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MISE A SAC DES LOCAUX DE L'AS ET DE «24 H CHRONO»: Confidences Choc Sur Une Opération Commando

Quelles les personnes qui seront jugées ce matin pour la mise à sac des locaux de «L'As» et de «24 H Chrono»? Comment ont-elles mûri leur opération ? Qui a fait quoi ? Comment Adama Dème et son neveu Talla Dème sont tombés ? Autant de questions dont les réponses sont fournies par une personne ayant requis l'anonymat et qui a eu le «privilège» de dormir durant plusieurs jours dans la même chambre de la Sûreté urbaine (Su) que les mis en cause dans cette affaire. Que faites-vous dans la vie ?


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Septembre 2008 à 16:03 | | 1 commentaire(s)|

MISE A SAC DES LOCAUX DE L'AS ET DE «24 H CHRONO»: Confidences Choc Sur Une Opération Commando
Je suis videur dans une boîte de nuit de la place. En même temps, je suis recruté comme agent de sécurité pour des services légaux à mes heures perdues. À part cela, je suis régulièrement des entraînements dans une salle de musculation pour toujours garder la forme. Préparez-vous quelque chose de particulier à travers vos entraînements ? Préparer quelque chose de particulier ? (Il observe une pause). Non ! Je vais régulièrement aux entraînements dans une salle de musculation, parce que je travaille pour un service de sécurité de la place. Maintenant, en ce qui me concerne, je ne ferai rien qui puisse porter préjudice à un de mes semblables, si c'est là où vous voulez en venir. Vous avez été gardé à vue puis libéré suite à la mise à sac de nos locaux. Que s'est-il réellement passé ? Pour les faits, je précise, d'ores et déjà, que je ne suis pour rien dans cette affaire. Les choses se sont passées le dimanche 17 août dernier. A ce moment, j'étais tranquillement chez moi en train de suivre un match à la télé avec les membres de ma famille. C'est le lundi 18 qu'Omar Guèye, un proche de Youssou Ndour nous a saisis pour assurer la sécurité des locaux de la Rfm à raison de 7 000 F Cfa, la journée. Nous avions deux équipes de trois et quatre personnes. La première assurait la garde de 19 h à 7 h du matin, avant d'être relevée. Ce que nous avons fait en toute tranquillité pendant une semaine. Sans anicroche. Saviez-vous que vos camarades étaient les auteurs de la fameuse casse ? Non ! Je ne le savais pas, bien que nous partagions toujours la même salle de musculation. A dire vrai, lorsque les policiers sont venus, ce jour-là, je ne me faisais pas de souci. Pour moi, c'était un simple contrôle de routine comme cela arrive souvent. C'est seulement, quand les quatre policiers nous ont priés de les suivre, sous prétexte que c'est le commissaire qui voulait tailler bavette avec nous que j'ai vraiment compris qu'il y avait anguille sous roche. À quoi aviez-vous pensé sur le coup ? À rien du tout ! Tout ce qui m'importait, c'était de savoir ce que le commissaire avait de si important à nous dire et qui méritait qu'on mobilise quatre éléments sortis de nulle part dans la corniche à bord d'un «Pajero» pour nous conduire vers le commissariat central. La suite, vous la savez. Ils ont ensuite arraché nos portables qu'ils avaient éteints, avant de nous mettre derrière les barreaux. Comment avez-vous vécu cette première nuit ? Etait-ce difficile ? Évidemment, c'était difficile pour quelqu'un qui n'a rien fait. D'abord, du fait de dormir à même le sol, mais également du fait de la proximité de la cellule de garde-à-vue avec les toilettes d'où une odeur infecte se dégageait. Bref, c'est un endroit où il y a zéro salubrité. Quand est-ce que vos proches ont eu vent de votre arrestation ? Le jour même ou le lendemain à travers les médias ? Non ! (il se répète). C'est mon petit frère venu passer les vacances chez moi, qui a eu le réflexe, le lendemain de mon arrestation, d'appeler le service commercial de la Rfm, pour savoir ce qui m'était arrivé. Et, c'est là certainement qu'il a été informé de mon arrestation, avant qu'il n'avertisse mes parents qui sont venus me trouver au commissariat central. Pour en revenir aux nervis qui ont été arrêtés. Les connaissiez-vous avant votre arrestation ? Ce sont des potes, des amis. Nous sommes ensemble, tous les jours. Nous partageons la même salle de musculation. Donc, vous deviez sûrement avoir votre place dans le coup ? (Il coupe) Non ! Je n'habite pas à Béne Tally. Je suis de (silence) Grand Dakar. Certes, nous ne partageons pas le même quartier, mais nous avons de très bonnes relations. Ce sont mes amis et ce n'est pas parce qu'ils se trouvent dans un pétrin que je vais jeter le discrédit sur eux. Avez-vous, une fois, commis des actes barbares comme ceux perpétrés par vos amis, le 17 août dernier? Non ! Tous ceux qui me connaissent dans ce milieu savent que je suis quelqu'un de très clean. Je n'aime pas user de ma force pour les beaux yeux de quelqu'un. Je cherche tant bien que mal à me faire de l'argent, mais pas au point de mettre en péril la vie de mes semblables. Je pense que ceux qui ont agi dans l'affaire de la mise à sac de journaux n'ont pas vraiment réfléchi. A mon avis, les 15.000 F Cfa, sur la base desquels ils ont été recrutés, ne valaient vraiment pas la chandelle. A la police, pourquoi vous et Pape Ndiaye avez été libérés? (Il hésite). C'est très simple. Parmi les quatre membres que nous étions, les deux faisaient partie du coup. Ils étaient au nombre de 15. Je dois préciser que c'est à la police que j'ai eu cette information. Lorsque la police nous a arrêtés, les éléments avaient déjà les noms de tous ceux qui avaient participé de près ou de loin à cette entreprise de destruction. La preuve, dans les locaux de la police, nous avons été identifiés, Pape Ndiaye et moi-même, par le commissaire Modou Mbacké Diagne comme étant les deux à n'avoir pas pris part à cette histoire, mais, pour des raisons de sécurité de l'enquête, ce dernier nous avait gardés, en attendant de mettre la main sur le reste de la bande. Des propos qui ont été confirmés par un des quatre éléments qui étaient venus nous prendre devant la Rfm. Seulement, ils ne pouvaient pas les amener, au risque de laisser courir le bruit et donner ainsi aux autres le temps de préparer leur fuite. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu tort de procéder ainsi. Car, lorsque nous avons été retenus en garde-à-vue, les autres ont vite fait de concocter une stratégie de défense. C'est ainsi qu'ils se sont concertés, avant de nous mettre au courant, Papa Ndiaye et moi. On peut avoir des noms ? (Rires) Il y avait Babacar Diop, plus connu sous le nom de Mbaye Tyson. C'est le premier à avoir été arrêté. Parce que, lors de la casse de «24 H», ils ont eu à violenter une personne, avant de lui subtiliser son téléphone cellulaire. C'est de ce même portable que s'est servi Mbaye Tyson, trois ou quatre jours plus tard, pour appeler une de ses copines. En conséquence, ce n'était pas si difficile pour la police de remonter jusqu'au voleur. La fille a été arrêtée. Finalement, c'est cette dernière qui a donné le nom et le quartier où habite Mbaye à Yeumbeul. C'est ainsi qu'il a été cueilli vers 4h du matin à son domicile sis à Yeumbeul. Lui également, pour ne pas endosser cette histoire lourde de conséquence, a révélé qu'il n'était pas en mesure de dire pour le compte de qui il a travaillé. Cependant, il peut les mener tout droit a celui qui l'a contacté et recruté. C'est ainsi qu'il a balancé Ameth Naar comme l'agent qui l'a recruté. Ce qui était vrai parce qu'Adama Dème était le cerveau de l'affaire. Par conséquent, il ne traitait pas avec n'importe qui. Il traitait directement avec Farba Senghor au moment où Ameth était chargé de recruter sur le marché des montagnes de muscles. Tous ceux qui ont participé dans ce coup ont été recrutés par Ameth. C'est pourquoi, lorsqu'on a arrêté Mbaye, il a dit que c'est Ameth. Et pour en avoir le cœur net, la police n'a pas eu de mal à arrêter Ameth. Cuisiné, il a fini à son tour par livrer Grand Ada qui travaille à Principal et non à Fann. Pour en revenir à Grand Ada, lorsqu'il a été arrêté, il a voulu dans un premier temps nier ses rapports avec Farba Senghor. Mais comme les flics n'étaient pas dupes, ils ont fini par fouiller dans son répertoire téléphonique, c'est là qu'ils ont vu ses appels émis mais également ceux reçus dont une dizaine émanant du portable de Farba qui l'appelait depuis la Turquie. D'ailleurs, le jour des faits, à minuit, Farba a appelé pour le féliciter de vive voix par rapport au travail qu'il avait diligenté. Comment s'est fait le recrutement ? C'est Ameth qui s'est chargé du recrutement parce qu‘auparavant, Ada avait proposé son frère qui gère la société. Nous avons une structure dénommée VIP SÉCURITÉ, ça appartient à Mor Dème plus connu sous le nom de Talla. Il est le neveu de Adama Dème qu'on appelle affectueusement «Grand Ada». Lorsqu'il répondit à son frère qu'il ne ferait jamais ce genre de job, le «grand» a essayé de convaincre tout le monde, mais les gens avaient opposé un niet catégorique. Avant de tomber dans le piège de l'argent facile. 15.000 francs un dimanche, pour une affaire qui ne prend même pas 15 minutes, on peut être tenté…Il faut se mettre à leur place. Ce sont des gens qui n'ont pas de revenus fixes… Savez-vous comment le coup a été fomenté ? C'est simple, ils se sont réunis avec les deux gardes du corps et les deux chauffeurs de Farba, dans une L200, d'après ce que l'on m'a expliqué. Ils se sont retrouvés au Jet d'eau, mais Grand Ada n'est pas monté dans la voiture, il était sur sa moto en train de ratisser le terrain. Mor Talla a été le dernier à monter dans la voiture, il a essayé de les convaincre de ne pas y aller, mais il était déjà la-dedans, c'est ainsi qu'il a été cité. Ils sont au nombre de quinze. Vous n'aviez pas fini de citer les noms… Il y a Mbaye Tyson, de son vrai nom Babacar Diop. Il est dans l'écurie Bul Falé. Ahmed s'appelle en réalité Mouhamed Diop. Adama Dème travaille à l'hôpital Principal, il a des affinités avec Farba Senghor. Mor Dème est son neveu. Il y a Lébou, Ouzin, El Hadji Touré, Ibou Diouf. Ce qui fait neuf nervis, plus les deux gardes du corps et le chauffeur. Quatre n'ont pas été pris par la Police. Il s'agit de Lion, Mamoudou, Mc et Modou. Les premiers nommés partagent la même chambre à la cité Bata. Et celui qui était chargé de la protection du journaliste Ahmed Aïdara ? Lui ne fait pas partie du coup. Les faits l'ont trouvé à Saint-Louis. Certains l'auraient reconnu… C'est faux. Il paraît qu'ils ont fait exprès d'aller à Futurs médias pour se planquer, en se disant que c'est le dernier endroit où l'on songerait à aller les chercher… Non, il a été pris après le passage des gars à «L'As» et à «24 H», c'est après qu'il y a eu des menaces de mort contre Aïdara. Oumar Guèye lui a proposé le travail le jeudi. A propos d'Oumar Guèye, qu'est-ce qu'il vous a dit en vous recrutant ? Il nous a demandé, après les saccages, de veiller à la sécurité à Futurs médias de 7 heures à 19 heures, un autre groupe devait passer la nuit. C'était la même chose pour l'imprimerie. Il nous a proposé 7 000 francs par jour. Si c'était à refaire, pensez-vous que les assaillants seraient tombés dans le piège de l'argent facile ? Si on me proposait des millions, je n'aurais pas fait cela. Mais je dois reconnaître que certains sont prêts à tout faire pour l'argent. J'en connais dans le groupe qui seraient prêts à faire cela gratuitement, parce qu'ils aiment cela. A y voir de près, ce sont des gens qui n'ont aucun niveau d'instruction, qui ne mesurent pas l'ampleur de leur acte. En général, ils sont costauds et n'ont rien dans la tête. Il y en a pourtant qui sont intelligents Comment vous voit-on dans votre entourage ? Je ne me soucie pas de leurs regards. Puisque je suis sorti, le reste je m'en f… C'était la première fois que j'allais à la Police. Il faut juger les gens selon ce qu'ils ont fait. Je suis allé à la Police free, «dama happy» (je suis heureux) parce qu'en âme et conscience, je n'avais rien à me reprocher. Même si l'on m'avait gardé deux ou trois semaines, on n'aurait rien pu tirer contre moi.

Source: L'as

Senegal Leral


1.Posté par jah le 04/09/2008 17:23 | Alerter
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farba senghor est déclaré par l'UNESCO comme espèce en voie de disparition. du coup il est érigé comme patrimoine mondial (world heritage).
par ailleurs,FARBA serait un bon objet d'art dans les musées d'autant plus c'est une espèce qu'on ne retrouve ailleurs qu'au sénégal.il n'a pas d'égal.ça pourrait bouster grandement notre secteur tourisque en délicatesse.

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