N’en déplaise au président de la République qui se targue d’avoir pris l’initiative de la fermeture des bases militaires françaises, le leader de l’Afp se veut formel : « le Sénégal n’a rien décidé, c’est plutôt des raisons stratégiques qui ont conduit au retrait des Français », soutient-il mordicus. En marge de la Journée d’études du Centre de formation et de documentation de l’Afp, Moustapha Niass a donné un véritable cours d’histoire, pour rétablir la vérité sur les bases françaises. « Il faut absolument, qu’en disant la vérité, les autorités de notre pays adoptent une approche réaliste, transparente et honnête de cette situation. Nos gouvernants se bombent le torse, alors qu’ils n’ont rien demandé. Mieux, ils croient qu’ils sont les pirates des temps modernes », dit-il.
Avant d’expliquer : « il ya trois raisons qui font que la France et les grandes puissances en général réduisent, depuis quelques années, le nombre de leurs bases en dehors de leurs territoires nationaux. Elles en maintiennent certaines, dans le but de faciliter des relais encore séparés par de très longues distances, comme dans les zones de l’Océan indien et de l’Océan pacifique ». Selon le chef de file des progressistes, l’évolution des technologies, des moyens de communication modernes et des réseaux d’intervention, en fonction du développement des progrès scientifiques accomplis dans la recherche de voies nouvelles d’actions de ces forces, a grandement réduit la nature et le contenu des mécanismes logistiques qui prévalaient antérieurement ».
Moustapha Niasse de poursuivre : « les données anciennes ont donc changé. Sur le plan technique de même que dans les motivations politiques, avec la fin de la guerre froide et l’affaiblissement du concept de zones d’influence politique, le sens que portait la présence de bases militaires a, hors des territoires des puissances concernées, évolué et même changé ».
Autre fait qui a attiré l’attention de Moustapha Niasse, c’est l’aspect foncier. « Il reste maintenant à souhaiter que le peuple sénégalais puisse participer au débat, qui est purement interne, de la dévolution et de l’affectation des espaces fonciers qui reviendront sous souveraineté sénégalaise. C’est notre revendication », clame-t-il.
S. TH
ISMAÏLA MADIOR FALL
« Wade est le tocard des Présidents sénégalais »
Sur un autre registre, le constitutionnaliste Ismaila Madior Fall est revenu sur les nombreuses modifications faites du texte fondamental. « De l’indépendance à nos jours, 37 révisions ont été faites de la Constitution, par les trois Présidents qui se sont succédé. Et selon des études, le Sénégal est le pays qui modifie le plus sa Constitution ; ce qui du reste amène le professeur à faire une comparaison entre les trois présidents. « Dans ce lot de révisions, il convient de faire la différence entre les révisions dites consolidantes et celles dites déconsolidantes pour la démocratie », dit-il. Avant de marteler : « Wade est le tocard des Présidents sénégalais, car il a fait 15 révisions dont 10 déconsolidantes en dix ans de règne. Alors que Abdou Diouf en a fait 14 dont 10 consolidantes et 4 déconsolidantes. Feu Léopold Sédar Senghor n’a fait que 8 révisions dont une seule déconsolidante », a-t-il confié.
S. TH l'asquotidien
Avant d’expliquer : « il ya trois raisons qui font que la France et les grandes puissances en général réduisent, depuis quelques années, le nombre de leurs bases en dehors de leurs territoires nationaux. Elles en maintiennent certaines, dans le but de faciliter des relais encore séparés par de très longues distances, comme dans les zones de l’Océan indien et de l’Océan pacifique ». Selon le chef de file des progressistes, l’évolution des technologies, des moyens de communication modernes et des réseaux d’intervention, en fonction du développement des progrès scientifiques accomplis dans la recherche de voies nouvelles d’actions de ces forces, a grandement réduit la nature et le contenu des mécanismes logistiques qui prévalaient antérieurement ».
Moustapha Niasse de poursuivre : « les données anciennes ont donc changé. Sur le plan technique de même que dans les motivations politiques, avec la fin de la guerre froide et l’affaiblissement du concept de zones d’influence politique, le sens que portait la présence de bases militaires a, hors des territoires des puissances concernées, évolué et même changé ».
Autre fait qui a attiré l’attention de Moustapha Niasse, c’est l’aspect foncier. « Il reste maintenant à souhaiter que le peuple sénégalais puisse participer au débat, qui est purement interne, de la dévolution et de l’affectation des espaces fonciers qui reviendront sous souveraineté sénégalaise. C’est notre revendication », clame-t-il.
S. TH
ISMAÏLA MADIOR FALL
« Wade est le tocard des Présidents sénégalais »
Sur un autre registre, le constitutionnaliste Ismaila Madior Fall est revenu sur les nombreuses modifications faites du texte fondamental. « De l’indépendance à nos jours, 37 révisions ont été faites de la Constitution, par les trois Présidents qui se sont succédé. Et selon des études, le Sénégal est le pays qui modifie le plus sa Constitution ; ce qui du reste amène le professeur à faire une comparaison entre les trois présidents. « Dans ce lot de révisions, il convient de faire la différence entre les révisions dites consolidantes et celles dites déconsolidantes pour la démocratie », dit-il. Avant de marteler : « Wade est le tocard des Présidents sénégalais, car il a fait 15 révisions dont 10 déconsolidantes en dix ans de règne. Alors que Abdou Diouf en a fait 14 dont 10 consolidantes et 4 déconsolidantes. Feu Léopold Sédar Senghor n’a fait que 8 révisions dont une seule déconsolidante », a-t-il confié.
S. TH l'asquotidien