La dixième assemblée générale du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) qui s’est tenue ce samedi, a vu la réélection de Mbagnick Diop à la présidence de la structure patronale. Il est réélu par « standing ovation ». Acclamé par l’ensemble des participants, M. Diop rempile pour un autre mandat de cinq ans. Pour certains membres, le prochain mandat doit être celui de la confirmation. Il faut, estiment-ils, revoir l’organisation au niveau interne et faire de l’accès au crédit la priorité des priorités. Après avoir dit sa satisfaction et son émotion, le président réélu a souhaité « continuer à coopter des personnes de qualité », « promouvoir des capitaines d’industrie », bref, à hisser au sommet, l’organisation patronale, en dépit des épreuves et du temps. De son point de vue, « le plus important, c’est de poser des actes ». Le Meds est créé le 20 avril 2000. C’est donc dans quelques jours que ses membres vont fêter ses dix ans d’existence. « Nous avons réussi à bâtir à partir du néant, une institution structurée, reconnue, crédible, présente dans toutes les grandes capitales occidentales, partenaires au développement », soutient Mbagnick Diop. A l’en croire, ce qui fait la différence avec les autres syndicats patronaux, « c’est la permanence de la créativité ». M. Diop estime que sa structure « a démocratisé le mouvement patronal en permettant à de jeunes entrepreneurs, à des femmes opératrices économiques et même à des porteurs de projet, d’être membres du patronat ». De son point de vue, le Meds est « devenu aujourd’hui une organisation de référence, une structure d’avant-garde au service du secteur privé et de l’économie nationale. En témoignent les nombreuses initiatives comme les Cauris d’or, l’Université d’été, la conférence annuelle du Collectif des femmes chefs d’entreprises, les mercredis du Meds, etc. Le Meds, se réjouit son président, « a enfanté des ministres de la République, des députés, des sénateurs, des conseillers de la République, des Pca et autres tenants de fonctions prestigieuses au sein de l’Etat ou dans le secteur privé ». Le trésorier Mamadou Samb a peint, dans son bilan, un tableau moins reluisant. A l’en croire, le Meds est financièrement déficitaire et ce déficit cumulé se chiffre à 716 millions de francs Cfa. Une situation qui résulte, selon son président, du non-acquittement de la cotisation annuelle - pourtant ramenée à 100 000 F Cfa - par l’écrasante majorité des membres. Selon Mbagnick Diop, sur les 500 entreprises, associations et organisations socioprofessionnelles que compte le Meds, seules 21 cotisent.
Aly DIOUF
Source Le Solei
Aly DIOUF
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