Les leçons de vie doivent servir d’expérience ; surtout si elles ont été fort instructives.
MACKY devrait en savoir quelque chose…
En effet, au vu de son parcours, personne d’autre plus que lui ne devrait en ce moment user de sa propre expérience, en retenant les leçons du passé.
Mais il est clair que son comportement en ces temps-là relevait peut être moins de son génie politique que de l’application des conseils avisés de hautes personnalités de tous ordres, religieuses et autres, qu’il fréquentait en ce moment-là.
Ces fréquentations devaient surement être circonstancielles, car aujourd’hui c’est un autre MACKY que nous autres nous découvrons, le vrai MACKY je présume, car un adage de chez nous dit qu’on ne connait vraiment l’individu que quand il est dans l’exercice du pouvoir ou en pleine possession d’une richesse exceptionnelle.
Ce MACKY-ci a déçu. Il s’est lâché dirai-je, et nous découvrons les pratiques d’un homme aux antipodes des valeurs qu’il a jadis prétendues défendre.
On se rappelle son long martyr qu’il a enduré en arpentant stoïquement le chemin de son inéluctable disgrâce, pour avoir osé convoquer le fils du Président devant la représentation du peuple. Il a laissé la persécution atteindre son paroxysme pendant que grandissait parallèlement la sympathie de notre peuple qui avait pris fait et cause pour lui, car il était effectivement une victime.
C’est en cette circonstance qu’il avait alors, dans une déclaration historique, décidé de démissionner de tous les mandats qu’il avait eus en qualité de membre du PDS ; il avait eu la noblesse d’abandonner tous ses privilèges pour ne rester qu’avec son mandat de maire de Fatick.
Tous les sénégalais en ont été fiers.
La suite, on la connait.
Malheureusement, aujourd’hui tout laisse à croire que ce comportement, cette stratégie n’avaient rien à voir avec le prétendu génie politique de l’homme, ou avec les valeurs intrinsèques auxquelles se sont reconnus tous les citoyens sénégalais qui savent désormais à quoi s’en tenir avec lui.
Les raisons ?
Je ne parlerai pas des membres de sa famille, de sa belle famille et autres comparses qui polluent l’espace politique et celui du pouvoir. Le plus grave étant que cette situation est si exacerbée que chacun copie désormais le prince dans ces pratiques, de pire en pire.
La Président du CESE aurait ainsi subitement choisi de transformer le lien parental en critère de compétence prépondérant pour fourguer tous ses parents au CESE.
Le tout nouveau Ministre de l’Intérieur, le plus grand aveu de « waakh waxeet » de MACKY, est aux commandes d’un des postes les plus stratégiques de l’Etat, pendant que son frère est Consul général du Sénégal à Paris.
Dernièrement, ils ont fait les choux gras de la presse pour avoir été au cœur d’une bataille rangée au FOUTA, suite aux accusations de transferts d’électeurs dont ils se seraient rendus coupables.
Il n’en a plus besoin désormais ; il a les forces de l’Etat sous ses ordres.
Espérons simplement qu’elles ne seront pas aux ordres.
Pour en revenir à MACKY, chassez le naturel il revient au galop, devrait on dire.
Car s’il croyait vraiment aux valeurs et autres vertus qu’il a théorisées, s’il était le principal acteur de son comportement exemplaire, il est certain qu’il n’aurait pas une seule seconde, quelques soient les enjeux et les intérêts du moment, il n’aurait pas, disais je, une seule seconde pensé à maintenir les ministres de REWMI dans son gouvernement.
Qui les a proposés ? Ils sont venus au gouvernement sous quelle bannière ? Pourquoi ces messieurs ont-ils attendu d’être nommés pour se rebeller contre leur leader et renier les positions de leur parti politique ?
S’ils avaient le courage d’assumer leur position, ils auraient dû démissionner du gouvernement comme lui MACKY avait démissionné de tous les mandats obtenus grâce au PDS, ils auraient dû démissionner ensuite de REWMI et alors, il aurait été loisible à MACKY de les confirmer dans le gouvernement ou non.
Leur honneur aurait alors été sauf. Ils auraient aussi fait montre d’un courage politique qui aurait rehaussé l’estime des populations envers eux. Et cela aurait eu un impact positif sur la considération que nous autres avons envers MACKY et son gouvernement. Malheureusement, il n’en a rien été.
Qu’est ce qu’ils doivent penser d’eux-mêmes, ces gens ? Et qu’est ce que MACKY doit penser d’eux ?
Il ne fait pas bon de s’accompagner de traitres, car leurs intérêts d’aujourd’hui commandent leur comportement. Et demain quel sera leur comportement, dans la même situation, vis-à-vis de lui ?
La satisfaction du moment d’affaiblir un adversaire politique craint en s’accompagnant de gens aux antipodes des valeurs de « ngorr » que l’on prétend défendre peut bien valoir des regrets tardifs, très bientôt. Au Sénégal, on n’aime par les traitres et les opportunistes, les traitres eux-mêmes autant que ceux qui bénéficient de leur traitrise …
Sans honneur, pas de devoir accompli ; pas de devoir accompli sans sacrifices consentis ; mais quand on est mû par son propre intérêt, on agit sans honneur. On ne peut accomplir le plus grand sacrifice que l’on attend d’un homme, être au service de ses concitoyens, sans honneur.
Ce n’est donc surement pas avec des gens comme ça que notre pays va décoller.
Ce n’est pas non plus avec des gens comme l’actuel ministre de la justice que notre pays se sera renforcé qualitativement, dans la conduite des affaires de l’Etat.
Quand je vois cet homme qui sur toutes les tribunes du monde défendait l’homosexualité, criait sur tous les toits sa sympathie avec eux, au point de mener un combat international pour la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal, quand je vois cet homme qui a injurié mon peuple, nos valeurs, notre Constitution accourir pour diriger la justice de notre pays, je ne puis ne pas me demander qui, de lui ou du Président de notre pays nous prend pour des moins que rien.
Et il a l’outrecuidance de déclarer servilement qu’il pense désormais ce que pense notre Président et qu’il défendra, avec la même hargne je suppose, la position du Sénégal sur ce point. De qui se moque-t-on vraiment ?
Cette farce doit cesser. Mais puisqu’au Sénégal nous continuons d’entretenir un complexe vis-à-vis de ce qui nous vient de l’extérieur, nous ne somme pas au bout de nos peines et de nos mauvaises surprises.
On nous présentera toujours ces citoyens de la 25ème heure comme des experts venus mettre leurs compétences au service de notre pays. On n’en a jamais vu un, au terme de sa mission, présenter pourtant un bilan positif qui nous aurait poussés à le retenir.
Ils me font penser à ces entraineurs expatriés qui viennent fourbir leurs armes chez nous, prennent nos sous, et nous quittent toujours sur un échec. Et pourtant on court aussitôt après en rechercher un autre en croyant mordicus cette fois-ci que ce sera le bon !
En fait que savons-nous véritablement du Premier ministre, à commencer par elle ? Peu de gens au Sénégal se rappellent son compagnonnage avec AJ PADS. Elle était aux USA. On nous dit de manière lapidaire qu’elle travaillait dans les organismes internationaux.
Quels contacts a-t-elle pu avoir avec notre pays ? Avec ses dirigeants d’alors ? Avec les leaders politiques du défunt régime libéral ? Quelles relations avait-elle avec la communauté sénégalaise établie là-bas ?
Nous n’en savons rien.
Au Ministère de la justice quel est son bilan ? Rien. Quand elle finira sa mission à la Primature, gageons qu’elle se retrouvera dans son pays d’adoption… comme ambassadrice peut-être ?
Les USA, c’est l’autre patrie de notre famille présidentielle, le lieu où se sont tissées et raffermies beaucoup de relations suivies comme avec la famille Masseck NDIAYE, ou des relations pour certaines distendues ou simplement cassées, des relations rangées aux oubliettes après l’obtention d’une green card pour certains, et après l’accession au pouvoir pour d’autres…
Est-ce peut être sur ce continent que sont renforcés les rapports d’estime avec la MACKY Family qui lui valent d’occuper sa position actuelle, quittant ainsi un Ministère sur un échec patent pour se retrouver à la tête du gouvernement.
C’est pourquoi il est clair qu’avec une équipe composée pour une part des carpets baggers senegalensis, désertant momentanément l’Europe ou les USA pour venir profiter des lambris dorés du pouvoir, de ministres opportunistes sans honneur ni compétences et de jeunes premiers qui passent leur temps à étaler leur impertinence sur les plateaux télé quand ils n’injurient pas des citoyens qui osent dire ce qu’ils pensent dans la presse, le Sénégal n’est pas encore sorti de l’auberge.
Ce gouvernement porte ainsi en lui-même les germes de son échec, malheureusement. Je ne parlerai pas des conflits d’intérêt qui minent son bon fonctionnement, du fait de toutes les relations d’affaires qui existent entre certains de ses membres et leurs propres activités.
On ne peut pas diriger un pays en étant juge et partie.
Si le génie politique de MACKY qui lui a valu d’être à la tête du pays lui fait cruellement défaut au point qu’il cherche à ressusciter le Sénégal du temps de Senghor, en ramenant les dinosaures du PS qui dans leurs rêves les plus fous n’auraient jamais caressé l’idée de se retrouver pour certains Directeur de cabinet d’ Abdou DIOUF et qui s’empressent de remettre au goût du jour le bon vieux BOM senghorien, c’est que sa démarche n’était pas le fait d’une stratégie peaufinée par une équipe de haute valeur.
MACKY est pour ainsi dire lâché en pleine nature, entouré par une meute d’hyènes qui ne lui veulent pas que du bien. Dépositaire du mandat présidentiel, mais coupé de nos réalités et du peuple par une majorité factice qui manœuvre contre lui. Avec une infâme fourberie. Gare au coup de Jarnac…
Et si la situation ne change pas, c’est tout le pays qui en subira les conséquences, car outre son statut de leader politique, c’est lui le Président de la République ; en se coupant des masses représentatives et de nos réalités socioculturelles, il ne peut réussir sa mission, bien au contraire, et les fronts sont nombreux.
A commencer par ses relations avec les chefs religieux : MACKY sait ce qu’il leur doit ; des villages les plus reculés au sud du Sénégal où il se rendait en charrette jusqu’à Touba et surtout Taïf qui ont joué un rôle prépondérant dans sa carrière politique et celle d’homme d’Etat tout court, il avait noué de solides relations presque filiales avec les chefs religieux les plus charismatiques de notre pays.
Pour la plupart, il a coupé les ponts avec eux, une fois qu’il a accédé au pouvoir, malheureusement pour l’Homme d’Etat, car si MACKY le politique s’est effacé, il incarne l’Etat et notre pays a ses réalités.
MACKY le politique intéressé uniquement peut être par leurs conseils et leur appui mystique n’a pas vu en eux ce qu’ils sont aussi, de véritables pionniers du développement, promoteurs de l’émergence économique de leurs terroirs, facteurs de stabilité sociale, et de solides courroies de transmissions de l’Etat dans l’exécution des politiques publiques définies et mises en œuvre dans des secteurs de la plus haute importance pour notre Pays.
En se détournant de ces acteurs de premier plan une fois au pouvoir, il s’est fermé des portes qu’il n’ouvrira pas de sitôt. Surtout que la plupart de ces chefs religieux n’attendaient absolument rien de lui.
L’autre front est la situation en Casamance. Un Monsieur ou une Madame Casamance ne peut régler aucun problème.
En écartant les véritables acteurs du processus de paix, il laisse la situation pourrir. Cette stratégie est inefficace, et au point où nous en sommes, le Sénégal ne peut parler de développement de l’agriculture ou de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sans la paix en Casamance.
Le troisième front est d’origine naturelle : entre les inondations et l’avancée de la mer à Bargny l’exacerbation du ressentiment se généralise. Il faudrait une politique volontariste pour y remédier et poser les actes courageux pour une solution définitive à ce problème. Les solutions mises en œuvre présentement ne font qu’aggraver le problème en le déplaçant dans l’espace et dans le temps, pour ce qui concerne spécifiquement le recasement des populations victimes des inondations.
En définitive, il est clair nous ne sommes pas encore sur la voie du changement au Sénégal.
Les sénégalais attendent une nouvelle vision, une nouvelle manière de faire, un retour vers les valeurs fondatrices.Un homme politique doit être d’abord un homme d’honneur.
Et MACKY doit mesurer l’importance du fait culturel et religieux. Aux USA, les candidats à l’élection présidentielle doivent fournir leur certificat de baptême pour prouver leur appartenance à leurs églises respectives.
Les chefs religieux, pour paraphraser Camus, ne sont pas du côté de ceux qui font l’Histoire, ils sont du côté de ceux qui la subissent ; en les mettant à l’écart, c’est le peuple des villages, c’est le peuple des villes que l’on met à l’écart. Ne soyons donc pas surpris que 70% de la population ne se reconnaisse pas dans les actions de MACKY.
On ne peut pas développer un pays en reniant ses valeurs.
En portant à la Primature une dame connue pour ses positions tranchées sur certaines questions liées à nos valeurs et à nos us et à nos coutumes, surtout à propos de nos Marabouts, en promouvant des chantres de la lutte contre les nations opposées à l’homosexualité, MACKY a fait le pari de lancer le développement du Sénégal en faisant fi de nos réalités et de nos valeurs culturelles.
C’est un pari perdu.
A qui profitera son échec ? That’s the question !
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R
MACKY devrait en savoir quelque chose…
En effet, au vu de son parcours, personne d’autre plus que lui ne devrait en ce moment user de sa propre expérience, en retenant les leçons du passé.
Mais il est clair que son comportement en ces temps-là relevait peut être moins de son génie politique que de l’application des conseils avisés de hautes personnalités de tous ordres, religieuses et autres, qu’il fréquentait en ce moment-là.
Ces fréquentations devaient surement être circonstancielles, car aujourd’hui c’est un autre MACKY que nous autres nous découvrons, le vrai MACKY je présume, car un adage de chez nous dit qu’on ne connait vraiment l’individu que quand il est dans l’exercice du pouvoir ou en pleine possession d’une richesse exceptionnelle.
Ce MACKY-ci a déçu. Il s’est lâché dirai-je, et nous découvrons les pratiques d’un homme aux antipodes des valeurs qu’il a jadis prétendues défendre.
On se rappelle son long martyr qu’il a enduré en arpentant stoïquement le chemin de son inéluctable disgrâce, pour avoir osé convoquer le fils du Président devant la représentation du peuple. Il a laissé la persécution atteindre son paroxysme pendant que grandissait parallèlement la sympathie de notre peuple qui avait pris fait et cause pour lui, car il était effectivement une victime.
C’est en cette circonstance qu’il avait alors, dans une déclaration historique, décidé de démissionner de tous les mandats qu’il avait eus en qualité de membre du PDS ; il avait eu la noblesse d’abandonner tous ses privilèges pour ne rester qu’avec son mandat de maire de Fatick.
Tous les sénégalais en ont été fiers.
La suite, on la connait.
Malheureusement, aujourd’hui tout laisse à croire que ce comportement, cette stratégie n’avaient rien à voir avec le prétendu génie politique de l’homme, ou avec les valeurs intrinsèques auxquelles se sont reconnus tous les citoyens sénégalais qui savent désormais à quoi s’en tenir avec lui.
Les raisons ?
Je ne parlerai pas des membres de sa famille, de sa belle famille et autres comparses qui polluent l’espace politique et celui du pouvoir. Le plus grave étant que cette situation est si exacerbée que chacun copie désormais le prince dans ces pratiques, de pire en pire.
La Président du CESE aurait ainsi subitement choisi de transformer le lien parental en critère de compétence prépondérant pour fourguer tous ses parents au CESE.
Le tout nouveau Ministre de l’Intérieur, le plus grand aveu de « waakh waxeet » de MACKY, est aux commandes d’un des postes les plus stratégiques de l’Etat, pendant que son frère est Consul général du Sénégal à Paris.
Dernièrement, ils ont fait les choux gras de la presse pour avoir été au cœur d’une bataille rangée au FOUTA, suite aux accusations de transferts d’électeurs dont ils se seraient rendus coupables.
Il n’en a plus besoin désormais ; il a les forces de l’Etat sous ses ordres.
Espérons simplement qu’elles ne seront pas aux ordres.
Pour en revenir à MACKY, chassez le naturel il revient au galop, devrait on dire.
Car s’il croyait vraiment aux valeurs et autres vertus qu’il a théorisées, s’il était le principal acteur de son comportement exemplaire, il est certain qu’il n’aurait pas une seule seconde, quelques soient les enjeux et les intérêts du moment, il n’aurait pas, disais je, une seule seconde pensé à maintenir les ministres de REWMI dans son gouvernement.
Qui les a proposés ? Ils sont venus au gouvernement sous quelle bannière ? Pourquoi ces messieurs ont-ils attendu d’être nommés pour se rebeller contre leur leader et renier les positions de leur parti politique ?
S’ils avaient le courage d’assumer leur position, ils auraient dû démissionner du gouvernement comme lui MACKY avait démissionné de tous les mandats obtenus grâce au PDS, ils auraient dû démissionner ensuite de REWMI et alors, il aurait été loisible à MACKY de les confirmer dans le gouvernement ou non.
Leur honneur aurait alors été sauf. Ils auraient aussi fait montre d’un courage politique qui aurait rehaussé l’estime des populations envers eux. Et cela aurait eu un impact positif sur la considération que nous autres avons envers MACKY et son gouvernement. Malheureusement, il n’en a rien été.
Qu’est ce qu’ils doivent penser d’eux-mêmes, ces gens ? Et qu’est ce que MACKY doit penser d’eux ?
Il ne fait pas bon de s’accompagner de traitres, car leurs intérêts d’aujourd’hui commandent leur comportement. Et demain quel sera leur comportement, dans la même situation, vis-à-vis de lui ?
La satisfaction du moment d’affaiblir un adversaire politique craint en s’accompagnant de gens aux antipodes des valeurs de « ngorr » que l’on prétend défendre peut bien valoir des regrets tardifs, très bientôt. Au Sénégal, on n’aime par les traitres et les opportunistes, les traitres eux-mêmes autant que ceux qui bénéficient de leur traitrise …
Sans honneur, pas de devoir accompli ; pas de devoir accompli sans sacrifices consentis ; mais quand on est mû par son propre intérêt, on agit sans honneur. On ne peut accomplir le plus grand sacrifice que l’on attend d’un homme, être au service de ses concitoyens, sans honneur.
Ce n’est donc surement pas avec des gens comme ça que notre pays va décoller.
Ce n’est pas non plus avec des gens comme l’actuel ministre de la justice que notre pays se sera renforcé qualitativement, dans la conduite des affaires de l’Etat.
Quand je vois cet homme qui sur toutes les tribunes du monde défendait l’homosexualité, criait sur tous les toits sa sympathie avec eux, au point de mener un combat international pour la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal, quand je vois cet homme qui a injurié mon peuple, nos valeurs, notre Constitution accourir pour diriger la justice de notre pays, je ne puis ne pas me demander qui, de lui ou du Président de notre pays nous prend pour des moins que rien.
Et il a l’outrecuidance de déclarer servilement qu’il pense désormais ce que pense notre Président et qu’il défendra, avec la même hargne je suppose, la position du Sénégal sur ce point. De qui se moque-t-on vraiment ?
Cette farce doit cesser. Mais puisqu’au Sénégal nous continuons d’entretenir un complexe vis-à-vis de ce qui nous vient de l’extérieur, nous ne somme pas au bout de nos peines et de nos mauvaises surprises.
On nous présentera toujours ces citoyens de la 25ème heure comme des experts venus mettre leurs compétences au service de notre pays. On n’en a jamais vu un, au terme de sa mission, présenter pourtant un bilan positif qui nous aurait poussés à le retenir.
Ils me font penser à ces entraineurs expatriés qui viennent fourbir leurs armes chez nous, prennent nos sous, et nous quittent toujours sur un échec. Et pourtant on court aussitôt après en rechercher un autre en croyant mordicus cette fois-ci que ce sera le bon !
En fait que savons-nous véritablement du Premier ministre, à commencer par elle ? Peu de gens au Sénégal se rappellent son compagnonnage avec AJ PADS. Elle était aux USA. On nous dit de manière lapidaire qu’elle travaillait dans les organismes internationaux.
Quels contacts a-t-elle pu avoir avec notre pays ? Avec ses dirigeants d’alors ? Avec les leaders politiques du défunt régime libéral ? Quelles relations avait-elle avec la communauté sénégalaise établie là-bas ?
Nous n’en savons rien.
Au Ministère de la justice quel est son bilan ? Rien. Quand elle finira sa mission à la Primature, gageons qu’elle se retrouvera dans son pays d’adoption… comme ambassadrice peut-être ?
Les USA, c’est l’autre patrie de notre famille présidentielle, le lieu où se sont tissées et raffermies beaucoup de relations suivies comme avec la famille Masseck NDIAYE, ou des relations pour certaines distendues ou simplement cassées, des relations rangées aux oubliettes après l’obtention d’une green card pour certains, et après l’accession au pouvoir pour d’autres…
Est-ce peut être sur ce continent que sont renforcés les rapports d’estime avec la MACKY Family qui lui valent d’occuper sa position actuelle, quittant ainsi un Ministère sur un échec patent pour se retrouver à la tête du gouvernement.
C’est pourquoi il est clair qu’avec une équipe composée pour une part des carpets baggers senegalensis, désertant momentanément l’Europe ou les USA pour venir profiter des lambris dorés du pouvoir, de ministres opportunistes sans honneur ni compétences et de jeunes premiers qui passent leur temps à étaler leur impertinence sur les plateaux télé quand ils n’injurient pas des citoyens qui osent dire ce qu’ils pensent dans la presse, le Sénégal n’est pas encore sorti de l’auberge.
Ce gouvernement porte ainsi en lui-même les germes de son échec, malheureusement. Je ne parlerai pas des conflits d’intérêt qui minent son bon fonctionnement, du fait de toutes les relations d’affaires qui existent entre certains de ses membres et leurs propres activités.
On ne peut pas diriger un pays en étant juge et partie.
Si le génie politique de MACKY qui lui a valu d’être à la tête du pays lui fait cruellement défaut au point qu’il cherche à ressusciter le Sénégal du temps de Senghor, en ramenant les dinosaures du PS qui dans leurs rêves les plus fous n’auraient jamais caressé l’idée de se retrouver pour certains Directeur de cabinet d’ Abdou DIOUF et qui s’empressent de remettre au goût du jour le bon vieux BOM senghorien, c’est que sa démarche n’était pas le fait d’une stratégie peaufinée par une équipe de haute valeur.
MACKY est pour ainsi dire lâché en pleine nature, entouré par une meute d’hyènes qui ne lui veulent pas que du bien. Dépositaire du mandat présidentiel, mais coupé de nos réalités et du peuple par une majorité factice qui manœuvre contre lui. Avec une infâme fourberie. Gare au coup de Jarnac…
Et si la situation ne change pas, c’est tout le pays qui en subira les conséquences, car outre son statut de leader politique, c’est lui le Président de la République ; en se coupant des masses représentatives et de nos réalités socioculturelles, il ne peut réussir sa mission, bien au contraire, et les fronts sont nombreux.
A commencer par ses relations avec les chefs religieux : MACKY sait ce qu’il leur doit ; des villages les plus reculés au sud du Sénégal où il se rendait en charrette jusqu’à Touba et surtout Taïf qui ont joué un rôle prépondérant dans sa carrière politique et celle d’homme d’Etat tout court, il avait noué de solides relations presque filiales avec les chefs religieux les plus charismatiques de notre pays.
Pour la plupart, il a coupé les ponts avec eux, une fois qu’il a accédé au pouvoir, malheureusement pour l’Homme d’Etat, car si MACKY le politique s’est effacé, il incarne l’Etat et notre pays a ses réalités.
MACKY le politique intéressé uniquement peut être par leurs conseils et leur appui mystique n’a pas vu en eux ce qu’ils sont aussi, de véritables pionniers du développement, promoteurs de l’émergence économique de leurs terroirs, facteurs de stabilité sociale, et de solides courroies de transmissions de l’Etat dans l’exécution des politiques publiques définies et mises en œuvre dans des secteurs de la plus haute importance pour notre Pays.
En se détournant de ces acteurs de premier plan une fois au pouvoir, il s’est fermé des portes qu’il n’ouvrira pas de sitôt. Surtout que la plupart de ces chefs religieux n’attendaient absolument rien de lui.
L’autre front est la situation en Casamance. Un Monsieur ou une Madame Casamance ne peut régler aucun problème.
En écartant les véritables acteurs du processus de paix, il laisse la situation pourrir. Cette stratégie est inefficace, et au point où nous en sommes, le Sénégal ne peut parler de développement de l’agriculture ou de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sans la paix en Casamance.
Le troisième front est d’origine naturelle : entre les inondations et l’avancée de la mer à Bargny l’exacerbation du ressentiment se généralise. Il faudrait une politique volontariste pour y remédier et poser les actes courageux pour une solution définitive à ce problème. Les solutions mises en œuvre présentement ne font qu’aggraver le problème en le déplaçant dans l’espace et dans le temps, pour ce qui concerne spécifiquement le recasement des populations victimes des inondations.
En définitive, il est clair nous ne sommes pas encore sur la voie du changement au Sénégal.
Les sénégalais attendent une nouvelle vision, une nouvelle manière de faire, un retour vers les valeurs fondatrices.Un homme politique doit être d’abord un homme d’honneur.
Et MACKY doit mesurer l’importance du fait culturel et religieux. Aux USA, les candidats à l’élection présidentielle doivent fournir leur certificat de baptême pour prouver leur appartenance à leurs églises respectives.
Les chefs religieux, pour paraphraser Camus, ne sont pas du côté de ceux qui font l’Histoire, ils sont du côté de ceux qui la subissent ; en les mettant à l’écart, c’est le peuple des villages, c’est le peuple des villes que l’on met à l’écart. Ne soyons donc pas surpris que 70% de la population ne se reconnaisse pas dans les actions de MACKY.
On ne peut pas développer un pays en reniant ses valeurs.
En portant à la Primature une dame connue pour ses positions tranchées sur certaines questions liées à nos valeurs et à nos us et à nos coutumes, surtout à propos de nos Marabouts, en promouvant des chantres de la lutte contre les nations opposées à l’homosexualité, MACKY a fait le pari de lancer le développement du Sénégal en faisant fi de nos réalités et de nos valeurs culturelles.
C’est un pari perdu.
A qui profitera son échec ? That’s the question !
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R