Comme si le compte à rebours pour la présidentielle de 2017 avait réellement commencé du côté du pouvoir en place, Macky Sall ne semble plus, à dire vrai, s’embarrasser de fioritures pour dicter les lois du jeu, et uniquement à son avantage. Après avoir ainsi diligenté une réflexion nationale sur la réforme des institutions, par le biais d’une Cnri dont les travaux ont « absorbé » près d’un demi-milliard de F Cfa, le maître du jeu politique a mis un bémol sur les recommandations majeures de la commission Mbow. Devant ses partisans de la coalition « Macky 2012 » et de la mouvance présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar, le chef de file de l’Apr (parti au pouvoir) a fait part de son rejet de toute idée de changement de la Constitution, de sa préférence pour le régime présidentiel à l’opposé du régime parlementaire, voire de sa volonté de ne pas quitter la direction de son parti pour valider la proposition relative au non cumul des charges de chef de l’Etat et de chef de parti. Suffisant pour entretenir la confusion dans l’esprit de pas mal de Sénégalais qui comptaient avec la Cnri pour refonder les institutions de la République et asseoir le Sénégal dans le sillon d’une véritable démocratie moderne. Que nenni ! Vraisemblablement, Macky Sall a choisi d’apposer une autre marque à ces grandes recommandations de la Cnri relatives à l’évolution démocratique du pays, quitte à jeter le trouble chez beaucoup des ses compatriotes qui ne voient dans cette posture affichée par le chef de l’Etat, au lendemain des Locales, qu’une stratégie de pure politique politicienne pour …rempiler en 2017.
Le jeu clair-obscur entretenu par le maître du jeu, relativement à la réforme des institutions, ne semble pas s’arrêter-là. Devant la conférence des leaders de la mouvance présidentielle (Bby), Macky Sall a enfoncé une porte en donnant à ses partisans la latitude de discuter de la possibilité de faire revenir le Sénat. Une institution jugée pourtant « budgétivore et inutile » par presque la grande majorité des citoyens sénégalais et que Macky Sall lui-même avait supprimée au lendemain de son accession à la magistrature suprême. A quoi jouait le Président, s’étaient alors demandés les Sénégalais ? Macky Sall serait-il en passe de « ressusciter» le Sénat pour caser sa clientèle politique, dans la perspective de 2017 ? Etait-il par ailleurs en train de vouloir réhabiliter une institution décriée, seulement pour trouver point de chute à ses partisans de Bby et de «Macky 2012» qui attendaient encore leur part de gâteau, dans la gestion du pouvoir? Autant de questions qui montraient à quel point l’équivoque était en passe de prospérer dans cette affaire relative au retour du Sénat.
La levée générale des boucliers qui avait accompagné la volonté supposée de ressusciter la chambre haute du Parlement semble pourtant avoir bien fini de pousser le pouvoir…à revoir sa copie. Au lendemain de la sortie musclée de Moustapha Diakhaté, le patron du groupe parlementaire de la majorité qui a taxé le Sénat de «malédiction», et dans la foulée de celle d’Aminata Touré, l’ancien Premier ministre qui a dit non au retour du Sénat, le pouvoir en place a pratiquement changé de mouture.
L’idée d’un Haut conseil des collectivités locales a été ainsi avancée avant-hier, mercredi, pour se départir d’une position quasi …intenable. Seulement, du Sénat au Hccl, certains esprits ne sont pas loin de penser que c’est du pareil au même, voire que la volonté de caser la clientèle politique est toujours là, même si la nouvelle trouvaille est enrobée dans une dynamique dite innovante (en rapport avec l’Acte III de la décentralisation).
Sud Quotidien
Le jeu clair-obscur entretenu par le maître du jeu, relativement à la réforme des institutions, ne semble pas s’arrêter-là. Devant la conférence des leaders de la mouvance présidentielle (Bby), Macky Sall a enfoncé une porte en donnant à ses partisans la latitude de discuter de la possibilité de faire revenir le Sénat. Une institution jugée pourtant « budgétivore et inutile » par presque la grande majorité des citoyens sénégalais et que Macky Sall lui-même avait supprimée au lendemain de son accession à la magistrature suprême. A quoi jouait le Président, s’étaient alors demandés les Sénégalais ? Macky Sall serait-il en passe de « ressusciter» le Sénat pour caser sa clientèle politique, dans la perspective de 2017 ? Etait-il par ailleurs en train de vouloir réhabiliter une institution décriée, seulement pour trouver point de chute à ses partisans de Bby et de «Macky 2012» qui attendaient encore leur part de gâteau, dans la gestion du pouvoir? Autant de questions qui montraient à quel point l’équivoque était en passe de prospérer dans cette affaire relative au retour du Sénat.
La levée générale des boucliers qui avait accompagné la volonté supposée de ressusciter la chambre haute du Parlement semble pourtant avoir bien fini de pousser le pouvoir…à revoir sa copie. Au lendemain de la sortie musclée de Moustapha Diakhaté, le patron du groupe parlementaire de la majorité qui a taxé le Sénat de «malédiction», et dans la foulée de celle d’Aminata Touré, l’ancien Premier ministre qui a dit non au retour du Sénat, le pouvoir en place a pratiquement changé de mouture.
L’idée d’un Haut conseil des collectivités locales a été ainsi avancée avant-hier, mercredi, pour se départir d’une position quasi …intenable. Seulement, du Sénat au Hccl, certains esprits ne sont pas loin de penser que c’est du pareil au même, voire que la volonté de caser la clientèle politique est toujours là, même si la nouvelle trouvaille est enrobée dans une dynamique dite innovante (en rapport avec l’Acte III de la décentralisation).
Sud Quotidien