On découvrait plus tard, suite à une sortie de l’inspectrice d’Etat, Nafissatou Ngom Keïta, que Macky Sall n’avait que le pré-rapport de l’Ige. C’était donc à la suite de cette ignoble mise en scène que Bara Tall a commencé à avoir les déboires qui se poursuivent actuellement. Cette subite sympathie à l’égard d’un homme qu’on a voulu détruire pour des raisons politiques ne peut être considérée que sournoise. Macky Sall était au cœur du complot visant Idrissa Seck et donc au cœur des problèmes vécus aujourd’hui par le patron de Jls. Par conséquent, dire, en s’adressant à Bara Tall, que «cette bataille (celle de Bara Tall), nous (Apr) allons la mener avec l’ensemble des Sénégalais», n’est que duplicité.
Suite à un article publié le 27 juin 2006 dans plusieurs quotidiens sénégalais, feu Mamadou Dia s’était livré à des attaques «ad hominem» contre le Président Abdoulaye Wade et sa famille. Prenant la défense de ces derniers, Macky déclarait que les propos du Maodo «heurtent nos mœurs sociales et notre culture de respect». Toujours dans sa réponse, Macky Sall continuait dans sa défense de l’homme providence, Abdoulaye Wade, en ces termes : «Maodo, vous me permettrez de vous rappeler que tout, dans la démarche du Président Abdoulaye Wade, nous ancre profondément dans la République.» Il continuait sa plaidoirie : «Notre approche à nous (le gouvernement de l’Alternance) est et demeurera celle du respect et de la considération envers les valeureux travailleurs. Notre approche n’est point celle des humiliations et des vexations.» Aujourd’hui, alors qu’il est devenu un opposant de circonstance, il jette en pâture le même Abdoulaye Wade et fustige les pratiques auxquelles il souscrivait totalement. Bara Tall devra donc comprendre que cet homme politique a envoyé sa délégation venir le voir juste pour une mise en scène comme celle du 26 juillet 2005. Il a été le premier après Wade à défendre, devant un parterre de journalistes, la surfacturation présumée de l’entrepreneur qu’il prétend aujourd’hui soutenir dans un combat qui ne devrait pas être seulement le sien.
«Allah n’aime pas les traitres», mais Allah n’aime pas non plus les perfides. Macky est un trompeur. Nous devons apprendre à rappeler à nos hommes politiques leurs propos pour d’abord mieux les situer et ensuite leur faire comprendre qu’ils sont très souvent les porte-flambeaux de certaines contre-valeurs nuisibles à un développement durable. Aucune animosité ne nous anime, seulement, les faits démontrent ces traits de caractère de l’homme versatile qu’est Macky Sall.
Dans une interview accordée en 2007, soit un an avant son départ du Pds, à 3A telesud, il y défendait encore la position actuelle de Karim dans l’Etat : «Il est Sénégalais comme tous les autres et s’il veut être Président, il a le droit de le vouloir et de tout mettre en œuvre pour le devenir.» Aujourd’hui qu’il est de l’autre côté, il lui refuse tout ce qu’il lui reconnaissait comme droits.
Macky Sall a tout soutenu de Wade. Le gaspillage, la dilapidation, la désacralisation de nos institutions, la monarchisation de l’Etat. C’est seulement aujourd’hui qu’il prétend dénoncer tous ces maux. Cette attitude du patron de l’Apr montre à qui veut réellement voir, que cet homme et sa formation politique ne sont animés que par leurs propres intérêts et ne mènent aucun combat de principe.
Nous sommes, par conséquent, totalement en désaccord avec Rémi Carayol, l’auteur de l’article paru sur le site de Jeune Afrique le 6 janvier 2011, Idrissa Seck-Macky Sall : Les aléas de la dissidence. Selon le journaliste, «les apparences sont parfois trompeuses. Si le sinueux Idrissa Seck multiplie les allers-retours, le fidèle Macky Sall a pris le large». Il devrait pour mieux apprécier les choses, prendre le soin de revenir sur le passé des deux hommes afin de comprendre que plus sinueux que Macky Sall n’existe pas dans le landerneau politique sénégalais. Nous sommes cependant, d’accord avec lui sur un fait : «Idrissa Seck et Macky Sall n’ont pas grand-chose en commun.» On peut reprocher, à tort ou à raison, au premier son obstination à contrôler le Pds, mais il faudrait aussi lui reconnaître sa constance sur ce point. Au second, nous avons le souvenir du Premier ministre arrogant et du directeur de campagne zélé de Wade qui a voté sans carte d’identité alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Macky est un opportuniste qui n’a de conviction que pour ses propres intérêts.
Abdou KEBE - Le déçu de l’Alternance
Suite à un article publié le 27 juin 2006 dans plusieurs quotidiens sénégalais, feu Mamadou Dia s’était livré à des attaques «ad hominem» contre le Président Abdoulaye Wade et sa famille. Prenant la défense de ces derniers, Macky déclarait que les propos du Maodo «heurtent nos mœurs sociales et notre culture de respect». Toujours dans sa réponse, Macky Sall continuait dans sa défense de l’homme providence, Abdoulaye Wade, en ces termes : «Maodo, vous me permettrez de vous rappeler que tout, dans la démarche du Président Abdoulaye Wade, nous ancre profondément dans la République.» Il continuait sa plaidoirie : «Notre approche à nous (le gouvernement de l’Alternance) est et demeurera celle du respect et de la considération envers les valeureux travailleurs. Notre approche n’est point celle des humiliations et des vexations.» Aujourd’hui, alors qu’il est devenu un opposant de circonstance, il jette en pâture le même Abdoulaye Wade et fustige les pratiques auxquelles il souscrivait totalement. Bara Tall devra donc comprendre que cet homme politique a envoyé sa délégation venir le voir juste pour une mise en scène comme celle du 26 juillet 2005. Il a été le premier après Wade à défendre, devant un parterre de journalistes, la surfacturation présumée de l’entrepreneur qu’il prétend aujourd’hui soutenir dans un combat qui ne devrait pas être seulement le sien.
«Allah n’aime pas les traitres», mais Allah n’aime pas non plus les perfides. Macky est un trompeur. Nous devons apprendre à rappeler à nos hommes politiques leurs propos pour d’abord mieux les situer et ensuite leur faire comprendre qu’ils sont très souvent les porte-flambeaux de certaines contre-valeurs nuisibles à un développement durable. Aucune animosité ne nous anime, seulement, les faits démontrent ces traits de caractère de l’homme versatile qu’est Macky Sall.
Dans une interview accordée en 2007, soit un an avant son départ du Pds, à 3A telesud, il y défendait encore la position actuelle de Karim dans l’Etat : «Il est Sénégalais comme tous les autres et s’il veut être Président, il a le droit de le vouloir et de tout mettre en œuvre pour le devenir.» Aujourd’hui qu’il est de l’autre côté, il lui refuse tout ce qu’il lui reconnaissait comme droits.
Macky Sall a tout soutenu de Wade. Le gaspillage, la dilapidation, la désacralisation de nos institutions, la monarchisation de l’Etat. C’est seulement aujourd’hui qu’il prétend dénoncer tous ces maux. Cette attitude du patron de l’Apr montre à qui veut réellement voir, que cet homme et sa formation politique ne sont animés que par leurs propres intérêts et ne mènent aucun combat de principe.
Nous sommes, par conséquent, totalement en désaccord avec Rémi Carayol, l’auteur de l’article paru sur le site de Jeune Afrique le 6 janvier 2011, Idrissa Seck-Macky Sall : Les aléas de la dissidence. Selon le journaliste, «les apparences sont parfois trompeuses. Si le sinueux Idrissa Seck multiplie les allers-retours, le fidèle Macky Sall a pris le large». Il devrait pour mieux apprécier les choses, prendre le soin de revenir sur le passé des deux hommes afin de comprendre que plus sinueux que Macky Sall n’existe pas dans le landerneau politique sénégalais. Nous sommes cependant, d’accord avec lui sur un fait : «Idrissa Seck et Macky Sall n’ont pas grand-chose en commun.» On peut reprocher, à tort ou à raison, au premier son obstination à contrôler le Pds, mais il faudrait aussi lui reconnaître sa constance sur ce point. Au second, nous avons le souvenir du Premier ministre arrogant et du directeur de campagne zélé de Wade qui a voté sans carte d’identité alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Macky est un opportuniste qui n’a de conviction que pour ses propres intérêts.
Abdou KEBE - Le déçu de l’Alternance