On ne pourrait faire un anti-Wade plus parfait que Macky Sall. L'homme est aussi rond et courtois que le président sait être sec, aussi calme, presque effacé, que le «Vieux» avalait tout l'espace. Mais c'est bien «Macky», l'élève, qui a terrassé dimanche le maître Abdoulaye Wade pour devenir le quatrième président du pays. Toute la nuit dans les rues de Dakar ses partisans ont hurlé son nom entrecoupé de «Gorgui Nadem» («le Vieux dégage», en wolof) hilares.
Le président Sall, 50 ans, s'est bien gardé de railler son adversaire. Mais il a écouté les compliments avec un petit sourire. Ils pleuvent sur lui. On le dit intègre, compétent, et surtout posé et mesuré. Une fois de plus, un antidote au bouillonnant Wade. Son premier discours fut à son image, rigoureux et un rien convenu. «Je serai le président de tous. Il faut se mettre au travail pour reconstruire le pays», a-t-il lancé, presque étonné d'être là.
Bonne connaissance du pays
Sa formation d'ingénieur géologue l'a, il est vrai, d'abord poussé à rester dans l'ombre de son mentor politique: Abdoulaye Wade. Il a adhéré au PDS, le parti wadiste, dès 1983, oubliant les convictions marxistes de son enfance pour se convertir définitivement au libéralisme. Il sera récompensé dès 2000, année de la victoire de Wade. D'abord placé à la tête d'une entreprise, il est ensuite nommé ministre puis, en 2004, premier ministre. Il le restera trois ans, ce qui constitue un record pour Wade.
Il est alors l'homme-lige mais n'échappe pas à la malédiction qui frappe tout héritier putatif. En 2007, après la réélection, Wade refuse de le reconduire et le bombarde à la tête de l'Assemblée nationale. Contre toute attente, le sage Macky Sall se rebelle. Du haut de son perchoir, il convoque Karim Wade, le fils du chef, et le somme de s'expliquer sur des rumeurs de mauvaise gestion de la société publique qu'il contrôle. Le père n'accepte pas l'affront. Il exige la démission de son ex-poulain, qui refuse. Wade fait écarter Sall, l'humiliant au passage.
Autour de ce premier «non», Macky Sall va former son parti et sa carrière avec adresse, séduisant sans bruit. D'origine modeste, ce Toucouleur a pour lui de bien connaître le pays. Il est d'ailleurs le seul des candidats à maîtriser, outre le français, trois langues locales. «Il manque sans doute de charisme mais dans le contexte cela peut être une force», remarque un diplomate.
Le président Sall, 50 ans, s'est bien gardé de railler son adversaire. Mais il a écouté les compliments avec un petit sourire. Ils pleuvent sur lui. On le dit intègre, compétent, et surtout posé et mesuré. Une fois de plus, un antidote au bouillonnant Wade. Son premier discours fut à son image, rigoureux et un rien convenu. «Je serai le président de tous. Il faut se mettre au travail pour reconstruire le pays», a-t-il lancé, presque étonné d'être là.
Bonne connaissance du pays
Sa formation d'ingénieur géologue l'a, il est vrai, d'abord poussé à rester dans l'ombre de son mentor politique: Abdoulaye Wade. Il a adhéré au PDS, le parti wadiste, dès 1983, oubliant les convictions marxistes de son enfance pour se convertir définitivement au libéralisme. Il sera récompensé dès 2000, année de la victoire de Wade. D'abord placé à la tête d'une entreprise, il est ensuite nommé ministre puis, en 2004, premier ministre. Il le restera trois ans, ce qui constitue un record pour Wade.
Il est alors l'homme-lige mais n'échappe pas à la malédiction qui frappe tout héritier putatif. En 2007, après la réélection, Wade refuse de le reconduire et le bombarde à la tête de l'Assemblée nationale. Contre toute attente, le sage Macky Sall se rebelle. Du haut de son perchoir, il convoque Karim Wade, le fils du chef, et le somme de s'expliquer sur des rumeurs de mauvaise gestion de la société publique qu'il contrôle. Le père n'accepte pas l'affront. Il exige la démission de son ex-poulain, qui refuse. Wade fait écarter Sall, l'humiliant au passage.
Autour de ce premier «non», Macky Sall va former son parti et sa carrière avec adresse, séduisant sans bruit. D'origine modeste, ce Toucouleur a pour lui de bien connaître le pays. Il est d'ailleurs le seul des candidats à maîtriser, outre le français, trois langues locales. «Il manque sans doute de charisme mais dans le contexte cela peut être une force», remarque un diplomate.