Un des traits de caractère du président Macky Sall serait de ne jamais lâcher sa proie. Ses proches confient qu’il est un homme déterminé. Il va jusqu’au bout de sa logique quand il prend une décision. La stratégie qui l’a porté au pouvoir semble être un indicateur suffisant pour conforter cette idée. Macky a résisté aux émissaires de Wade qui avait voulu le faire retourner au PDS quitte à acheter sa conscience. Défenestré du perchoir de l’Assemblée Nationale, il a pris ses distances avec le pouvoir en place pour aller à la conquête du palais présidentiel. Par monts et par vaux, il a tracé sa route. A l’ultime étape, au moment où le M23 se déployait à Dakar pour dire non à la candidature d’Abdoulaye Wade, il est resté dans sa dynamique de proximité. Cette approche qu’il a pleinement mûrie lui a porté bonheur. Macky Sall est donc un homme déterminé et méthodique. Tant mieux diront les Sénégalais qui attendent beaucoup de lui. Notamment dans le redressement des valeurs qui sauvegardent un Etat. Un chantier énorme l’attend. Un véritable challenge qui, s’il est réussi, forgera le citoyen sénégalais de demain. Le nouveau président a donné le ton avec la vision de la gouvernance vertueuse qu’il prône et qu’il a exposé lors de son adresse à la Nation du 04 avril 2012 : « Gouverner autrement, c’est bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence ; c’est mettre l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect. » Les actes, que le nouveau président de la République pose , confortent cette dynamique. La réunion du Conseil des ministres du vendredi 4 mai 2012 a ainsi été l’occasion d’instruire un audit physique du fichier de la Fonction publique et des agents de l’État ainsi qu’un examen des contrats spéciaux. Le chef de l’Etat a ensuite instruit le Premier ministre et le ministre de la Justice de faire le point sur la composition de la Cour de répression de l’enrichissement illicite et de diligenter la désignation de ses membres relève-t-on dans le dernier Conseil des ministres. Les jalons d’une bonne gouvernance sont en train d’être posés et c’est tant mieux pour la vertu. Le peuple désireux de savoir comment le Sénégal s’est retrouvé avec des caisses vides au lendemain du départ d’Abdoulaye Wade ne peut que se réjouir en effet de cette approche, mais il attend surtout de Macky Sall et de son gouvernement des actes concrets. Ce qui semble avoir déjà été pris en compte par le président de la République qui a indiqué lors du dernier Conseil des ministres qu’outre l’amélioration de leurs conditions de vie, les populations attachent beaucoup d’importance et, à juste raison, aux questions de gouvernance, de lutte contre l’impunité et de justice.
L’on pourrait croire que le président Macky Sall écoute à la porte des grands-places et des « loumas » pour devancer les attentes des Sénégalais. N’est pas cela une des conditions de la bonne gouvernance ? Etre en phase avec son peuple est le secret des grands dirigeants. Le slogan du gouvernant qui fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait pourrait lui être colé à terme. Ce qui serait une nette rupture d’avec son prédécesseur qui avait habitué les Sénégalais à sa fameuse tournure : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient. ».Un analyste politique que nous avons interpellé, indique que les signes d’un Etat fort sont aujourd’hui visibles même s’il relativise : « en un mois de gouvernance, difficile de s’ancrer dans des certitudes car la machine (Etat) s’était tellement grippée qu’il s’agit d’être prudent. Mais on retiendra au moins une chose, avertit-il : le président de la République est en phase avec ses services de renseignement. C’est important car le président sortant n’était plus à l’écoute de son peuple. Il se suffisait des ragots des gens de son cabinet et de certains ténors politiques qui le manipulaient à leur guise. » Une rupture est-elle déjà envisageable ? On ose le croire.
En effet, les Sénégalais subliment l’honneur et la droiture. La parole sacrée est gage de bienséance pour eux. "La bienséance est la moindre de toutes les lois, et la plus suivie." disait François de La Rochefoucauld. Macky Sall incarne la bienséance et en près de 40 jours de gouvernance, il a rompu avec un passé particulièrement chargé. La baisse des denrées de première nécessité, l’abrogation du décret du marché du plan Takkal, la réduction du train de vie de l’Etat, le retour du parc automobile de la Présidence, l’ abrogation du décret de la 4ème licence de téléphonie, la reconnaissance du parti « Rewmi » de Idrissa Seck, l’ouverture des négociations avec les syndicats de l’Education pour éviter une année blanche et l’arrestation de Cheikh Béthio Thioune font partie des actes qui rassurent. Ils font espérer que la lutte contre l’impunité, la concertation, l’éthique et la morale ont de beaux jours devant eux sous l’ère Macky. On pourra apprécier conséquemment que les membres du gouvernement en charge des questions les plus délicates de l’heure sont au diapason du président de la République. Le Ministre de l’Agriculture a rassuré le monde rural en invitant les acteurs de la campagne agricole autour de lui. Pour sa part, le ministre du Tourisme et de la Culture face au Conseil National du Patronat (CNP) a défini les créneaux d’une bonne collaboration en les invitant à être vertueux.
Les Sénégalais ont été choqués et traumatisés par leur vécu avec le gouvernement sortant. Que le Forum Civil, un des gardiens du temple vienne leur dire que 400 milliards de FCFA ont été distraits des caisses de l’Etat par des dirigeants de l’ancien régime et planqués dans les pays du golfe ne les surprend guère. Ce qu’ils attendent par contre, c’est que Macky Sall traque les voleurs de la République pour leur faire rendre gorge et tourne définitivement ces pages douloureuses de notre histoire.
Un mot sur l’élection française qui a retenu notre attention. Sarkozy qui pleure, Hollande qui rit, c’est l’Afrique qui respire et espère des rapports plus civilisés.
Pape Amadou FALL lagazette.sn
L’on pourrait croire que le président Macky Sall écoute à la porte des grands-places et des « loumas » pour devancer les attentes des Sénégalais. N’est pas cela une des conditions de la bonne gouvernance ? Etre en phase avec son peuple est le secret des grands dirigeants. Le slogan du gouvernant qui fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait pourrait lui être colé à terme. Ce qui serait une nette rupture d’avec son prédécesseur qui avait habitué les Sénégalais à sa fameuse tournure : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient. ».Un analyste politique que nous avons interpellé, indique que les signes d’un Etat fort sont aujourd’hui visibles même s’il relativise : « en un mois de gouvernance, difficile de s’ancrer dans des certitudes car la machine (Etat) s’était tellement grippée qu’il s’agit d’être prudent. Mais on retiendra au moins une chose, avertit-il : le président de la République est en phase avec ses services de renseignement. C’est important car le président sortant n’était plus à l’écoute de son peuple. Il se suffisait des ragots des gens de son cabinet et de certains ténors politiques qui le manipulaient à leur guise. » Une rupture est-elle déjà envisageable ? On ose le croire.
En effet, les Sénégalais subliment l’honneur et la droiture. La parole sacrée est gage de bienséance pour eux. "La bienséance est la moindre de toutes les lois, et la plus suivie." disait François de La Rochefoucauld. Macky Sall incarne la bienséance et en près de 40 jours de gouvernance, il a rompu avec un passé particulièrement chargé. La baisse des denrées de première nécessité, l’abrogation du décret du marché du plan Takkal, la réduction du train de vie de l’Etat, le retour du parc automobile de la Présidence, l’ abrogation du décret de la 4ème licence de téléphonie, la reconnaissance du parti « Rewmi » de Idrissa Seck, l’ouverture des négociations avec les syndicats de l’Education pour éviter une année blanche et l’arrestation de Cheikh Béthio Thioune font partie des actes qui rassurent. Ils font espérer que la lutte contre l’impunité, la concertation, l’éthique et la morale ont de beaux jours devant eux sous l’ère Macky. On pourra apprécier conséquemment que les membres du gouvernement en charge des questions les plus délicates de l’heure sont au diapason du président de la République. Le Ministre de l’Agriculture a rassuré le monde rural en invitant les acteurs de la campagne agricole autour de lui. Pour sa part, le ministre du Tourisme et de la Culture face au Conseil National du Patronat (CNP) a défini les créneaux d’une bonne collaboration en les invitant à être vertueux.
Les Sénégalais ont été choqués et traumatisés par leur vécu avec le gouvernement sortant. Que le Forum Civil, un des gardiens du temple vienne leur dire que 400 milliards de FCFA ont été distraits des caisses de l’Etat par des dirigeants de l’ancien régime et planqués dans les pays du golfe ne les surprend guère. Ce qu’ils attendent par contre, c’est que Macky Sall traque les voleurs de la République pour leur faire rendre gorge et tourne définitivement ces pages douloureuses de notre histoire.
Un mot sur l’élection française qui a retenu notre attention. Sarkozy qui pleure, Hollande qui rit, c’est l’Afrique qui respire et espère des rapports plus civilisés.
Pape Amadou FALL lagazette.sn