Le Président Abdoulaye Wade, en plus de bonnes relations qu’il a su générer avec les médias sénégalais – même si certains organes ne l’ont jamais épargné –, avait sa propre presse, celle notamment créée par quelques-uns de ses collaborateurs. Ainsi, paraissaient régulièrement "Express News" de Farba Senghor, "le Messager" de Bamba Ndiaye, "Il est Midi" de Ndiogou Wack Seck, "Xibaar" du défunt Papa Saloum Diawara dit "Deups", "Le Courrier" d’Aliou Sow etc. Farba Senghor faisait également émettre la radio "Anour FM", sans oublier "Sopi FM". C’est à sa chute, en 2012, que toutes ces publications ont quasiment disparu.
Pendant qu’il se battait pour survivre politiquement, après sa disgrâce en 2008, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, a bénéficié de la sympathie d’une importante frange de la presse nationale. Même si certains n’ont pas directement rejoint sa formation, l’Alliance pour la République (APR), nombre d’entre nos confrères évoluaient dans sa périphérie, à moins de lui faire des articles complaisants et toujours favorables. Il est vrai que les plus futés, comme Abdou Latif Coulibaly, avaient choisi une autre voie, celle de la candidature à la Présidentielle de 2012, mais on connaît la suite…
Devenu président de la République, Macky Sall a vu sa presse se réduire comme peau de chagrin, pris qu’il fut au piège de ces «chasseurs de primes», qui ont tous réclamer des strapontins, délaissant totalement le métier qu’ils connaissent et pour lequel l’ancien Premier ministre avait besoin d’eux.
Abdou Latif Coulibaly, Souleymane Jules Diop et Yakham Mbaye sont nommés ministres ; Abdou Mbow, envoyé à l’Assemblée nationale, occupe un siège de vice-président ; Racine Tall, alors le plus actif dans les rangs de l’APR, se voit confier la Direction générale de la RTS ; Abou Abel Thiam est installé à la tête du Conseil de surveillance de l’ARTP et, enfin, Bara Ndiaye, devenu entre-temps maire de Réfane, est bombardé Directeur général de la Maison de la Presse. Alors, demande-t-on, que reste-t-il de la Cellule de Communication de l’APR ? Quasiment rien, si ce n’est ce plus fidèle des fidèles, El Hadj Hamidou Kassé, resté chargé de la Communication de la Présidence, tandis qu’Ibrahima Ndoye, lui aussi resté dans l’environnement présidentiel, est chargé de conseiller le chef de l’Etat sur le plan culturel, sa spécialisation.
Dans la perspective de la Présidentielle 2019, le Président Macky Sall gagnerait à redynamiser la presse de son parti et à la rendre plus agressive, dans le bon sens bien sûr, afin de faire face à ses prochains adversaires, qui ne lésineront pas sur les moyens pour ternir son image et tourner son bilan en dérision. Car, ses anciens communicants l’ont lâché et n’entendent point redescendre sur le terrain pour mener la bataille médiatique.
IBRAHIMA NDIONGUE GAZOU
Pendant qu’il se battait pour survivre politiquement, après sa disgrâce en 2008, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, a bénéficié de la sympathie d’une importante frange de la presse nationale. Même si certains n’ont pas directement rejoint sa formation, l’Alliance pour la République (APR), nombre d’entre nos confrères évoluaient dans sa périphérie, à moins de lui faire des articles complaisants et toujours favorables. Il est vrai que les plus futés, comme Abdou Latif Coulibaly, avaient choisi une autre voie, celle de la candidature à la Présidentielle de 2012, mais on connaît la suite…
Devenu président de la République, Macky Sall a vu sa presse se réduire comme peau de chagrin, pris qu’il fut au piège de ces «chasseurs de primes», qui ont tous réclamer des strapontins, délaissant totalement le métier qu’ils connaissent et pour lequel l’ancien Premier ministre avait besoin d’eux.
Abdou Latif Coulibaly, Souleymane Jules Diop et Yakham Mbaye sont nommés ministres ; Abdou Mbow, envoyé à l’Assemblée nationale, occupe un siège de vice-président ; Racine Tall, alors le plus actif dans les rangs de l’APR, se voit confier la Direction générale de la RTS ; Abou Abel Thiam est installé à la tête du Conseil de surveillance de l’ARTP et, enfin, Bara Ndiaye, devenu entre-temps maire de Réfane, est bombardé Directeur général de la Maison de la Presse. Alors, demande-t-on, que reste-t-il de la Cellule de Communication de l’APR ? Quasiment rien, si ce n’est ce plus fidèle des fidèles, El Hadj Hamidou Kassé, resté chargé de la Communication de la Présidence, tandis qu’Ibrahima Ndoye, lui aussi resté dans l’environnement présidentiel, est chargé de conseiller le chef de l’Etat sur le plan culturel, sa spécialisation.
Dans la perspective de la Présidentielle 2019, le Président Macky Sall gagnerait à redynamiser la presse de son parti et à la rendre plus agressive, dans le bon sens bien sûr, afin de faire face à ses prochains adversaires, qui ne lésineront pas sur les moyens pour ternir son image et tourner son bilan en dérision. Car, ses anciens communicants l’ont lâché et n’entendent point redescendre sur le terrain pour mener la bataille médiatique.
IBRAHIMA NDIONGUE GAZOU