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Pour l’ancien président sénégalais, c’est l’heure de la riposte. En marge d’un déplacement en Afrique du Sud le 27 février pour lancer « La déclaration du Cap », une initiative visant à alléger le fardeau de la dette des pays du continent, Macky Sall a balayé les accusations de dérive de la gestion des finances publiques du Sénégal durant son dernier mandat. Sollicité par Jeune Afrique, l’ex-président sénégalais, qui s’est dit « très heureux de pouvoir enfin prendre la parole sur ce sujet », a rejeté en bloc les critiques formulées par la Cour des comptes et l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko.
« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsifications, a-t-il lancé. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble des partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »
Le 12 février, la Cour des comptes a publié un rapport très attendu sur la situation des finances publiques du pays. Selon ses conclusions, les comptes initialement arrêtés à fin décembre 2023 avaient minoré la dette publique d’environ 25 %. Au total, la dette publique du Sénégal approche 100 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2023, pour atteindre 110 % du PIB fin 2024. « La Cour des comptes mélange tout » Dans son rapport, l’institution énumère toute une série de pratiques opaques, et accrédite la thèse d’Ousmane Sonko qui évoque des stratagèmes « pour détourner en masse des deniers publics » lors du second mandat de Macky Sall. Après la publication du rapport, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note souveraine du Sénégal de deux crans. Cette décision « est due aux indicateurs budgétaires nettement plus défavorables révélés par la Cour des comptes du Sénégal », a indiqué, le 21 février, l’agence de notation qui semble valider ainsi ses conclusions.
Pourtant, Macky Sall se défend point par point. « La dette extérieure ne peut être minorée, insiste-t-il. C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). » Mais dans son rapport, la Cour des comptes pointe surtout les dérives au niveau de la dette bancaire intérieure. Là encore, Macky Sall nie en bloc. « Parfois, le Trésor emprunte pour des opérations de trésorerie courante. Par exemple lorsque l’Agence française de développement, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement nous prête de l’argent pour financer le TER, nous sommes obligés de demander des crédits relais aux banques locales que nous remboursons une fois le décaissement reçu, explique l’ancien chef d’État. Ce Finances. Le gouvernement n’est en rien impliqué dans ces sujets. La Cour des comptes mélange tout. » « Je n’ai peur de rien .»
L’ex-président sénégalais dénonce une cabale politique et regrette qu’aucun membre de son gouvernement n’ait été consulté ni interrogé. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années.
Au lendemain de la publication du rapport de la Cour des comptes, l’exécutif sénégalais, dirigé par le tandem Bassirou Diomaye FayeOusmane Sonko, a annoncé de possibles poursuites judiciaires contre les auteurs des « manquements graves ». « Je n’ai peur de rien, répond Macky Sall. Ils peuvent poursuivre s’ils veulent. J’ai choisi de vivre au Maroc comme mes prédécesseurs ont choisi librement d’aller en France. Rien ne m’empêche d’aller au Sénégal et je n’exclus pas d’y retourner. »
Et l’ancien chef de l’État de continuer à défendre son bilan : il rappelle qu’il a « laissé un pays en paix », estime qu’il aurait pu être candidat et que « le troisième mandat serait passé mais qu’il a choisi la voie de la démocratie ». Avant de conclure : « J’ai proposé une loi d’amnistie qui a permis à ceux qui étaient en prison de sortir. Nous sommes allés aux élections de manière apaisée. Ils ont gagné. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années. »
Jeune Afrique
« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsifications, a-t-il lancé. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble des partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »
Le 12 février, la Cour des comptes a publié un rapport très attendu sur la situation des finances publiques du pays. Selon ses conclusions, les comptes initialement arrêtés à fin décembre 2023 avaient minoré la dette publique d’environ 25 %. Au total, la dette publique du Sénégal approche 100 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2023, pour atteindre 110 % du PIB fin 2024. « La Cour des comptes mélange tout » Dans son rapport, l’institution énumère toute une série de pratiques opaques, et accrédite la thèse d’Ousmane Sonko qui évoque des stratagèmes « pour détourner en masse des deniers publics » lors du second mandat de Macky Sall. Après la publication du rapport, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note souveraine du Sénégal de deux crans. Cette décision « est due aux indicateurs budgétaires nettement plus défavorables révélés par la Cour des comptes du Sénégal », a indiqué, le 21 février, l’agence de notation qui semble valider ainsi ses conclusions.
Pourtant, Macky Sall se défend point par point. « La dette extérieure ne peut être minorée, insiste-t-il. C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). » Mais dans son rapport, la Cour des comptes pointe surtout les dérives au niveau de la dette bancaire intérieure. Là encore, Macky Sall nie en bloc. « Parfois, le Trésor emprunte pour des opérations de trésorerie courante. Par exemple lorsque l’Agence française de développement, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement nous prête de l’argent pour financer le TER, nous sommes obligés de demander des crédits relais aux banques locales que nous remboursons une fois le décaissement reçu, explique l’ancien chef d’État. Ce Finances. Le gouvernement n’est en rien impliqué dans ces sujets. La Cour des comptes mélange tout. » « Je n’ai peur de rien .»
L’ex-président sénégalais dénonce une cabale politique et regrette qu’aucun membre de son gouvernement n’ait été consulté ni interrogé. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années.
Au lendemain de la publication du rapport de la Cour des comptes, l’exécutif sénégalais, dirigé par le tandem Bassirou Diomaye FayeOusmane Sonko, a annoncé de possibles poursuites judiciaires contre les auteurs des « manquements graves ». « Je n’ai peur de rien, répond Macky Sall. Ils peuvent poursuivre s’ils veulent. J’ai choisi de vivre au Maroc comme mes prédécesseurs ont choisi librement d’aller en France. Rien ne m’empêche d’aller au Sénégal et je n’exclus pas d’y retourner. »
Et l’ancien chef de l’État de continuer à défendre son bilan : il rappelle qu’il a « laissé un pays en paix », estime qu’il aurait pu être candidat et que « le troisième mandat serait passé mais qu’il a choisi la voie de la démocratie ». Avant de conclure : « J’ai proposé une loi d’amnistie qui a permis à ceux qui étaient en prison de sortir. Nous sommes allés aux élections de manière apaisée. Ils ont gagné. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années. »
Jeune Afrique