Plus de travail, moins de gaspillage et d’épicurisme. C’est ce à quoi le président de la République a invité avant-hier les Sénégalais, à l’occasion du séminaire de la coalition présidentielle BBY. Selon Macky Sall, "le drame au Sénégal, c’est qu’on ne travaille pas assez et tout le monde veut consommer, tout le monde attend tout et exige tout de l’Etat".
Mais, pour le chef de l’Etat, "il faut bien que tout le monde se mette au travail pour produire et redistribuer". "Nul part dans le monde on ne verra une abondance fondée sur simplement notre rêve de disposer de tout sans travailler. Donc il faut que les Sénégalais travaillent davantage", a déclaré le président de la République.
Qui reconnait néanmoins qu"’il y a parmi nous des gens qui travaillent beaucoup, que ce soit dans les champs, les amphithéâtres, les bureaux, les ministères, même si c’est une minorité par rapport à la masse". "Nous devons engager ce combat essentiel sur le changement des mentalités dans ce pays. La vérité, c’est que nous sommes des..., je ne dirai pas des épicuriens en général, mais des, des...je ne voudrais pas utiliser un terme qui peut être mal interprété comme nos amis de la presse sont là", persifle le chef de l’Etat.
Relevant ainsi que "nous voulons beaucoup l’abondance, le plaisir, la jouissance du plaisir alors que nous ne mettons pas autant d’effort sur ce qu’il faut pour créer cette richesse qu’il faut utiliser forcément". D’où, selon lui, "la nécessité de renforcer le travail". "Pour les paysans et les pêcheurs, il faut les aider dans les capacités nouvelles de production, pour les enseignants, il faut qu’ils produisent plus en formant plus les étudiants, pour les fonctionnaires, il faut qu’ils accélèrent les procédures et qu’ils luttent contre les lenteurs, pour les ministres, il faut qu’ils soient diligents, qu’ils ne considèrent qu’ils ne sont pas là pour commander, non, ils sont au service des populations", souligne-t-il. Non sans préciser : "ça, c’est des mentalités nouvelles pour notre administration qui doit être une administration de développement et non pas une administration de commandement".
Croisade contre les fêtes sociales et religieuses
Dans un autre registre, le chef de l’Etat a condamné l’attitude des Sénégalais à consommer tout ce qu’ils produisent pendant les fêtes. Pour lui, "nous consommons aussi très mal ce que nous produisons, puisque nous passons tout notre temps, à longueur d’année, à faire de la fête". "Le Sénégalais, si vous voyez la structure de la dépense familiale, toute l’année, du 1er janvier au 31 décembre, vous voyez bien que tout ce qui a été produit, c’est pour fêter, fête sociale, fête religieuse, fête je ne sais quoi, fête, fête, fête, ngente, dëjj, jaang, voilà, on passe tout notre temps à cela, en vérité", fulmine Macky Sall.
Qui ne s’est pas empêché d’inviter toutes les populations sénégalaises, surtout les chefs religieux, à s’impliquer davantage dans ce combat pour la révolution des mentalités. Car, le leader de BBY estime qu"’un pays doit avoir la vocation de travailler et d’aller de l’avant." "Ce n’est pas responsable de consommer en une seule fois tout ce que tu produis ; non seulement tu le consommes, mais tu tends la main pour qu’on t’en donne toujours pour fêter", condamne-t-il. Avant d’ajouter : "Je souhaiterais que les leaders qui sont là, qui sont quand même les leaders majoritaires de ce pays, puissent porter ce message, c’est une invite à l’ensemble des leaders politiques, syndicaux, religieux, pour que notre pays puisse faire ce bond qualitatif vers plus de travail et moins de gaspillage et d’épicurisme".
Plan Sénégal Emergent
Le président de la République, a prononcé ces propos dans son discours d’ouverture du séminaire de mise à niveau avec les leaders de BBY. A cette occasion, Macky Sall est revenu sur le Plan Sénégal émergent (PSE). Selon le chef de l’Etat, " la meilleure compréhension à avoir du PSE, c’est de le considérer comme un trépied avec trois pôles essentiels dont un premier qui est articulé autour de la restructuration des systèmes de production nationale qui est le pied économique".
Puisque, dit-il, "nous avons vu que les faibles croissances économiques notées ces dernières années dans notre pays, sont le fait que nous ne produisons pas, ou nous produisons très mal". "Notre agriculture est inefficiente et est restée jusqu’ici pluviale. Non seulement les pluies sont erratiques, mais les intrants n’ont pas été articulés de manière à avoir une maîtrise parfaite de la production agricole", constate-til. Pour remédier à cette situation, il estime qu’il fallait, dans un premier temps, "renouveler le capital semencier, accroître la productivité". Conscient que "nous avons des gaps de productivité à rattraper", il estime qu"’il faut pour cela moderniser l’agriculture, la mécaniser et faire en sorte que la problématique foncière soit bien traitée dans l’utilisation de la terre". En plus de cela, "il faut une combinaison de la production familiale et de l’agro-industrie".
Revenant sur le second pied du PSE qui prévoit un volet social, Macky Sall de rappeler que "sa politique s’appuie, au-delà des capacités de production, sur l’économie solidaire, dont la protection sociale avec notamment des allocations faites en direction du monde rural, la bourse de sécurité familiale octroyée aux populations les plus démunies et la couverture maladie universelle".
Cette rencontre entre le président de la République et ses alliés a également servi de cadre pour faire un bilan d’étape et dresser des perspectives. Mais également pour partager sur les réalisations et les projets structurants des politiques publiques du gouvernement. C’est ainsi que, tour à tour, des ministres du gouvernement dont le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministre de la Gouvernance locale, le ministre de l’Agriculture, le ministre du Renouveau urbain, le ministre de la Jeunesse et le ministre de l’Energie, ont exposé sur leurs différentes réalisations avant de dégager des perspectives pour mieux prendre en charge les aspirations des populations.
Parmi les ministres dont l’exposé a retenu l’attention, celui de l’Energie. Et pour cause, Maimouna Ndoye Seck a dans sa communication levé toute équivoque sur la part du Sénégal dans le partage des profits issus de l’exploitation du pétrole découvert récemment au large des côtes sénégalaises. Confirmant ainsi que la découverte de ce gisement de pétrole est bien réelle, elle a aussi souligné que "l’Etat n’a pas que 10% dans ce marché". A l’en croire, "c’est Petrosen qui a 10% de part de marché". Ainsi, "une fois que le pétrole est produit, l’Etat va recevoir sa part qui est différente de celle de Petrosen et devrait atteindre 60 à 80% des profits".
EnQuête
Mais, pour le chef de l’Etat, "il faut bien que tout le monde se mette au travail pour produire et redistribuer". "Nul part dans le monde on ne verra une abondance fondée sur simplement notre rêve de disposer de tout sans travailler. Donc il faut que les Sénégalais travaillent davantage", a déclaré le président de la République.
Qui reconnait néanmoins qu"’il y a parmi nous des gens qui travaillent beaucoup, que ce soit dans les champs, les amphithéâtres, les bureaux, les ministères, même si c’est une minorité par rapport à la masse". "Nous devons engager ce combat essentiel sur le changement des mentalités dans ce pays. La vérité, c’est que nous sommes des..., je ne dirai pas des épicuriens en général, mais des, des...je ne voudrais pas utiliser un terme qui peut être mal interprété comme nos amis de la presse sont là", persifle le chef de l’Etat.
Relevant ainsi que "nous voulons beaucoup l’abondance, le plaisir, la jouissance du plaisir alors que nous ne mettons pas autant d’effort sur ce qu’il faut pour créer cette richesse qu’il faut utiliser forcément". D’où, selon lui, "la nécessité de renforcer le travail". "Pour les paysans et les pêcheurs, il faut les aider dans les capacités nouvelles de production, pour les enseignants, il faut qu’ils produisent plus en formant plus les étudiants, pour les fonctionnaires, il faut qu’ils accélèrent les procédures et qu’ils luttent contre les lenteurs, pour les ministres, il faut qu’ils soient diligents, qu’ils ne considèrent qu’ils ne sont pas là pour commander, non, ils sont au service des populations", souligne-t-il. Non sans préciser : "ça, c’est des mentalités nouvelles pour notre administration qui doit être une administration de développement et non pas une administration de commandement".
Croisade contre les fêtes sociales et religieuses
Dans un autre registre, le chef de l’Etat a condamné l’attitude des Sénégalais à consommer tout ce qu’ils produisent pendant les fêtes. Pour lui, "nous consommons aussi très mal ce que nous produisons, puisque nous passons tout notre temps, à longueur d’année, à faire de la fête". "Le Sénégalais, si vous voyez la structure de la dépense familiale, toute l’année, du 1er janvier au 31 décembre, vous voyez bien que tout ce qui a été produit, c’est pour fêter, fête sociale, fête religieuse, fête je ne sais quoi, fête, fête, fête, ngente, dëjj, jaang, voilà, on passe tout notre temps à cela, en vérité", fulmine Macky Sall.
Qui ne s’est pas empêché d’inviter toutes les populations sénégalaises, surtout les chefs religieux, à s’impliquer davantage dans ce combat pour la révolution des mentalités. Car, le leader de BBY estime qu"’un pays doit avoir la vocation de travailler et d’aller de l’avant." "Ce n’est pas responsable de consommer en une seule fois tout ce que tu produis ; non seulement tu le consommes, mais tu tends la main pour qu’on t’en donne toujours pour fêter", condamne-t-il. Avant d’ajouter : "Je souhaiterais que les leaders qui sont là, qui sont quand même les leaders majoritaires de ce pays, puissent porter ce message, c’est une invite à l’ensemble des leaders politiques, syndicaux, religieux, pour que notre pays puisse faire ce bond qualitatif vers plus de travail et moins de gaspillage et d’épicurisme".
Plan Sénégal Emergent
Le président de la République, a prononcé ces propos dans son discours d’ouverture du séminaire de mise à niveau avec les leaders de BBY. A cette occasion, Macky Sall est revenu sur le Plan Sénégal émergent (PSE). Selon le chef de l’Etat, " la meilleure compréhension à avoir du PSE, c’est de le considérer comme un trépied avec trois pôles essentiels dont un premier qui est articulé autour de la restructuration des systèmes de production nationale qui est le pied économique".
Puisque, dit-il, "nous avons vu que les faibles croissances économiques notées ces dernières années dans notre pays, sont le fait que nous ne produisons pas, ou nous produisons très mal". "Notre agriculture est inefficiente et est restée jusqu’ici pluviale. Non seulement les pluies sont erratiques, mais les intrants n’ont pas été articulés de manière à avoir une maîtrise parfaite de la production agricole", constate-til. Pour remédier à cette situation, il estime qu’il fallait, dans un premier temps, "renouveler le capital semencier, accroître la productivité". Conscient que "nous avons des gaps de productivité à rattraper", il estime qu"’il faut pour cela moderniser l’agriculture, la mécaniser et faire en sorte que la problématique foncière soit bien traitée dans l’utilisation de la terre". En plus de cela, "il faut une combinaison de la production familiale et de l’agro-industrie".
Revenant sur le second pied du PSE qui prévoit un volet social, Macky Sall de rappeler que "sa politique s’appuie, au-delà des capacités de production, sur l’économie solidaire, dont la protection sociale avec notamment des allocations faites en direction du monde rural, la bourse de sécurité familiale octroyée aux populations les plus démunies et la couverture maladie universelle".
Cette rencontre entre le président de la République et ses alliés a également servi de cadre pour faire un bilan d’étape et dresser des perspectives. Mais également pour partager sur les réalisations et les projets structurants des politiques publiques du gouvernement. C’est ainsi que, tour à tour, des ministres du gouvernement dont le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministre de la Gouvernance locale, le ministre de l’Agriculture, le ministre du Renouveau urbain, le ministre de la Jeunesse et le ministre de l’Energie, ont exposé sur leurs différentes réalisations avant de dégager des perspectives pour mieux prendre en charge les aspirations des populations.
Parmi les ministres dont l’exposé a retenu l’attention, celui de l’Energie. Et pour cause, Maimouna Ndoye Seck a dans sa communication levé toute équivoque sur la part du Sénégal dans le partage des profits issus de l’exploitation du pétrole découvert récemment au large des côtes sénégalaises. Confirmant ainsi que la découverte de ce gisement de pétrole est bien réelle, elle a aussi souligné que "l’Etat n’a pas que 10% dans ce marché". A l’en croire, "c’est Petrosen qui a 10% de part de marché". Ainsi, "une fois que le pétrole est produit, l’Etat va recevoir sa part qui est différente de celle de Petrosen et devrait atteindre 60 à 80% des profits".
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