaire, une bâtisse en baraque, deux tentes étaient dressées pour la circonstance. Sous lesquelles, des femmes pour la plupart, la tête couverte de foulard ou le visage voilé, discutent à voix à peine audible des circonstances du drame. Amy Thiam, 54 ans, mère de Saër Diagne, vit dans sa ville natale Thiès. Évoquant son fils, elle dit de lui que «Saër était un travailleur, un garçon honnête, courageux et respectueux».
Mais à l'entendre parler, on se rend compte qu'elle n'a pas beaucoup de souvenir de son fils. «Après sa naissance à Thiès, il a été élevé par sa grand-mère Mbayang Mbaye, ancienne comédienne de la Troupe Diamono Tey», confie-t-elle. Poursuivant, elle souligne que la dernière fois qu'elle l'a vu, «cela remonte déjà à 2 mois, mais il m’avait appelé il y a quelques jours pour dire qu’il allait me rendre visite dans la semaine qui vient», conclut-elle, s’en remettant au bon Dieu qui en a décidé autrement.
Son ami d'enfance et de toujours, Serigne Ndiaye qui a assisté à la scène macabre renseigne que «Saër qui est un mécanicien avait trouvé du boulot. Il devait commencer à travailler au Port, ce lundi 18 septembre».
Gaston MANSALY (Stagiaire) le populaire
Assane Barry, le meurtrier a fait 7 ans de détention préventive, avant d’être jugé aux assises de mars 2011
Mais, ces 7 années passées loin des siens, n’ont pas permis à Assane Barry de méditer son acte précédent qui lui avait valu la prison. Craint et très redouté par les populations, Assane Barry ne passait pas inaperçu. Dépeint comme étant un drogué, depuis sa tendre enfance, il a par la suite abandonné les bancs en classe de CE2. À l’époque, il s'était attaqué à sa maîtresse qu'il avait piqué avec un stylo pointu sous l'emprise de la drogue, renseigne un de ses camarades de promotion de classe. Il sera renvoyé de l'école.
Se voulant plus explicites, nos sources renseignent que la victime avait des problèmes avec les membres d'une famille habitant la Médina. Au passage, Assane Barry, qui avait une dent contre la victime, s'est engagé du côté de la famille en question. Sur ces entrefaites, il y a eu un échange de propos aigre-doux qui a abouti à une bagarre dans la nuit du vendredi au samedi. Mais la victime qui avait pris le dessus sur son antagoniste est rentrée chez elle après séparation. Perdant son téléphone portable sur place et ses numéraires. Le lendemain samedi, après avoir pris son petit-déjeuner dans une gargote, poursuivent nos sources, il est reparti, comme si de rien n’ était, récupérer ses effets. Mais mal lui en a pris. Il croisa à nouveau sur son chemin son antagoniste de la veille qui n'était pas content du sort qu'il lui avait fait subir. La bataille reprit.
La victime a demandé de l’eau avant de rendre l’âme
La victime ayant tourné le dos après que des personnes sont intervenues, Assane Barry sortit de son fourreau un couteau dissimulé dans ses habits, pour asséner des coups à la victime. Surpris, ce dernier a pris la fuite. Mais c'était sans compter avec la détermination de son bourreau qui l’a pourchassé. Ne pouvant plus courir et sous le poids des coups reçus, il tomba dans un coin de rue. Mais Assane ne s'est pas découragé. Décidé à en finir avec lui, il a continué à lui asséner des coups. Au total, on a dénombré 7 coups de couteau sur son corps. Et pendant que la victime était à terre, Assane Barry menaçait les témoins de leur faire subir le même sort, si jamais ils s’aventuraient à l'approcher. Gisant dans une mare de sang, le corps inerte déposé sur le bas-côté de la rue, Saër Diagne s'est vidé de tout son sang avant de rendre l'âme. Auparavant, il avait demandé à boire de l'eau pour accompagner son souffle, continuent nos informateurs.
Informés, les Sapeurs pompiers de Malick Sy se sont déportés sur les lieux. Suivis quelques minutes plus tard, par des éléments de la police pour le constat d'usage. Après quoi, le corps sans vie de Saër Diagne, a été évacué à la morgue de l'hôpital A. Le Dantec de Dakar pendant que le meurtrier s'est fondu dans la nature. Sa cavale n'aura duré que des heures. Car il a été confondu par le chauffeur de taxi qu'il a affrété pour ses soins dans un district sanitaire. Le corps de la victime a lui été restitué à la famille éplorée sise à la rue 25x28 dans la soirée du samedi, après autopsie. L'enterrement a eu lieu hier matin.
AMY THIAM, MERE DE LA VICTIME : «Saër était un travailleur, un garçon honnête, courageux et respectueux»
Hier dans la soirée, à l'heure où le soleil disparaissait à l'horizon, la famille de la victime et autres proches, venus présenter leurs condoléances, n'avaient pas encore fini de sécher leurs larmes. Un calme total régnait encore sur les lieux. La tristesse et la désolation se lisaient encore sur tous les visages. Les rues de ce populeux quartier de la Médina qui, d'habitude, grouillaient de monde, sont désertes. La mort d'un jeune garçon fauché à la fleur de l'âge, en est la raison. Les enfants, malgré leur jeune âge, ballons à la main, respectent au même titre que les adultes, la mémoire du disparu.
Devant la devanture de la maison mortuaire, une bâtisse en baraque, deux tentes étaient dressées pour la circonstance. Sous lesquelles, des femmes pour la plupart, la tête couverte de foulard ou le visage voilé, discutent à voix à peine audible des circonstances du drame. Amy Thiam, 54 ans, mère de Saër Diagne, vit dans sa ville natale Thiès. Évoquant son fils, elle dit de lui que «Saër était un travailleur, un garçon honnête, courageux et respectueux».
Mais à l'entendre parler, on se rend compte qu'elle n'a pas beaucoup de souvenir de son fils. «Après sa naissance à Thiès, il a été élevé par sa grand-mère Mbayang Mbaye, ancienne comédienne de la Troupe Diamono Tey», confie-t-elle. Poursuivant, elle souligne que la dernière fois qu'elle l'a vu, «cela remonte déjà à 2 mois, mais il m’avait appelé il y a quelques jours pour dire qu’il allait me rendre visite dans la semaine qui vient», conclut-elle, s’en remettant au bon Dieu qui en a décidé autrement.
Son ami d'enfance et de toujours, Serigne Ndiaye qui a assisté à la scène macabre renseigne que «Saër qui est un mécanicien avait trouvé du boulot. Il devait commencer à travailler au Port, ce lundi 18 septembre».
Gaston MANSALY (Stagiaire) le populaire