Placide, affable et décontracté, l’homme n’a pas changé. Et c’est presque avec bonhomie qu’il règle quelques comptes avec son prédécesseur Abdoulaye Wade. Morceaux choisis : « Humilité, sobriété et rigueur doivent régir notre action politique. Je vous assure qu’il s’agit bien là d’une rupture, profonde, avec les pratiques en vigueur sous mon prédécesseur… » ; « Il est vrai que j’aurais préféré qu’il mette son expérience au service de notre pays plutôt que de son parti, ou plutôt de ce qu’il en reste… »
Déterminé à tourner la page du « sopi » (« changement »), le président sénégalais, en campagne pour les élections législatives du 1er juillet, revient aussi sur sa méthode caractérisée notamment par le lancement d’audits sur la gestion passée. « Les grands chantiers de Wade, comme entre autres l’aéroport Blaise-Diagne, ont englouti d’énormes ressources. Comment les contrats ont-ils été signés ?
Sur quelles bases ? Où en est l’exécution ? Comment l’argent public a-t-il été dépensé ? » Quant à la coalition qui l’entoure : « Si chacun a un rôle à jouer, (…) c’est moi qui décide, seul. »
Au volet international, le chef de l’État en appelle à une opération africaine au Mali : « La seule solution pour l’armée malienne est de coopérer avec la force d’intervention qui sera mise en place. » Sur le dossier Habré, là-aussi, la rupture est significative après les atermoiements de son prédécesseur. « Il n’y a aucune raison valable de ne pas le juger en Afrique, et je rappelle d’ailleurs que c’est l’Union africaine qui a donné mandat au Sénégal d’organiser ce procès. Habré sera jugé ici. »
Cette interview méritera certainement d’être relue dans quelques années, à l’aune de l’exercice du pouvoir exercé par un homme qui veut rester « normal ». « Je ferai tout pour rester le même et j’espère de tout cœur que mon environnement, familial, amical ou professionnel, m’y aidera… » Un appel à l’aide ?
Source:Jeune Afrique
Déterminé à tourner la page du « sopi » (« changement »), le président sénégalais, en campagne pour les élections législatives du 1er juillet, revient aussi sur sa méthode caractérisée notamment par le lancement d’audits sur la gestion passée. « Les grands chantiers de Wade, comme entre autres l’aéroport Blaise-Diagne, ont englouti d’énormes ressources. Comment les contrats ont-ils été signés ?
Sur quelles bases ? Où en est l’exécution ? Comment l’argent public a-t-il été dépensé ? » Quant à la coalition qui l’entoure : « Si chacun a un rôle à jouer, (…) c’est moi qui décide, seul. »
Au volet international, le chef de l’État en appelle à une opération africaine au Mali : « La seule solution pour l’armée malienne est de coopérer avec la force d’intervention qui sera mise en place. » Sur le dossier Habré, là-aussi, la rupture est significative après les atermoiements de son prédécesseur. « Il n’y a aucune raison valable de ne pas le juger en Afrique, et je rappelle d’ailleurs que c’est l’Union africaine qui a donné mandat au Sénégal d’organiser ce procès. Habré sera jugé ici. »
Cette interview méritera certainement d’être relue dans quelques années, à l’aune de l’exercice du pouvoir exercé par un homme qui veut rester « normal ». « Je ferai tout pour rester le même et j’espère de tout cœur que mon environnement, familial, amical ou professionnel, m’y aidera… » Un appel à l’aide ?
Source:Jeune Afrique