Il est le plus jeune de l’ancienne génération et le plus ancien de la nouvelle génération. Pendant que huit leaders s’embouteillent dans une «Place Tahrir» de Dakar ou un petit jardin de Rufisque, mettant les mêmes œufs dans le même panier, tenu par des jeunes gens, sans carte d’électeurs, Macky Sall déroule, sans avoir l’air d’y toucher le moins du monde, une stratégie électorale savamment dosée. Vu sous cet angle, loin d’être réducteur, il va de soi que Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck, Ibrahima Fall, Cheikh Bamba Dièye et autres ont du souci à se faire. Car, ce n’est un secret pour per- sonne que l’ancien Premier ministre de Wade fera d’eux une bouchée électorale. Et cela, pour une raison bien simple : Macky Sall a l’appé !@#$%^&* de la campagne électorale. Il est le plus affamé, le plus assoiffé et le plus gourmand. Il a fait deux fois le tour du Sénégal en deux ans, et deux fois le tour de la diaspora en trois ans. Au-delà de l’anti «Wadisme primaire», qui ne saurait être une force de vente permanente, l’ancien directeur de campagne de Wade tient, contrairement aux autres «présidentiables», son projet de société qu’il commence à dérouler. Mieux, le maire de Fatick a des moyens qu’il commence à étaler. Bref, l’ancien président de l’Assemblée nationale a un rang qu’il commence à tenir. Même s’il tient, et c’est un secret de polichinelle, à se peser et à prendre... une dé- faite d’avenir. Surtout que l’ancien ministre de l’Intérieur, requinqué qu’il est par les sondages et les autres canaux «non conventionnels» de tâter le pouls du peuple souverain, sait qu’il a une «belle carte» à jouer. Il s’y ajoute que, de tous les prétendants à la succession de Wade, il est le plus «smart» et le mieux à même de capter les in- décis et de créer la surprise électorale en se classant juste après Wade. Correct dans la colère, il a cette rare capacité à «pouvoir s’indigner sans jamais rien ressentir». C’est une qualité exceptionnelle chez un homme d’Etat. Mais il est également un géant au pied d’argile « affaibli » par un parti pas encore tentaculaire et des lieutenants sans fiefs électoraux.
Dé-macky-llage
L’Alliance pour la République (Apr) n’est pas représentée sur l’ensemble du territoire. Par conséquent, elle aura du mal à avoir des mandataires dans tous les bureaux de vote. Une formation à peine sortie du berceau devant le cinquantenaire socialiste et le bientôt quarantenaire libéral. «Pincez-vous un peu», serait-on tenté de lui conseiller. Staline, intellectuel obsessionnel et terroriste sans pitié, est un éternel voyou qui lisait Platon. Il a épousé le fanatisme révolutionnaire en même temps qu’il pro- clamait que «l’homme est la plus grande valeur sur terre». Ce n’est pas le cas à l’Apr.
Au mètre carré, ce n’est pas la coalition qui le soutient qui aurait le nombre de ministrables le plus élevé. Bref, c’est le capital humain qui fait défaut chez cet homme rond qui parle carré. Il est plurilingue, il passe allègrement du pulaar au sérère et du sérère au ouolof, selon son auditoire ; mais est-il seulement entouré d’entrepreneurs électoraux à la base ? La base électorale de sa «garde rapprochée» - Jean-Paul Dias, Alioune Badara Cissé, Mbaye Ndiaye, Mahmoud Saleh, Benoît Sambou, Seydou Gueye et Moustapha Cissé Lô (Allah fasse qu’il retrouve le feu verbal après sa pénible maladie) - n’est pas plus épaisse que la couverture des Sans Domicile Fixe (Sdf) de Anse Bernard. Il en est de même de la presque totalité des «poids lourds» de sa coalition «arc-en-ciel» dénommée «Macky 2012».
Chez les libéraux, Macky Sall sera l’homme à abattre, dès après la deuxième semaine de campagne. La guerre sera totale et impitoyable. Toutes les armes conventionnelles et non conventionnelles seront permises. La présidentielle est un train qui passe tous les 7 ans. Il ne faut pas commettre la maladresse de rester en gare...
PAPA SOULEYMANE KANDJI*
*DIRECTEUR DE PUBLICATION "LE PAYS AU QUOTIDIEN"
Dé-macky-llage
L’Alliance pour la République (Apr) n’est pas représentée sur l’ensemble du territoire. Par conséquent, elle aura du mal à avoir des mandataires dans tous les bureaux de vote. Une formation à peine sortie du berceau devant le cinquantenaire socialiste et le bientôt quarantenaire libéral. «Pincez-vous un peu», serait-on tenté de lui conseiller. Staline, intellectuel obsessionnel et terroriste sans pitié, est un éternel voyou qui lisait Platon. Il a épousé le fanatisme révolutionnaire en même temps qu’il pro- clamait que «l’homme est la plus grande valeur sur terre». Ce n’est pas le cas à l’Apr.
Au mètre carré, ce n’est pas la coalition qui le soutient qui aurait le nombre de ministrables le plus élevé. Bref, c’est le capital humain qui fait défaut chez cet homme rond qui parle carré. Il est plurilingue, il passe allègrement du pulaar au sérère et du sérère au ouolof, selon son auditoire ; mais est-il seulement entouré d’entrepreneurs électoraux à la base ? La base électorale de sa «garde rapprochée» - Jean-Paul Dias, Alioune Badara Cissé, Mbaye Ndiaye, Mahmoud Saleh, Benoît Sambou, Seydou Gueye et Moustapha Cissé Lô (Allah fasse qu’il retrouve le feu verbal après sa pénible maladie) - n’est pas plus épaisse que la couverture des Sans Domicile Fixe (Sdf) de Anse Bernard. Il en est de même de la presque totalité des «poids lourds» de sa coalition «arc-en-ciel» dénommée «Macky 2012».
Chez les libéraux, Macky Sall sera l’homme à abattre, dès après la deuxième semaine de campagne. La guerre sera totale et impitoyable. Toutes les armes conventionnelles et non conventionnelles seront permises. La présidentielle est un train qui passe tous les 7 ans. Il ne faut pas commettre la maladresse de rester en gare...
PAPA SOULEYMANE KANDJI*
*DIRECTEUR DE PUBLICATION "LE PAYS AU QUOTIDIEN"